20/11/2018 : Trièves : les passerelles de Monteynard

Photos d' Anne-Marie-Mantegazza – Groupe 3
Le Mont Aiguille éclairé par le soleil

Etrange couleur de l'eau du Monteynard
Passerelle de l'Ebron
Texte et photos de Pierre Robert – Groupe 3
« Écris donc quelques mots pour nourrir le blog »… Suggestion… Incitation…. « Des mots, toujours des mots, rien que des mots » chantonnaient-ils, tels Delon et Dalida.
Alors voilà : quelques réflexions livrées en vrac…
Les menaces météo ont orienté notre sortie, non pas vers le cirque d’Archiane mais vers les passerelles du Monteynard, tout comme elles ont dissuadé une quinzaine de randonneurs de participer à la randonnée (ils ont eu bien tort !). Je ne sais pas ce qu’on a loupé mais ce dont je suis certain, c’est qu’on a passé une excellente journée. La pluie n’était pas au rendez-vous, pas plus que le vent, la température était clémente. Vous rajoutez un itinéraire plaisant où descentes, plat et montées alternaient. Le tout agrémenté de jolis points de vue. Sans oublier les fameuses passerelles, histoire de pimenter le trajet par quelques sensations. Avec même une touche d’imprévu quand le paisible taureau et ses compagnes vaches nous ont fait un brin de conduite.
Et toujours cette ambiance, bon enfant et accueillante, permettant à chacun de trouver sa place dans le groupe, qu’il soit débutant ou vétéran.
En conclusion : vivement mardi prochain !
Bien accompagnés...


Conciliabule avant la passerelle du Drac
Photo de Christian Ceuninck – Groupe 3
Pique-nique du groupe 4 au-dessus de la passerelle de l'Ebron
Texte et photos de François Gilanton – Groupe 2  (voir toutes ses photos du jour ICI)
A propos de la tombe d'Aurelia Gaymard née Niepiekloi, près du Pas de Berlioz
Depuis 1 an environ, c’est la deuxième fois que nous passons devant une tombe isolée au bord du chemin non loin du Pas de Berlioz au-dessus de la passerelle himalayenne au-dessus de l’Ebron, non loin du château « Domaine des clos ». A chaque fois nous nous interrogeons sur l’origine de cette pierre tombale isolée au bord du sentier indiquant simplement le nom de la défunte : Aurélia Gaymard née Niepiekloi  «  1925 1982 ».
Cette pierre tombale insolite qui nous interroge à chaque passage m’a poussé à faire une recherche sur Aurélia GAYMARD .La réponse nous est apportée par un club de randonnée de Meylan (groupe horizons) qui a effectué la même recherche il y a quelques années.
Il reprend le témoignage suivant : Le 7 juin 2012, par A.-M Test.
« J’ai bien connu Aurélia Gaymard, son histoire est étrange. C’était mon amie si vous repassez sur sa tombe recueillez-vous elle le mérite. Aurélia était réfugiée polonaise, deuxième épouse du Colonel Gaymard (veuf), elle est décédée des suites d’une morsure de serpent dans le potager du château en allant ramasser des fraises.(Je l’ai accompagnée avec son mari chez le médecin, le chemin ce jour là étant en travaux). Elle est décédée un mois après la morsure. Elle avait demandé à être enterrée dans cette propriété qu’elle aimait tant. Le Colonel n’a pas pu obtenir l’autorisation immédiatement et dans un premier temps elle fut accueillie au cimetière de Roissard, son mari a fait mettre la propriété en zone verte, s’est battu pour obtenir le droit de ramener sa femme dans la propriété. Un tombeau fut donc creusé dans la roche et, un an plus tard, nous enterrions Aurélia pour la seconde fois. »


Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI
Groupe 2

Groupes 1 et 2

Pique-nique des groupes 1 et 2
Photos de Josette Misandeau – groupe 4 (voir toutes ses photos du jour ICI)
Groupes 3 et 4

Le long du lac, bien bas...


Texte de Gisèle Rigal - groupe 3
Entre Matheysine et Trièves
Sur le sentier on étouffe un gloussement en apercevant le panneau. Passerelles Himalayennes. Elles apparaissent après une petite marche d'approche. Pas vilaines du tout, métallisées, épurées dans leur écrin minéral. En dessous l'eau est turquoise. Au-dessus le ciel, un ciel de novembre, aujourd'hui sans pluie, bleu gris, presque sans nuages. Aucun signe de vent, tempête, neige. On n’en revient pas. On s'attendait tous à la colère du ciel. Une colère qu'on aime de temps en temps, de celle qu'on trouve belle, géologique, zoologique, minérale, ou simplement humaine ou pour faire peur. Enfin, de celle du genre match de catch. Quand le justicier attrape la tête du gros méchant, du gros plein de soupe, du gros tricheur et qu'il lui la tape sans s'arrêter, et qu'on se demande quand elle va éclater et que si elle éclate alors là ça va éclabousser !!! On aurait aimé, on aurait vibré, on aurait serré les poings, on se serait tapé le derrière par terre. Rien. Pas un brin de vent qui aurait convoqué le terrifiant, le déluge, pas une goutte d'eau et donc pas besoin de nos capes, fourreaux, bonnets, gants. Ce sera pour une autre fois, car cet enfoiré de soleil ose se montrer, nous faire de l’œil et même nous inonder d'une douce chaleur. Tout le long, sous nos regards se déroulent les chaînes un peu blanchies et frangées du Tabor, le Taillefer, Le Grand Ferrand, ... tout se dispute à nos yeux, les hameaux au loin, les clochers fanfarons, les pâtures, et le taureau paisible et les vaches. Et là, à droite ou à gauche se trouvent accumulés des fouillis enchantés, des pins en ombrelle, des tapis de fougères, et toujours où que l'on soit l'Ebron ou le Drac.
Aujourd'hui encore et de derechef, on n’a pas fait relâche enfin presque pas et on était tous là, presque tous.

Merci à Jacques, Yves, Robert et Alain.