Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)
Printemps 2020
On ne se fait
pas prier pour aller dans le Trièves, pourtant c’est qu’à deux pas de Grenoble.
Pourquoi ? Ben, voilà c’est un petit plateau lové entre Vercors et Dévoluy et
que de toutes les collines on peut admirer le Mont Aiguille, le Grand Ferrand,
l’Obiou, le Bonnet de Calvin et si on tourne la tête côté nord, il est ouvert
sur la Matheysine et les gorges du Drac. En plus le Trièves a un petit air du
midi avec ses pins sylvestres et toutes ses plantes méridionales.
L’histoire du
Trièves, du Vercors et de Mens n’est pas qu’une histoire ancienne. Résonne
encore dans les mémoires le temps de la réforme, de la révocation de l’édit de
Nantes et de l’édit de tolérance et plus près de nous des faits de résistance
aux nazis et aujourd’hui la résistance à l’hyper-consommation et le désir de
vivre autrement…
Le car s’est
engouffré dans le village pour nous déposer au près du départ de la randonnée.
Direction le cœur de la campagne, le milieu des forêts. Les arbres n’y sont pas
hauts, ni les collines ni les nuages. C’est un pays où l’on rêve de vivre
lentement, sans omettre un regard, ni le temps, ni le moindre frôlement, sans
oublier la douceur. Un pays tendre qui donne le temps aux fruits de l’automne à
l’autre automne et ses feuilles depuis le printemps jusqu’au suivant...La terre
a des teintes douces, la primevère, le crocus fleurissent sur le vert naissant.
Une heure après une autre, d’un hameau à un autre on est passé au Pigeonnier
puis à Marguillard avant d’arriver à Manglas. Il devait pleuvoir, il ne pleut
pas. Que les chemins sont beaux entre les bois, dans la lumière. Après un arrêt
casse-croûte on laisse les Bois du Four pour passer par le Château et les
Chirons, et traverser les ruisseaux, et filer du sud à l’est, de l’est au nord…
Et toutes les
heures sont belles d’être des heures de printemps, d’être du temps du
renouveau. On voudrait qu’il dure longtemps. Attendu, il est venu. Tendrement
il s’épanouit. Direction Tolondet, Bessaire, et la Pierre des Sacrifices. C’est
un bloc de calcaire dont la partie supérieure est plate. On s’y arrête, on y
plaisante et on repart. On fait 7 km et toute la montée, il est midi pile,
pique-nique promis. C’est le vent un peu frisquet qui le raccourcit et nous
réunit pour la descente sur Ser Clapi à un kilomètre. Puis de villages en
villages ou de fermes à l’écart on rejoint la Combe, Saint Genis, on laisse les
Granges pour arriver sur la D16 et enfin Mens, le vieux bourg, la place de la
Halle, la halle et la fontaine et les vieilles rues et les maisons
traditionnelles.
C’est pas tout
ça c’est mardi gras fêté dans une salle au chaud.
Sur la table il
y en a pour tous les goûts et de toutes les régions. Oreillettes, pets de
nonne, croustillons, roussettes, merveilles, crouchepettes, bougnettes,
oreillettes, et des bugnes...et il y a même des bulles.
Non, ce ne sont
pas les bulles qui ont mis nos pommettes en feu…
Merci à tous les
animateurs et organisateurs de cette très belle journée.
Photos de François Gilanton – Groupe 4
Groupe 4 |
Une partie des bugnes.... |
Le groupe 1-2 à la Pierre des Sacrifices |
Photos de Patrice Amiel – Groupe 1-2