19/03/2019 : Haute-Savoie - La Montagne des Princes

Texte et photos de François Gilanton – Groupe 1
La légende de la Dame du Fier
Le Val de Fier fait partie des sites pittoresques de l’Albanais. Entre les roches, le torrent a sculpté son lit, taillant un sillon incertain entre le Clergeon et la montagne des Princes. C’est ici qu’apparaît parfois la DAME DU FIER. Son histoire remonterait au temps de la peste, qui ravageait alors l’Albanais et qui avait décimé la population du village de Saint-André, à l’entrée du val. Pour échapper à la peste, une habitante du village, connue pour son égoïsme et sa pingrerie, fit le choix de la quarantaine. Elle laissa mourir sa mère, atteinte par la peste. Sans se soucier du sort des siens, et après avoir laissé mourir sa mère atteinte par la peste plutôt que d’engager le moindre sou pour tenter de la guérir, elle quitta son village un beau soir pour aller s’installer dans une caverne, au cœur du val, là où aujourd’hui un tunnel a été percé pour permettre le passage de la route qui relie Rumilly et Seyssel. S’étant mise à l’abri de la contagion et du fléau de la maladie noire, elle n’eut dès lors pour seule préoccupation que d’amasser le maximum d’argent au fond de l’ermitage installé sous la montagne. Ceux qui croisèrent son chemin dans le Val de Fier furent ainsi délestés de leur or. Volant les riches, détroussant les pauvres, elle parcourait sans cesse, chargée de son butin, les sentiers surplombant le Fier pour regagner sa grotte. Les habitants de Saint-André connaissaient sa tanière, mais jamais personne n’osa l’en déloger car la Dame du Fier était réputée pour être une redoutable magicienne. Nul ne sait comment finit son histoire, si la peste finit par venir la chercher au fond de sa grotte, ou si des brigands sans crainte la trucidèrent un jour pour faire main basse sur son trésor.Mais depuis des lustres, la tradition populaire rapporte que l’on voit la silhouette blanche de la Dame du Fier errer dans le val, à minuit, quand le vent du nord chasse nuages et brumes. Chargée de son sac, elle saute d’un bloc à l’autre. La légende rapporte que là où elle pose le pied, les blocs se fendent.
 La légende de la Dame de Fier a inspiré le roman d’ Henry Tracol publié en 1976 sous le titre de « La Potiche de Saint Fier ».
Chapelle St André

Arrivée du groupe 2 à la ferme du Comte ?

Début de la descente du groupe 1
Photos de Marie-Chantal Arnaud Goddet – Groupe 1
Le groupe 1



Texte de Jacky Micoud – Groupe 4
A Val de Fier St André c'est le coup d'envoi. Les fauves sont lâchés. En route pour la Montagne des Princes. Cheminement, tout d'abord, sur la route. Un gilet jaune ferme la marche, prudence oblige. Mais, bientôt, un sentier quelque peu grimpant nous conduit à la croix de Chavanne où nous profitons d'un beau panorama sur la Plaine de l'Albanais. La montée se poursuit vers la chapelle St André dont il ne reste que quelques ruines. Ces ruines seraient les restes d'un sanctuaire construit vers l'an 450 par les moines de St Claude puis reconstruit au XIIème par les Bénédictins.
Aller-retour et nous voici sur un chemin balcon avec d'impressionnants précipices surplombant les gorges du Val de Fier. Christian C. veut à tout prix que je regarde en bas. Il me tient même le bras , mais je reste réticente.
Il y a des lustres, selon la légende, ces gorges étaient occupées par de mauvaises fées notamment la Dame Blanche qui, selon la légende rançonnait les passants puis les abandonnait, nus, au bord du chemin. On la croise de temps en temps sur la route.
Nous traversons des bois de feuillus couverts de jonquilles et de la rare et magnifique dent de chien. Pourquoi "dent de chien" me direz-vous ? : à cause de son bulbe en forme de canine de chien.
Nous poursuivons pour, au sortir de la forêt, nous retrouver dans les vastes alpages verdoyants de la ferme du Comte (point culminant avec ses 935m de la randonnée pour le groupe 4). Pause déjeuner contre les murs de la ferme à l'abri du vent un peu frisquet. La ferme fut incendiée en mai 1943 par une cinquantaine d'Alpinis (soldats italiens). Par la suite elle servit de refuge au maquis de Richemond. Belle vue sur le Bassin Annécien, la Tournette, les Aravis et le massif des Bauges.
Après cette agréable pause, descente assez raide, tout d'abord dans la prairie puis, ensuite dans les bois Nous retrouvons bientôt notre car et c'est le retour quelque peu mouvementé. En effet les légendes ont toujours, quelque part, leur vérité : la Dame Blanche a sévi de nouveau. Un camion s'est renversé sur la bretelle de l'autoroute et nous voilà bloqués pendant plus d'une heure. Enfin, la Dame Blanche est restée en Haute-Savoie et c'est sans anicroche que nous rejoignons Grenoble.

Splendide randonnée. Conduite du Groupe 4 par Michelle à la juste vitesse. Pas de rouspétance. Et pourtant nous avons fait plus de 700m. de dénivelé. Comme quoi, lorsque la vitesse est à la portée de tout le monde, on peut abattre des montagnes.
Merci à tous pour cette S P L E N D D I D E randonnée. Les accompagnateurs du jour : Edouard, François, Ange et Michelle.

Photos de Jean-Jacques Saharoff – Groupe 3
Groupe 3 à la Croix de Chavanne


Pique-nique du groupe 4 à la ferme du Comte

Pique-nique du G3

Début de descente du G3
Photos de Josette Misandeau – groupe 4 - voir toutes ses photos du jour ICI
Le groupe 4

Le groupe 4 sur large chemin en forêt

Groupe 3
Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI )
Groupe 2 derrière Edouard

Groupe 3

Groupe 2

Groupe 2
Texte et photos d' Anne-Marie de Contes - groupe 3
La journée s'annonce belle, le soleil généreux a déjà rendez-vous avec le printemps.
Les balcons de la Montagne des Princes nous attendent.Le sentier, tout en douceur, nous mène au cœur d’une forêt agréablement clairsemée qui nous fait le bonheur de laisser filtrer les rayons du soleil, pour nous réchauffer.Seul un petit vent frisquet, pour nous réveiller.Présence et silence de la forêt, à part le bruissement des feuilles de chêne craquant sous nos pas et les oiseaux chantant joyeusement pour la plus belle des saisons.
Les points de vue sont visibles entres les arbres : Le sentier surplombe le Fier que l’on devine à peine tant ses gorges, aux falaises vertigineuses, sont profondes et sombres, avant qu’il ne se jette dans le Rhône.Voilà la Croix de Chavanne et les ruines discrètes de la Chapelle Saint André (datant de l’an 450) seuls vestiges religieux que nous croiseront aujourd’hui, surtout marquants par le magnifique panorama :Plaine de l’Albanais, Grand Colombier, Massif des Bauges… Seyssel dans l’Ain, Seyssel en Haute Savoie, séparées par le Rhône...Mais le plus bel émerveillement est à venir, celui des fleurs de la forêt, petites pervenches et un trésor qui se nomme la dent de chien. Peu importe qu’elle soit dent de chien ou dent de chat, l’essentiel est qu’elle soit délicatement jolie. Plus loin, elle se joint aux jonquilles pour former de magnifiques tapis fleuris, auxquels se mêlent de gros cailloux verts de mousse.
Il est alors temps de penser au déjeuner. La ferme du Comte sera une bonne étape, bien qu’elle n’ait pas un grand intérêt, si ce n’est historique : Elle servit de refuge au Maquis de RICHEMOND, après les combats dans l’Ain en 1944.
Nouveau panorama, dominé par le Mont Blanc. Même s’il se cache un peu derrière quelques nuages moutonnants, c’est bien lui, toujours magique.
Puis c’est le chemin du retour, avec un passage un peu glissant…  L’épreuve est vite passée laissant la place aux primevères qui nous font à leur tour une haie d’honneur au bout du sentier.

Certes, nous n’avons vu ni les Princes, ni le Comte, mais quelle jolie randonnée !

Merci à ANGE, notre guide, aussi compétent que charmant.
Grand merci à MARIE FRANCE, notre serre file,
qui a bien tenu son rôle avec patience et bonne humeur.
Arrêt de Crolles

Jonquilles et dents du chien
Texte de Gisèle Rigal - groupe 4
C'est magnifique
En ce matin frais de mars, derrière la Maison de la Culture prisée par les corbeaux on est toute une bande. Mines décidées, sur notre trente et un, style montagne, on est venu pour se dégourdir les idées et les jambes.
François a tenu sa promesse. Les jambes plus d’une fois ont cloué le bec à la langue. Comment voulez-vous refaire le monde si elles nous en font baver. Là-haut la marmite tourne à vide, il n’y a plus rien dans la lessiveuse, sauf. Sauf que, …
Dans les clairières, sur les pelouses de la montagne un tapis de Dents-de-Chiens, baillent, se prélassent, s’étirent de mauve, de macules pourpres, de beau rose foncé, de feuilles d’un vert lavé de jaune. Magnifique.
Michelle, Christian, Josette avaient l’air de cette chanson, vous souvenez-vous ?
 « La vie est là,
Qui nous prend par le bras,
Oh la, la, la c’est magnifique »
On a inventé :
Tous amoureux
De ce jour tout bleu
Oh, la, la, la c’est magnifique
François a fait de notre mardi
Un jour si lumineux
Oh, la, la, la qu’il est magnifique, …
Et qui est devenue en moins de deux la coqueluche du 4, c’est Michelle,
C’est magnifique !!!