28/11/2017 : Bilieu - réunion annuelle

Photo de François Gilanton (groupe 1)

Texte de Giselle Rigal (Groupe 4) 
Le banquet de Jean
On est allé à l' AG. On a d'abord mis nos pas dans celui du temps. On est déjà fin octobre, que dis-je fin novembre !!! Mais pourquoi donc le temps s'accélère et pourquoi à soixante-dix, quatre-vingts printemps on trouve de plus en plus que ce n'est pas beaucoup...
Sa première AG tout le monde s'en souvient, ou pas, ou par bribes...C'est la combien, on se demande. Il n'y a pas si longtemps, on pouvait compter les timbres collés sur notre carte d'adhésion. Pour la plupart c'est l'année où il a pris sa retraite, où il est devenu grand père, enfin chacun a un repère...
Je me souviens de "ma première" , René s'était "endimanché", Hélène s'était faite frisée et certaines coquettes s'étaient maquillées...Moi je me la jouais timide et n'en menais pas large. Et même si André m'avait prise tout de suite sous son aile j'avais eu droit à un petit bizutage et...une bonne cuite. Tu n'avais pas intérêt à dire "non, merci" à la petite goutte proposée. Ensuite c'était gagné,  tu avais droit au "elle a bu son verre comme les autres, elle a bien bu, elle est des nôtres".
Taiseux, emprunté on observait pendant que les anciens riaient, discutaient, parlementaient...la salle, qui la louait ? les tables, qui les dressait ? et pourquoi après, tout le monde s'agitait pour nettoyer ? On ne se demandait même pas ou à peine. En tout cas, moi, travailler je ne voulais plus, je souhaitais être servie. "Et bien, voyons, princesse , où tu te crois.!!!"
Les dames avaient amené " le salé"et le sucré", ça n'a pas changé...et les messieurs le vin rouge, le blanc...l'apéro...
Aujourd'hui, je mange des yeux les tables si bien garnies, je me sers. Bouchées à la reine, deux cuillères de caviar de lentilles, une omelette aux petits oignons, une succulente salade de riz aux ananas. Mais qui l'a faite...Maryse, je parie. Moi j'avais cuisiné une pissaladière...dans les règles de l'art, hum! ont dit les copains, elle est excellente mais elle "arrache"!!! On se régale, on se lèche les doigts, on exulte, on goûte et parfois on re-goûte.
On a la gorge sèche, à boire ? Il faut repérer ces messieurs qui ont les meilleurs breuvages. Je suis revenue à la rescousse deux, trois fois tellement le Bordeaux de Louis plaisait à mon palais, à tomber par terre...
Du coup on se détend, on se laisse aller, les langues se délient et les traits aussi. Les rires, les plaisanteries, les mines réjouies, apaisent nos timidités. On aurait bien voulu que ça dure, que les délices de l'orgie n'en finissent plus.
Là-bas, ça commence à papoter, là on se fait de grands signes, ici des sourires de connivence. Soudain je me sens lasse, vaguement inquiète, le chef d'orchestre, Jean, donne le "la" . Silence. Buts de l'assemblée. La bonne marche de la section, le rôle de chacun, enfin tout ce qui doit se dire, se discourir, s'élire. La finance, la trésorerie, sont les nerfs de la guerre, tout le monde le sait.  "money is not problem"avec Jean et Marie Pierre. Pas de crainte de bouillon, kub ou Royco, rien à la louche cette année. La manne des marcheurs, tout à 15 £ !!!, petit bémol discret de Marie Pierre, le nez dans ses comptes, balayé par un revers de mains de Jean tout à son enthousiasme. Le gros de la collecte est redistribué à "Philibert", le reste, des babioles,  murmurées, quoi qu'est-ce qu'elle dit...aucun secret d'état, tout a été déballé, expertisé, statistisé! Vous n'aviez qu'à tendre l'oreille !!!
Tout baigne, Marie Pierre, Jean, deviennent aussi fringants que des tournesols...
Cependant, "sueurs froides" pendant un laps de temps pour Vito qui s'attendait à un "l"argent ne tombe pas du ciel, bon dieu!" de Jean, pour sa rando dans le Vaucluse, alors qu'il dit "tout va bien, monsieur le marquis" comme si on ne pouvait pas se payer un petit extra. On a les moyens, ou on ne les a pas! 
Au tour de Ange, qui n'en mène pas large. Sa balade urbaine à Lyon a été "un cadeau de noël" à tous les marcheurs inscrits. Le Bouchon Lyonnais un succès, surtout que ça n'a pas coûté un rond à la section ou peanuts! Par contre,  la "tête de veau trop grasse "...nous a laissés sans voix.  A qui le tour, chacun est dans ses petits souliers, carte blanche leur avait pourtant été donnée le jour de la réunion trimestrielle. Aujourd'hui, les carottes sont cuites, vous ne serez mangés à aucune sauce les copains. Ah, les finances...faudra faire avec, Denise. Il te faudra l'obstination chevillée au corps, il te faudra lever les derniers doutes, il te faudra des coups de projecteur sur l'essentiel de la section: des propositions de randonnées d'abord,  accessibles ensuite aux quatre groupes etc... Pas une mince affaire!!!
Personne ne s'est fait secouer les puces, ni botter le cul.
Tout ça, pour une journée à mardi montagne, une journée seulement par semaine, mais avec quel colossal boulot dans la préparation, l'organisation pour nos animateurs, les multiples bonnes volonté, les contrats partagés, les engagements réciproques...un collectif au service de tous. Pour moi c'est ça la section: le" Nec le plus ultra !!!
Pourquoi on est là ?
Pour tous et plus...
"Trois petit's notes de musique
Qui font la nique
Du fond des souv'nirs
Lèv'nt un cruel rideau d'scène
Sur mill' et un' peines
qui n'veulent pas mourir..."


Texte d’Edouard Disdichian 
Pas loin des Terres Froides

Novembre est presque fini, ce matin  c'est un peu couvert et des frimas bien frais, .oui, il faut bien ce couvrir ce matin. Et Billieu, c'est où ? Eh bien, pas loin des Terres Froides. Et pas de bile, on va  trouver.
Aujourd'hui, c'était une randonnée rapide, au-dessus du lac de Paladru ou Charavines .autour de ce lac, une ancienne civilisation lacustre a été découverte. Durant ce périple, on peut voir de belles fermes ou dépendances en terre de pisé, ou des toits dauphinois.
Il fallait être de retour assez vite, car l’après-midi, il y avait de la politique Astasienne,  et plus précisément  une présentation du bilan de l'année écoulée et l'élection de la Ramsienne pour les Marcheurs du Mardi, mais surtout rien à voir avec les  Marcheurs du Président Macron. Et pas comme il y a eu en politique, chez nous ce sont les mêmes qui sont élus dans la convivialité  et la bonne humeur, et toujours autour d'une bonne table.


Photo D'Edouard Disdichian - Groupe 1

Photo D'Edouard Disdichian - Groupe 1

Texte de Régine Dupuy (groupe 1)
Autour du lac, autour de l’amitié.

Hier, nous avons gambadé dans les campagnes givrées sous l’œil placide du lac de Paladru. Pour nous, le 2, pas le temps de lire les panneaux, tout juste celui d’admirer les bancs-sculptures acérées et les poulains ensommeillés… Vite, tout le monde autour de la table, d’abord pour partager les charmes de l’assiette, puis la note, non pas l’addition mais les comptes en tous  genres de notre section.
L’ambiance bien connue était au rendez-vous, le vin et la chaleur humaine ont certainement participé  à l’allégresse, mais que sont nos animateurs devenus ?
Un seul être vous manque… mais là, c’est une vraie forêt d’ (H) êtres qui a été coupée et qui nous laisse un peu perdus. Quelques heureuses « repousses » nous laissent déjà espérer, la bonne nature reprend toujours le dessus.
Mais je vois déjà poindre à l’horizon le sourire tranquille de Christian, encadré par ses béquilles comme par deux parenthèses ; qu’il semble long le chemin, mais ce n’est pas ça qui va faire reculer un courageux astasien !
Un kilomètre à pied, ça use, ça use…  ça use les souliers peut-être, mais pas l’amitié.
Je n’oublie pas dans mon baluchon tous les autres éclopés ; que la force soit avec vous.
On vous attend : une hirondelle ne fait pas le printemps mais votre retour le fera forcement.

Photo D'Edouard Disdichian - Groupe 1
Photo de François Gilanton (Groupe 1)


Texte de  Jackie Micoud - Groupe 2

Aujourd'hui, Assemblée annuelle de Mardi Montagne.
Le matin petite randonnée au départ de Bilieu, petit village au bord du lac de Paladru.
Nous traversons le Marais de la Véronnière et du Courbon, parcours de 1 km, jalonné de 4 stations découvertes  de la faune et de la flore. Le marais est alimenté par le ruisseau du Courbon et par plusieurs sources alimentant cette  zone de nourrissage et d'accueil de la faune migratrice, faucons, canards etc...
Quelques passages sur la route. Les "serre file" ont revêtu leur gilet jaune. Belle vue sur le lac et les contreforts de Chartreuse. Quelques raidillons. Le groupe 2 est en mode "marche nordique".
Point culminant de ce jour, la Croix des Cochettes puis c'est la descente vers la salle des fêtes de Bilieu. Les premiers arrivés ont déjà installé tables et chaises. Nous n'avons plus qu'à mettre les pieds sous la table. Les tables centrales sont rapidement recouvertes de mets sucrés et salés. Les messieurs nous ont apporté de bonnes bouteilles. Ambiance conviviale.
Mais il faut passer au but de la journée. Jean, notre Président, prend la parole pour évoquer, tout d'abord, la mémoire de notre ami Denis, trop tôt disparu. 
Pensée amicale pour nos absents : Annie, blessée récemment et Christian, actuellement hospitalisé et qui va nous revenir avec un genou tout neuf. Remerciement à Jacqueline notre déléguée des marcheurs qui, pour raison familiale, quitte le bureau et est remplacée par Régine. 
Enfin, c'est le bilan positif de l'année. Le bureau est reconduit à l'unanimité, moins une voix.
Journée festive toujours très appréciée. Merci à tous nos bénévoles méritants et bons rétablissements à Annie et Christian.

Photo de François Gilanton (Groupe 1)

Et enfin, on en a peu parlé mais nos animateurs étaient bien là et Pierre Labbe (groupe 4) aussi. Certains ont été discrets pendant les prises de vue, donc pas de photos.


Bravo à Denise, organisatrice de la journée
Denise encadrant le groupe 3



Discussion sérieuse entre Jacques et Vito
Ange est bien encadré


Heureux ! Robert et Roland

21/11/2017 : Trièves - Du col du Fau à Mayres-Savel

Des nouvelles d'Annie Sicard, accidentée dans le groupe 3 :

Annie a été transportée par hélicoptère à l'hôpital Sud ce mardi 21/11.
Elle souffre d'une double fracture à la cheville gauche (malléoles interne et externe).
Elle a été opérée à 18 h, sous péridurale (pose d'une broche et vis d'un côté, et d'une plaque de l'autre). 
Elle devrait sortir de l'hôpital demain jeudi 23, si tout va bien.
Pendant 45 jours elle ne devra pas poser le pied, puis pendant 45 jours encore elle se déplacera avec des béquilles.
Le moral : elle fait ce qu'elle peut ! Elle remercie toute l'équipe pour sa sollicitude.
Souhaitons-lui un prompt rétablissement ! 




Photo de Pierre Labbe - Groupe 4

Texte de Jeanne

Christian nous l’a annoncé mardi, demain vendredi, il va vivre une drôle de journée et ensuite passer quelques semaines pour rééduquer son genou.

Vous ne vous en souvenez sans doute plus mais c’est le 24 février 2015 que Christian a publié le premier article sur le blog. C’était l’étape 3 du Chemin de Compostelle : Chaumont à Seyssel en Haute-Savoie. Avant cette première publication, pour créer le fichier, il avait déjà passé des heures pour la mise au point. Depuis, 138 articles ont été publiés, il faut environ 2 heures pour faire la mise à jour après chaque randonnée. Alors, faites le compte du nombre d'heures passées pour alimenter le blog depuis, pour nous !

Pendant quelques semaines, il va devenir un « visiteur » de ce blog. Il va avoir du temps pour vous lire et regarder vos photos. N’oubliez donc pas de les envoyer avant le jeudi midi. Si vous manquez d’inspiration pour écrire quelques paragraphes, vous pouvez écrire quelques lignes pour commenter vos photos : nom du massif, localisation, etc.

Bon courage et bonne lecture, Christian !



Photo de Monique - Groupe 3


Texte de Giselle Rigal (Groupe 4)

Passerelles au-dessus des torrents

C'est un immense ciel bleu, acier, froid, qui accroche tout de suite notre regard lorsque nous sortons du car. Dare-dare, sac sur le dos, on part sur les chemins recouverts de neige, de glace par endroits, sur la terre gelée qui gerce les reins...Très vite on est à découvert et on peut jeter un vaste coup d’œil  au plateau encore très vert, taché de vermillons, de bronzes, de couleurs de soleil dans des boulets noirs  qui commencent à perdre leur teintes...plus loin, plus haut on s'aperçoit que le plateau est appuyé à des dômes pas si lointains, clairs et purs : l'Obiou, le Bonnet de Calvin, le Grand Veymont et le Mont Aiguille qui n'a rien d'une aiguille. Jadis, Rabelais l'avait nommé "L’Inaccessible ainsi dit parce qu'il est en forme de potiron "!
Le ciel  très vite jette le soleil aux quatre vents, le chemin devient rapidement terre, le vent doucement se balance sur les branches, tout doucement.
Se fondre dans la nature semble nous fasciner, ce matin je ne cherche pas à reconnaître le nom des arbres mais me reconnaître en eux. Dans leur odeur, Ils sentent quelque chose, la résine, le pin... Dans le bruit qu'ils font, un bruit de vague quand le vent passe dans leurs feuilles sèches pas encore tombées. Dans la consistance de leur tronc, il faudrait que je les enlace, j'aurais l'air d'une folle si je le faisais. Dans leurs ombres, en automne elles deviennent caresse. Et leur hauteur, certains sont rabougris, hauts comme trois pommes mais d'autres montent vers le ciel et cajolent les nuages...

Le chemin est devenu sentier, il est à l'ombre, pentu, humide, glissant, on doit rester attentif mais je ne peux pas m'empêcher de rêver. Nos pas nous devancent toujours un peu, ils sont l'instant d'après, aller là ou là? Les poser, compter sur eux, sauter le pas, faire un faux pas, faire nos premiers pas, un pas de côté, les mettre dans ceux de... Quand soudain on entend la radio de Christian, il y a quelque chose qui cloche, c'est Séraphine qui appelle. Un accident.
Annie a glissé, son pied est parti en vrille, a tenté de se faire la malle, lui a fait faux bond. Elle est blanche comme un cachet d'aspirine, les jambes en coton et le cœur flagada. Allez hop on l'allonge. On la cale. On la couvre. Elle a froid. Elle a mal.

Séraphine, nos pas, personne ne peut les faire à notre place, toi, tu nous montres le chemin, pas à pas. On n'a pas à t'en demander plus...
La solidarité, la solidité des liens entre les animateurs rassurent tout le monde, elle est au top. La sécurité, kif kif. Christian appelle les secours, il est clair, net sans bavure. Roland va se positionner pour favoriser une bonne localisation, Yves, Séraphine rassemblent les groupes. Leur emboîtant le pas, simultanément bouleversés, troublés les uns, les autres les suivent, serrés de près par l'humour des choses humaines de Yves. Moi je m'y colle, reste avec Annie et Christian...
On n'attend pas longtemps, après un laborieux  repérage de l'hélico les chevaliers du ciel sont là. On s'attendait à ce qu'ils redressent Annie, la guérissent, lui redonnent l'ouïe des oiseaux qui chantent, la parole joyeuse, la vue sur la mer...la morphine a juste  pour but de permettre au plus fort des trois  de l'enlever et l'embarquer dans son objet volant, vous connaissez la suite. Il était une fois...
On était à deux pas d'en avoir fini avec ce sacré sentier, Christian l'a terminé sur les fesses..."ouf"! Il a eu chaud.
Sortie des bois, le ciel a jeté des bouquets de soleil sur les passerelles, au-dessous les torrents du Drac ou de l'Ebron domestiqués, ont fini de hurler jour et nuit.
Les copains nous attendaient pour casser une croûte et traverser...marcher encore mais qu'au soleil sur la tête et sous les pas.
Tout a été éblouissant et imparfait, c'est la vie...On avait déjà fait cet itinéraire il y a quelques années, alors un peu de vague à l'âme, de nostalgie élégante presque surannée pour Pierre et d'autres...mais aujourd'hui qu'il faisait bon et beau de randonner.

 
Photo de François Gilanton - Groupe 1
Les passerelles

Photo de François Gilanton - Groupe 1

Photo de Monique - Groupe 3

Photo de Pierre Labbe - Groupe 4

Et bien sûr...

Photo de Pierre Labbe - Groupe 4

Photo de Monique - Groupe 3
Le lac

Photo de François Gilanton - Groupe 1

Texte de Pierre Labbe (groupe 4)

Les épanchements de Synovie
où comment et pourquoi une nouvelle adhérente va devenir bénévole !

Synovie, retraitée de la fonction publique,
S’est inscrite à la RAM.
Elle marche dans le groupe quatre, un groupe flegmatique,
Qui n’a pas d’état d’âme.
Synovie est heureuse, ce n’est pas une mystique :
Elle aime discuter.
Elle a la chance pour elle: les dames sont empathiques.
Aussitôt acceptée,
Synovie s’épanche, car elle est sympathique.
Elle parle avec bonté,
De son très vieil époux, un bonhomme despotique,
Qui veut tout régenter.
Synovie est confiante, l’ambiance est idyllique,
Et sans frilosité.
Les conseils pleuvent: « Ton homme est lunatique ? »
« Souvent surexcité ? »
« Sois ferme avec lui: s’il devient tyrannique, »
« Aie de l’autorité !»
« Ne verse surtout pas dans une autocritique ,»
« Mais dans la fermeté! »
« S’il râle pour ses repas, oublie la diététique ,»
« Essaie de l’appâter»,
« Prépare lui, par exemple, un dessert exotique,»
« Au gout chocolaté »…

Les dames, en marchant, oublient le paysage,
Pour aider Synovie.
Qui a t il de meilleur que le compagnonnage
Pour embellir la vie ?

Synovie est heureuse, elle est même euphorique,
Car elle est adoptée,
Par les dames de la RAM qui sont toutes angéliques,
Sources de félicité.

C’est bon de s’épancher, sans l’aide d’anxiolytique,
Synovie est radieuse, et comme elle est tonique,
Et plutôt dégourdie,
Elle pense à s’investir… dans le bénévolat !

14/11/2017 : Balade urbaine dans LYON



Texte de Giselle Rigal

Ballade urbaine à Lyon

Soleil sous le bras, vent aux trousses, courts et délicieux frissons, on attend Gérard notre conducteur. La joie est là...et Marie-Françoise et Ange aussi.
On ne traîne pas, c'est l'heure, le gros dos gris bleu du car s'ébranle, les copains nous attendent à Saint Egreve. Après des bouchons inhabituels à cette heure, tout à coup on voit leur visage apparaître à travers le pare-brise.
Direction Lyon...le temps du voyage, on ne l'a pas vu passer. Arrivés, Gérard, né à Lyon, fait le guide sans se faire prier. Il ralentit _à votre gauche, le musée Confluence, à l'architecture novatrice, étonnante. Que de oh !!!, de ah !!! devant le colosse métallique. _ Le nouveau et contemporain quartier Confluence, voyez ses cubes oranges, bleus, jaunes..., au loin le crayon coiffé de sa gomme et le nouveau crayon rectangulaire...de la Pardieu. Ici l'ancien Hôtel- Dieu, là, l'ancienne prison Saint Luc _Je confonds son nom avec celui des Baumettes, puis il me revient..._ et pourquoi tu nous parles de prison _demande Denise. Le temps de déplier ma mémoire, fouiller les souvenirs lus, racontés, les repères incertains...Lyon c'est aussi la ville où a œuvré  Jean Moulin dit : "Rex'"et ses compagnons contre l'inacceptable, incarné par Klaus Barbie. Et il s'en est passé des choses dans cette prison ! Et à Lyon...
Mais la ville a inspiré aussi  de nombreux cinéastes, réalisateurs, peintres...Truphémus vous connaissez? Il a peint et cherché le frémissement de la lumière blanchâtre, l'atmosphère due au brouillard et aux fleuves de la ville.
_Vous voyez de ce côté la Saône, jadis navigable pour le transport de marchandises, aujourd’hui, au fil de l'eau vous pouvez admirer les quais, les édifices, et sans permis, les péniches ont des moteurs électriques!
On déboule place Bellecour, cœur de Lyon, on se sépare en deux groupes. Pour chacun, deux guides et pour chacun, soit Marie-Françoise soit Ange. Il est dit qu'on ne perdra personne.
On suit notre guide Bruno, Ange et Santy ferment la marche. On laisse le vieux Lyon, les rues pavées et on file vers la colline, on avale la pente pour s'arrêter au site archéologique de l'époque Gallo- Romaine. On découvre théâtres, cirque, colonnes...aqueduc...puis on crapahute jusqu'à la basilique de Fourvière...Que fait le vent ? Il emporte les paroles savantes, érudites de Bruno...et ne les ramène pas. Il ne laisse pas tranquille nos dos, il flaire, crépite sous nos pulls, on a froid ! Bon Marie est là, veille et protège, la légende le dit et en remerciement les Lyonnais et  même des Grenoblois  allument des bougies le huit décembre pour la remercier.
C'est l'heure, _à la soupe_ on file au " Café des Fédérations", régaler nos papilles. Deux grandes tablées, il nous faut bien ça ! La cuisine, du terroir, nous rappelle des souvenirs, les grands-mères...elle est évidemment pour notre plus grande joie sans chichis. Et là encore, ce savoir-faire a fait la réputation de Lyon où l'art de la table est devenu une religion. Charcuteries, salades de lentilles, civet, boudin, andouillettes, tête de veau, saucisson au vin, le tout arrosé soit d'un Beaujolais, un Côte Rotie, Condrieu, un Saint Joseph...tous ces noms vous font rêver ? Moi aussi. On a pris un Morgon!
Rouge de rire, de plaisir on est reparti pour la deuxième visite. En car. Notre guide Anne Marie, accompagnée de Paul est  un puits de science. Mais où les as-tu dénichés Ange ? Saône, Rhône, passerelle...parole donnée aux murs, fresques, trompe-l’œil...image, poésie, art, culture ...c'est la Croix-Rousse dont la réputation n'est plus à faire.
On est sur son plateau, fragile, insiste Anne Marie, situé à un carrefour d'énergies, de Morènes...
Elle passe aux  Canuts, le sujet parle à tous. Ouvriers de la soie, tisseurs à la renaissance, ils inventent le métier à tisser au dix-neuvième siècle ...ils travaillent sur leur propre métier à bras, cadencé par un fameux " bistanclaque-pan" !!! Pour le compte d'un fabricant- négociant. C'est aussi les prémices de contestations ouvrières, (1848) du droit social...
On a "traboulé" avec Anne Marie. Elle nous a raconté leur quotidien, amené dans des cours intérieures pour nous montrer leurs ateliers-appartements, hauts de plafond. On est passé comme eux d'une rue à une autre, dévalé les passages étroits, secrets, découverts l'architecture, les galeries à l'Italienne, puits, escaliers à vis...
En bas de la pente, le vieux Lyon. La cathédrale Saint Jean et la ville époque Renaissance. Son âge d'or voisine aujourd'hui avec les boutiques de luxe, restaurants, monuments, hôtels particuliers, églises, chimères, dragons, gueules béantes, griffes dehors...on n'est pas dépaysés !
Place des Terreaux, se dresse l'hôtel-de-ville, le musée des Beaux-arts,  la Fontaine Bartholdi. 
On rejoint la place Bellecour au pas de charge, on n'a pas vu le temps passer et Gérard, patient, nous attend. On rentre en car, pas en Gyropode Segway à propulsion électrique...ce n'est pas de notre âge !  Certes le temps en a chassé un autre mais aujourd'hui on ne s'est jamais sentis aussi jeunes...Quelle belle journée.
Prépare toi, Jean, à mettre de l'argent de côté et la main à la poche quand il le faudra car des journées comme celles-là, on en veut d'autres...

 
Photo de François Gilanton

Photo de François Gilanton

Photo de Monique



Texte de  Jackie Micoud

Rando urbaine à Lyon

En ce mardi un peu frisquet, randonnée urbaine dans la capitale des Gaules : Lugdunum.
Le vieux Lyon est le plus grand ensemble Renaissance de France. Il est classé au "Patrimoine de l'Humanité".
Vers l'année 1462 Lyon accueille de grandes foires internationales et devient le 1er Centre Français du change. Les banquiers italiens et allemands s'y font construire de luxueuses maisons, contribuant, jusqu'à la fin du XVIème siècle à l'épanouissement du vieux Lyon qui, avec les premiers ateliers de la soie, connait un véritable âge d'or.
Au XIIIème s. c'est le déclin. Ce n'est qu'en 1962 que renait le vieux Lyon grâce à la loi de protection et de mise en valeur du patrimoine adoptée à l'initiative d'André Malraux.
En compagnie de notre sympathique guide nous montons sur la colline de Fourvières par la montée du Gourguillon.
Tout d'abord visite du théatre antique. Construit à l'époque d'Auguste, il pouvait accueillir jusqu'à 10 000 personnes. Abandonné à la fin de l'Empire romain, il fut transformé en carrière et très endommagé puis disparut complètement au Moyen Age. Par hasard il fut repéré au XIXè.s. puis dégagé et on en commença la restauration en 1933.
Mais, le joyau de Fourvières, la basilique nous attend : véritable forteresse, on y trouve les influences gothiques et antiques et même des réminiscences de l'art byzantin.
Elle exprime tout l'éclectisme  du XIXème siècle mais aussi la richesse de la ville à cette époque. Nous admirons les magnifiques mosaïques, les vitraux, les sculptures mais aussi les colonnes de marbre bleu et de porphyre rose.
Nous redescendons par le jardin du rosaire en contemplant le panorama qui s'étale à nos pieds : Lyon, sa presqu'ile et ses deux fleuves, le Rhône et la Saône.
Pour la pause déjeuner nous rejoignons un restaurant typique de Lyon le "bouchon". Le terme "bouchon" a plusieurs significations. Il peut faire référence, soit au bouquet de lierre ou de genêt qui était suspendu, sous l'ancien régime, à la porte des cabarets pour les différencier des auberges, soit à la paille que les voyageurs avaient à disposition afin de "bouchonner" leur cheval avant le repas.
Repas empreint de gaieté, dégustation de quelques spécialités lyonnaises : caviar lyonnais (lentilles), tablier de sapeur (gras double), cervelle de canut etc...
Mais Gérard, au volant de son car, attend : il doit nous monter à la Croix Rousse, d'où nous redescendrons, "à pédibus", par les "traboules" (allées communiquant entre elles et traversant les immeubles). Celles-ci permettent de relier rapidement 2 rues. C'est un véritable labyrinthe.
Ces dernières ont été le premier secteur sauvegardé en 1964 et ont retrouvé leur beauté d'antan. Ainsi, réapparaissent les façades gothiques ou renaissance, les fenêtres à meneaux, les tours. Plus les tours étaient hautes plus les occupants étaient riches. Traditionnellement dans la cour se trouvaient latrines et puits.
Enfin, nous retrouvons le car mais c'est l'heure de pointe et c'est un autre "bouchon" qui nous attend pour sortir de Lyon.
Journée connaissance de notre patrimoine très agréable. Merci Ange. :-)

 
Photo de François Gilanton


Photo de François Gilanton

Photo de Monique


Texte de Nora Villiot

La révolte des Canuts

Vous êtes raplapla votre retraite est mince, mais vous avez prix 15 cm de tour de taille, votre mari pète au lit… j'ai la solution pour vous.

ANGELO, médecin de l'âme et de l'ASTA, du bonheur, il vous l'offre gracieusement, et oui cela existe encore. Pas d’accoutumance, rien que du bien être. Aujourd'hui il nous a catapultés au 19ème siècle, au temps des canuts.

Le matin nous avons eu une nourriture spirituelle, genre églises avec un guide très habité par son thème. Arrive le temps de la nourriture corporelle et là, attention les calories mais que c'est bon, bonjour cholestérol, que c'est délicieux d'être un paria de la dictature du régime.

Après-midi comme digestif, nous avons eu ANNE MARIE, quel régal, guide espiègle, toujours du second degré.

Nous sommes sortis des sentiers terreux des mardis montagne, pour grimper descendre les escaliers de la capitale des gaules. La Chine, capitale de la soie,  possède sa muraille, nous ce sont les marches nos remparts.

Ce fut une journée conviviale, pleine de surprises, avec un temps des plus radieux.
Le retour une ÉNORME surprise, nous a été servie par notre ANGE, ARRÊT GARE
HOURRA, la joie explose, nous proclamons ANGE PRÉSIDENT.
Arrivée, tout le monde descend, enfin ceux de la gare, encore un regard plein de reconnaissance à notre animateur, clap de fin.
Vive l’amitié

Photo de Monique

Photo de François Gilanton