27/02/18 - De Séchilienne à Vaulanavey le Haut


Photo François Gilanton - Groupe 1
Texte de Giselle RigalGroupe 4

Mardi, ah, ce qu'on est bien dans nos godasses...

Des températures en dessous de zéro? Et voilà les loups lâchés, plus rien ne les arrête s'ils n'ont pas eu leur lot de cruautés, femmes qu'on étripaille, enfants dépecés, cœur baignant dans leur sang...faits divers bien saignants, alors c'est ripaille sur la météo ! La vague de froid est baptisée  "Moscou- Paris", les températures " Sibériennes "...c'est effroyable...il faut rester enfermé, les pieds sur la chaufferette, la bouillotte dans le dos.
Et nous, comme les autres on est à l'affût. On se téléphone, on se concerte, on dort peu...et on décide d'y aller sur la pointe des pieds...avec l'appui de Vito qui prévoit plans de replis et précautions.
Emmitouflés on se retrouve à MC2, contents d'avoir fait le premier pas, le bon, on croit. On trouve qu'il ne fait pas si froid que ça, on pense que c'est un saupoudrage de plus pas suffisant en tout cas pour nous mettre sous cloche.
A Séchilienne, Okba, le conducteur nous rassure il viendra nous chercher à la moindre alerte donnée par Vito. Quelques flocons, un peu de blizzard, vite on bat des bras, on tape des mains, on lance nos jambes à fond les manettes.
On fait quatre groupes. C'est Christian G aux manettes du quatre, il est notre Martin-Pêcheur, tout le monde n'a pas la chance d'avoir pareille star juste à côté de soi...et Jean Jacques futur animateur l'accompagne, ils sont deux aux petits soins pour nous, deux aux coups d’œil infaillibles pour les chemins , les bifurcations, les sentiers qu'ils prennent les yeux fermés...enfin pas tout à fait !
On a laissé partir les missiles, Adrien et Robert avec leurs groupes un et deux et en plus Édouard et François au cas où... ils vont au Mont Sec, 900m de dénivelées...Ils croient dur comme fer qu'ils sont les meilleurs et ça doit être vrai. Vito se charge du groupe trois, de plus il est  responsable de la randonnée et surveille attentivement les faits et gestes des uns et des autres et où ils mettent les pieds, c'est qu'il a quadrillé l'itinéraire dans tous les sens et avec les radios rien ne lui échappe...
On trotte donc en toute sécurité. En toute sécurité ? On longe un moment la montagne de Séchilienne qui doit s'écrouler, un jour ou l'autre. Pourvu que ce ne soit pas aujourd'hui...puis on oublie aussi sec tant la nature a repris ses droits sur la route abandonnée, le petit pont...en bas le Drac et ses poussières d'eau, en haut le soleil tout blanc qui chasse du coude la brume et les nuages... Oui, on trottine, on prend des sentiers muletiers,de hauts murets encore debout retiennent la terre,  on incline la tête à droite, à gauche, on cherche des trésors, on trouve un vulgaire gravier, une brindille, une feuille morte, des primevères qui se sont laissées prendre aux faux airs du printemps...fermant les yeux sur  les derniers soubresauts de l'hiver, elles ont cru qu'il s'amollissait, s'attendrissait, bernées par sa tiédeur et du soleil qui comme maintenant dans notre bouche s'échauffe, aux jours un peu plus longs, plus souples, parfumés d'herbe en herbe, d'herbe en arbres, de rigoles en fossés, de fossés en fontaines, des murmures de l'eau prise au piège du givre...des arbres qui y tremblent, des fougères, des étoiles qui s'y gonflent d'humidité, des herbes fragiles qui y soupirent, des hameaux qui s'y apaisent.Elles se sont faites avoir et ont une triste mine. Un chamois a déboulé devant nous, un instant on aperçoit Vizille, on doit accélérer car on est un peu à la bourre , Vito avait dit que pour ne pas attendre le car nous devions faire trois pas en avant deux en arrière... c'est ce qu'on a fait !!!
On vise Vaulnavey-Le-Bas...De ce coin j'avais retenu seulement qu'on y trouvait pas mal de crétins des alpes !!! Aujourd'hui je découvre que le nom tourne autour de "Vallis", époque Romaine, Valle Navisio, Valnaves onzième siècle, on croit reconnaître aussi le vieux mot navey " bateau "; La rivière navigable , c'est peu probable...le mot navèy serait employé avec une valeur métaphorique pour désigner une vallée encaissée, et " bateau " un tronc d'arbre creusé, donc des combes qui définissent une vallée.
Et voilà comment d'un jour ordinaire nous  avons fait un jour extraordinaire...et comment on a fait un pas de plus dans la vie !!!

Merci à tous les animateurs...pour cette si belle journée. Et bravo à Adrien et Vito de nous avoir pris par la peau du cul et fait découvrir ce joli coin:  regardez, mais regardez un peu plus loin que vos orteils !

Photo de Pierre Labbe - Groupe 4
Photo Yves Odasso - Groupe 1

Texte de Danielle CardinalettiGroupe 4

Le houx

Malgré la fraicheur matinale, ce fut une très jolie et charmante ballade, nous n'avons pas terriblement bronzés, car l'hiver est encore là  bien sûr, mais l'aperçu du printemps s'annonce.

Nous avons été surpris dans les bois par l'élégante traversée d'un chamois qui, comme une flèche a coupé notre chemin. 

Hou ! Hou !
Savez-vous distinguer un houx male d'un houx femelle je suis sûre que si je vous le demande, vous savez? Oui? Je tente ma chance, je vous explique.

On est tous d'accord : le houx est reconnaissable à ses feuilles qui ne tombent jamais, piquantes vertes et brillantes, il y a des arbustes courts sur pattes et d'autres taillés comme des haricots verts qui ne savent pas quoi faire de leurs branches.

Mais revenons à nos moutons comment faire pour distinguer monsieur de madame? Les fruits rouges ne se trouvent pas sur tous les arbres car il existe des pieds mâles et des pieds femelles et, je vous le donne en mille, ce sont les femelles qui sont parées des plus belles boules qui soient, pardon des plus beaux fruits et voilà le travail, nous en avons vu plein.



Photo Patrice Amiel - Groupe 1

Photo Pierre Labbe - Groupe 4


Texte et photos  d’Edouard DisdichianGroupe 1

Coup de froid sur la randonnée du mardi ! Nous étions moins nombreux que prévu aujourd'hui.

Mais pourtant, quelle erreur ! Il a fait beau temps !  À part le froid et la bise du départ, et pendant  la traversée de l'Ile Falcon, le reste de la randonnée fut bien agréable.

Il ne faut pas écouter les météorologues en peaux de lapin, qui recommandent de ne pas sortir, qu'il fait froid, trop vieux, attention ton cœur, tes poumons, et bla bla.

La montée vers le Mont Sec s'est déroulée sous le soleil et sans le vent .il y avait un belle neige au sommet et un beau paysage.

Un peu de prudence dans la longue descente vers Vaulnaveys, car le chemin était encore enneigé, un peu frais, mais tout le monde est bien rentrer sans problèmes et surtout avec beaucoup de plaisir. 

Au final, une belle sortie, peut-être méconnue mais très intéressante.



Pause déjeuner du groupe 1