Texte de Gisèle Rigal – Groupe 4
Les chemins de
Compostelle, étape 4.
Grenoble à
Seyssel 119 kilomètres. Arrivée sans fanfare, si, celle la pluie, une petite
pluie fine qui mouille toute chose, doucement, silencieusement.
On commence par
mettre la cape et joyeusement les groupes s’élancent les uns après les autres
entre les Côtes d’en Bas et les Côtes d’en Haut. On laisse Seyssel dans l’Ain
coupé en deux par le Rhône de l’autre Seyssel en Haute Savoie.
Roger nous
informe que dans le coin on fait un petit mousseux, un des plus anciens de
France. On retrouve le carrefour des
Côtes laissé à la précédente étape. On continue par la Praz, la Maillane et les
hameaux de Prairod, un d’en Bas, l’autre d’en Haut. Puis on traverse Vens d’en
Haut et au moment de le quitter on se fait une belle petite descente de 80
mètres. Après on vise Vens. Il pleut un peu plus, un peu moins, puis un peu
plus. On décide de s’abriter pour se requinquer. Pluie presque délicieuse,
arbres chargés de fleurs, des fleurs que des fleurs mais pas encore de limaces
qui traverseraient les flaques. Aujourd’hui c’est nous les escargots. On se
vautre dans l’eau et la boue…
On emprunte la
D991 un court moment avant de franchir le Fier. On quitte la Haute Savoie pour
la Savoie. On tourne à droite pour longer la base de loisirs et le barrage de
Motz. Direction Chalien et une bonne montée, 114 m. Puis c’est parti pour une
longue ligne presque droite le long du Rhône. On le perd de vue puis on le
retrouve derrière d’épais roseaux. Langefan, SurRhône, et les Iles...on
mangerait bien un bout. Il pleut encore. On trouve un lavoir qui ferait
l’affaire mais c’est sous un hangar qu’on s’abrite. On ne traîne pas car bien
vite on a froid. Tranquillement on file pour se retrouver le long de la Digue
de Picollet pas très loin des Grandes Iles, direction Versières et Mathy
Dessous, Dessus. On s’octroie une petite halte pour admirer les cygnes. Après on
traverse des forêts de peupliers bien rangés et alignés avant de longer la
Digue de Serrières. On papote, on dédaigne un sentier qu’on trouve trop boueux,
on lui préfère la route. Et quand on s’aperçoit de l’erreur on se prend à
hésiter pour ne pas en prendre un autre, qui horreur est inondé. Depuis quand
on ne marche que sur des chemins propres et secs ???
Allez, faut y
aller, on y va et on patauge pendant quelques mètres avant de retrouver notre
sentier entre marais et Rhône. On ne s’attend pas encore à apercevoir le Pont
de la Loi, quand soudain il est là.
Bien obligés de
voir le car puisqu’il est là aussi. Il pleut encore, minutieusement. Gouttes à
gouttes elles tissent le ciel avec la terre.
Merci Maître
Jacques de ce bel apprentissage que tu m’as offert tout au long des étapes.
Photos de Gérard Ducey – Groupe 1-2
Photo du responsable du village des Oiseaux près de Châteaufort
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Le groupe 4 devant le village des Oiseaux |