05/09/2017 : Belledonne : le Grand Colon, lac du Crozet


Séraphine ! Je ne crois pas à un bizutage pendant l’absence de Christian, parti à la rencontre de Vercingétorix… Un grand bravo pour cette belle randonnée que tu as organisée : 65 photos reçues !
Très difficile de choisir, j’espère ne pas avoir déçu les photographes. Continuez à envoyer vos œuvres et merci. Jeanne



Texte d' Edouard Disdichian (groupe 1), photo de lui-même

En route pour le Grand Colon  et un beau parcours dans Belledonne, belle, belle, belle montagne et aujourd'hui un beau temps exceptionnel ! Mesdames et Messieurs ! Et quelle belle lumière.

La chance est avec nous. Quelle belle montagne que ce Grand Colon, et elle se gagne pas après pas jusqu'au sommet.et de la haut, on peut voir d'autres sommets juste avec une très légère écharpe blanche, déposée juste avant dimanche dernier.

Nous avons beaucoup de chance d'être là-haut alors que pour d’autres, beaucoup d’autres, c'est la rentrée, et surement pas toujours bien gaie! L’école, les élèves, les profs, le boss, le bureau, la tête de l’autre, bof et la cantine, beurk ! Etc. 

Un  bon moment convivial groupes 1 et 2 pour la pause de midi au bord du lac Merlat , puis retour par le refuge de La Pra et le lac Crozet. et voilà, la belle boucle, tout le monde est bien rentré, à refaire, si le coeur vous en dit ...

10 h 45, les groupes 1 et 2 rencontrent le berger : Séraphine et Robert semblent très intéressés par ses explications -  photo de Patrice Amiel (Groupe 1)

             12 h 30, le berger vient jouer avec ses chiens au bord du lac - photo de Jeanne Le Bihan (Groupe 4)


                       Pause déjeuner du groupe 4 à Crozet Plage -  photo de Christiane Despesse (Groupe 4)

                                   Vue de la montée vers le Lac -  photo de François Gilanton (Groupe 3)

                                          Tous derrière et lui devant - photo de François Gilanton (Groupe 3)

                                                            Photo de François Gilanton (Groupe 3)

                                              Photo de François Gilanton (Groupe 3)



Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)

A pas de fourmi

Nous le savons ce matin, il va faire beau.
Le temps c'est vrai, prend beaucoup de temps dans nos conversations. Celui qu'il fait, celui qu'il fera...On se rappelle celui où il prenait sa place dans les dictons, proverbes, croyances et les observations que cela supposait.
Aujourd'hui il y a les bulletins météo, les uns préfèrent celui de la "2", Mireille celui de "M6" et puis il y a les sites: "météo Agricole" le préféré de Monique, "Météo France " celui de Christian...
Oui le temps prend beaucoup de place et chaque vendredi pour le mardi on s'en préoccupe et nos préoccupations c'est la pluie plus que le soleil "Le soleil vaut mieux que ce que la pluie apporte"...donc il y a le mardi et puis il y a le jeudi et le jeudi le soleil a rendez-vous avec la lune...C'est une autre histoire, passons.
De la pluie il en faut mais pas le mardi et les tempêtes par bonheur il n'y en a pas souvent et de la neige, même si les hivers on devrait s'y attendre, on peut compter sur les doigts d'une main les jours où une bordure de brume blanche fût autour des ciels couverts, gris, froids et qui laissèrent tomber quelques flocons.
Ce sont nos hivers.
Après un temps en vient un autre, en attendant regarder midi à sa porte, c'est encore l'été, devenu doux, tiède...le temps des poires jaunes qui annoncent l'automne, on en voit tant qui pendent en guirlandes sur l'arbre, en tas sur l’herbe au-dessus desquels bourdonnent guêpes, abeilles, frelons...
Des insectes on n’en a guère vu cette année. Où sont passés les beaux papillons, les Vulcains, la Vanesse Petite tortue...En, quand reviens-tu pour nous apprendre à les voir et les nommer?
Là à nos pieds, qui a vu le ruisseau noir frissonner- d'où vient-il, où va-t-il- il monte sur l'arbre, redescend...les unes derrière les autres des fourmis. On le sait depuis longtemps jamais elles ne traverseront la montagne, les taillis, le bois, toute cette immense végétation, de part en part jusqu'à l'orée et le ruisseau. Comment traverser le ruisseau? Jamais elles partiraient des Quatre Chemins, s'en iraient au-delà des prés, des refuges, des lacs, admirer leur majesté...jamais même si elles marchaient jour et nuit, jusqu'au bout de leur vie, de tout leur élan, de tout leur corps, de toute leur volonté...non elles ne pourraient pas.
Certes nous ne sommes pas des fourmis mais nous sommes venus, par nuées, flots et les uns après les autres sortis de l'ombre avec tout notre barda nous nous mettons en file indienne à l'assaut de la montagne...avec plus ou moins de force, d'entrain, d'envie.
"On est arrivé? - oui, on est arrivé, là!- a dit Pierre la semaine dernière, là? Non c'est là-haut qu'il faut aller"...
On ne sait pas si on passera le mamelon, la grande barrière de rochers, si on ira au-delà. On ne s'ennuie pas, pas après pas on sait qu'il faut dépasser le bois, l'orée qui nous protégeait du soleil, quel destin nous pousse? Une force c'est tout. Georges nous mène avec une grande sollicitude, beaucoup d'attention, nous indique la direction...
On va.
On marche.
On craint, on redoute, y arriverons nous?
Le bruit de l'eau, dessus, dessous dans le sol à fleur de poussière, les ruissellements à fleur de pierre...
La mousse, les feuilles encore vertes, la poudre des pierres, les pierres, les souches, les racines...
Il faut aller.
D'un pied sur l'autre, de rocher en rocher entre hésitations et audace, éveil et curiosité, plaisir et déplaisir...découverte du sentier...on va...
Le paysage étale ses secrets...
On poursuit.
On pressent.
On va à pattes de fourmis...ailleurs. On avance, on s’arrête, on se retourne, on admire l'espace...il y a bien quelque chose là-bas, quelque chose qui nous attire...
                                                                        Photo de Patrice Amiel (Groupe 1)

                                                          Photo de Patrice Amiel (Groupe 1)