ASTA RAM: 09/11/2021 : L'Epine : La Croix du Crucifix

Texte et photos d' Anne-Marie de Contes
Epineuse cette randonnée ? Pas vraiment, l'ambiance est plutôt cotonneuse quand le brouillard nous enveloppe avec insistance.
Pourtant cette journée s'annonçait bien, le soleil encore timide donnait l'espoir de la dissipation rapide des nuages. De Saint Sulpice à Saint Michel en passant par le Crucifix, il fallait y croire !
Bientôt nous empruntons le Chemin du Bon Pas, bien sûr d'un bon pas.
Nous longeons des prairies encore vertes, l'une est couverte d'aigrettes duveteuses de pissenlits qui donneraient envie de souffler comme au temps de notre enfance, avec nos vœux portés par le vent.
D'autres sont occupées par de bien jolies familles de vaches, veau et taureau, par des chevaux ou des moutons. Certaines sont inoccupées et nous sommes gentiment priés de ne pas les fouler…
Nous arrivons bientôt dans la forêt, les couleurs de l'automne ont déjà perdu de leur luxuriance, les feuilles sont tombées en abondance. Elles pourraient nous offrir un doux tapis de marche mais de traîtres pierres roulent et glissent dessous. Gare aux glissades pendant la descente !
Il fait froid, surtout quand le vent frisquet se réveille.
Voilà le Col du Crucifix qui nous accueille avec le brouillard.
Nous espérons tant le bonheur d'un point de vue sur le magnifique lac d'Aiguebelette. En vain, les Saints nous ont trahis...
L'ambiance est fantomatique, des murailles de pierre, des hêtres dépouillés, des rochers moussus, même la grotte de François 1er n'est guère accueillante. Et le beau lac d'Aiguebelette joue aussi au fantôme. Nous arrivons au Col Saint Michel, pendant des siècles lieu de passage entre la France et la Savoie, entre l'Europe du Nord et l'Italie.
En redescendant, nous avons une petite consolation, en apercevant partiellement le légendaire lac du Bourget. Le soleil maintenant radieux nous nargue. Il est cependant le bienvenu pendant le passage de témoin entre Jean et la nouvelle équipe, François et Eliane, auréolés de soleil et généreusemnt applaudis, ainsi que tous les bénévoles qui font vivre la RAM, sans oublier Jean et ses 8 ans donnés sans compter à la section.
Merci Ange, même si tes efforts furent vains pour attirer le soleil !