En ce mardi 6 septembre nous partons de Mens le Verdier. Premier arrêt à la pierre des sacrifices. Il s'agit d'un gros bloc de pierre qui ressemble à un menhir. Sa partie supérieure est plate. Sur le pourtour une rainure taillée dans la masse devait servir à recueillir le sang des victimes. Une légende raconte qu'au temps des gaulois, après la cueillette du gui, les druides faisaient des sacrifices d'animaux et, vraisemblablement, d'humains, pour s'accorder les bonnes grâces des dieux. Personne dans le groupe ne voulant tenter l'expérience nous poursuivons la montée assez raide par un sentier dans une sombre forêt mais, bientôt, l'horizon s'ouvre à nos regards admiratifs. La sente devient vertigineuse. Quelques passages dans les rochers et nous voici au Châtel. De tous côtés, la vue est magnifique : toute la campagne triévoise est à nos pieds, la chaîne du Vercors se dresse majestueuse, le lac de Monteynard et son eau turquoise. De l'autre côté les Ecrins, le lac du Sautet etc...
Encore un petit effort à travers la vaste prairie pour atteindre la crête sommitale. Malheureusement, le brouillard nous cache l'Obiou. Dépités, nous redescendons rejoindre le reste du groupe qui s'est arrêté pour la pause déjeuner.
Petit détour par la table d'orientation puis c'est la descente vers Cordéac. Descente longue (1000m de dénivelée) mais assez cool malgré quelques passages rocheux.
Encore une belle randonnée concoctée par Christian accompagné de ses lieutenants Yves et Roland. Merci à eux.
Pique-nique des groupes 1,2, 3 : vue sur l'Obiou |
Début de la descente vers Cordéac |
Dans la descente vers Cordéac |
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4), photos d' Annick Ropert (groupe 4)
Ne l'aurions nous pas déjà pris ce chemin à gauche qui monte aux milieux
des maisons et des champs jusqu'à ce ciel ouvert entre les arbres et qui ne mène
nulle part ?
On se dit que si on n'a pas une vue à 360 degrés on verra peut être un
bonnet, un manteau, un chapeau de montagne... c'est pour ça qu'on veut bien
monter, souffler, suer...râler. Donc on part, contents.
Quelque chose luit, jaune, que l'on voit par dessous les branches, rien
d'étonnant c'est le soleil.
Mais là, sur l'autre colline que l'on devine il n'y aurait aussi que des
arbres ?
Tiens, tiens, quelque chose nous intrigue ici, là, à droite, regarde la
carcasse de -oh! mais c'est une caravane toute rouillée - Une ancienne cabane de
bûcherons sans doute.
Demi-tour droite, y aurait-il par là quelques échappées sur un sentier joli
et des prairies au loin qu'on aurait pas remarquées...
Que des arbres, c'est pas une forêt qui aurait poussé là subitement, c'est
une forêt avec ses arbres, ses chênes, ses hêtres tout habillés de leurs feuilles
vertes encore, de pins sylvestres grands tout en haut étalés qui nous offrent
une ombrelle pour le déjeuner et...la sieste- sans gâteries -au grand dam des
messieurs.
Et on remarche, longtemps, il fait chaud juste ce qu'il faut on devine au- delà des animaux sauvages peut être, on croit les entendre à travers les
branchages nus près du sol.
Ici ils ont été coupé les arbres, ça nous serre le cœur, n'est-on pas fait
du même bois? Mais il faut bien le couper l'arbre, ramasser la ramille, briser
les brindilles, frapper avec la hache, la scie, il semble se taire et trembler
jusqu'au cœur de ses tendres bourgeons...
Passons...
On continue notre chemin qui va nulle part, qui vaguement traverse la forêt
et retourne à la route. C'était un chemin qui sert aux bûcherons, aux chasseurs,
aux ramasseurs de champignons peut être, un chemin de rien, hors du temps, de la
route à la route pour couper le temps.
La Pierre des sacrifices |
Gisèle à la pause banane
Photos de Patrice Amiel (groupe 1-2)
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