Texte de
Giselle Rigal
Ballade
urbaine à Lyon
Soleil sous le
bras, vent aux trousses, courts et délicieux frissons, on attend Gérard notre
conducteur. La joie est là...et Marie-Françoise et Ange aussi.
On ne traîne
pas, c'est l'heure, le gros dos gris bleu du car s'ébranle, les copains nous
attendent à Saint Egreve. Après des bouchons inhabituels à cette heure, tout à
coup on voit leur visage apparaître à travers le pare-brise.
Direction
Lyon...le temps du voyage, on ne l'a pas vu passer. Arrivés, Gérard, né à Lyon,
fait le guide sans se faire prier. Il ralentit _à votre gauche, le musée
Confluence, à l'architecture novatrice, étonnante. Que de oh !!!, de ah !!!
devant le colosse métallique. _ Le nouveau et contemporain quartier Confluence,
voyez ses cubes oranges, bleus, jaunes..., au loin le crayon coiffé de sa gomme
et le nouveau crayon rectangulaire...de la Pardieu. Ici l'ancien Hôtel- Dieu,
là, l'ancienne prison Saint Luc _Je confonds son nom avec celui des Baumettes,
puis il me revient..._ et pourquoi tu nous parles de prison _demande Denise. Le
temps de déplier ma mémoire, fouiller les souvenirs lus, racontés, les repères
incertains...Lyon c'est aussi la ville où a œuvré Jean Moulin dit : "Rex'"et ses
compagnons contre l'inacceptable, incarné par Klaus Barbie. Et il s'en est
passé des choses dans cette prison ! Et à Lyon...
Mais la ville
a inspiré aussi de nombreux cinéastes,
réalisateurs, peintres...Truphémus vous connaissez? Il a peint et cherché le
frémissement de la lumière blanchâtre, l'atmosphère due au brouillard et aux
fleuves de la ville.
_Vous voyez de
ce côté la Saône, jadis navigable pour le transport de marchandises, aujourd’hui,
au fil de l'eau vous pouvez admirer les quais, les édifices, et sans permis,
les péniches ont des moteurs électriques!
On déboule
place Bellecour, cœur de Lyon, on se sépare en deux groupes. Pour chacun, deux
guides et pour chacun, soit Marie-Françoise soit Ange. Il est dit qu'on ne
perdra personne.
On suit notre
guide Bruno, Ange et Santy ferment la marche. On laisse le vieux Lyon, les rues
pavées et on file vers la colline, on avale la pente pour s'arrêter au site
archéologique de l'époque Gallo- Romaine. On découvre théâtres, cirque,
colonnes...aqueduc...puis on crapahute jusqu'à la basilique de Fourvière...Que
fait le vent ? Il emporte les paroles savantes, érudites de Bruno...et ne les
ramène pas. Il ne laisse pas tranquille nos dos, il flaire, crépite sous nos
pulls, on a froid ! Bon Marie est là, veille et protège, la légende le dit et en remerciement les Lyonnais
et même des Grenoblois allument des bougies le huit décembre pour la
remercier.
C'est l'heure,
_à la soupe_ on file au " Café des Fédérations", régaler nos
papilles. Deux grandes tablées, il nous faut bien ça ! La cuisine, du terroir, nous rappelle des souvenirs, les grands-mères...elle est évidemment pour notre
plus grande joie sans chichis. Et là encore, ce savoir-faire a fait la
réputation de Lyon où l'art de la table est devenu une religion. Charcuteries,
salades de lentilles, civet, boudin, andouillettes, tête de veau, saucisson au
vin, le tout arrosé soit d'un Beaujolais, un Côte Rotie, Condrieu, un Saint
Joseph...tous ces noms vous font rêver ? Moi aussi. On a pris un Morgon!
Rouge de rire,
de plaisir on est reparti pour la deuxième visite. En car. Notre guide Anne
Marie, accompagnée de Paul est un puits
de science. Mais où les as-tu dénichés Ange ? Saône, Rhône, passerelle...parole
donnée aux murs, fresques, trompe-l’œil...image, poésie, art, culture ...c'est
la Croix-Rousse dont la réputation n'est plus à faire.
On est sur son
plateau, fragile, insiste Anne Marie, situé à un carrefour d'énergies, de Morènes...
Elle passe
aux Canuts, le sujet parle à tous.
Ouvriers de la soie, tisseurs à la renaissance, ils inventent le métier à
tisser au dix-neuvième siècle ...ils travaillent sur leur propre métier à bras,
cadencé par un fameux " bistanclaque-pan" !!! Pour le compte d'un
fabricant- négociant. C'est aussi les prémices de contestations ouvrières, (1848)
du droit social...
On a
"traboulé" avec Anne Marie. Elle nous a raconté leur quotidien, amené
dans des cours intérieures pour nous montrer leurs ateliers-appartements,
hauts de plafond. On est passé comme eux d'une rue à une autre, dévalé les passages
étroits, secrets, découverts l'architecture, les
galeries à l'Italienne, puits, escaliers à vis...
En bas de la
pente, le vieux Lyon. La cathédrale Saint Jean et la ville époque Renaissance.
Son âge d'or voisine aujourd'hui avec les boutiques de luxe, restaurants,
monuments, hôtels particuliers, églises, chimères, dragons, gueules béantes,
griffes dehors...on n'est pas dépaysés !
Place des
Terreaux, se dresse l'hôtel-de-ville, le musée des Beaux-arts, la Fontaine Bartholdi.
On rejoint la
place Bellecour au pas de charge, on n'a pas vu le temps passer et Gérard,
patient, nous attend. On rentre en car,
pas en Gyropode Segway à propulsion électrique...ce n'est pas de notre âge ! Certes le temps en a chassé un autre mais
aujourd'hui on ne s'est jamais sentis aussi jeunes...Quelle belle journée.
Prépare toi,
Jean, à mettre de l'argent de côté et la main à la poche quand il le faudra car
des journées comme celles-là, on en veut d'autres...
Photo de François Gilanton |
Photo de Monique |
Texte de Jackie Micoud
Rando urbaine à Lyon
Rando urbaine à Lyon
En ce mardi un peu frisquet, randonnée urbaine dans la capitale des Gaules : Lugdunum.
Le vieux Lyon est le plus grand ensemble Renaissance de France. Il est classé au "Patrimoine de l'Humanité".
Vers l'année 1462 Lyon accueille de grandes foires internationales et devient le 1er Centre Français du change. Les banquiers italiens et allemands s'y font construire de luxueuses maisons, contribuant, jusqu'à la fin du XVIème siècle à l'épanouissement du vieux Lyon qui, avec les premiers ateliers de la soie, connait un véritable âge d'or.
Au XIIIème s. c'est le déclin. Ce n'est qu'en 1962 que renait le vieux Lyon grâce à la loi de protection et de mise en valeur du patrimoine adoptée à l'initiative d'André Malraux.
En compagnie de notre sympathique guide nous montons sur la colline de Fourvières par la montée du Gourguillon.
Tout d'abord visite du théatre antique. Construit à l'époque d'Auguste, il pouvait accueillir jusqu'à 10 000 personnes. Abandonné à la fin de l'Empire romain, il fut transformé en carrière et très endommagé puis disparut complètement au Moyen Age. Par hasard il fut repéré au XIXè.s. puis dégagé et on en commença la restauration en 1933.
Mais, le joyau de Fourvières, la basilique nous attend : véritable forteresse, on y trouve les influences gothiques et antiques et même des réminiscences de l'art byzantin.
Elle exprime tout l'éclectisme du XIXème siècle mais aussi la richesse de la ville à cette époque. Nous admirons les magnifiques mosaïques, les vitraux, les sculptures mais aussi les colonnes de marbre bleu et de porphyre rose.
Nous redescendons par le jardin du rosaire en contemplant le panorama qui s'étale à nos pieds : Lyon, sa presqu'ile et ses deux fleuves, le Rhône et la Saône.
Pour la pause déjeuner nous rejoignons un restaurant typique de Lyon le "bouchon". Le terme "bouchon" a plusieurs significations. Il peut faire référence, soit au bouquet de lierre ou de genêt qui était suspendu, sous l'ancien régime, à la porte des cabarets pour les différencier des auberges, soit à la paille que les voyageurs avaient à disposition afin de "bouchonner" leur cheval avant le repas.
Repas empreint de gaieté, dégustation de quelques spécialités lyonnaises : caviar lyonnais (lentilles), tablier de sapeur (gras double), cervelle de canut etc...
Mais Gérard, au volant de son car, attend : il doit nous monter à la Croix Rousse, d'où nous redescendrons, "à pédibus", par les "traboules" (allées communiquant entre elles et traversant les immeubles). Celles-ci permettent de relier rapidement 2 rues. C'est un véritable labyrinthe.
Ces dernières ont été le premier secteur sauvegardé en 1964 et ont retrouvé leur beauté d'antan. Ainsi, réapparaissent les façades gothiques ou renaissance, les fenêtres à meneaux, les tours. Plus les tours étaient hautes plus les occupants étaient riches. Traditionnellement dans la cour se trouvaient latrines et puits.
Enfin, nous retrouvons le car mais c'est l'heure de pointe et c'est un autre "bouchon" qui nous attend pour sortir de Lyon.
Journée connaissance de notre patrimoine très agréable. Merci Ange. :-)
Photo de François Gilanton |
Photo de Monique |
Texte de Nora Villiot
La révolte des Canuts
Vous êtes raplapla votre retraite est mince, mais vous avez prix 15 cm de
tour de taille, votre mari pète au lit… j'ai la solution pour vous.
ANGELO, médecin de l'âme et de l'ASTA, du bonheur, il vous l'offre
gracieusement, et oui cela existe encore. Pas d’accoutumance, rien que du bien
être. Aujourd'hui il nous a catapultés au 19ème siècle, au temps des canuts.
Le matin nous avons eu une nourriture spirituelle, genre églises avec un
guide très habité par son thème. Arrive le temps de la nourriture corporelle et
là, attention les calories mais que c'est bon, bonjour cholestérol, que c'est
délicieux d'être un paria de la dictature du régime.
Après-midi comme digestif, nous avons eu ANNE MARIE, quel régal, guide
espiègle, toujours du second degré.
Nous sommes sortis des sentiers terreux des mardis montagne, pour grimper
descendre les escaliers de la capitale des gaules. La Chine, capitale de la
soie, possède sa muraille, nous ce sont
les marches nos remparts.
Ce fut une journée conviviale, pleine de surprises, avec un temps des plus
radieux.
Le retour une ÉNORME surprise, nous a été servie par notre ANGE, ARRÊT GARE
HOURRA, la joie explose, nous proclamons ANGE PRÉSIDENT.
Arrivée, tout le monde descend, enfin ceux de la gare, encore un regard
plein de reconnaissance à notre animateur, clap de fin.
Vive l’amitié
Photo de Monique |
Photo de François Gilanton |