Poët Laval
Poët-Laval,
Drôme provençale, à une vingtaine de kilomètres de Montélimar. On s’en est allé
de Grenoble, 8 h, fumants de givre. Du car on a vu défiler des paysages connus
puis des paysages de lavande, de champs semés de blé pas encore poussés, avant
d’apercevoir le petit village perché et fortifié dominé par le château
médiéval.
Poët c’est
petit puy. Et Laval on
a compris que c’est la vallée donc cela donne « le Mont de la vallée » On se
rappelle que c’est le point de départ du « Chemin des Huguenots » initié par
Denise.
Sans traîner on
entame une montée vers le village qu’on laisse de côté, on contourne le
cimetière pour prendre à droite le chemin des Côtes. Après 200 mètres on vire
encore à droite pour s’engouffrer sur un sentier pas bien en chair mais bien en
pierres. Premier
« arrêt », on en
profite pour se retourner et admirer le village qui se détache au milieu des
collines boisées. Prêts, direction les Montagnes du Poët et le Trou du Furet.
On est averti la pente sera affirmée et sans répit pratiquement pendant 3 km et
500 m grosso-modo, bon poids. Sans le joug mais à la queue-leu-leu, sac sur le
dos, étirant le sentier, sans dire non, on a avancé, tranquillement, comme si
on connaissait la route, en tenant bien au sol, des quatre pieds, avec nos
bâtons, de toute notre force. Lentement. Et c’est comme ça qu’on a cru que les
collines marchaient et pas nous, qu’on a cru mesurer le temps et qu’on a
arraché au sol les saisons. On n’est pas trop essoufflés mais on se fait un
petit arrêt avant que les bois de chênes s’éclaircissent et qu’apparaisse la
Montagne du Poët. Le sentier s’élargit, soudain, on débouche sur les crêtes. Et
là, là...un trou béant, une enfilade de falaises abruptes, en face les
Baronnies, le Diois, en bas des villages, Eyzahut, Dieulefit, plus haut le
Vercors, plus loin les Alpes, très loin le Mont Ventoux, on reconnaît les Trois
Becs.
Notre
ébahissement nous fait oublier les rafales de vent qui courent de rochers en
rochers, de crevasses en crevasses et de trous en trous. On file sur la droite
sur un sentier qui se perd dans un pierrier où on découvre le Trou du Furet,
passage creusé dans la falaise entre deux vallées. Beauté. C’est dans cet
endroit, à l’abri et au soleil qu’on décide de manger un bout et surtout
lézarder un moment. C’est l’agitation soudaine qui donne le départ. Direction
le Grand Pas, sur une piste de sable puis boueuse. Des sources jaillissent par
endroits, est ce que nous sommes sur un Talweg ? On est intrigué par de hauts
talus qui cachent des travaux et une carrière et enfin on retrouve un chemin
plus large. Encore un coup de collier, une montée d’une centaine de mètres le
long du Ravin de Fond la Molle, puis on trouve le GR du Pays de Dieulefit qui
traverse Serre de Font Estrèche. C’est comme ça que de Combes en Ravins, de
Grand Pas en Petit Pas, à travers bois et buis, hêtres et chênes et quelques
pins on rejoint Poët-Laval. Au début des années 1900 le village a été
abandonné, seuls un ou deux vieillards s’y accrochaient. Vers 1920 et surtout
1950 des associations puis l’accueil touristique ont rendu possible un retour
progressif d’habitants permanents. On n’a pas eu trop de temps pour musarder à
travers les ruelles, on est venus, comment dire, en coup de vent.
Merci
Robert pour ce bol d’air frais et ces quelques heures de belles vacances. Merci
à Christian de m’avoir laisser conduire le groupe.Texte et photos d' Anne-Marie de Contes (groupe 3)
C’est loin la Drôme, çà se mérite le
soleil et le parfum du Sud. Bonne excuse pour terminer sa nuit dans le car mais
seulement après avoir bien écouté les interventions de Jean et de nos animateurs,
surtout la présentation de ce qui nous attend par Robert l’organisateur. Entre
Pöet-Laval et la Grotte de l’Ermite en passant par le Trou du Furet, le
programme est prometteur.
Nous sommes déposés à Pöet-Laval, dont
nous contemplons déjà la splendeur exceptionnelle et que nous visiterons au
retour.
Gentille montée dans les bois, les
arbres surtout des pins et des chênes petits et clairsemés laissent passer le
soleil certes voilé mais bien présent.
Les nombreux chênes abriteraient-ils
quelques truffes ? Peu probable et nous n’avons pas de chien pour les détecter
!
Les arbres laissent aussi passer un
invité imprévu : Nous entendons son souffle puissant s’amplifier au fond du
bois avant de nous atteindre, plus modéré, cependant éprouvant. C’est le vent du nord impétueux et glacial,
le « vent maraud » qui va nous poursuivre sans pitié en nous
accordant quelques rares accalmies..
Au sommet, sur une superbe prairie, il
est plus que jamais vigoureux prêt à nous renverser. Dommage, impossible de
nous attarder pour admirer le splendide paysage.
Mais ce n’est pas le pire. Le trou du
Furet nous coupe le souffle, magnifique avec belle vue sur la vallée mais on ne traînera pas non plus, de plus en plus fort ce vent. Nous ne pourrons pas
chercher le furet qui nous aurait peut-être aidés à trouver les truffes !
Nous descendons en vitesse vers des horizons plus paisibles.
Nous trouvons “un ptit coin de paradis”
abrité pour déjeuner. De belles pierres plates en guise de sièges, la chaleur du soleil et aucun
souffle de vent. Par bonheur, il est
occupé là-haut à chasser les nuages à grande vitesse.
La descente est calme mais plus
caillouteuse, attention à “pierre qui roule...”
Parfums de thym. Sinon la nature est un
peu triste, peu de vert, arbustes dépouillés à part le petit houx ou ruscus aculeatus qui nous fait le cadeau de
colorer le paysage avec ses petites boules rouges. Il reste aussi de rares
gratte-culs ou cynorhodons accrochés aux églantiers, rouges également.
Impossible de trouver la Grotte de
l’Ermite !… Au moins nous ne dérangerons pas ce solitaire volontaire.
Nous traversons le magnifique village de
Poët-Laval, pas une âme en vue, il semble mort, par ailleurs il mérite bien
d’être classé parmi les plus beaux villages de France.
Retour sans histoire avec de belles
images plein la tête quelque peu ébouriffée .
Merci à Robert et Ange nos animateurs
très appréciés,
à Marie France notre fidèle serre-file
NB : Je
pense que vous trouverez facilement l’origine des termes entre
guillemets !
Photos de Robert Selbmann (groupe 1)
Le Trou du Furet |
Les cheveux volent ! |
Une belle vue |
Groupe 1 |
Le groupe 1 à la grotte de l'Ermite |
Le Poët-Laval |
Le groupe 4 se prépare au départ |
Le groupe 3 |
Viviane au Trou du Furet |
Groupe 1 |