Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)
Oh le beau jour que notre mardi chéri. Et, comme l’enfant qui sommeille en nous, nous attendons de lui, toujours, un cadeau.
Vaujany, vous connaissez ? Oui, vous y êtes allés faire des raquettes et même vous m’avez parlé du resto, là, un peu plus haut. Par contre personne nous a averti de l’ouverture de son immense musée.
Nous avons commencé à marcher en nous disant que nous allions morfler tant la pente nous paraissait raide. C’est petit à petit que nous nous sommes détachés des sensations de notre corps et que nous avons laissés nos yeux se familiariser et s’ouvrir. Pas besoin de mots pédants pour dire nos émotions, il fallait laisser parler nos sensations et se remémorer que ce n’est pas le peintre qui fait le tableau mais celui qui le regarde...par contre, pour nommer, à chaque fois c’est pareil, il faut le faire à plusieurs. Aujourd’hui les montagnes sont grandioses mais ce qui nous émerveille le plus ce sont les fleurs. On va avancer avec la couleur, c’est plus facile. Avec le jaune, ce qui nous vient à l’esprit c’est le Bouton-d’or, sauf que celui là a les pieds dans l’eau et que nous sommes au-dessus de 1000 m d’altitude, c’est donc un Trolle, à moins, dit Jacques que ce soit des Saxifrages. Des Saxifrages? pour moi, ce sera des Trolles. Nous montons et comme les plantes, nous avons les pieds dans l’eau des torrents qui débordent doucettement. Bien plus haut l’herbe grasse devient rare. Elle semble frappée de nanisme et forme des coussinets en recouvrant le sol ou le creux des rochers. Les fleurs sont rares et nos yeux doivent s’habituer pour voir leurs feuilles petites et leurs fleurs grandes et vivement colorées et délicates et belles. Les blanches, il en reste peu, déjà, c’était les narcisses. En jaune très pâle se sont les Anémones « Souffrées » rajoute Dominique. Les bleues foncées, oh les bleues foncées que nous attendions, les voici nos Gentianes préférées. Là, une Hellébore d’Hiver peut-être, et ici serait-ce des framboisiers nains ? En redescendant , nous retrouvons la magnifique pelouse, trop verte, aux yeux de Roland habitués à l’herbe sèche des Garrigues.
Ah, j’oubliais, ce matin au départ de Grenoble il pleuvait. Quelqu’un a parlé d’enfer...je rassure tout le monde, ce matin nous ne le savions pas mais nous allions au paradis. La pluie… Quelle pluie ?
Photos de Marie-Claude Escoffier (groupe 4)
Pique-nique du groupe 4 |
Photos de Georges Beaudoing (groupe 3)
Photos de Josette Misandeau (groupe 4) (Toutes ses photos du jour ICI)
Photos de Josiane Favre (groupe 3)
Photos de Gérard Ducey (groupe 2)