Des nouvelles d'Annie Sicard, accidentée dans le groupe 3 :
Elle souffre d'une double fracture à la cheville gauche (malléoles interne et externe).
Elle a été opérée à 18 h, sous péridurale (pose d'une broche et vis d'un côté, et d'une plaque de l'autre).
Elle devrait sortir de l'hôpital demain jeudi 23, si tout va bien.
Pendant 45 jours elle ne devra pas poser le pied, puis pendant 45 jours encore elle se déplacera avec des béquilles.
Le moral : elle fait ce qu'elle peut ! Elle remercie toute l'équipe pour sa sollicitude.
Souhaitons-lui un prompt rétablissement !
Photo de Pierre Labbe - Groupe 4 |
Texte de Jeanne
Christian
nous l’a annoncé mardi, demain vendredi, il va vivre une drôle de journée et ensuite
passer quelques semaines pour rééduquer son genou.
Vous ne vous
en souvenez sans doute plus mais c’est le
24 février 2015 que Christian a publié le premier article sur le blog. C’était
l’étape 3 du Chemin de Compostelle : Chaumont à Seyssel en Haute-Savoie. Avant
cette première publication, pour créer le fichier, il avait déjà passé des
heures pour la mise au point. Depuis, 138 articles ont été publiés, il faut
environ 2 heures pour faire la mise à jour après chaque randonnée. Alors, faites
le compte du nombre d'heures passées pour alimenter le blog depuis, pour nous !
Pendant
quelques semaines, il va devenir un « visiteur » de ce blog. Il va
avoir du temps pour vous lire et regarder vos photos. N’oubliez donc pas de les
envoyer avant le jeudi midi. Si vous manquez d’inspiration pour écrire quelques
paragraphes, vous pouvez écrire quelques lignes pour commenter vos photos : nom du massif, localisation, etc.
Bon courage
et bonne lecture, Christian !
Photo de Monique - Groupe 3 |
Texte de Giselle Rigal (Groupe 4)
Passerelles au-dessus des torrents
C'est un
immense ciel bleu, acier, froid, qui accroche tout de suite notre regard
lorsque nous sortons du car. Dare-dare, sac sur le dos, on part sur les chemins
recouverts de neige, de glace par endroits, sur la terre gelée qui gerce les
reins...Très vite on est à découvert et on peut jeter un vaste coup d’œil au plateau encore très vert, taché de
vermillons, de bronzes, de couleurs de soleil dans des boulets noirs qui commencent à perdre leur teintes...plus
loin, plus haut on s'aperçoit que le plateau est appuyé à des dômes pas si
lointains, clairs et purs : l'Obiou, le Bonnet de Calvin, le Grand Veymont et
le Mont Aiguille qui n'a rien d'une aiguille. Jadis, Rabelais l'avait nommé "L’Inaccessible
ainsi dit parce qu'il est en forme de potiron "!
Le ciel très vite jette le soleil aux quatre vents,
le chemin devient rapidement terre, le vent doucement se balance sur les
branches, tout doucement.
Se fondre dans
la nature semble nous fasciner, ce matin je ne cherche pas à reconnaître le nom
des arbres mais me reconnaître en eux. Dans leur odeur, Ils sentent quelque
chose, la résine, le pin... Dans le bruit qu'ils font, un bruit de vague quand
le vent passe dans leurs feuilles sèches pas encore tombées. Dans la
consistance de leur tronc, il faudrait que je les enlace, j'aurais l'air d'une
folle si je le faisais. Dans leurs ombres, en automne elles deviennent caresse.
Et leur hauteur, certains sont rabougris, hauts comme trois pommes mais d'autres
montent vers le ciel et cajolent les nuages...
Le chemin est
devenu sentier, il est à l'ombre, pentu, humide, glissant, on doit rester
attentif mais je ne peux pas m'empêcher de rêver. Nos pas nous devancent
toujours un peu, ils sont l'instant d'après, aller là ou là? Les poser, compter
sur eux, sauter le pas, faire un faux pas, faire nos premiers pas, un pas de
côté, les mettre dans ceux de... Quand soudain on entend la radio de Christian,
il y a quelque chose qui cloche, c'est Séraphine qui appelle. Un accident.
Annie a
glissé, son pied est parti en vrille, a tenté de se faire la malle, lui a fait
faux bond. Elle est blanche comme un cachet d'aspirine, les jambes en coton et
le cœur flagada. Allez hop on l'allonge. On la cale. On la couvre. Elle a
froid. Elle a mal.
Séraphine, nos
pas, personne ne peut les faire à notre place, toi, tu nous montres le chemin,
pas à pas. On n'a pas à t'en demander plus...
La solidarité,
la solidité des liens entre les animateurs rassurent tout le monde, elle est au
top. La sécurité, kif kif. Christian appelle les secours, il est clair, net
sans bavure. Roland va se positionner pour favoriser une bonne localisation,
Yves, Séraphine rassemblent les groupes. Leur emboîtant le pas, simultanément
bouleversés, troublés les uns, les autres les suivent, serrés de près par
l'humour des choses humaines de Yves. Moi je m'y colle, reste avec Annie et
Christian...
On n'attend
pas longtemps, après un laborieux
repérage de l'hélico les chevaliers du ciel sont là. On s'attendait à ce
qu'ils redressent Annie, la guérissent, lui redonnent l'ouïe des oiseaux qui
chantent, la parole joyeuse, la vue sur la mer...la morphine a juste pour but de permettre au plus fort des trois de l'enlever et l'embarquer dans son objet
volant, vous connaissez la suite. Il était une fois...
On était à
deux pas d'en avoir fini avec ce sacré sentier, Christian l'a terminé sur les
fesses..."ouf"! Il a eu chaud.
Sortie des
bois, le ciel a jeté des bouquets de soleil sur les passerelles, au-dessous les
torrents du Drac ou de l'Ebron domestiqués, ont fini de hurler jour et nuit.
Les copains
nous attendaient pour casser une croûte et traverser...marcher encore mais
qu'au soleil sur la tête et sous les pas.
Tout a été
éblouissant et imparfait, c'est la vie...On avait déjà fait cet itinéraire il y
a quelques années, alors un peu de vague à l'âme, de nostalgie élégante presque
surannée pour Pierre et d'autres...mais aujourd'hui qu'il faisait bon et beau
de randonner.
Les passerelles
Photo de François Gilanton - Groupe 1 |
Photo de Monique - Groupe 3 |
Photo de Pierre Labbe - Groupe 4 |
Et bien sûr...
Photo de Pierre Labbe - Groupe 4 |
Photo de Monique - Groupe 3 |
Le lac
Photo de François Gilanton - Groupe 1 |
Texte de Pierre Labbe (groupe 4)
Les épanchements de Synovie
où comment et pourquoi une nouvelle
adhérente va devenir bénévole !
Synovie,
retraitée de la fonction publique,
S’est
inscrite à la RAM.
Elle
marche dans le groupe quatre, un groupe flegmatique,
Qui
n’a pas d’état d’âme.
Synovie
est heureuse, ce n’est pas une mystique :
Elle
aime discuter.
Elle
a la chance pour elle: les dames sont empathiques.
Aussitôt
acceptée,
Synovie
s’épanche, car elle est sympathique.
Elle
parle avec bonté,
De
son très vieil époux, un bonhomme despotique,
Qui
veut tout régenter.
Synovie
est confiante, l’ambiance est idyllique,
Et
sans frilosité.
Les
conseils pleuvent: « Ton homme est lunatique ? »
« Souvent
surexcité ? »
« Sois
ferme avec lui: s’il devient tyrannique, »
« Aie
de l’autorité !»
« Ne
verse surtout pas dans une autocritique ,»
« Mais
dans la fermeté! »
« S’il
râle pour ses repas, oublie la diététique ,»
« Essaie
de l’appâter»,
« Prépare
lui, par exemple, un dessert exotique,»
« Au
gout chocolaté »…
Les
dames, en marchant, oublient le paysage,
Pour
aider Synovie.
Qui
a t il de meilleur que le compagnonnage
Pour
embellir la vie ?
Synovie
est heureuse, elle est même euphorique,
Car
elle est adoptée,
Par
les dames de la RAM qui sont toutes angéliques,
Sources
de félicité.
C’est
bon de s’épancher, sans l’aide
d’anxiolytique,
Synovie
est radieuse, et comme elle est tonique,
Et
plutôt dégourdie,
Elle
pense à s’investir… dans le bénévolat !