ASTA RAM: 22/09/2015 : Petit et Grand Charnier

Photo d' Yves Odasso (groupe 1)

Le groupe 1 au sommet du Grand Charnier (2561 m)

Jackie Micoud (groupe 3), photo de En

Le Petit Charnier

Contrairement à ce que l'on pourrait penser il ne s'agit pas d'un sentier macabre. Etymologiquement cela signifie Grand Cairn.

Nous partons du Super Collet, dans la pente. La température est fraîche. Passage sur l'arête de l'Evêque, paradis de la myrtille.

Beaucoup de plantes, de rhododendrons. Dommage que la randonnée n'ait pas été programmée à l'époque de leur floraison car cela devait être magnifique.

Au col de Claran nous prenons la direction du Petit Charnier. Le sentier sur une arête est impressionnant. La montée est rude. Je regarde mes pieds pour ne pas voir le vide à droite et à gauche. Dans les rochers il faut mettre les mains.

Soudain Daniel arrête notre progression : il juge que le sentier devient dangereux si l'on ne veut pas retrouver un charnier (macabre celui là). Les Astasiens ont encore de belles années devant eux.

Nous redescendons, avec précaution, jusqu'au col pour remonter sur les Plagnes. Nous rejoignons la table d’orientation. Sur une plaque je remarque que l'on peut voir la Dent d'Arclusaz. Malheureusement le brouillard nous prive de ce plaisir. Lors d'une éclaircie, j'ai réussi à voir le Grand Charnier gravi par le groupe 1. Au loin, un petit bout du lac du Bourget.

Enfin, c'est la pose déjeuner. Il était temps. J'ai l'estomac dans les talons et cela risque de me gêner pour la descente. Celui-ci est vite expédié car le froid nous pénètre. Descente par les pistes de ski. Je n'apprécie pas trop car elles sont raides.

Tout au long de la journée nous avons pu admirer les gentianes asclépiades que l'on rencontre rarement. EN est en extase !!!!!!

Nous arrivons au car avec plein de belles images et la satisfaction d'une journée réussie même si le soleil n'a pas daigné se montrer.

Mais nos animateurs le commanderont pour la semaine prochaine ou celle d'après....

Gentiane Asclépiade

Le groupe 3

Gisèle Rigal (groupe 3), photo de Nicole Beauvy (groupe 2)

Premier jour d'automne.....presque !

Se souvenir et faire tenir ces souvenirs dans quelques lignes, dans quelques minutes. Atténuer, voiler, couvrir, dissimuler, déguiser nos émois hier devant les premiers crocus, un bourgeon sur un amandier... plaisir, bonheur des fleurs, de"la goutte" même si les unes se fanent et l'autre enivre laissant la place ce mardi, le paysage nous le dit, à l'automne, déjà!

Au loin les escarpements des falaises blanches du Vercors transpercent les nuages, là-bas la Chartreuse sous des bosquets noirs et mauves se dresse. Le vent souffle et nous murmure à l'oreille de leurs nouvelles, par moment les yeux écarquillés nous contemplons l'embrasement pourpre des myrtilliers et le flamboiement jaune de l'herbe parsemé ça et là d'un vert persistant. Les nuages se gonflent puis rétrécissent jusqu'à faire une gaze fine par moment laissant filtrer le bleu vert de gris du ciel. Ils passent, minces ou épais altérant la couleur des plantes en dessous. mais quelle surprise quand un rayon de soleil, en touchant terre, paraît faire surgir, en les éclairant les pierres devenues soudain précieuses, blanches, bleues roses mauves...toute la journée ils ont joué à cache cache, voyageant dans le ciel, s'amoncelant, se défaisant, défilant comme des baleines...et finissant par ne faire qu'un avec le brouillard qui se met soudain à courir sur le paysage, le secouant, le ramassant et l'engloutissant, laissant sous les arbres, à l'ombrage olivâtre se noyer le bleu, le mauve, le rose et le vert des buissons de gentianes pareils aux ardoises à nos pieds...

Le temps passe et passe sur nous, se souvenir alors que lorsque les couleurs comme le bleu, le rose, le vert se mélangent sous nos yeux, un peu de cet éclat se communique à nos pensées. Journée où on a vu la vie en rose...t