30/08/2016 : lac de la Muzelle, le Lauvitel

Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)photos de En Ho Van (groupe 3)
Silence, lenteur et beauté
Comment comprendre les jours et préparer nos nuits. Interroger chaque chose?
Le ciel gris plus bleu que gris, les montagnes calmes, l'herbe encore claire.
Comme nous aimons ces jours.
La lumière est tendre, intime, tiède
 Les oiseaux vagissent vaguement
On les entend à peine
Tant il y a nos bruits
Paroles, paroles caquètements gloussements...
Cognement de nos bâtons sur les cailloux.
Plein de bruits qui écorchent les âmes sensibles?
 Nous aimons ce bruit de la vie 
Et le silence de la nature, aussi
Et tous les petits bruits qui révèlent le silence
  Des hautes cimes au torrent jusqu'aux
 Battement d'ailes du papillon, soie vivante, frémissante.
Tout est là à notre portée, rare et que l'on peut regarder
A l'heure du déjeuner, toutes les nuances de verts et de bleus dans le lac.
Jamais rien ne ressemble ni de loin ni de près

A ce que l'on attendait tant il y a de beauté oubliée.
Le groupe 3 au Lauvitel

Le Lauvitel
Photos de Nicole Beauvy (groupe 2)
Le groupe 2 en direction de la Muzelle



Pique-nique des groupes 1 et 2
Photo de Christiane Despesse (groupe 3)
Avant le regroupement pour le retour sur la Danchère le groupe 3 se prélasse
Photo de Michèle Boutet (groupe 3)
Le long du Vénéon

23/08/2016 : Lac des Quirlies

Texte de Nora Villiot  (groupe 3), photos de Nicole Beauvy (groupe 2)
En chemin vers l' aventure du jour, nous chantions à tue-tête IL EST OU LE BONHEUR, quand devant nous, hébétés, Dame Nature s’offrait à nous.
Pour nous éblouir, elle s'est ouvert les quatre veines, et de leurs jets puissants
couleur immaculée, elle nous éclaboussait de son embrun.
Voilà le bonheur, mais nous citadins, ne savons voir, et voilà que le pied gauche pousse le pied droit sans pour autant apprécier parce qu'il faut grimper.
Dans le mot bonheur il y a HEURE, sachons la saisir, et ouvrons les yeux.
De jeunes éphèbes, couraient sur ce corps offert, mais du haut de l'arrogance de leur jeunesse ils la foulaient sans aucun regard pour cette mère nourricière. Certes elle n'est pas de la première jeunesse, elle commence à se desquamer, des fissures du temps apparaissent. Mais que serait un visage sans ride, un parchemin vierge, sans histoire.
Allez, le bonheur il est là, tout prêt, approchez et touchez-le du bout des doigts
Elle n'est pas belle la vie, je vous quitte et prenez soin de vous
Le groupe 3

Lac des Quirlies

Pique-nique des groupes 1 et 2 au bord du lac
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)Photos de En Ho Van (groupe 3)
Bonheur
Rares les fleurs mais tout l'après midi
Volettent des pétales sans tige.
 Papillons noirs,  jaunes, azur
Palpitent sur les pierres brûlantes,
 Ivres des derniers rayons et des cascades bougonnantes
 Joyeusement nacrés, argus bleus des près
Dansent des corolles de bleu strié, peintes en blanc ou rayées de vert
A petits pois parfois, feuille morte déjà,
 Légèrement ils accompagnent nos pas devenus las
 Murmurent la vie, éphémère ma foi et le moment présent.
Photo-montage : Le Ferrand-Pisserote le matin,
et le Gr 2 dans la montée).

Groupe 3 au pont du Ferrand (au retour)
Photos de Christiane Despesse (groupe 4)
Une partie du groupe 4 au pique-nique

L'animateur du groupe 4 à la pause déjeuner
Texte et photo de Régine Dupuy (groupe 2)

Le grain de sable

Hier, nous avons eu la chance de pique-niquer au bord d’un lac bleuté près d’une plage de sable gris. L’eau était un peu fraîche, j’y ai trempé les pieds, ils ont vite ressemblé à deux glaçons, il faut dire que l’eau s’écoulait du glacier de plus en plus haut perché.
Tout était parfait… sauf un petit grain de sable; non, pas celui qui s’est glissé entre mes orteils, celui qui fait qu’une journée parfaite laisse un petit arrière-goût.
Passons sur les problèmes de car que Marc, notre super conducteur pondéré et Vito, notre meneur sur-vitaminé ont résolus de main de maître;  je parle plutôt de dame chaleur enroulée dans ses voiles de canicule qui nous a poursuivis toute la journée en compagnie de son amie la pente rude. Que ce fût dur pour beaucoup d’atteindre le paradis : que de sueur, que de concentration, que de souffrance pour mériter un tel enchantement.
Était-ce vraiment la température ou vieillissons-nous beaucoup plus vite que nous le pensons ? A cette question, je n’ai point de réponse ou pas envie d’en apporter.

Je ne sais qu’une chose : que tant de beauté et de bonheur se méritent, et là, nous les avons bien mérités.
Pique-nique des groupes 1 et 2
Photos de Michèle Boutet (groupe 3)
Le départ !

09/08/2016 : Les Grands Moulins

Photos de François Gilanton (groupe 3)
Rando brumeuse

Groupes 3 et 4 au refuge de la Perrière


Photos de Patrice Amiel (groupe 2)
Le groupe 2 dans le brouillard

Pique-nique des groupes 1 et 2
Texte de Gisèle Rigal (absente, mais présente avec le cœur dans tous les groupes)
Les vers de terre...
"Utiles" disait mon instituteur, il nous enseignait les leçons selon la méthode Frenet.
"Regardez la terre sur laquelle vous marchez, ce que vous voyez, ce n'est que la partie émergée
C'est à dire pas grand chose.
Observez, si on gratte la croûte, on trouve le grumeau
C'est à dire les crottes de vers, de longs colombins de terre..."

Pouah !!! qu'on disait.
Vite, il nous remettait sur le droit chemin
"Les vers labourent, nourrissent, enrichissent le sol, et permettent à l'eau de s'y infiltrer."
On s'accroupissait, vous vous souvenez
On cherchait leurs yeux, leurs oreilles
Alors qu'ils vivaient cachés, heureux
Surgissant après la pluie
De leurs mystérieuses galeries.
Ils se contorsionnaient, s'allongeaient, se raccourcissaient
Se détendaient, se mêlaient et des noeuds se faisaient...
Nous on les titillait et on les mangeait...des yeux!
Banal, direz vous, non il y en a 7000 espèces dans le monde, 400 en France.( On apprenait tout par cœur !)

Pas une raison pour ne pas regarder où vous mettez les pieds...

Photos de Jeanne Le Bihan (groupe 3)
Vue du refuge de la Perrière

02/09/2016 : Refuge du Mont Pourri et lac de La Plagne

Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photos de Nicole Beauvy (groupe 2)
Départ de Peisey Nancroix près du refuge de Rosuel et son magnifique toit végétal. Le sentier en balcon serpente. Nous sommes en bordure du Parc de la Vanoise. Un replat herbeux permet une très belle vue sur la vallée des Lanches.
Derrière une petite butte nous apparaît le refuge du Mont Pourri. Nous déjeunons à son pied. Je me suis posée la question : pourquoi ce nom disgracieux ?
D'après le gardien du refuge le mont est boudé par les alpinistes à cause de son nom. Tout le monde pense qu'il est dangereux. Pourtant il n'en est rien. Injustice concernant cette fabuleuse montagne.
Déjà en 1932 E. Gaillard écrivait, dans la Revue Alpine : "Le Mont Pourri qui est certes l'une des plus belles cimes de la Savoie a longtemps été ignoré par les géographes" Il n'apparaissait sur aucune carte jusqu'au XVIII ème siècle.
Il fut tour à tour appelé Mont Tourné ou Mont Thuria. Williams Mathews fut officiellement le premier à risquer son ascension.
Pour la petite histoire une grande marque de chocolat suisse, dans les années 2000, l' a utilisé en toile de fond pour son spot publicitaire. Le tournage fut d'ailleurs délicat car la vache était peinte en violet et blanc à la peinture à l'eau et lorsque l'orage se déclara, je vous laisse deviner la suite...
Alors pourquoi ce nom "pourri"? Plusieurs histoires tentent de retracer l'origine de ce nom mais, à priori, rien à voir avec une quelconque pourriture de la roche. Plus vraisemblablement, il pourrait s'agir d'un montagnard appelé Pury ou Pourrit qui aurait gravi ce sommet il y a très longtemps et l'aurait ainsi baptisé de son nom.
J'espère avoir apporté ma petite pierre pour la réhabilitation de ce mont magnifique qui est tout sauf "pourri". D'ailleurs tous ceux qui en redescendent sont ravis de leur escalade.
Belle randonnée de haute montagne malgré une descente "caillasseuse".
Les genoux de Pierre, Francis et Christian ont dû souffrir.
Amical bonjour et bon rétablissement à notre camarade qui nous a quitté pour repartir en hélicoptère après sa blessure à la cheville.

Refuge du Mont Pourri

Pique-nique du groupe 2, avec un invité !

L'hélicoptère qui vient chercher notre blessé
Photos de François Gilanton (groupe 2)


Texte et photos de Régine Dupuy (groupe 2)
Le refuge du Mont Pourri n’a pas été pourri pour tout le monde et heureusement mais il a bien porté son nom pour nos « éclopés » qui ont eu à pâtir des chemins raides de la Vanoise. Ayons une pensée pour Gisèle qui a perdu un temps ses ailes mais surtout pas sa légendaire bienveillance et pour Christian qui  a réussi à voler bien haut, avec l’aide d’une libellule jaune et rouge, après une glissade élégante mais préjudiciable à sa cheville. Nous espérons leur retour rapide parmi nous.

Christian a réussi à hisser victorieusement le groupe 2 jusqu’au refuge où attendaient : un berger branché surveillant son troupeau au smartphone et aux patous, des toilettes sur le torrent avec vue splendide sur la Vanoise, le cube du refuge où flottaient quelques drapeaux de prière et notre joie d’être bien installés pour un casse-crôute bien mérité. Mais que de monde pour apprécier les beautés de notre région !
Le blessé du jour...

Après le refuge (voir plus haut), les toilettes du refuge
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4), photos de Michèle Boutet (groupe 3)
Là-bas, les chalets de pierres brutes sont pleins d'hirondelles
C'est encore l'été que c'est un enchantement
Le torrent est tout bordé de fleurs des champs
Allons donc les voir, oh quel émerveillement
Et le bois se mûrit de framboises délicieusement...
On n'invente rien, ni la cascade qui descend du glacier
Ni le petit pont de bois
Ni les marmottes joueuses qui semblent danser le cul dans l'herbe
Ni celle qui course un renard la queue entre les jambes
C'est Jackie qui me l'a dit.
Les fleurs sont encore rouges, blanches, roses
Quelques unes jaunes, qui les a planté là et là
Tout juste pour orner le ciel qui double
Dans l'eau l'espace et les nuages.
Dans les prés, les sentiers, des ânes
Des hommes des femmes des enfants
Comme peu souvent on en rencontre:
Faut pas pousser ici c'est notre royaume
Une étable pour les hirondelles,
Un talus pour les sauterelles
Et, heu...ben
Si l'on a choisit ce lieu, vous et nous
Ne se peut il que se soit- dîtes- a cause de sa beauté ?

Une marmotte pas farouche...
 Photos de Pierre Labbe (groupe 4)
Le groupe 4
Lac de la Plagne

Le meilleur moment de la journée !
Photos, et légendes des photos, de Jeanne Le Bihan (groupe 3)
   Ce que nous découvrons après avoir fait +/- 100 m de dénivelée

Le sentier est plus facile mais il y a beaucoup de cailloux

Ce ne sont pas des Astasiens mais des “Aoutiens”, nous poursuivons jusqu’au refuge

Nous montons vers la cabane, vue du Lac

La pause déjeuner est terminée, Christian se prépare pour une descente difficile pour ses genoux

Le versant sur lequel l’hélicoptère a récupéré la personne blessée du Groupe 2