Rencontre
Tout est est parti d'un questionnement pendant la balade. Pourquoi marche
-t-on? Nous cherchons et tombons d'accord. Bien-être, innombrables vertus, unité du corps et de l'esprit, lutte contre le stress, harmonie entre l'homme et la
nature... réponses pompeuses, bricolage, maraboutage...contact avec les autres
et là je ne sais pas pourquoi mon esprit et mes pieds se mettent à pédaler."On
ne pense qu'en marchant". C'est pas de moi!
Comment ne pas ricaner en entendant ces incessants murmures, chuchotements, voix haut perchées. Je vous le fais court mais tout y passe, tout ce que la langue donne à voir tiens ça me rappelle Voyage au bout de la nuit de Céline "la tante à Bébert rentrait des commissions elle avait pris un petit verre..." Nous c'est moins sublime. On commence dans le car. Tu te dis : ils paraissent tout avoir dans leur vie pourquoi ce besoin de parler ? la rencontre possible, séduisante, la présence d'un autre, accessible, ouvert...? Nous arrivons: Le Bourget en Huile, Savoie. Gonflée à bloc je pars avec le groupe 3 : 950m,12km à la clef. Yves est notre mentor. C'est parti, les yeux rivés sur nos chaussures nous ne regardons même pas le paysage que nous découvrons au retour " nous sommes passés là ce matin"? Ici au pied du sentier raide, devant l'ampleur de la tâche nous la bouclons et tout doucement imperceptiblement d'abord le bourdonnement reprend de plus belle et nous commençons à enfiler quelques perles... Ironie, mélancolie, rigolade, douceur, farces font bon ménage. L'overdose? devant le paysage l'un d'entre nous s'exclame : "quel bonheur !" "oui mais avec du silence" répond un autre. Chut! nous nous extasions devant d'infinies nuances de vert du sous bois et devant une trouée près du sommet, Jean Claude nous aide à identifier les montagnes en face: Granier, la Dent de l'Arclusaz, le Revard, le Margeriaz...On repart... pique nique au Col du Champet où les groupes un et deux nous accueillent. Il pleut trois gouttes. Moment magique après l'effort le réconfort, Daniel fête son anniversaire et nous offre un coup à boire. Santé ! Après un moment de félicité nous attaquons la descente et rebelotte comme au théâtre, refaire le monde et faire avec même si ça nous emmerde c'est mieux que rien. Nous avons des choses à faire ensemble puisque nous sommes là mais je pense modestement qu'on se supporte peut être comme de vieux couples...Les vertigineux voyages intérieurs déversés, les remontées de la mémoire des uns deviennent nôtres dans une compréhension soudaine, familière voire inquiétante...Qu'avons nous vu, senti, reniflé de la rando, qu'avons nous accroché à nos semelles pour nourrir notre semaine?
Comment ne pas ricaner en entendant ces incessants murmures, chuchotements, voix haut perchées. Je vous le fais court mais tout y passe, tout ce que la langue donne à voir tiens ça me rappelle Voyage au bout de la nuit de Céline "la tante à Bébert rentrait des commissions elle avait pris un petit verre..." Nous c'est moins sublime. On commence dans le car. Tu te dis : ils paraissent tout avoir dans leur vie pourquoi ce besoin de parler ? la rencontre possible, séduisante, la présence d'un autre, accessible, ouvert...? Nous arrivons: Le Bourget en Huile, Savoie. Gonflée à bloc je pars avec le groupe 3 : 950m,12km à la clef. Yves est notre mentor. C'est parti, les yeux rivés sur nos chaussures nous ne regardons même pas le paysage que nous découvrons au retour " nous sommes passés là ce matin"? Ici au pied du sentier raide, devant l'ampleur de la tâche nous la bouclons et tout doucement imperceptiblement d'abord le bourdonnement reprend de plus belle et nous commençons à enfiler quelques perles... Ironie, mélancolie, rigolade, douceur, farces font bon ménage. L'overdose? devant le paysage l'un d'entre nous s'exclame : "quel bonheur !" "oui mais avec du silence" répond un autre. Chut! nous nous extasions devant d'infinies nuances de vert du sous bois et devant une trouée près du sommet, Jean Claude nous aide à identifier les montagnes en face: Granier, la Dent de l'Arclusaz, le Revard, le Margeriaz...On repart... pique nique au Col du Champet où les groupes un et deux nous accueillent. Il pleut trois gouttes. Moment magique après l'effort le réconfort, Daniel fête son anniversaire et nous offre un coup à boire. Santé ! Après un moment de félicité nous attaquons la descente et rebelotte comme au théâtre, refaire le monde et faire avec même si ça nous emmerde c'est mieux que rien. Nous avons des choses à faire ensemble puisque nous sommes là mais je pense modestement qu'on se supporte peut être comme de vieux couples...Les vertigineux voyages intérieurs déversés, les remontées de la mémoire des uns deviennent nôtres dans une compréhension soudaine, familière voire inquiétante...Qu'avons nous vu, senti, reniflé de la rando, qu'avons nous accroché à nos semelles pour nourrir notre semaine?
Régine Dupuy photos de Pierre Labbe
Mardi 4 août : LA JOURNEE DE L’ARBRE
Que d'arbres ! |
Un arbre, deux arbres, trois arbres…… j’ai arrêté de les
compter à mille et pourtant nous n’étions partis que depuis une petite heure.
Remarquez que j’en ai sûrement raté car la pente était si raide que je ne
voyais plus que mes genoux !
Nous avons été gâtés : ambiance tropicale dans les
fougères pendant la montée et lors de la descente délicate sur les restes de
branches et rochers gluants (nous sommes quelques-unes à avoir les fesses
bleues) ; et au sommet, à 1700 m,
ambiance hivernale pour le pique-nique où les parkas et les gants ont fait leur
surprenant retour…. Heureusement que la chaleureuse bonne humeur des troupes
était là pour nous réchauffer, accompagnée du sympathique apéritif que nous a
offert Daniel pour fêter son anniversaire.
Un remerciement spécial à Yves qui a soutenu et
accompagné une astasienne, un peu moins en forme ce jour, et à Jean-Claude, qui a pris en charge le groupe
3 au « pied levé » alors que là, il valait mieux les avoir par terre.
Pique-nique du groupe 4 au col de Champ-Laurent |