Texte et photos de Gisèle Rigal
C’est mardi, il fera beau, il fait beau, il a fait beau.
C’est le soleil, encore une fois, qui a été l’animateur
vedette de la sortie, accompagné par le ciel, peu nuageux, mitigé et enfin
clair pendant toute la journée. Les précipitations ? Elles sont arrivées le
soir mais quand nous étions, et depuis un bon moment, tous sous la couette ! Le
matin le vent a bien tenté une percée mais il s’est vite essoufflé et on l’a
semé en route, vite fait. Ce n’était pas difficile aujourd’hui, on a dû le
laisser dans un chemin, penaud, c’était facile pour nous tant il y avait de
sentiers et au bout un Etang.
Surprise pour tout le monde, les Etangs qu’on imaginait
petits et rabougris étaient tous amples, élancés, étendus, spacieux, et fiers
de leur partie orientée au nord, toute verglacée.
Tous habillés de la belle Forêt de Bonnevaux, hêtres,
châtaigniers et de chêne dénudés dont le plus remarquable devant la ferme Saint
Hugon.
Non, hier, tous les
chemins ne menaient pas à Rome mais à un Etang, Moule d’abord puis les Grand et
Petit Garant, Le Sassez, L’Egron, Du Rosier, Le Roux, le Gabot et la Tuillière.
On a délaissé les Chollières et les Châtaigniers on n’avait plus le temps, il
fallait avancer.
Hier, j’ai trouvé particulièrement difficile de mener un
groupe aussi hétéroclite. Difficile de faire « prendre » des éléments ensemble
aussi disparates. Difficile de ne pas malmener les marcheurs venus chercher
une journée pour se maintenir en forme, maintenir le lien social et freiner
ceux qui galopent sans se retourner et qui décident de passer là et pas là…
J’ai aimé la randonnée, tout, sauf les coup de fusil des
chasseurs et leur chiens dressés, il est vrai que c’est un endroit rêvé pour
eux. Un ou deux petit coup de sifflet et on ne les a plus entendu, ils ont dû
nous entendre, c’est qu’on aime rire et bavarder, trop ? - peut-être !
A l’heure du pique-nique, bonheur. Comment résister devant l’Etang Egron, devant
toutes les eaux de la vallée, tous les poissons devinés, les roseaux ensorcelés,
les envolées de canard, les eaux qui tournent sur leur broche, les tiges de
roseaux à Massette, les vaguelettes en fleur sur les corolles du rivage, rosée
vive, les eaux cachées, les ruisselets, et...pas de lents brouillard, et pas de
brume immobiles, et pas d’humide rosée mais des bancs et des chaises qui nous
tendent des bras.
Ils ne sont pas beaux nos mardis ???
Merci Jean Pierre, merci Roland et merci à tous nos
vaillants et sympathiques marcheurs.