14/11/2017 : Balade urbaine dans LYON



Texte de Giselle Rigal

Ballade urbaine à Lyon

Soleil sous le bras, vent aux trousses, courts et délicieux frissons, on attend Gérard notre conducteur. La joie est là...et Marie-Françoise et Ange aussi.
On ne traîne pas, c'est l'heure, le gros dos gris bleu du car s'ébranle, les copains nous attendent à Saint Egreve. Après des bouchons inhabituels à cette heure, tout à coup on voit leur visage apparaître à travers le pare-brise.
Direction Lyon...le temps du voyage, on ne l'a pas vu passer. Arrivés, Gérard, né à Lyon, fait le guide sans se faire prier. Il ralentit _à votre gauche, le musée Confluence, à l'architecture novatrice, étonnante. Que de oh !!!, de ah !!! devant le colosse métallique. _ Le nouveau et contemporain quartier Confluence, voyez ses cubes oranges, bleus, jaunes..., au loin le crayon coiffé de sa gomme et le nouveau crayon rectangulaire...de la Pardieu. Ici l'ancien Hôtel- Dieu, là, l'ancienne prison Saint Luc _Je confonds son nom avec celui des Baumettes, puis il me revient..._ et pourquoi tu nous parles de prison _demande Denise. Le temps de déplier ma mémoire, fouiller les souvenirs lus, racontés, les repères incertains...Lyon c'est aussi la ville où a œuvré  Jean Moulin dit : "Rex'"et ses compagnons contre l'inacceptable, incarné par Klaus Barbie. Et il s'en est passé des choses dans cette prison ! Et à Lyon...
Mais la ville a inspiré aussi  de nombreux cinéastes, réalisateurs, peintres...Truphémus vous connaissez? Il a peint et cherché le frémissement de la lumière blanchâtre, l'atmosphère due au brouillard et aux fleuves de la ville.
_Vous voyez de ce côté la Saône, jadis navigable pour le transport de marchandises, aujourd’hui, au fil de l'eau vous pouvez admirer les quais, les édifices, et sans permis, les péniches ont des moteurs électriques!
On déboule place Bellecour, cœur de Lyon, on se sépare en deux groupes. Pour chacun, deux guides et pour chacun, soit Marie-Françoise soit Ange. Il est dit qu'on ne perdra personne.
On suit notre guide Bruno, Ange et Santy ferment la marche. On laisse le vieux Lyon, les rues pavées et on file vers la colline, on avale la pente pour s'arrêter au site archéologique de l'époque Gallo- Romaine. On découvre théâtres, cirque, colonnes...aqueduc...puis on crapahute jusqu'à la basilique de Fourvière...Que fait le vent ? Il emporte les paroles savantes, érudites de Bruno...et ne les ramène pas. Il ne laisse pas tranquille nos dos, il flaire, crépite sous nos pulls, on a froid ! Bon Marie est là, veille et protège, la légende le dit et en remerciement les Lyonnais et  même des Grenoblois  allument des bougies le huit décembre pour la remercier.
C'est l'heure, _à la soupe_ on file au " Café des Fédérations", régaler nos papilles. Deux grandes tablées, il nous faut bien ça ! La cuisine, du terroir, nous rappelle des souvenirs, les grands-mères...elle est évidemment pour notre plus grande joie sans chichis. Et là encore, ce savoir-faire a fait la réputation de Lyon où l'art de la table est devenu une religion. Charcuteries, salades de lentilles, civet, boudin, andouillettes, tête de veau, saucisson au vin, le tout arrosé soit d'un Beaujolais, un Côte Rotie, Condrieu, un Saint Joseph...tous ces noms vous font rêver ? Moi aussi. On a pris un Morgon!
Rouge de rire, de plaisir on est reparti pour la deuxième visite. En car. Notre guide Anne Marie, accompagnée de Paul est  un puits de science. Mais où les as-tu dénichés Ange ? Saône, Rhône, passerelle...parole donnée aux murs, fresques, trompe-l’œil...image, poésie, art, culture ...c'est la Croix-Rousse dont la réputation n'est plus à faire.
On est sur son plateau, fragile, insiste Anne Marie, situé à un carrefour d'énergies, de Morènes...
Elle passe aux  Canuts, le sujet parle à tous. Ouvriers de la soie, tisseurs à la renaissance, ils inventent le métier à tisser au dix-neuvième siècle ...ils travaillent sur leur propre métier à bras, cadencé par un fameux " bistanclaque-pan" !!! Pour le compte d'un fabricant- négociant. C'est aussi les prémices de contestations ouvrières, (1848) du droit social...
On a "traboulé" avec Anne Marie. Elle nous a raconté leur quotidien, amené dans des cours intérieures pour nous montrer leurs ateliers-appartements, hauts de plafond. On est passé comme eux d'une rue à une autre, dévalé les passages étroits, secrets, découverts l'architecture, les galeries à l'Italienne, puits, escaliers à vis...
En bas de la pente, le vieux Lyon. La cathédrale Saint Jean et la ville époque Renaissance. Son âge d'or voisine aujourd'hui avec les boutiques de luxe, restaurants, monuments, hôtels particuliers, églises, chimères, dragons, gueules béantes, griffes dehors...on n'est pas dépaysés !
Place des Terreaux, se dresse l'hôtel-de-ville, le musée des Beaux-arts,  la Fontaine Bartholdi. 
On rejoint la place Bellecour au pas de charge, on n'a pas vu le temps passer et Gérard, patient, nous attend. On rentre en car, pas en Gyropode Segway à propulsion électrique...ce n'est pas de notre âge !  Certes le temps en a chassé un autre mais aujourd'hui on ne s'est jamais sentis aussi jeunes...Quelle belle journée.
Prépare toi, Jean, à mettre de l'argent de côté et la main à la poche quand il le faudra car des journées comme celles-là, on en veut d'autres...

 
Photo de François Gilanton

Photo de François Gilanton

Photo de Monique



Texte de  Jackie Micoud

Rando urbaine à Lyon

En ce mardi un peu frisquet, randonnée urbaine dans la capitale des Gaules : Lugdunum.
Le vieux Lyon est le plus grand ensemble Renaissance de France. Il est classé au "Patrimoine de l'Humanité".
Vers l'année 1462 Lyon accueille de grandes foires internationales et devient le 1er Centre Français du change. Les banquiers italiens et allemands s'y font construire de luxueuses maisons, contribuant, jusqu'à la fin du XVIème siècle à l'épanouissement du vieux Lyon qui, avec les premiers ateliers de la soie, connait un véritable âge d'or.
Au XIIIème s. c'est le déclin. Ce n'est qu'en 1962 que renait le vieux Lyon grâce à la loi de protection et de mise en valeur du patrimoine adoptée à l'initiative d'André Malraux.
En compagnie de notre sympathique guide nous montons sur la colline de Fourvières par la montée du Gourguillon.
Tout d'abord visite du théatre antique. Construit à l'époque d'Auguste, il pouvait accueillir jusqu'à 10 000 personnes. Abandonné à la fin de l'Empire romain, il fut transformé en carrière et très endommagé puis disparut complètement au Moyen Age. Par hasard il fut repéré au XIXè.s. puis dégagé et on en commença la restauration en 1933.
Mais, le joyau de Fourvières, la basilique nous attend : véritable forteresse, on y trouve les influences gothiques et antiques et même des réminiscences de l'art byzantin.
Elle exprime tout l'éclectisme  du XIXème siècle mais aussi la richesse de la ville à cette époque. Nous admirons les magnifiques mosaïques, les vitraux, les sculptures mais aussi les colonnes de marbre bleu et de porphyre rose.
Nous redescendons par le jardin du rosaire en contemplant le panorama qui s'étale à nos pieds : Lyon, sa presqu'ile et ses deux fleuves, le Rhône et la Saône.
Pour la pause déjeuner nous rejoignons un restaurant typique de Lyon le "bouchon". Le terme "bouchon" a plusieurs significations. Il peut faire référence, soit au bouquet de lierre ou de genêt qui était suspendu, sous l'ancien régime, à la porte des cabarets pour les différencier des auberges, soit à la paille que les voyageurs avaient à disposition afin de "bouchonner" leur cheval avant le repas.
Repas empreint de gaieté, dégustation de quelques spécialités lyonnaises : caviar lyonnais (lentilles), tablier de sapeur (gras double), cervelle de canut etc...
Mais Gérard, au volant de son car, attend : il doit nous monter à la Croix Rousse, d'où nous redescendrons, "à pédibus", par les "traboules" (allées communiquant entre elles et traversant les immeubles). Celles-ci permettent de relier rapidement 2 rues. C'est un véritable labyrinthe.
Ces dernières ont été le premier secteur sauvegardé en 1964 et ont retrouvé leur beauté d'antan. Ainsi, réapparaissent les façades gothiques ou renaissance, les fenêtres à meneaux, les tours. Plus les tours étaient hautes plus les occupants étaient riches. Traditionnellement dans la cour se trouvaient latrines et puits.
Enfin, nous retrouvons le car mais c'est l'heure de pointe et c'est un autre "bouchon" qui nous attend pour sortir de Lyon.
Journée connaissance de notre patrimoine très agréable. Merci Ange. :-)

 
Photo de François Gilanton


Photo de François Gilanton

Photo de Monique


Texte de Nora Villiot

La révolte des Canuts

Vous êtes raplapla votre retraite est mince, mais vous avez prix 15 cm de tour de taille, votre mari pète au lit… j'ai la solution pour vous.

ANGELO, médecin de l'âme et de l'ASTA, du bonheur, il vous l'offre gracieusement, et oui cela existe encore. Pas d’accoutumance, rien que du bien être. Aujourd'hui il nous a catapultés au 19ème siècle, au temps des canuts.

Le matin nous avons eu une nourriture spirituelle, genre églises avec un guide très habité par son thème. Arrive le temps de la nourriture corporelle et là, attention les calories mais que c'est bon, bonjour cholestérol, que c'est délicieux d'être un paria de la dictature du régime.

Après-midi comme digestif, nous avons eu ANNE MARIE, quel régal, guide espiègle, toujours du second degré.

Nous sommes sortis des sentiers terreux des mardis montagne, pour grimper descendre les escaliers de la capitale des gaules. La Chine, capitale de la soie,  possède sa muraille, nous ce sont les marches nos remparts.

Ce fut une journée conviviale, pleine de surprises, avec un temps des plus radieux.
Le retour une ÉNORME surprise, nous a été servie par notre ANGE, ARRÊT GARE
HOURRA, la joie explose, nous proclamons ANGE PRÉSIDENT.
Arrivée, tout le monde descend, enfin ceux de la gare, encore un regard plein de reconnaissance à notre animateur, clap de fin.
Vive l’amitié

Photo de Monique

Photo de François Gilanton