Deuxième
randonnée de la saison sur les chemins de Compostelle, sans covoiturage.
Dommage, nous étions rodés…..
Qui
dit chemins de Compostelle sous-entend tête et jambes.
Les
jambes, c’est évident. Il faut marcher. Ce ne sont pas les groupes 1 er 2 et leurs 27 km qui me démentiront.
La tête.
Il y a toujours un volet culturel dans une étape des chemins de Compostelle. Aujourd’hui, ce fut la découverte de l’église Notre Dame de Pigneux qui fut bâtie en 1875. La tradition orale rapporte qu’une chapelle primitive aurait été
élevée au VIIIème siècle, en mémoire d’une bataille livrée contre
les Maures. Sur le chemin, quelques uns des marcheurs du groupe 3 entamèrent le
comptage des coquilles Saint Jacques. Il ne faut pas sous-estimer cette
activité. C’est un exercice hautement intellectuel qui demande une attention
soutenue afin de déjouer les pièges des baliseurs du chemin et de la mémoire
afin de ne pas perdre le fil du comptage. Mireille et moi sommes les
dépositaires du nombre total de coquilles entre Gresin et Verou. Je peux vous donner
un indice pour la question de Christian : il y en a plus que 30 et moins
de 300.Notre-Dame de Pigneux |
Le Guiers |
Texte de Jacky Micoud (groupe 2) photo de Monique Senzier (groupe 3)
Avant son départ en pélerinage, voyage qui n'était pas sans danger, le
pélerin devait se soumettre à un certain rituel. Tout d'abord bénédiction par le
curé de la paroisse, puis remise des éléments de base de son équipement : le
bourdon (bâton), la besace puis la créanciale (carnet à faire tamponner à chaque
étape). Ensuite le pélerin devait faire des donations à des établissements
religieux. A partir de la fin du XIIe siècle il devait rédiger un testament car
le voyage pouvait tourner mal. Enfin, souvent, les proches avaient coutume de
l'escorter jusqu'aux limites de la paroisse.
Les hôpitaux se préoccupaient de leur hygiène surtout pour endiguer la
propagation des épidémies nombreuses tout au long du chemin parcouru par un
grand nombre de malades en quête de guérison. En dehors de ces lieux, le pélerin
faisait sa toilette dans les ruisseaux lorsqu'il en rencontrait. Le lieu-dit
"Lavacolla" où passe la rivière du même nom, rappelle ce rituel de purification
avant l'entrée dans la ville sainte. A ce souci de purification se rattache
l'utilisation de l'encensoir géant qui se trouve dans la cathédrale de
Compostelle. Son balancement d'un côté à l'autre du transept lui permettait,
jadis, de masquer l'odeur pestilentielle qui émanait de la foule des malades. De
nos jours le rite de l'encensoir a toujours lieu mais ce n'est plus pour les
mêmes raisons mais plutôt pour le folklore.
Théoriquement, tout chrétien se devait d'accueillir le pélerin et de lui
offrir gîte et couvert. Ceux qui ne se pliaient pas à ce rite étaient
immédiatement sanctionnés par la justice divine.
L'homme du Moyen Age a besoin de voir et de toucher ce à quoi il croit.
Ceci explique le développement du culte des reliques. La moindre chapelle
possédant une relique (morceau de bois de la vraie croix, ossements etc...) voit
arriver un nombre important de pèlerins en quête de pardon ou de miracle. A la
cathédrale de Compostelle se trouvent les ossements de St Jacques.
Le pélerin est vêtu d'une grande robe, porte des sandales, un chapeau à
larges bords orné de la fameuse coquille St Jacques ramassée sur le rivage de
l'océan à Padron. Il porte une besace en bandoulière qui renferme ses
provisions, un bâton au sommet duquel pend une gourde contenant de l'eau et du
vin. Le rôle du bâton est de le protéger des agressions des hommes et des
animaux.... A suivre
Un petit banc pour la route ! |
Deux pépères astasiens après la marche de mardi.
- - Dis donc, qué qu’tu penses d’ la
balade d’aujourd’hui ?
- - Ben, mon gars, on a marché 18 km qu’i
disent, et ça, en r’gardant leurs zinzins électroniques que j’sais seulement
pas comment qu’ça marche, c’est des machins fabriqués par les japonais. Hier,
heureusement qu’ i f’sait quasi beau temps,
-
- T’as souffert ?
-
- Ben non, pas trop mais l’grand Roger
et l’Christian, y trouvaient qu’c’était un peu trop long, c’te balade, et
j’peux t’dire qu’on les a entendus ces deux-là! Mais c’est des joyeux
drilles ! Qu’est-ce qu’on a rigolé avec eux , après, dans l’bus !
-
- Sais tu, mon gars, parait qu’les
groupes 1 et 2, y z’ ont fait 27 kilomètres, 7 lieues, tu t’rends compte !
-
- Sept lieues, ça c’est marrant, mais y
z’avaient pas les bottes idoines, ces gars là !
-
- Pour sur, mais j’vais t’dire, y z’
avaient l’air bien fatigué et y z’avaient les panards en compote.
-
- M’enfin, y sont pas morts…Dis donc,
quand tu rentres chez toi après la balade, qu’est-ce qu’elle te prépare , ta
bourgeoise ?
-
- Ben du solide, quoi ! De la péla,
de la salade, du frometon, et un bon coup de rouge.
-
- Ben moi, c’est pareil, rien du
consistant : on est pas des mauviettes, nous autres !
-
- Dis donc, qué qu’tu penses de
l’ASTA ?
-
- J’vais t’dire : c’est vraiment
chouette l’ASTA : on marche, même quand y pleut, on rigole avec les
copains et les copines, on mange tous ensemble et les z’astasiennes nous
donnent plein de bonnes choses. Y’a aussi un gars, un nommé Pélisson ou
Polisson ou Paul Hisson, j’ai jamais bien su, et ben, c’gars là, i nous donne
du r’montant, du Fanafoude qu’i dit, et c’est pas de la bibine. Dis donc, t’as
r’marqué ,on se fatigue en marchant, mais le lendemain, on est tous en forme…même
les ceusses des groupes 1 et 2 !
-
- Ben j’suis d’accord avec toi. Tu
marches mardi prochain ?
-
- Pour sur !
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