Texte et photos d' Anne-Marie de Contes
De tels trésors se
méritent, 2 heures de route (merci aux chauffeurs !) pour atteindre cet écrin
sauvage et exceptionnel au centre du Massif des Ecrins qui porte bien son
nom ! Plus précisément il s’agit du Cirque du Gioberney dans la belle
Vallée du Valgaudemar.
Il fait frisquet, nous
prenons à peine le temps d’admirer la merveilleuse cascade du Voile de la
Mariée, point de mariée à l’horizon, nous ne saurons jamais le pourquoi de ce
nom, peu importe la cascade est magnifique !
Le sentier nous
attend, très vite inondé de soleil qui nous réchauffe en douceur . La
température devient idéale pour marcher.
Avec une pente
modeste, la montée semble facile mais c’est sans compter sur les cailloutis et
les passages rocheux qui ont la fâcheuse tendance à nous faire déraper surtout
à la descente, ce qui provoquera quelques chutes, heureusement sans gravité. Il
est essentiel de bien regarder nos pieds et non le paysage.
Les haltes sont donc
indispensables pour contempler les cascades majestueuses qui nous émerveillent.
Elles alimentent les torrents fougueux qui se jetteront ensuite dans le Drac.
Des vautours
tournoient en quête de charogne mais ils nous quitteront rapidement . Aucun
intérêt pour eux, nous sommes vivants ! Cependant est-ce une évolution de
l’espèce ? Il paraît qu’ils attaquent maintenant des troupeaux
vivants !
Les sommets et les
pics tout autant admirables culminent à plus de 3000 m. Leur reflet dans les
lacs est encore un cadeau supplémentaire.
Bientôt la récompense,
nous découvrons le Lac du Lauzon, une grenouille saute presque sur nos pieds
mais n’oublions pas que dans ce pays merveilleux de la montagne préservée la
faune et la flore sont protégées. La faune est invisible, sans doute à cause du
grand nombre de randonneurs. La flore est plus généreuse, nous aurons par
exemple le bonheur de voir une unique joubarde à toile d’araignée.
Surprise ! Avant l’arrivée un joli tapis de crocus d’un délicat mauve
clair.
Des fruits aussi, pour
les gourmands comme c’est bon de grappiller des myrtilles.
Un rappel à l’ordre
pour la grenouille et pour les raccourcis mais si les
« ratsccourcis » sont interdits qu’en est-il des
« sourisccourcis » ? (le jeu de mots n’est pas de moi !)
Après le Lac du Lauzon,
encore un petit effort, voilà le Lac Bleu et ses eaux translucides , des têtards frétillants s’y plaisent bien. Quel plaisir de se rassasier de
nourriture mais surtout d’un paysage sublime. La route du retour sera aussi
longue mais plus courte dans notre tête débordante d’images grandioses.
Merci à Michelle notre
courageuse animatrice, à Michelle notre serre-file attentionnée et à Alain
l’organisateur de cette randonnée superbe.
Pause "bananes" |
La couronne de nuages |
Lac du Lauzon |
Photos de Patrice Amiel