26/09/2017 : Vercors Sud - Ancienne carrière romaine

Texte d' Edouard Disdichian (groupe 2), photos de lui-même
Une belle journée dans le Vercors, vers le sud, tout en traversée.
Une belle boucle sur ces merveilleux plateaux qui offrent une belle vision.
Aujourd'hui, malgré quelques nuages, la pluie n'est pas venue nous faire une 
visite, ni mettre un peu d'eau dans l'apéro de certains.
Pour les groupes 1 et 2, il y a eu une belle rampe  pour accéder aux hauts plateaux par le Pas de Chabrinel. C'est dans cette rampe que nous avons vu un chamois ! Surprise réciproque mais tellement 
sympathique ! On a bien fait de monter moins vite que d'autres.
Enfin , après la Cabane de Pré Peyret, c'est la carrière romaine !
Quelle idée d'aller chercher des pierres si haut !! c'est bien une idée de romain. Comme diraient l'autre petit breton à moustache et son gros copain qui taille les grosses pierres, ils sont fous ces romains !!
Moment rare, la pause de midi se fait avec les 4 groupes réunis !
Quelques gros nuages bien gris, et c'est déjà le départ pour le retour au col du Rousset. La journée fut belle et trop courte.
Rude montée pour le groupe 2

Le chamois aperçu par le groupe 2

Vue sur le Vercors
Texte de Marie-Claude Escoffier (groupe 3), photos de Marie-Rose Charlot (groupe 3)
Réponse trouvée par Marie-Claude à une question importante qui s'est posée en cours de randonnée, sur la différence entre Parc Naturel et réserve naturelle
"Un Parc National est créé sur un territoire généralement inhabité (sauf cas exceptionnel). Il a pour vocation principale la protection et la conservation d’un espace naturel exceptionnel. Cet espace est soumis à une réglementation spécifique relevant de l’Etat qui assure la gestion du Parc." 

"Les Parcs nationaux sont majoritairement créés sur des territoires inhabités et ont pour vocation la protection et la conservation d’espaces naturels fragiles. "

Les Réserves naturelles garantissent sur des espaces restreints une forte protection à des richesses naturelles et des espèces très particulières. 

Les Parcs naturels régionaux demeurent des lieux de vie où l’on s’attache au maintien, voire au renforcement de la population. C’est cette complémentarité entre les objectifs de préservation des patrimoines et de développement de territoires habités qui les distinguent des autres espaces naturels français. Dans un PNR, le développement et la création d’activités économiques sont tout aussi importants que l’aspect paysager. 

Un Parc naturel régional a 4 missions : 
- la protection des patrimoines, 
- le développement économique, social et culturel, 
- l’accueil, l’information et l’éducation des publics, 
- l’expérimentation et l’innovation.


Le groupe 3 au refuge de Pré Peyret

Immensité des plateaux
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)photo de Christian Ceuninck (groupe 3)
Automne
Vraiment, aujourd'hui nous avons vu des couleurs éclatantes, elles nous ont sauté aux yeux dès le matin et
dès le matin nous avons marché au milieu des "buissons ardents," d'une nature édénique.
Nous avons reconnu l'automne. Il est là. Proche. Présent. Sûr. Toujours aussi beau, encore plus beau,
subtil et presque attendrissant, comme nous, vieillissant...le cycle des saisons étant là pour nous consoler
du temps qui passe, nous émerveiller de l'influence qu'il a sur nos réflexions, nos humeurs. Même si ce
n'est pas encore le grand moment automnal dans toute sa maturité flamboyante et si on ne peut pas encore le comparer à un soleil couchant, les teintes de ses feuilles avant qu'elles chutent nous amènent
imperceptiblement à accepter l'inévitable. Ultime sursaut de vie, l'automne? Energie vitale flagrante qui
exorcise notre mélancolie?
Ce n'est pas encore novembre, ni décembre quand les couleurs s'estompent, les nuances s'assombrissent, déclinent au noir de suie.
C'est septembre, bientôt octobre, commencent à rayonner toute la palette des jaunes, bruns, rouges dans
les bois. Redoute-t-on ce temps éphémère, tout comme l'insecte aux ailes parfaites, aux couleurs vives a
une existence courte, les feuilles mûrissent elles que pour tomber?
Notre regard cherche le paysage, il est encore vert, très vert car il est en partie boisé de sapins et de pins
quand au milieu les tons vifs, des jaunes, de riches couleurs, des teintes changeantes, des transitions de
vert, de rouges précoces, des taches de rousseurs font du pointillisme.
Ce n'est pas tout de se fondre dans le paysage, il faut aussi avancer, grimper et sourire quand la pente
devient plus douce et quand un seul arbre devient dans sa beauté le couronnement du vallon, l'expression
de toute la fotêt et quand soudain on en devient tout animé, enchanté, il faut quand même allonger le pas,
en tout cas ne pas perdre de vue les copains.
Ginette, de la région, nous présente les différents sommets, le Grand Veymont évidemment est
omniprésent. A nos pieds des scialets, le long du trajet les cairns, les cabanes, les troupeaux...en haut dans le ciel le vol des vautours Fauves.Tout est sujet à nous interpeller - tu as vu, regarde...
Yves annonce qu'il reste 450 m de distance avant la pause déjeuner, il est temps car Michel a faim. Pas le
courage de s'interroger sur les blocs taillés, anciens, sur lesquels on s'avachit. Repus, notre regard est
accroché par un petit pin qui a poussé au fond de la vallée, isolé et à l'insu de tous. Ginette nous fait
remarquer qu'il est dans le prolongement de la Dent de Die. Je rêve à ce petit arbre, il détourne mes
pensées pour les conduire vers la solitude grandiose qu'il habite. Mais le départ est donné, Yves doit penser qu'aller vite c'est bien mais sans se presser c'est mieux...c'est qu'il reste du chemin à faire!
Toutes chaudes sorties du four de septembre des petites masses au reflet de feu sont dispersées ça et là, à nos pieds ou surplombant le sentier. Le ciel est clair, la luminosité rehausse les couleurs et si le soleil
disparait derrière quelques nuages on a du mal à les distinguer.
Je profite d'un moment où pour déplacer les douleurs du corps j'opte pour les joies du regard, des
sensations, d'infimes lueurs. Je cherche à savoir voir le sombre, je plisse les yeux et brusquement je fixe la
lumière aveuglante du soleil...je suis éblouie par la lumière qui ne tolère pas les nuances. Or
cette après-midi est faite de nuances, le sombre des sapins, des conifères bleu noir où se mêlent
intimement les branches d'un jaune éclatant. Quel somptueux tableau. Oui, entre l'aveuglement et le
sombre il y a les nuances qui se donnent à voir, qui enveloppent, il y a la lumière du temps, la création du
temps, la durée...Le jour qui se termine en nuit.
N'a-t-on pas dit que cette saison nous ressemble? On se retourne, on se tait... il faut rentrer. On a aimé les
branches chargées, surchargées de couleur corail.

Aujourd'hui c'est l'automne.
Le groupe 3 chemine sur le plateau

Pique-nique groupé à la carrière romaine
Photo de Robert Selbmann (groupe 1)
Le groupe 1 s'amuse à la carrière romaine