Aujourd'hui, nos pas vont nous mener au sommet de la Montagnette à 1972m, dans le Vercors.
Le départ se fait de Chichilianne, petite commune du Trièves, superbement dominée par le roi du Trièves, le Mont Aiguille à 2087m, une des sept merveilles du Dauphiné. La première ascension du mont Aiguille est réalisée le 26 juin 1492 par Antoine de Ville, seigneur lorrain de Domjulien et Beaupré et capitaine du roi, accompagné, selon les sources, de sept hommes ou d'une vingtaine plus un notaire, sur ordre de Charles VIII, roi de France.
Les groupes 1, 2 et 3 s'élancent vers le Pas de l'Essaure, tandis que nos amis du gr4 vont au Platary, tout en face de la Montagnette.
Mais, revenons à nos pas, car pour accéder à la Montagnette, il nous faut accéder au Pas de l'Essaure, qui ne se laisse pas fouler facilement, car la pente est bien sensible, d'abord par une courte approche paisible, puis un long passage en forêt, avant de trouver un espace dégagé sous le Pas. La vue porte loin, le ciel est favorable
aujourd'hui malgré toutes les prévisions antérieures. Enfin , nous voici au Pas de l'Essaure, une des portes d' accès vers les Hauts Plateaux du Vercors. La pause est salutaire et méritée. Nous nous avançons vers notre but, le plateau est magnifique, d'un vert éclatant, avec tes tapis de fleurs, toutes de différents belles couleurs.
Nous voilà dans le vif de la journée, une première approche bien raide, puis quelques plaques de neige par-ci, par là pour nous rappeler que nous sommes bien en montagne, puis une montée finale vers le sommet, courte mais bien ressentie dans les jambes. Du sommet, une vue à 360°, loin vers le sud, tout proche le Grand Veymont caché dans les nuages, le Mont Aiguille avec encore une écharpe de nuages, qui
va vite partir. Quelques photos au sommet, le pique-nique avalé avec plaisir et c'est déjà le moment du retour, car méfiance coté météo. Une petite variante et palabres pour le chemin du retour, nous permet de voir les jeunes marmottes exprimer leurs enthousiasme du printemps retrouvé.
Vite, au bas de la descente, une petite pluie nous accompagne jusqu'au car, sans trop se mouiller.
Soleil, orage, pluie ou averses faibles ? Malgré ces prévisions variables chaque jour (comme d'habitude !) nous avons bien fait de prendre le risque !
En résumé, alternance de soleil et de nuages plus ou moins menaçants qui n'ont en rien gâché les points de vue magnifiques, même si le Mont Aiguille a pris son temps pour se découvrir. Bien sûr, un peu de pluie avant l'arrivée, juste question de nous rafraîchir.
Bref, nous avons quitté Chichiliane avec les lilas en pleine floraison, les myosotis d'une hauteur inhabituelle et en croisant sans crainte une troupe de chevaux pourtant bien excités.
Puis c'est la montée en douceur, idéale pour s'échauffer. Plus nous pénétrons dans la forêt, plus le sentier est humide, même boueux avec feuilles et cailloux, gare aux glissades à la descente !
Enfin le plateau, les prairies verdoyantes qui accueilleront bientôt les troupeaux de vaches, de moutons et pourquoi pas les chevaux noirs ou chevaux du Vercors de Barracand qui ont les crins noirs abondants et ondulés et les membres haut « chaussés « de noir.
Mais c'est le festival de fleurs qui nous éblouit avec bonheur. Impossible de toutes les nommer, juste s'arrêter, contempler ces merveilles. Elle forment d'immenses parterres, plus ou moins mélangées, souvent deux variétés prédominent, complices de leur beauté. Les orchidées avec les coucous ou les anémones grandes ou petites. Les violettes sauvages, les boutons d'or d'un jaune éclatant. Jaunes aussi les jonquilles et autres petites fleurs. La couleur reine est le bleu intense des gentianes grandes ou petites. Les bois-jolis d'une belle couleur mauve sont trompeurs car très toxiques.
Après la douceur du plateau, une dernière progression est d'autant plus éprouvante que le sentier est aléatoire. Puis l'amusement de quelques névés à traverser. Et la récompense nous attend sur La Montagnette à 1972 m d'altitude. Une vue imprenable sur le Trièves, les Ecrins... Et le majestueux Mont Aiguille libéré des nuages.
Au cours de la descente, toujours les trésors fleuris mais aussi, à défaut de chevaux ou de bouquetins, une farandoles de marmottes, certaines semblent jouer comme des enfants, pourtant les marmottons ne naîtraient que fin mai début juin ?
Autre question : Nous avons pu admirer de jolis crocus mauves et blancs ou colchiques ? A vous de trouver la différence !
Merci à notre organisateur Edouard pour cette superbe randonnée, à notre apprenti animateur Momo qui ira loin... Et à notre serre file attentionné Christophe.
