1ère randonnée sur la neige (thème imposé par Christian), mais aussi Etape 8, chemin de St Jacques de Compostelle, Saveurs et Liqueurs, Patrimoine…
Départ du Parking MC2 à 7 h 30, sous les 1ers flocons de neige grenoblois. Nous sommes 44 dans le bus, plus nombreux que mardi dernier - St Jacques attire les randonneurs. Arrivés à Saint-Ondras, nous découvrons que les paysages sont plus enneigés qu’aux alentours de Grenoble. La randonnée est facile et bien menée par Jacques mais aussi par Pierre et René qui donnent la cadence. Les groupes 1 et 2 ont fini par accélérer le pas et nous tenir à distance. Le groupe 4 n’est pas loin et nous allons donc faire la « pause banane », la pause déjeuner ensemble et nous ne nous quitterons plus.
Entre-temps, Mireille aura fait saliver quelques-unes en nous décrivant sa recette de la potée : du chou bien sûr mais aussi un jambonneau et 2 saucisses fumées pour parfumer. Si vous voulez vous lancer, il faudra lui demander plus de détails via la rubrique « recettes » du blog. Le groupe 3 devrait d’ailleurs l’« alimenter » régulièrement car il y a des cordons bleus !
Déjeuner sympathique dans un lotissement, à un croisement de chemins. René nous offre « L’immortelle » et Jean-Pierre (qui nous a rejoints la semaine dernière et a bien compris le fonctionnement du groupe) propose du Génépi, Mireille la pâte de coing et Angèle un cake aux raisins.
Nous allons terminer la randonnée par une visite du patrimoine. Après avoir longé le mur du Monastère Chartreux de la Sylve Bénite, nous nous dirigeons, sur les conseils de Christian, vers une « grange très caractéristique ». Il s’agit de la Grange Dimière de Sylve Bénite, une ancienne dépendance du monastère qui date de 1655.
A mon avis, ce sera l’objet de « la question » de mardi prochain, alors Groupes 1 et 2, cliquez ici : www.grangedimiere.com si vous voulez donner la bonne réponse !
La Grange Dimière |
Texte de Jacky Micoud (groupe 2) photos de Robert Selbmann (groupe 1) et de Pierre Labbe (groupe 3)
Km 22 : le groupe 1 cherche le car ? |
Dans les années 1140 la moyenne journalière n'était pas loin des 60 km. Les étapes de nos jours se situent entre 20 et 30 km/jour.
En dehors de la démarche spirituelle il y avait beaucoup de motifs de départ qui ont, de nos jours, disparus mais qui étaient surprenants. Il existait le pèlerinage judiciaire : une juridiction laïque pouvait infliger comme sanction pénale le pèlerinage. C'était surtout le cas
pour des crimes aux circonstances atténuantes, notamment justifiés par la légitime défense, ou non intentionnelles. Les incendiaires pouvaient demander leur pardon à Jérusalem ou à St Jacques de Compostelle puis rester un an dans ces villes. Le condamné devait effectuer le parcours pieds nus et sans chemise. La tradition est reprise depuis quelques temps aux Pays Bas où une association s'occupant de mineurs délinquants les accompagne dans un pèlerinage, quelquefois Compostelle. Il existait également des pèlerinages effectués pour le compte d'autrui. Il pouvait s'agir de pèlerinages demandés par testament qu'un héritier
devait accomplir au nom d'un testateur qui n'avait pu remplir son vœu de son vivant. Le pèlerinage pouvait également être réalisé à titre onéreux pour le compte d'un tiers qui était dans l'incapacité de faire le voyage lui-même.
De nos jours le chemin est parcouru par des pèlerins aux motivations très diverses : spiritualité, amour de la marche et de la nature, par défi ou simplement par curiosité.
Lors de mon parcours j'ai rencontré un Grenoblois jouant de l'accordéon au coin d'une église pour pouvoir se nourrir et se loger tout au long du chemin !
Le pèlerin de St Jacques |
Le chemin... |
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3), photo de Josette Misandeau (groupe 4)
Dans le guide "Conty" des années vingts, ancêtre du GPS, on trouvait des itinéraires par routes, chemins de fer, des listes d'hôtels, cafés...des renseignements tels que horaires...conseils... comme à mardi montagne, mais aussi le tarif du guide et du mulet ! Le bâton était une nécessité absolue, en frêne, il devait mesurer au moins 2 m pour servir de perche et franchir les torrents. Le guide, indispensable pour indiquer le chemin, pouvait porter les bagages à condition de le régaler d'un bon repas et d'un cigare ! La marche: le secret était de marcher doucement et avec cadence sinon on risquait de se fatiguer et de s'essouffler, l'important était que la circulation du sang ne soit pas trop accélérée il fallait donc marcher à petits pas, penché en avant, les jambes fléchies, s'arrêter de temps en temps mais sans s'asseoir car il y avait le fameux danger d'attraper un chaud - froid...
Pour aller au Grand Lemps il fallait prendre le Paris-Grenoble trajet: de
10 à 14 heures ! En partant de Lyon Perrache on se dirigeait vers la vallée de la
Bourbe, Bourgoin, La tour du Pin, Saint André le Gaz et on atteignait le Grand
Lemps (1900 habitants) où il y avait d'importantes fabriques de liqueurs. Ensuite
on se dirigeait vers Charavines, le train traversait la plaine de la Fure qui
renfermait de nombreuses manufactures de soie, des papeteries, des scieries et
des taillanderies ( je n'ai pas trouvé ce que c'était). C'est en remarquant hier,
( avec Marie Thérèse Jay) les anciens bâtiments de ces manufactures que j'ai eu
l'idée de chercher dans le guide. Au Sud, le lac de Paladru aux eaux excellentes
pour la peau (vous le saviez ?). Les rives du lac très poissonneux étaient boisées,
au moyen âge s'y trouvait la riche ville D'Ars qui fut engloutie dans le lac et
tout près également les ruines de la Chartreuse de Sylve Bénite, elle fut fondée
au 12 ème siècle par Thierry, fils naturel de Frédéric de Barberousse.