01/08/2017 : La Grande Moucherolle

Manque d'inspiration pour l'écriture cette semaine, moins de textes mais il y a des photos !


                                      Col des Moucherolles -  Photo Robert Selbmann (groupe 2)

Texte de Régine Dupuy (Groupe 2)

Rude journée ?
Je ne connaissais pas les pistes de Corrençon, maintenant c’est fait !  Je les connais sur le bout des chaussures. J’aurais quand même préféré les découvrir dans le bon sens, de haut en bas, mais là, c’est l’inverse, elles montent sans pitié à l’assaut du ciel… et qu’il est loin le ciel.
Et comme si cela ne suffisait pas, Eole et ses ventilateurs nous en a mis plein la vue ou plutôt plein les bronches. Résultat : j’ai réussi à muscler mes petits bras en  me cramponnant à mes bâtons pour ne pas m’envoler, j’ai pris des claques sur le nez et dans le dos, viriles accolades pour me féliciter d’être plantée là dans la caillasse, je suppose.
Mais ouf !  Passés le lac, œil de « vert » artificiel, et la Grande Moucherolle qui clignait elle aussi de l’œil (la fenêtre) en nous regardant de toute sa hauteur, le vent furibond nous a abandonné le temps d’une pause amicale et rassasiante à la cabane des « 4 vents », porte arrachée.
Là-haut, le berger-cinéaste cherchait ses moutons attaqués par les loups et Robert veillait gentiment sur son petit troupeau d’astasiens du groupe 2 : chacun son berger, chacun ses moutons.
Nous sommes rentrés fatigués et décoiffés (surtout moi, la seule fille du groupe) mais contents d’avoir réussi à exister un peu plus, surtout autour d’une bière bien fraiche à l’arrivée.
Merci à tous mes compagnons et spécialement à Robert, notre guide inspiré de la journée.




                 L'arche de l'arête Nord-ouest de la Grande Moucherolle -  Photo Robert Selbmann (groupe 2)

                               La Grande Moucherolle -  Photo Robert Selbmann (groupe 2)


Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)

On veut aller là-haut !

On veut aller
Là où le vent ne touche pas terre, plus haut que le col, l'auberge...tout là-haut dans les granits
un peu plus haut, là où il y a des gentianes, des sapins, des sentiers rétrécis...
L'ascension commence par le soleil encore timide. Il  modifie les teintes et les couleurs du vallon avant de caresser les sommets, mais très vite c'est  une course contre la chaleur.
On avance, les chemins sont bordés d'immortelles, de thym, de framboisiers,  progressivement
on se coule dans les pans de la montagne. Que la nature est belle, personne ne le savait avant que les hommes existent...c'est peut-être pour ça qu'elle les a crée, se faire admirer pardi...
Il faut regarder là où on met les pieds, ne pas glisser sur les pierres instables, prendre garde aux racines indociles, lever le nez, voir où sont les copains...
Le sentier est vraiment escarpé...
Le vent fait trembler les herbes, les plie, les renverse, emporte nos rêves...il nous tient à pleines mains, il court, s'écorche au roncier, s'accroche partout.

Je trime, tenir le coup, ne pas se demander ce que je ressens, ne pas me mettre "la pression", suivre Jeanne, douce Jeanne, me calquer sur son pas, rester calme.
Soulagement quand on s'arrête, à l'ombre, que de gentillesses des uns des autres et d’encouragements et  Monique me propose son ventre pour y déposer mes pieds, le sang a déserté ma tête...
C'est reparti, je n'en mène pas large, il faut atteindre l'arbre dépenaillé...et je ne suis plus seule à en voir de toutes les couleurs...
On y est tous arrivés, sans se plaindre, contents, on s'étale soit au soleil soit à l'ombre pour reprendre des forces. Après un long temps de repos, il nous fallait bien ça, on aborde la descente.
Elle se révèle plus compliquée que la montée pour "les vieux genoux » mais là bouche cousue pas de plaintes, on le voit juste aux précautions que le marcheur prend avant de poser le pied...
Plongée dans le maquis, on ne risque pas de se perdre dans les ronces, les taillis, on ne risque pas de louper le bon chemin, Christian veille, oui c'est le bon chemin et il décide de prendre un raccourci.
On finit par retrouver le chemin à plat, un peu rocailleux, dégagé, il semble sonner comme une délivrance.
A quoi on pense?

L'illogisme de la montagne, l'effort qu'elle demande quand il faut parfois descendre dans la montée et plus cruellement encore monter dans la descente...réflexion sans issu, puisque chaque mardi toujours presque les mêmes on remet ça.

      Le groupe 2 se restaure au pied de la Petite Moucherolle. Au fond Villard -  Photo Roland Calvas (groupe 2)

                                  Le groupe 4 termine son Pique-Nique et regarde ... -  Photo Pierre Labbe (groupe 4)

                   .... passer le Groupe 3 qui a commencé à descendre, déjà ! -  Photo Pierre Labbe (groupe 4)

Pas de nouvelles du Groupe 1, mais les 3 autres groupes vont le retrouver à la terrasse du Bar à Corrençon. Désolée, mais il n'y a pas de photos, les randonneurs étaient occupés, ils se désaltéraient !