25/02/2020 : Trièves - La Pierre des Sacrifices

Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)
Printemps 2020
On ne se fait pas prier pour aller dans le Trièves, pourtant c’est qu’à deux pas de Grenoble. Pourquoi ? Ben, voilà c’est un petit plateau lové entre Vercors et Dévoluy et que de toutes les collines on peut admirer le Mont Aiguille, le Grand Ferrand, l’Obiou, le Bonnet de Calvin et si on tourne la tête côté nord, il est ouvert sur la Matheysine et les gorges du Drac. En plus le Trièves a un petit air du midi avec ses pins sylvestres et toutes ses plantes méridionales.
L’histoire du Trièves, du Vercors et de Mens n’est pas qu’une histoire ancienne. Résonne encore dans les mémoires le temps de la réforme, de la révocation de l’édit de Nantes et de l’édit de tolérance et plus près de nous des faits de résistance aux nazis et aujourd’hui la résistance à l’hyper-consommation et le désir de vivre autrement…
Le car s’est engouffré dans le village pour nous déposer au près du départ de la randonnée. Direction le cœur de la campagne, le milieu des forêts. Les arbres n’y sont pas hauts, ni les collines ni les nuages. C’est un pays où l’on rêve de vivre lentement, sans omettre un regard, ni le temps, ni le moindre frôlement, sans oublier la douceur. Un pays tendre qui donne le temps aux fruits de l’automne à l’autre automne et ses feuilles depuis le printemps jusqu’au suivant...La terre a des teintes douces, la primevère, le crocus fleurissent sur le vert naissant. Une heure après une autre, d’un hameau à un autre on est passé au Pigeonnier puis à Marguillard avant d’arriver à Manglas. Il devait pleuvoir, il ne pleut pas. Que les chemins sont beaux entre les bois, dans la lumière. Après un arrêt casse-croûte on laisse les Bois du Four pour passer par le Château et les Chirons, et traverser les ruisseaux, et filer du sud à l’est, de l’est au nord…
Et toutes les heures sont belles d’être des heures de printemps, d’être du temps du renouveau. On voudrait qu’il dure longtemps. Attendu, il est venu. Tendrement il s’épanouit. Direction Tolondet, Bessaire, et la Pierre des Sacrifices. C’est un bloc de calcaire dont la partie supérieure est plate. On s’y arrête, on y plaisante et on repart. On fait 7 km et toute la montée, il est midi pile, pique-nique promis. C’est le vent un peu frisquet qui le raccourcit et nous réunit pour la descente sur Ser Clapi à un kilomètre. Puis de villages en villages ou de fermes à l’écart on rejoint la Combe, Saint Genis, on laisse les Granges pour arriver sur la D16 et enfin Mens, le vieux bourg, la place de la Halle, la halle et la fontaine et les vieilles rues et les maisons traditionnelles.
C’est pas tout ça c’est mardi gras fêté dans une salle au chaud.
Sur la table il y en a pour tous les goûts et de toutes les régions. Oreillettes, pets de nonne, croustillons, roussettes, merveilles, crouchepettes, bougnettes, oreillettes, et des bugnes...et il y a même des bulles.
Non, ce ne sont pas les bulles qui ont mis nos pommettes en feu…

Merci à tous les animateurs et organisateurs de cette très belle journée.

Photos de François Gilanton – Groupe 4
Groupe 4


Une partie des bugnes....
Photos de Gérard Ducey – Groupe 1-2
Le groupe 1-2 à la Pierre des Sacrifices




Photos de Patrice Amiel – Groupe 1-2