Le col du Pendu
Après avoir cheminé
dans les paysages dorés d’automne, le groupe 3 aborda la montée raide vers le
col du Pendu. Au sommet, après avoir repris notre souffle, notre recherche du
pendu fut vaine. Personne ne connaissait la signification historique de ce lieu.
Isolé du monde, sans réseau ni possibilité de consulter Wikipédia, le groupe se
posa néanmoins la question fondamentale : faut-il perpétuer une tradition
séculaire, voire millénaire et pendre un des marcheurs du groupe ? Aucun
volontaire ne se manifesta…. Dépité, le groupe reprit sa marche vers la
chartreuse de Durbon et ses bâtiments qui permirent de déjeuner à l’abri de
l’averse qui arrivait, sans doute due au courroux céleste d’avoir vu la
tradition bafouée.
Jackie Micoud (groupe 2), photos de En (groupe 2)
Durbon
Dès l'époque gallo romaine la vallée du Buech était très fréquentée grâce à
ses chemins le long de la rivière. Les nombreuses tours présentes sur les
sommets permettaient de transmettre des messages par la fumée et ce, jusqu'à
Rome.
Pascal nous dépose à Saint Julien en Beauchêne. Les 4 groupes se forment.
Lors de la traversée du village une plaque nous révèle que Jean Giono a passé
ses vacances, en ces lieux, de 1928 à 1931. Il y a même écrit son livre "Un de Beaumugnes".
Le chemin qui suit est assez raide. Après une courte descente, c'est la
montée vers le col de Guillotier (1403m.) à travers une belle hêtraie. Les
feuilles jonchent le sol. Pause banane. Puis, direction le col du Pendu :
petite sente, à droite c'est le précipice. Je suis contente d'arriver au
sommet. Comme à mon habitude, je descends en faisant attention. Pas le temps de
voir le vide.
Soudain, j'entends des voix. Non ! je ne me prends pas pour Jeanne d'Arc. Tout simplement, nous arrivons à la Chartreuse de Durbon où se trouvent nos
camarades des autres groupes. Ils ont terminé leur repas. Le groupe 2
s'installe. Il était temps j'avais faim.
Puisque c'est la pause, je vais pouvoir vous parler de la Chartreuse de
Durbon.
C'est en 1116 que Dom Lazare, avec quelques frères de l'ordre des Chartreux
s'établit en ces lieux qui, au début, étaient de faible importance , mais
rapidement ils prirent de l'ampleur grâce aux seigneurs et propriétaires voisins
qui firent de nombreux dons à l'ordre afin d'assurer le salut de leur âme.
La Chartreuse possédait plusieurs mines de fer, de cuivre et de plomb qui
furent exploitées dès le 16ème siècle. Ainsi furent construits le Haut fourneau
de Rioufroid et celui de Recours. Le Haut fourneau de Chichilianne était même
approvisionné par leurs soins.
Vers 1700m d'altitude des chemins muletiers permettaient de relier les
différentes unités métallurgiques entre elles.
Des fouilles sur la commune de St Julien ont permis de retrouver des vestiges de ces fonderies.
Des fouilles sur la commune de St Julien ont permis de retrouver des vestiges de ces fonderies.
Le site de Durbon serait un lieu propice pour les personnes électro hyper
sensibles. Un groupe voudrait s'y installer mais plusieurs opérateurs
téléphoniques occupent les lieux et n'entendent pas en partir. Le projet est
donc au point mort.
Le déjeuner s'achève. Une bonne averse se met à tomber. Quelques minutes
d'attente, puis c'est la remise en route. Nous marchons sur une piste forestière
pour terminer par la route. Plus besoin de regarder où l'on met ses pieds.
Aujourd'hui randonnée sans brouillard, nous avons tout le loisir d'admirer le
panorama, les arbres parés de leurs belles couleurs. C'est féerique. Merci à nos
accompagnateurs.
Groupe 2 : arrêt sur le plateau. Au fond, le Roc du Garnesier |