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30/04/2019 : Diois - 4 ème étape du Chemin des Huguenots


Photos de François Gilanton – Groupe 1



Photos de Jean-Jacques Saharoff – Groupe 3
Texte et photos de Jacky Micoud – Groupe 4
En ce dernier jour du mois d'avril petite incursion dans le Diois, sur le sentier des Huguenots, chemin d'une longueur der 1600 km. qui relie 2 hauts lieux du protestantisme : POET-Laval et BAD KARLSHAFEN en Allemagne.
La dénomination "Huguenot" n’apparaît en France qu'en 1560 pour remplacer celui de Luthérien utilisé jusqu'alors.
Dès 1680 les Huguenots fuient le royaume de France à cause des persécutions dont ils sont victimes, notamment dans le cadre des Dragonnades (corps d'armée des dragons). Les Dragonnades obligeaient les protestants à loger les compagnies de dragons. Les catholiques en étaient exemptés. Organisées par Louvois, secrétaire d'état à la guerre
de Louis XIV, elles dégénèrent très vite en tortures, viols et dépouillement des protestants.
En 1685 la révocation de l'Edit de Nantes supprime leur liberté de culte. La plupart s'exilent vers les pays protestants d'Europe : Pays Bas, Angleterre, Suisse, Allemagne.
En cette belle journée ensoleillée c'est sur leurs traces que nous cheminons. Les chemins, pour la plupart sont devenus des routes mais le cadre grandiose nous fait oublier ce désagrément.
Bientôt nous apparaît l'Abbaye Cistercienne de VALCROISSANT fondée au 12ème siècle par les moines de Bonnevaux. Elle ne connut pas de développement important et n'était occupée que par une douzaine de religieux.
Elle fut ruinée au moment des guerres de religion.
Elle retrouva un second souffle dans les années 1950, rachetée par le Mathématicien et Philosophe Marcel Légaut et sa femme. Ils la restaurent en y maintenant une activité agricole, notamment l'élevage. Grâce à cette seconde jeunesse elle est classée à l'inventaire des Monuments Historiques en 1971.
A l'heure actuelle le fils de Marcel et se femme Martine aidés par les amis de Valcroissant continuent de la restaurer et y ont aménagé un charmant gite d'étape.
Pause déjeuner agréable dans les pins. Bientôt les autres groupes se joignent à nous Puis chacun part de son côté.
N'oublions pas que nous traversons les vignes de la Clairette. Avec ses 2000 ans d'âge la clairette de Die, vin pétillant naturel est entourée d'une légende.
En effet, dans ses récits, Pline l'Ancien nous apprend que dès l'Antiquité on parlait déjà d'un vin apprécié des "Voconces" les ancêtres des Diois. Ces Gaulois auraient abandonné des jarres contenant du vin dans une rivière durant l'hiver. A leur découverte, au printemps suivant, de ces jarres s'écoula un précieux liquide sucré et pétillant qui donna naissance au délicieux breuvage que nous connaissons tous.
Lors de notre cheminement j'aperçois avec ravissement les premières gentianes de cette année 2019.
Arrivée et fin de randonnée dans le charmant petit village de ST ROMAN.
Parcours très agréable sous un beau ciel bleu.
Merci à Denise F. qui nous a concocté cette belle randonnée.
Photos de Gérard Ducey – Groupe 2


Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI )



 Texte de Gisèle Rigal - groupe 4
Le manège du temps
Il ne suffit pas de savoir où on va. Il faut se lever. Il faut partir. Il faut aller. Jour après jour. Le jour suit un autre jour. Un jour encore. Se lever, marcher, tenir debout. A contre-jour, à contre-temps…
Où on va, on ne le sait pas toujours, en haut, en bas ? Au nord, au sud, sur terrain plat, faut pas rêver là. Au mieux dans des vallons, alors quand on nous dit qu’on va dans la Drôme, on ne regarde même pas où on va mettre les pieds. Il aurait fallu regarder le blog, où c’est marqué que c’est peu, assez, très difficile. Figurez vous qu’on se met à mesurer si on peut ou pas lever la jambe et jusqu’où !!!
A voir de loin les collines, on se dit qu’elles sont jolies, que c’est le midi, qu’on doit y allait doucement le matin, pas trop vite le soir, que nenni. La terre, la nature, la solidité du sol, sa fertilité, sa bonne ou mauvaise orientation les gens d’ici en savent quelque chose «  moliane » ( mouiller ) «  mou, humide » sont à l’origine du nom de Molières-Glandaz petit village tout plissé tout ridé de tout cela.
Donc, aujourd’hui pour nos pieds c’est, pierres, sable et bitume et pour nos yeux, les bras des hommes étant passés par là, les vignes. Ici un nœud, ailleurs un bourgeon dur, des yeux qui se gonflent, là une feuille qui se déroule, tout de velours et de duvet dans la tiédeur de l’air pour elle ventre de la terre. Autre part les hommes s’activent, font des trous, tirent le cordeau alors que les femmes plantent les ceps...On a revu nos grands-pères faire les mêmes gestes, ou bien, on les revoit  après le labeur assis aux pieds de leurs vignes écouter monter la sève en cassant la croûte d’un morceau de pain et d’un morceau de fromage et boire à même la bouteille leur piquette.
Où aller, devant, derrière ? Encore faire un tour…beaucoup de tours.
Merci à tous pour cette belle journée  

 Photos de Marie-Chantal Arnaud Goddet – Groupe 1

Groupes 1 et 2