20/02/2018 : Nord-Isère - De St Didier de la Tour à St André le Gaz

 St Didier de la Tour - St André le Gaz – Texte de Jackie Micoud - Groupe 3

La commune de St Didier de la Tour a des origines très anciennes. En l'an 893 on trouve trace d'une église à proximité d'une villa qui pourrait correspondre au château actuel du Pin.

Entre 1799 et 1804 le Consulat de Napoléon jette les bases d'un Etat bourgeois composé d'une Cour d'Appel et de lycées.

Par routes et sentiers boueux nous atteignons l'étang de Réfeuille. Malheureusement, au bord de la rive, des dizaines de poissons le ventre à l'air. Pollution accidentelle ou voulue ?

Pour la pause déjeuner réunion des groupes 3 et 4 au bord de l'étang de Tapon, lieu de rendez-vous de tous les amoureux de la nature que ce soit pour une partie de pêche ou tout simplement pour en faire le tour ou même pour rêvasser dans l'herbe accueillante. En ce jour, cependant, nous apprécions les bancs et les tables de bois, l'herbe étant gorgée d'eau. Repas dans la joie et la bonne humeur couronnée par un petit verre de génépi de la fabrication de Pierre. Excellent pour la digestion.

Il nous reste quelques kilomètres à parcourir pour atteindre St André le Gaz. Le nom St André le Gaz vient de la fusion vers 1790 des Communes de St André la Palud et de Le Gaz. Le terme de "gaz" vient du "guè" ou "Gua" qui permettait, dans ce lieu, de franchir la Bourbre avant que Napoléon, en route pour la campagne d'Italie, n'ordonne la construction d'un pont.

La gare, réseau ferroviaire très important, fut visée pendant la seconde guerre mondiale. Les résistants y sabotèrent les rails afin de couper l'avancée de l'armée allemande. Le 8 juillet 1944 ces derniers lancent une opération de représailles faisant 13 morts et de nombreux déportés.

Randonnée hivernale très agréable et "cool" sous la houlette de Marie-Françoise pour le groupe 3. Demain je n'aurais pas mal aux jambes. Merci Marie-Françoise.

Je n'oublie pas non plus dans ces remerciements Georges, François et Denise M. ainsi que les animateurs en devenir Michèle et Jean-Jacques.

Groupe 4 - Photo Pierre Labbe
Photo Pierre Labbe - Groupe 4

Photo Pierre Labbe


A quand le retour du printemps... Texte de Giselle RigalGroupe 4

Le mardi matin je vous attends, petit à petit vous arrivez, rien n'est neuf en nous, tout est fatigué, utilisé, mais on a des visages pareils à ceux que j'aime, et ils, nos visages se reconnaissent comme un des leurs...le bonjour de l'un passe dans l'air à la place où tout à l'heure le bonjour d'un autre était passé...

Une ombre au cœur, on ne le sait pas, on préfère parler de la pluie et du beau temps, et on n'en démord pas, disons que c'est bien comme ça...

Voilà Saint Didier de la Tour.

Ce sera une rando d'une douceur grise, de villages en hameaux, habités de loin en loin, entre les arbres, les lichens, les toits, les chemins humides et moelleux comme de la mie de pain, bordés de murs, de piquets, de barbelés...on cherche, qu'est-ce que l'on cherche ?De l'autre côté, en contre bas, juste à droite, oubliant le chemin ou en face, entre les fossés, l'ornière dont il faut s'arracher...les premières primevères, les frissons des premiers bourgeons...C'est cela qui nous restera des villages qui nous semblent perdus, des vieillards que l'on n'a pas vus, des enfants que l'on n'a pas entendus... Colline après colline on monte, de l'autre côté on descend, on aperçoit des étangs, petites usines à nuages, couleurs d'herbe, couleur de ciel en frissons, mais qu'est-ce que c'est,  des dizaines de carpes sur le dos, ventres à l'air!!! Empoisonnées? Tristesse, colère qu'on écoute en soi, il faut partir, tourner la tête, on vient juste en promeneur naïf...il n'empêche qu'on y pense...qu'on se pose des questions.

On trotte, de temps en temps le vent trotte avec nous tout bien froid jusqu'au fond, d'un beau froid dur dont on se laisse pénétrer et qui repart en soulevant le ciel, le faisant bouillonner, l'éclaircissant, le noircissant, le vidant...le gelant soudain comme un linge blanc étendu entre deux épingles.

Quand, c'est toujours vers midi, on a beau partir tard, marcher vite pour faire passer l'heure c'est toujours vers midi, on est réglé comme une horloge, voilà qu'on réclame le casse-croûte. ça tombe bien on est à l'étang du Tapon, pierres, bancs installés pour les pêcheurs feront l'affaire. On tire les musettes des sacs...- ah, les William saurins c'est plus ce que c'était- se plains Pierre, -tu en veux de mon cake, et ce chocolat, ne te gênes pas prends de mon thé...

On repart, repu, un peu lourd et groggy à cause de la petite goutte. Sur le chemin, aux alentours tout est clos, paraît austère et les volets encore et les pierres sévères...à chacun sa beauté, on en a assez de celle de l'hiver et des terres froides.

C'est de bonne heure qu'on arrive à Saint André le Gaz. Je ne parlerai pas des saints très honorés dans le Dauphiné mais un peu du gaz, pas celui de schiste mais du gua, quel meilleur moyen pour le passage de l'eau et simple que le gué mot transformé en gua. Forme populaire occitane habillée à la latine...

Rendez-vous à la gare. On attend les copains des autres groupes devant une stèle. Intrigués, on lit, qu'en juillet 1944, une dizaine de maquisards furent fusillés en représailles d'avoir fait sauter des rails, et d'autres dont huit femmes furent pris en otage et mourront en déportation...

Un lien?

Aujourd'hui, dans notre section la transmission est belle à voir. Georges forme Denis, François pour la deuxième fois amène son groupe tout seul, Marie Françoise accompagne Jean Jacques, et Denise guide Michelle...c'est pas beau, ça!!!

On est modestement, discrètement très émus, que dire, merci tout simplement ...

En plein air, mais cela manque d'ouverture - Photo Pierre Labbe (groupe 4)

Déjeuner du groupe 4 - Photo Pierre  Labbe


Déjeuner des groupes 1 et 2 - Photo Georges Beaudoing (groupe 1)