07/01/2020 : Drôme - Les corniches de Poët-Laval

Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)
Poët Laval
Poët-Laval, Drôme provençale, à une vingtaine de kilomètres de Montélimar. On s’en est allé de Grenoble, 8 h, fumants de givre. Du car on a vu défiler des paysages connus puis des paysages de lavande, de champs semés de blé pas encore poussés, avant d’apercevoir le petit village perché et fortifié dominé par le château médiéval.
Poët c’est petit puy. Et Laval on a compris que c’est la vallée donc cela donne « le Mont de la vallée » On se rappelle que c’est le point de départ du « Chemin des Huguenots » initié par Denise.
Sans traîner on entame une montée vers le village qu’on laisse de côté, on contourne le cimetière pour prendre à droite le chemin des Côtes. Après 200 mètres on vire encore à droite pour s’engouffrer sur un sentier pas bien en chair mais bien en pierres. Premier
« arrêt », on en profite pour se retourner et admirer le village qui se détache au milieu des collines boisées. Prêts, direction les Montagnes du Poët et le Trou du Furet. On est averti la pente sera affirmée et sans répit pratiquement pendant 3 km et 500 m grosso-modo, bon poids. Sans le joug mais à la queue-leu-leu, sac sur le dos, étirant le sentier, sans dire non, on a avancé, tranquillement, comme si on connaissait la route, en tenant bien au sol, des quatre pieds, avec nos bâtons, de toute notre force. Lentement. Et c’est comme ça qu’on a cru que les collines marchaient et pas nous, qu’on a cru mesurer le temps et qu’on a arraché au sol les saisons. On n’est pas trop essoufflés mais on se fait un petit arrêt avant que les bois de chênes s’éclaircissent et qu’apparaisse la Montagne du Poët. Le sentier s’élargit, soudain, on débouche sur les crêtes. Et là, là...un trou béant, une enfilade de falaises abruptes, en face les Baronnies, le Diois, en bas des villages, Eyzahut, Dieulefit, plus haut le Vercors, plus loin les Alpes, très loin le Mont Ventoux, on reconnaît les Trois Becs.
Notre ébahissement nous fait oublier les rafales de vent qui courent de rochers en rochers, de crevasses en crevasses et de trous en trous. On file sur la droite sur un sentier qui se perd dans un pierrier où on découvre le Trou du Furet, passage creusé dans la falaise entre deux vallées. Beauté. C’est dans cet endroit, à l’abri et au soleil qu’on décide de manger un bout et surtout lézarder un moment. C’est l’agitation soudaine qui donne le départ. Direction le Grand Pas, sur une piste de sable puis boueuse. Des sources jaillissent par endroits, est ce que nous sommes sur un Talweg ? On est intrigué par de hauts talus qui cachent des travaux et une carrière et enfin on retrouve un chemin plus large. Encore un coup de collier, une montée d’une centaine de mètres le long du Ravin de Fond la Molle, puis on trouve le GR du Pays de Dieulefit qui traverse Serre de Font Estrèche. C’est comme ça que de Combes en Ravins, de Grand Pas en Petit Pas, à travers bois et buis, hêtres et chênes et quelques pins on rejoint Poët-Laval. Au début des années 1900 le village a été abandonné, seuls un ou deux vieillards s’y accrochaient. Vers 1920 et surtout 1950 des associations puis l’accueil touristique ont rendu possible un retour progressif d’habitants permanents. On n’a pas eu trop de temps pour musarder à travers les ruelles, on est venus, comment dire, en coup de vent.
Merci Robert pour ce bol d’air frais et ces quelques heures de belles vacances. Merci à Christian de m’avoir laisser conduire le groupe.


Texte et photos d' Anne-Marie de Contes (groupe 3)
C’est loin la Drôme, çà se mérite le soleil et le parfum du Sud. Bonne excuse pour terminer sa nuit dans le car mais seulement après avoir bien écouté les interventions de Jean et de nos animateurs, surtout la présentation de ce qui nous attend par Robert l’organisateur. Entre Pöet-Laval et la Grotte de l’Ermite en passant par le Trou du Furet, le programme est prometteur.
Nous sommes déposés à Pöet-Laval, dont nous contemplons déjà la splendeur exceptionnelle et que nous visiterons au retour.
Gentille montée dans les bois, les arbres surtout des pins et des chênes petits et clairsemés laissent passer le soleil certes voilé mais bien présent.
Les nombreux chênes abriteraient-ils quelques truffes ? Peu probable et nous n’avons pas de chien pour les détecter !
Les arbres laissent aussi passer un invité imprévu : Nous entendons son souffle puissant s’amplifier au fond du bois avant de nous atteindre, plus modéré, cependant éprouvant.  C’est le vent du nord impétueux et glacial, le « vent maraud » qui va nous poursuivre sans pitié en nous accordant quelques rares accalmies..
Au sommet, sur une superbe prairie, il est plus que jamais vigoureux prêt à nous renverser. Dommage, impossible de nous attarder pour admirer le splendide paysage.
Mais ce n’est pas le pire. Le trou du Furet nous coupe le souffle, magnifique avec belle vue sur la vallée mais on ne traînera pas non plus, de plus en plus fort ce vent. Nous ne pourrons pas chercher le furet qui nous aurait peut-être aidés à trouver les truffes !
Nous descendons en vitesse vers des  horizons plus paisibles.
Nous trouvons “un ptit coin de paradis” abrité pour déjeuner. De belles pierres plates en guise  de sièges, la chaleur du soleil et aucun souffle de  vent. Par bonheur, il est occupé là-haut à chasser les nuages à grande vitesse.
La descente est calme mais plus caillouteuse, attention à “pierre qui roule...”
Parfums de thym. Sinon la nature est un peu triste, peu de vert, arbustes dépouillés à part le petit houx ou ruscus aculeatus qui nous fait le cadeau de colorer le paysage avec ses petites boules rouges. Il reste aussi de rares gratte-culs ou cynorhodons accrochés aux églantiers, rouges également.   
Impossible de trouver la Grotte de l’Ermite !… Au moins nous ne dérangerons pas ce solitaire volontaire.
Nous traversons le magnifique village de Poët-Laval, pas une âme en vue, il semble mort, par ailleurs il mérite bien d’être classé parmi les plus beaux villages de France.
Retour sans histoire avec de belles images plein la tête quelque peu ébouriffée .
Merci à Robert et Ange nos animateurs très appréciés,
à Marie France notre fidèle serre-file    


NB : Je pense que vous trouverez facilement l’origine des termes entre guillemets !


Le Trou du Furet

Les cheveux volent !

Une belle vue
Photos de Robert Selbmann (groupe 1)
Groupe 1

Le groupe 1 à la grotte de l'Ermite
Photos de Josette Misandeau (groupe 4) - Voir toutes ses photos du jour ICI
Le Poët-Laval

Le groupe 4 se prépare au départ

Le groupe 3

Viviane au Trou du Furet

Groupe 1
Photos de Gérard Ducey (groupe 2)