08/12/2015 : Compostelle, de Grésin à Saint-Ondras

Texte et photos d' Annick Ropert (groupe 3)
Deuxième randonnée de la saison sur les chemins de Compostelle, sans covoiturage. Dommage, nous étions rodés…..
Qui dit chemins de Compostelle sous-entend tête et jambes.
Les jambes, c’est évident. Il faut marcher. Ce ne sont pas les groupes 1 er 2 et leurs 27 km qui me démentiront.
La tête. Il y a toujours un volet culturel dans une étape des chemins de Compostelle. Aujourd’hui, ce fut la découverte de l’église Notre Dame de Pigneux qui fut bâtie en 1875. La tradition orale rapporte qu’une chapelle primitive aurait été élevée au VIIIème siècle, en mémoire d’une bataille livrée contre les Maures. Sur le chemin, quelques uns des marcheurs du groupe 3 entamèrent le comptage des coquilles Saint Jacques. Il ne faut pas sous-estimer cette activité. C’est un exercice hautement intellectuel qui demande une attention soutenue afin de déjouer les pièges des baliseurs du chemin et de la mémoire afin de ne pas perdre le fil du comptage. Mireille et moi sommes les dépositaires du nombre total de coquilles entre Gresin et Verou. Je peux vous donner un indice pour la question de Christian : il y en a plus que 30 et moins de 300.


Notre-Dame de Pigneux
Le Guiers

Texte de Jacky Micoud (groupe 2) photo de Monique Senzier (groupe 3)
Avant son départ en pélerinage, voyage qui n'était pas sans danger, le pélerin devait se soumettre à un certain rituel. Tout d'abord bénédiction par le curé de la paroisse, puis remise des éléments de base de son équipement : le bourdon (bâton), la besace puis la créanciale (carnet à faire tamponner à chaque étape). Ensuite le pélerin devait faire des donations à des établissements religieux. A partir de la fin du XIIe siècle il devait rédiger un testament car le voyage pouvait tourner mal. Enfin, souvent, les proches avaient coutume de l'escorter jusqu'aux limites de la paroisse.
Les hôpitaux se préoccupaient de leur hygiène surtout pour endiguer la propagation des épidémies nombreuses tout au long du chemin parcouru par un grand nombre de malades en quête de guérison. En dehors de ces lieux, le pélerin faisait sa toilette dans les ruisseaux lorsqu'il en rencontrait. Le lieu-dit "Lavacolla" où passe la rivière du même nom, rappelle ce rituel de purification avant l'entrée dans la ville sainte. A ce souci de purification se rattache l'utilisation de l'encensoir géant qui se trouve dans la cathédrale de Compostelle. Son balancement d'un côté à l'autre du transept lui permettait, jadis, de masquer l'odeur pestilentielle qui émanait de la foule des malades. De nos jours le rite de l'encensoir a toujours lieu mais ce n'est plus pour les mêmes raisons mais plutôt pour le folklore.
Théoriquement, tout chrétien se devait d'accueillir le pélerin et de lui offrir gîte et couvert. Ceux qui ne se pliaient pas à ce rite étaient immédiatement sanctionnés par la justice divine.
L'homme du Moyen Age a besoin de voir et de toucher ce à quoi il croit. Ceci explique le développement du culte des reliques. La moindre chapelle possédant une relique (morceau de bois de la vraie croix, ossements etc...) voit arriver un nombre important de pèlerins en quête de pardon ou de miracle. A la cathédrale de Compostelle se trouvent les ossements de St Jacques.
Le pélerin est vêtu d'une grande robe, porte des sandales, un chapeau à larges bords orné de la fameuse coquille St Jacques ramassée sur le rivage de l'océan à Padron. Il porte une besace en bandoulière qui renferme ses provisions, un bâton au sommet duquel pend une gourde contenant de l'eau et du vin. Le rôle du bâton est de le protéger des agressions des hommes et des animaux....  A suivre

Un petit banc pour la route !
Texte et photos de Pierre Labbe (groupe 3)
Deux pépères astasiens après la marche de mardi.
-       - Dis donc, qué qu’tu penses d’ la balade d’aujourd’hui ?
-        - Ben, mon gars, on a marché 18 km qu’i disent, et ça, en r’gardant leurs zinzins électroniques que j’sais seulement pas comment qu’ça marche, c’est des machins fabriqués par les japonais. Hier, heureusement qu’ i f’sait quasi beau temps,
-        - T’as souffert ?
-        - Ben non, pas trop mais l’grand Roger et l’Christian, y trouvaient qu’c’était un peu trop long, c’te balade, et j’peux t’dire qu’on les a entendus ces deux-là! Mais c’est des joyeux drilles ! Qu’est-ce qu’on a rigolé avec eux , après, dans l’bus !
-        - Sais tu, mon gars, parait qu’les groupes 1 et 2, y z’ ont fait 27 kilomètres, 7 lieues, tu t’rends compte !
-        - Sept lieues, ça c’est marrant, mais y z’avaient pas les bottes idoines, ces gars là !
-        - Pour sur, mais j’vais t’dire, y z’ avaient l’air bien fatigué et y z’avaient les panards en compote.
-        - M’enfin, y sont pas morts…Dis donc, quand tu rentres chez toi après la balade, qu’est-ce qu’elle te prépare , ta bourgeoise ?
-        - Ben du solide, quoi ! De la péla, de la salade, du frometon, et un bon coup de rouge.
-        - Ben moi, c’est pareil, rien du consistant : on est pas des mauviettes, nous autres !
-        - Dis donc, qué qu’tu penses de l’ASTA ?
-        - J’vais t’dire : c’est vraiment chouette l’ASTA : on marche, même quand y pleut, on rigole avec les copains et les copines, on mange tous ensemble et les z’astasiennes nous donnent plein de bonnes choses. Y’a aussi un gars, un nommé Pélisson ou Polisson ou Paul Hisson, j’ai jamais bien su, et ben, c’gars là, i nous donne du r’montant, du Fanafoude qu’i dit, et c’est pas de la bibine. Dis donc, t’as r’marqué ,on se fatigue en marchant, mais le lendemain, on est tous en forme…même les  ceusses des groupes 1 et 2 !
-        - Ben j’suis d’accord avec toi. Tu marches mardi prochain ?
-        - Pour sur !







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