18/04/2017 : D' Izeron à Beauvoir en Royans

Belle balade, avec des dénivelées record pour tous les groupes, qui ont bien tenu le choc ! Bravo !
Temps frais, sec.
Malheureusement, un accident a nécessité l'appel des secours et une évacuation par hélicoptère. Il s'agit de Geneviève qui marchait dans le groupe 4, et qui s'est blessée : fracture de la malléole externe du pied gauche, 45 jours de plâtre ...

Texte d' Edouard Disdichian (groupe 2)photos de lui-même
Aujourd'hui, c'est le Vercors, en route vers ses grandes falaises et les gorges étroites et profondes pour  y accéder, il y a un invité un peu encombrant et déjà là tôt ce matin : monsieur le Vent. Et il a décidé de montrer sa puissance. Nous avons été bien gâtés, merci à lui, grâce à lui, on n'a pas eu chaud, super pour la montée.
Durant le trajet, surprise, quelques gouttes au niveau de la combe de Voreppe, bien remplacées par un fin arc en ciel. Ouf , il devrait faire beau temps, malgré la présence des nuages bien accrochés sur les cimes.
Nous sommes passés près du centre d'études et de pratiques du bouddhisme tibétain de Montchardon, mais personne ne fut touché par une grâce quelconque, ni vu un moine. Sûrement trop de vent. Le groupe 1 a eu le courage de passer par les crêtes sans se faire emporter par Éole et l'on s'est retrouvés pour le casse-croûte de midi, groupes 1 et  2, de chaque côté de la clairière.
Puis miracle, le ciel s'est bien dégagé et retour du soleil, nous avons pu profiter de belles vues, dont une sur le Grand Veymont !
C'était super.puis retour progressif vers la vallée pour se retrouver tous ensemble près du couvent des Carmes (ce qu'il en reste).
Groupe 2
Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photos de Patrice Amiel (groupe 2)
En cette journée frisquette, nous prenons la direction d'Izeron. A notre descente du car un vent glacial nous accueille : gants et parka sont de mise.
La montée soutenue du sentier nous réchauffe quelque peu. Bientôt, sur notre gauche, apparaît le Centre d'Etudes Tibétaines de Montchardon. Le temple aux 1000 bouddhas a une capacité d'accueil d'une centaine de personnes. Tout au long de l'année, des stages  sont proposés. On y pratique la méditation intensive associée à l'étude des points essentiels de la philosophie bouddhiste.
Parallèlement le centre développe des activités humanitaires vers le Tibet, l'Inde, le Népal et le Ladakh.
Dans les bois le vent nous abandonne et c'est un soulagement mais, bientôt, à découvert, il repart à l'attaque. Enfin, le soleil montre le bout de son nez et nous déjeunons agréablement dans un champ
partiellement abrité.
Longue descente vers le village médiéval de Beauvoir en Royans qui surplombe la vallée de l'Isère, sous les contreforts verdoyants du Vercors. C'est sous le soleil et le ciel bleu que nous parvenons au château qui fut la résidence principale des Dauphins de 1258 à 1350. Les ruines ne laissent pas deviner la splendeur de la grandiose demeure qui abrita Humbert II, le dernier Dauphin qui, pour plaire à sa belle
Béatrice de Hongrie, choisit la plus belle vue, d'où le nom de "Beauvoir". Le château comportait 1000 fenêtres et plus de 2000 personnes y vivaient.
En 1561 le Baron des Adrets, de sinistre mémoire, s'y installe et y
torture ses opposants durant les guerres de religion.
Encore une belle randonnée sous l'égide de nos accompagnateurs : Ange, Roland, Yves et Christian qui, malgrè un genou qui lui cherche noise, a tenu à accompagner le groupe 4. Merci à lui.
Bon rétablissement Geneviève et à bientôt sur les sentes fleuries
Pique-nique du groupe 2

Le groupe 2 en action
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4), photos de Josette Misandeau (groupe 4)
Le vent.
Feuilles en forme de cœur, au centre un pistil, on se penche on murmure on ne reconnaît pas l'arbre, un hêtre nous explique Gilbert. Il repousse les feuilles sèches qui le protègent, nous montre les graines et de temps en temps une qui germe. Miracle l'arbre pousse selon le temps, doucement quelques centimètres par an c'est la tige et ses tendres feuilles que l'on voit. Ses racines tentent pendant ce temps de s'agripper dans la terre. Alors l'arbre pousse sans rien demander à personne, pourvu qu'on lui foute la paix il tentera de se frayer un chemin avec ses  branches petites, menues vers le soleil. Ses branches, ses racines, sa force, sa patience et sa sève virile et sa force et un jour des bourgeons que l'écorce s'arrachera, indéfiniment?
Depuis ce matin on supporte le vent, on finit par lui balancer quelques paroles va t-il les emporter ou les laisser choir là. Il nous tourne autour, nous enlace, nous embrasse, parfois tiède avec le nez froid comme un petit chien.
Un moment on se réfugie au fond d'une combe juste là où court le ruisseau joliment, gentiment pas encore comme un fou, calmement. D'une touffe à une autre, de branches en branches basses entre les eaux il court. Et dire qu'il va jusqu'à la mer, au travers des roches, des rives intranquilles, des villes sales, à rebours du voyage empourpré du printemps.Une perle d'eau roule, s'y confond comme autant de messages pour ceux qui habitent la mer...désormais, toujours.
Sortis de la gorge le vent se lève à nouveau, frais. Jusqu'aux os il entre, on ne sait plus si c'est lui ou nous qui geignons. On se lamente, non mais faut pas se gêner, il fait comme chez lui, il ose, il rampe à petits coups de reins, il pleure. Faut remettre la veste en attendant le soleil avec lequel on a rendez vous, plus bas.
Christian nous dit de marcher, oui mais avec élégance, poser le talon, dérouler le pied, debout avec la tête  droite et les yeux qui regardent devant et le nez qui respire le vent, face à face, et la bouche fermée, elle doit servir que pour sourire pas pour grimacer, une bouche pour le baiser. la bouche.
Vlan,... Geneviève s'est sûrement trop appliquée, elle est par terre, elle a glissé.
Un gros oiseau jaune a fini de nous décoiffer, il est venu la chercher et l'a transportée à l'hôpital.
Plus tard, sur la toile tendue du ciel on vu une hirondelle, on n'a pas entendu son cri, juste un battement d'aile.

On a pensé à elle, Geneviève.
Groupe 4
Traversée de ruisseau du groupe 4
Arrivée de l'hélico

Les sauveteurs préparent Geneviève
Geneviève nous quitte...