En ce mardi 10 janvier la trêve de Noël et du jour de l'an est terminée : c'est la reprise. Temps plutôt tristounet. La question est posée : neige ou pas neige ?
Le petit village de Peyrus, situé dans les Monts du Matin, nous ouvre ses portes. Sa particularité étant de posséder deux églises. La plus ancienne, celle de l'ordre de St Benoit, a été construite au XII ème siècle, elle-même bâtie sur des ruines gallo-romaines. Un curieux détail architectural : l'autel et le chœur sont déportés sur la gauche au lieu
d'être dans l'axe de la nef. Depuis 1964 elle est classée aux Monuments historiques.
La 2 ème église du 17 ème siècle, appelée "l'église du vœu", est l'une des 14 églises construites par Louis XIV à la suite d'un vœu fait par Louis XIII, celui de lui avoir donné un héritier. Particularité de cette dernière : le portail se trouve face au levant et le chœur face au couchant. Elle possède un important retable et un bas relief polychrome du XVI ème. (j'espère que nous pourrons voir tout cela lors d'un prochain passage).
Peyrus est connu pour ses célèbres tufières. La pierre de tuf a été utilisée pour la construction de l'église St Pierre mais également pour l'Abbaye de Léoncel et, bien sûr, pour une grande partie des maisons du village.
Le départ se fait sous un petit crachin breton. La cape est de mise. Le sentier est légèrement enneigé mais rien de bien méchant. Nous aurons le loisir d'admirer les belles collines drômoises mais, bien vite, le brouillard devient le maître des lieux.
Pour la pause déjeuner nous avons la chance de trouver une terrasse
couverte. Malgré la grisaille l'ambiance est joyeuse.
Pour repartir toujours une petite bruine. Bientôt le car bien chaud est en vue.
Robert il faut que tu nous re-proposes cette randonnée car il manquait un petit quelque chose ? Bon sang mais c'est bien sûr : le soleil !!!!
(je passe sous silence le parking, je ne voudrais pas retourner le couteau dans la plaie).
Groupe 4 |
Groupes 3 et 4 |
Paysage d'hiver |
Ouille ! Les essuie-glaces ont entamé leur ballet
monotone, c’est mauvais signe. Notre conductrice a enfin réussi à nous caser
dans une station-service désaffectée et nous voilà partis, à petits pas, sur le
sol à peine enneigé mais déjà glissant. Ce n’est pas Mardi Gras mais je suis
quand même déguisée en « sac poubelle», pluie oblige.
Christian mène avec allégresse notre groupe 2 mais la
plupart ayant courageusement rejoint les groupes 3 ou 4, nous nous retrouvons…
3. Que faire ? Lors d’une pause, le groupe 1 nous invite à les rejoindre,
ce que nous faisons avec quelque appréhension, serons-nous à la hauteur ?
Tout a été parfait : le rythme donné par notre
jovial et toujours content Robert ; la gentillesse de Christian ; le
parcours, modifié vues les conditions météorologiques, clément sous nos pas
dans les descentes et que dire du repas ! Des troncs bien placés ont
accueilli nos ripailles : qui fêtant son anniversaire ou l’arrivée de la
nouvelle année ou la joie d’être avec les copains… toutes les occasions ont été bonnes pour
goûter bons vins, papillotes, gâteaux et surtout le délicieux nougat glacé de
Marie-Pierre.
Nous avons ensuite un peu visité toutes les campagnes pour éliminer, remuscler
nos mollets et nous sommes arrivés bons derniers.
J’espère que les autres groupes ont passé d’aussi joyeux
moments de marche et de convivialité.
Merci à tous les « 1 » qui nous ont gentiment accueillis
et m’ont « requinqué » pour attaquer, avec le sourire, une nouvelle
année.
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)
On traverse l'horizon de brume et d'ombre bleue, on dépasse les maisons on monte à travers un chemin creux, on ne pousse aucune mémère dans les orties on mord un peu sur les prairies, les taillis on est heureux de faire nos premiers pas dans la neige... On bondit dans la campagne, on chasse la beauté embusquée ou innocente qui s'étale à nos pieds. Elle tient nos cœurs à pleines mains et je me dis que chaque jour suffit une couleur, un rire, une joie...
Des chiens affamés pas assez harassés de fatigue hurlent et voudraient nous suivre. Mais qu'est ce qui les fait crier derrière les barbelés, pattes sur le grillage. Ils pleurent, gémissent, supplient ? Leur cœur flambe, leur bouche est sans joie et du bout de leurs babines semble couler une liqueur amère...
Nous on ne fait que passer, peuvent pas se la fermer, se la jouer discrets, aller se planquer dans leur tanière pleine de courant d'air... pas d'yeux pour eux ou alors vite fait en coin et voir malgré nous leurs yeux à eux troublés. S'approcher, voir leur compagnon le nez dans la terre glacée. Il dort encore à quatre pattes d'une mort sans repos.
Où est sa pauvre âme nue sans corps pour la soutenir, sans corps pour la réchauffer, sans corps pour se souvenir et sans corps pour se réfugier.
On est passé, on a fini de partager le ciel, les brumes on peut dire "regarde, que c'est beau" mais la douleur... Il faudra laisser refleurir les roses, le vent respirer, les arbres s'étaler, la douleur s'ajouter aux autres... De plus en plus, tout de même il m'arrive de penser que la vie pousse le bouchon un peu loin!
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)
On traverse l'horizon de brume et d'ombre bleue, on dépasse les maisons on monte à travers un chemin creux, on ne pousse aucune mémère dans les orties on mord un peu sur les prairies, les taillis on est heureux de faire nos premiers pas dans la neige... On bondit dans la campagne, on chasse la beauté embusquée ou innocente qui s'étale à nos pieds. Elle tient nos cœurs à pleines mains et je me dis que chaque jour suffit une couleur, un rire, une joie...
Des chiens affamés pas assez harassés de fatigue hurlent et voudraient nous suivre. Mais qu'est ce qui les fait crier derrière les barbelés, pattes sur le grillage. Ils pleurent, gémissent, supplient ? Leur cœur flambe, leur bouche est sans joie et du bout de leurs babines semble couler une liqueur amère...
Nous on ne fait que passer, peuvent pas se la fermer, se la jouer discrets, aller se planquer dans leur tanière pleine de courant d'air... pas d'yeux pour eux ou alors vite fait en coin et voir malgré nous leurs yeux à eux troublés. S'approcher, voir leur compagnon le nez dans la terre glacée. Il dort encore à quatre pattes d'une mort sans repos.
Où est sa pauvre âme nue sans corps pour la soutenir, sans corps pour la réchauffer, sans corps pour se souvenir et sans corps pour se réfugier.
On est passé, on a fini de partager le ciel, les brumes on peut dire "regarde, que c'est beau" mais la douleur... Il faudra laisser refleurir les roses, le vent respirer, les arbres s'étaler, la douleur s'ajouter aux autres... De plus en plus, tout de même il m'arrive de penser que la vie pousse le bouchon un peu loin!