Deuil
Mes chères sœurs, mes chers frères, je vous annonce le cœur lourd et les yeux inondés de larmes la mort de notre ARRÊT GARE. Oui notre Président bien nommé l'a annoncé ce matin dans le bus, en prenant comme paravent PHILIBERT, que TOUT EST FINI.
Oui je devine votre désarroi, votre peine. Il est parti seul, sans que l'on puisse lui dire au revoir.
Pourtant tant de batailles acharnées pour le maintenir en vie. On avait réussi à le garder sans aucune perfusion, et voilà patatras effacé de notre vue. Les travaux ont eu raison de lui.
Je vous demande d'être forts et que mardi 3 décembre on puisse le prendre pour une dernière fois.
Une minute de silence est demandée, pas de fleurs ni couronne, il était écolo.
Fini nos copains SDF sans domicile fixe, qui nous prenaient nous les SANS DIFFICULTÉS FINANCIÈRES, comme les leurs. Fini également le tumulte des va et vient de tous ces travailleurs de l'ombre, le bruit du tram, LA VIE QUOI.
Allez ALICE ma douce tu sais où je vais maintenant.
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)
Saint-Pierre d'Allevard
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)
Saint-Pierre d'Allevard
Déjà. Le car
s’arrête on y est. Au bord d’un lac, ou plutôt au bord du Bassin de Flumet.
Avant sa création en 1978 c’était une zone humide. Noyée, elle reste un endroit
qu’aiment retrouver les oiseaux en hiver. On est sur la commune de Saint Pierre
d’Allevard qui fait partie désormais de la nouvelle commune de Crêts en
Belledonne. Logée dans un balcon, creusé par le puissant torrent du Bréda, elle
est entourée d’une succession de banquettes étagées et doucement inclinées.
Le premier
kilomètre nous permet de nous mettre en jambes. Après, et bien après on fait le
dénivelé de la journée et on ne lève plus le nez de nos souliers. La montée est
rude, c’est du costaud pour arriver au « Bout du Monde ». On croyait qu’on en n’avait
pas fini d’en baver quand on a attaqué le « Chemin du Fer ». En fait, on le fait sans trop souffrir et on
a regretté de ne pas avoir bien pris le temps de découvrir les vestiges de
l’ancienne activité minière, regarder les fours à griller le minerai, les
entrées de galeries, les ruines d’abris de mineurs et vieilles maisons. On
jette vite fait un œil sur les informations tant géologiques qu’historiques ou techniques
présentées sur des pupitres et des plaques en fonte. Mais à d’autres endroits,
on prend le temps de respirer devant le panorama et distinguer en bas le
village de Pinsot, Allevard, les Thermes, Morêtel de Mailles et une grande
forêt. Au loin, Belledonne, le Collet d’Allevard, le massif du Gleyzin… Quelques-uns
craignent de prendre froid, alors on continue notre cheminement et devant les
vestiges on s’interroge et on imagine. Bien, mal ?... On trouvera les
informations exactes sur internet.
Les premiers
écrits qui citent l’activité minière datent de l’époque de l’ordre de Saint
Bruno, 1084. C’est eux qui développent le travail et le commerce du fer. Mais
avant eux des mineurs paysans suivent le minerai à l’intérieur des failles et
creusent des petites galeries aux tracés irréguliers causes de nombreux
accidents mortels. Ces périodes se terminent avec l’arrivée de la société
Schneider qui organise le travail et l’exploitation de creusement de grandes
galeries, ventilation, évacuation d’eau et utilise des engins.
Après en avoir
terminé avec les Anciennes Mines on arrive à Montouvard. On déjeune en plein
soleil, qu’on trouve normal car à mardi montagne on veut du bonheur sans nuage.
D’ailleurs, on s’entraîne chaque semaine à ce que la randonnée soit la plus
heureuse et on s’exerce à poser nos pieds dans les sentiers plus pleins de
bonne humeur que de mauvaise. Remplis de douce lumière adoucie aussi par le
feuillage ocre et encore jaune d’un automne qui n’en finit pas on a du mal à
repartir et on aimerait traîner sur les chemins bucoliques. Les Fontanettes,
Moret et Coudrai. Antoine nous montre la montagne de Bramefarine et c’est le
retour à Saint Pierre D’Allevard. Est ce qu’il reste quelques vestiges de
l’ancien prieuré Clunisien autour duquel le bourg s’est construit ? On ne peut
pas aller voir, les copains ne vont pas tarder à arriver à leur tour.
Merci Ange, il y
avait longtemps qu’on souhaitait faire ce chemin. Qui aurait dit la semaine
dernière qu’on aurait ce beau temps ? Merci à toutes et tous.
Photos de Patrice Amiel (groupe 2)
Groupe 2 |
Pique-nique des groupes 2 et 3 |
Groupe 2 |
Texte et photos d' Anne-Marie de Contes (groupe 2)
Photos de Josette Misandeau (groupe 4) - Voir toutes ses photos du jour ICI