28/02/18 - Message pour les futurs animateurs

Message pour les futurs animateurs de la part de la commission formation ASTA


Invitation à participer à une journée intitulée " retrouvailles " sur le thème  -" conduite à tenir en cas d'accident lors d'une randonnée "-

le 23 avril 2018 à Belmont (38) de 7 h 30 à 18 h 30
Transport en car - MC2-  à 7 h 30 , arrêt Saint Egrève, retour 18 h 30.

Journée: le matin, mise en situation - l'après midi, synthèse et bilan

Repas: chacun amène un " petit quelque chose ", boissons offertes par l'ASTA.

Présence attendue, " vivement souhaitée "...

Merci de répondre  avant le 12 mars 2018

au moyen du lien https://doodle.com/poll/uy75pkyhptcpc5uk 
ou 
à Régine Bonel   rbonel47@gmail.com ou 03 64 29 06 13

27/02/18 - De Séchilienne à Vaulanavey le Haut


Photo François Gilanton - Groupe 1
Texte de Giselle RigalGroupe 4

Mardi, ah, ce qu'on est bien dans nos godasses...

Des températures en dessous de zéro? Et voilà les loups lâchés, plus rien ne les arrête s'ils n'ont pas eu leur lot de cruautés, femmes qu'on étripaille, enfants dépecés, cœur baignant dans leur sang...faits divers bien saignants, alors c'est ripaille sur la météo ! La vague de froid est baptisée  "Moscou- Paris", les températures " Sibériennes "...c'est effroyable...il faut rester enfermé, les pieds sur la chaufferette, la bouillotte dans le dos.
Et nous, comme les autres on est à l'affût. On se téléphone, on se concerte, on dort peu...et on décide d'y aller sur la pointe des pieds...avec l'appui de Vito qui prévoit plans de replis et précautions.
Emmitouflés on se retrouve à MC2, contents d'avoir fait le premier pas, le bon, on croit. On trouve qu'il ne fait pas si froid que ça, on pense que c'est un saupoudrage de plus pas suffisant en tout cas pour nous mettre sous cloche.
A Séchilienne, Okba, le conducteur nous rassure il viendra nous chercher à la moindre alerte donnée par Vito. Quelques flocons, un peu de blizzard, vite on bat des bras, on tape des mains, on lance nos jambes à fond les manettes.
On fait quatre groupes. C'est Christian G aux manettes du quatre, il est notre Martin-Pêcheur, tout le monde n'a pas la chance d'avoir pareille star juste à côté de soi...et Jean Jacques futur animateur l'accompagne, ils sont deux aux petits soins pour nous, deux aux coups d’œil infaillibles pour les chemins , les bifurcations, les sentiers qu'ils prennent les yeux fermés...enfin pas tout à fait !
On a laissé partir les missiles, Adrien et Robert avec leurs groupes un et deux et en plus Édouard et François au cas où... ils vont au Mont Sec, 900m de dénivelées...Ils croient dur comme fer qu'ils sont les meilleurs et ça doit être vrai. Vito se charge du groupe trois, de plus il est  responsable de la randonnée et surveille attentivement les faits et gestes des uns et des autres et où ils mettent les pieds, c'est qu'il a quadrillé l'itinéraire dans tous les sens et avec les radios rien ne lui échappe...
On trotte donc en toute sécurité. En toute sécurité ? On longe un moment la montagne de Séchilienne qui doit s'écrouler, un jour ou l'autre. Pourvu que ce ne soit pas aujourd'hui...puis on oublie aussi sec tant la nature a repris ses droits sur la route abandonnée, le petit pont...en bas le Drac et ses poussières d'eau, en haut le soleil tout blanc qui chasse du coude la brume et les nuages... Oui, on trottine, on prend des sentiers muletiers,de hauts murets encore debout retiennent la terre,  on incline la tête à droite, à gauche, on cherche des trésors, on trouve un vulgaire gravier, une brindille, une feuille morte, des primevères qui se sont laissées prendre aux faux airs du printemps...fermant les yeux sur  les derniers soubresauts de l'hiver, elles ont cru qu'il s'amollissait, s'attendrissait, bernées par sa tiédeur et du soleil qui comme maintenant dans notre bouche s'échauffe, aux jours un peu plus longs, plus souples, parfumés d'herbe en herbe, d'herbe en arbres, de rigoles en fossés, de fossés en fontaines, des murmures de l'eau prise au piège du givre...des arbres qui y tremblent, des fougères, des étoiles qui s'y gonflent d'humidité, des herbes fragiles qui y soupirent, des hameaux qui s'y apaisent.Elles se sont faites avoir et ont une triste mine. Un chamois a déboulé devant nous, un instant on aperçoit Vizille, on doit accélérer car on est un peu à la bourre , Vito avait dit que pour ne pas attendre le car nous devions faire trois pas en avant deux en arrière... c'est ce qu'on a fait !!!
On vise Vaulnavey-Le-Bas...De ce coin j'avais retenu seulement qu'on y trouvait pas mal de crétins des alpes !!! Aujourd'hui je découvre que le nom tourne autour de "Vallis", époque Romaine, Valle Navisio, Valnaves onzième siècle, on croit reconnaître aussi le vieux mot navey " bateau "; La rivière navigable , c'est peu probable...le mot navèy serait employé avec une valeur métaphorique pour désigner une vallée encaissée, et " bateau " un tronc d'arbre creusé, donc des combes qui définissent une vallée.
Et voilà comment d'un jour ordinaire nous  avons fait un jour extraordinaire...et comment on a fait un pas de plus dans la vie !!!

Merci à tous les animateurs...pour cette si belle journée. Et bravo à Adrien et Vito de nous avoir pris par la peau du cul et fait découvrir ce joli coin:  regardez, mais regardez un peu plus loin que vos orteils !

Photo de Pierre Labbe - Groupe 4
Photo Yves Odasso - Groupe 1

Texte de Danielle CardinalettiGroupe 4

Le houx

Malgré la fraicheur matinale, ce fut une très jolie et charmante ballade, nous n'avons pas terriblement bronzés, car l'hiver est encore là  bien sûr, mais l'aperçu du printemps s'annonce.

Nous avons été surpris dans les bois par l'élégante traversée d'un chamois qui, comme une flèche a coupé notre chemin. 

Hou ! Hou !
Savez-vous distinguer un houx male d'un houx femelle je suis sûre que si je vous le demande, vous savez? Oui? Je tente ma chance, je vous explique.

On est tous d'accord : le houx est reconnaissable à ses feuilles qui ne tombent jamais, piquantes vertes et brillantes, il y a des arbustes courts sur pattes et d'autres taillés comme des haricots verts qui ne savent pas quoi faire de leurs branches.

Mais revenons à nos moutons comment faire pour distinguer monsieur de madame? Les fruits rouges ne se trouvent pas sur tous les arbres car il existe des pieds mâles et des pieds femelles et, je vous le donne en mille, ce sont les femelles qui sont parées des plus belles boules qui soient, pardon des plus beaux fruits et voilà le travail, nous en avons vu plein.



Photo Patrice Amiel - Groupe 1

Photo Pierre Labbe - Groupe 4


Texte et photos  d’Edouard DisdichianGroupe 1

Coup de froid sur la randonnée du mardi ! Nous étions moins nombreux que prévu aujourd'hui.

Mais pourtant, quelle erreur ! Il a fait beau temps !  À part le froid et la bise du départ, et pendant  la traversée de l'Ile Falcon, le reste de la randonnée fut bien agréable.

Il ne faut pas écouter les météorologues en peaux de lapin, qui recommandent de ne pas sortir, qu'il fait froid, trop vieux, attention ton cœur, tes poumons, et bla bla.

La montée vers le Mont Sec s'est déroulée sous le soleil et sans le vent .il y avait un belle neige au sommet et un beau paysage.

Un peu de prudence dans la longue descente vers Vaulnaveys, car le chemin était encore enneigé, un peu frais, mais tout le monde est bien rentrer sans problèmes et surtout avec beaucoup de plaisir. 

Au final, une belle sortie, peut-être méconnue mais très intéressante.



Pause déjeuner du groupe 1


20/02/2018 : Nord-Isère - De St Didier de la Tour à St André le Gaz

 St Didier de la Tour - St André le Gaz – Texte de Jackie Micoud - Groupe 3

La commune de St Didier de la Tour a des origines très anciennes. En l'an 893 on trouve trace d'une église à proximité d'une villa qui pourrait correspondre au château actuel du Pin.

Entre 1799 et 1804 le Consulat de Napoléon jette les bases d'un Etat bourgeois composé d'une Cour d'Appel et de lycées.

Par routes et sentiers boueux nous atteignons l'étang de Réfeuille. Malheureusement, au bord de la rive, des dizaines de poissons le ventre à l'air. Pollution accidentelle ou voulue ?

Pour la pause déjeuner réunion des groupes 3 et 4 au bord de l'étang de Tapon, lieu de rendez-vous de tous les amoureux de la nature que ce soit pour une partie de pêche ou tout simplement pour en faire le tour ou même pour rêvasser dans l'herbe accueillante. En ce jour, cependant, nous apprécions les bancs et les tables de bois, l'herbe étant gorgée d'eau. Repas dans la joie et la bonne humeur couronnée par un petit verre de génépi de la fabrication de Pierre. Excellent pour la digestion.

Il nous reste quelques kilomètres à parcourir pour atteindre St André le Gaz. Le nom St André le Gaz vient de la fusion vers 1790 des Communes de St André la Palud et de Le Gaz. Le terme de "gaz" vient du "guè" ou "Gua" qui permettait, dans ce lieu, de franchir la Bourbre avant que Napoléon, en route pour la campagne d'Italie, n'ordonne la construction d'un pont.

La gare, réseau ferroviaire très important, fut visée pendant la seconde guerre mondiale. Les résistants y sabotèrent les rails afin de couper l'avancée de l'armée allemande. Le 8 juillet 1944 ces derniers lancent une opération de représailles faisant 13 morts et de nombreux déportés.

Randonnée hivernale très agréable et "cool" sous la houlette de Marie-Françoise pour le groupe 3. Demain je n'aurais pas mal aux jambes. Merci Marie-Françoise.

Je n'oublie pas non plus dans ces remerciements Georges, François et Denise M. ainsi que les animateurs en devenir Michèle et Jean-Jacques.

Groupe 4 - Photo Pierre Labbe
Photo Pierre Labbe - Groupe 4

Photo Pierre Labbe


A quand le retour du printemps... Texte de Giselle RigalGroupe 4

Le mardi matin je vous attends, petit à petit vous arrivez, rien n'est neuf en nous, tout est fatigué, utilisé, mais on a des visages pareils à ceux que j'aime, et ils, nos visages se reconnaissent comme un des leurs...le bonjour de l'un passe dans l'air à la place où tout à l'heure le bonjour d'un autre était passé...

Une ombre au cœur, on ne le sait pas, on préfère parler de la pluie et du beau temps, et on n'en démord pas, disons que c'est bien comme ça...

Voilà Saint Didier de la Tour.

Ce sera une rando d'une douceur grise, de villages en hameaux, habités de loin en loin, entre les arbres, les lichens, les toits, les chemins humides et moelleux comme de la mie de pain, bordés de murs, de piquets, de barbelés...on cherche, qu'est-ce que l'on cherche ?De l'autre côté, en contre bas, juste à droite, oubliant le chemin ou en face, entre les fossés, l'ornière dont il faut s'arracher...les premières primevères, les frissons des premiers bourgeons...C'est cela qui nous restera des villages qui nous semblent perdus, des vieillards que l'on n'a pas vus, des enfants que l'on n'a pas entendus... Colline après colline on monte, de l'autre côté on descend, on aperçoit des étangs, petites usines à nuages, couleurs d'herbe, couleur de ciel en frissons, mais qu'est-ce que c'est,  des dizaines de carpes sur le dos, ventres à l'air!!! Empoisonnées? Tristesse, colère qu'on écoute en soi, il faut partir, tourner la tête, on vient juste en promeneur naïf...il n'empêche qu'on y pense...qu'on se pose des questions.

On trotte, de temps en temps le vent trotte avec nous tout bien froid jusqu'au fond, d'un beau froid dur dont on se laisse pénétrer et qui repart en soulevant le ciel, le faisant bouillonner, l'éclaircissant, le noircissant, le vidant...le gelant soudain comme un linge blanc étendu entre deux épingles.

Quand, c'est toujours vers midi, on a beau partir tard, marcher vite pour faire passer l'heure c'est toujours vers midi, on est réglé comme une horloge, voilà qu'on réclame le casse-croûte. ça tombe bien on est à l'étang du Tapon, pierres, bancs installés pour les pêcheurs feront l'affaire. On tire les musettes des sacs...- ah, les William saurins c'est plus ce que c'était- se plains Pierre, -tu en veux de mon cake, et ce chocolat, ne te gênes pas prends de mon thé...

On repart, repu, un peu lourd et groggy à cause de la petite goutte. Sur le chemin, aux alentours tout est clos, paraît austère et les volets encore et les pierres sévères...à chacun sa beauté, on en a assez de celle de l'hiver et des terres froides.

C'est de bonne heure qu'on arrive à Saint André le Gaz. Je ne parlerai pas des saints très honorés dans le Dauphiné mais un peu du gaz, pas celui de schiste mais du gua, quel meilleur moyen pour le passage de l'eau et simple que le gué mot transformé en gua. Forme populaire occitane habillée à la latine...

Rendez-vous à la gare. On attend les copains des autres groupes devant une stèle. Intrigués, on lit, qu'en juillet 1944, une dizaine de maquisards furent fusillés en représailles d'avoir fait sauter des rails, et d'autres dont huit femmes furent pris en otage et mourront en déportation...

Un lien?

Aujourd'hui, dans notre section la transmission est belle à voir. Georges forme Denis, François pour la deuxième fois amène son groupe tout seul, Marie Françoise accompagne Jean Jacques, et Denise guide Michelle...c'est pas beau, ça!!!

On est modestement, discrètement très émus, que dire, merci tout simplement ...

En plein air, mais cela manque d'ouverture - Photo Pierre Labbe (groupe 4)

Déjeuner du groupe 4 - Photo Pierre  Labbe


Déjeuner des groupes 1 et 2 - Photo Georges Beaudoing (groupe 1)

13/02/2018 : Nord Isère - Pont des Amoureux - sortie bugnes

Photos de Gérard Ducey (groupe 2)
Groupe 2

Les bugnes tant attendues !

Le buffet de bugnes

A la votre !
Photo de Roland Calvas (groupe 3)
Trois futurs animateurs (?) au pont des Amoureux
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4), photo de François Gilanton (groupe 4)
Septième ciel
Mardi, le soleil a posé sa main sur nos épaules toute la journée. Pile-poil en plein milieu de la queue de l'hiver c'était pas gagné, mais à peine si on était surpris car Séraphine avait prédit - un, c'est mardi, - deux, la saint Valentin - trois, on passe par le pont des Amoureux, - quatre, au retour de la rando, dégustation de bugnes... Nous, qui brûlons d'amour, épris d'amour toujours, en amour des uns, des autres on est là.
On a de la bouteille? Trop ? oui, et alors! On s'est vu? ...ben on voit moins bien, la vie est bien faite! Mais venez voir les copains du un ou du deux faire la course à toute vitesse, au ras du sol sans le toucher...Passer en trombe, bomber, foncer, se lancer dans des poursuites infernales, prendre un sentier et sans clignotant en prendre un autre, leur troupe virant à droite et se jetant dans les chemins...et hop prenant un nouveau virage...faut les suivre. C'est pas d'l'amour ça ?
Quant à nous dans le trois et le quatre, on est peut être un peu plus lents, mais à peine, et on se cramponne, on s'acharne, on avance en prenant un sacré plaisir à marcher et en plus tailler la bavette ! Pour tuer le temps ? ben, non...on coupe le vent, on joue aux as de la terre, on se fait quelques pointes...Il y a des tire-au-flanc ? On les attend, ça vous décoiffe?
Car attention, il y a les conventions de Genève...banane, toutes les pauses "propices", boire, poser la veste...Roger est là pour le faire respecter, rappelle à l'ordre, remonte les bretelles, et pas de tour de passe-passe, il a l’œil ! Pour nous faire marcher aussi, que dis je propulser, soulever à la façon d'un bulldozer...et nous faire rigoler. Mais le chef chéri aujourd'hui c'est François, son second, vous devinez...ils nous font avancer tel un régiment, reculer, regrouper et s'il le faut tels des tirailleurs nous remettre en ordre de marche sans broncher. Et on ne bronche pas...
Et voilà notre petit pont. Petit, s'est pour mieux se rapprocher. "L'amour le plus discret, laisse quelque part échapper un secret"...On se sert les uns contre les autres, François prend la photo, et on repart à tire d'aile.
Avec le soleil au dessus des arbres, avec, à chacun sa pierre pour s'asseoir, on s'arrête pour le casse croûte. Plus bas dans la pente, quelqu'un a fait du feu. Avant de repartir je suis allée jeter un coup d’œil sur les braises. Elles rougeoient, elles vivent encore, faire reprendre le feu, mettre quelques bûches encore vertes, souffler, souffler sur les braises, l'espérance, à pleine bouche.
C'est l'heure, ça fait des choses à faire, vous suivez ? Marcher et regarder. A la lisière des bois le houx vert foncé, luisant, le chêne frissonnant, les oiseaux chantants tout doucement. Les pieds dans la boue, la tête dans les nuages...rêvant.
Et c'est comme ça qu'on arrive au car où nous attendent les autres groupes...c'est à peine s'ils ont ralenti, ôté leurs chaussures vite, vite c'est la fête. Des bugnes, il y en a en vois tu en voilà...on pique dans une boîte, dans une autre, on boit, on se lèche les lèvres  fiévreuses, rouges, gonflées comme des pommes d'amour...
Le bonheur, ne plus y croire ? Être triste, laisser à demain encore la certitude d'aimer et qu'au dessus de notre sommeil souffle l'haleine douce d'un essaim de vent, l'eau vive, le velours rouges des cerises de mai.
Pour ne pas dire comme Lamartine "de quel ennui secret ton âme est elle atteinte, épanche ta douleur..."
On essaie de se faire beau, s'embellir chaque mardi en notre compagnie.

Le groupe 4 en plein effort