03/04/2018 : Drôme - Autour de Combovin

Texte et photos d’Edouard Disdichian – Groupe 2
Aujourd'hui, direction Combovin un village en entrée du Vercors.
C'est sur on va y aller, nous prenons le car et non la Sncf alors leur grève ! et de Combovin, une belle randonnée nous attend. Je ne sais pas si le groupe 2 a pris le bon parcours mais nous nous sommes retrouvés sur un plateau, plateau qui peut mener vers le sommet de la Grand Dent vers 976m (à faire) bien agréable mais venté. Il ressemble aux Grands Plateaux de Vercors, vers le Grand Veymont.
D'ailleurs le groupe y était bien, que nous avons parcouru un Grand Huit pour finalement retrouver le Pas du Lièvre. Pas d'autres animaux en vue et même pas les autres groupes. Enfin, tout le monde était à l'heure et en bonne santé au retour.
Combovin a eu une histoire tourmentée pendant la 2ème guerre mondiale.
En 1943, quelques hommes, échappant au STO s'installent dans une ferme de la commune. Puis le groupe augmente, puis la Résistance entre en contact avec eux et organise un renseignement et un ravitaillement pour les réseaux du plateau. Mais en 1944, c'est la répression, et en Juin 1944, les allemands attaquent, surtout le 22 Juin, bombardent le village de Combovin. 9 civils sont tués ainsi que beaucoup de maquisards, des maisons et des fermes sont détruites.
Combovin

Groupe 2
Texte de Gisèle Rigal – Groupe 3

De fil en aiguilles
C'est le jour. Le jour, commencement, recommencement, douceur du temps, du printemps naissant, on l'espère, on le guette, on l'attend.
Aujourd'hui, on va dans la Drôme, dans l'arrondissement de Valence. Georges a tracé une boucle de Combovin à Combovin. Les Combes, un mot passe-partout dans le Sud-Est de la France. D'origine Gauloise, il exprime les dépressions de terrains, vallées, cirques, cuvettes. Ici, s'y ajoute ovin (Autwinus ) le nom d'une personne d'origine germanique.
On rêvait de lumière, elle y est. Belle, cristalline, nacrée, limpide...bordée de ciel bleu, d'espace, de quiétude. Chacun son groupe, je pars avec Denise et Michelle. Elles ont des plans, des cartes, des GPS, elles y mettent les doigts, les yeux. Est ce qu'elles marchent sur la tête ? Nous on suit. On passe d'un paysage à un autre, on s'acquitte de nos étapes, d'un mystérieux parcours, propre à chacun.
Il peut être fait de sensations qui effleurent, qui brûlent la peau, donnent des coups d'aiguilles aux jointures, des vagues lancinantes derrière les yeux...
Fût un temps où on devait gagner notre croûte, est arrivé un autre où, pas trop tard on peut s'ébahir, s'emballer, se fasciner et se donner la main si ça nous chante, chaque mardi, pour ne pas lâcher prise avec le monde qui nous donne vie. On marche avec le vent. On l'écoute, pas moyen de faire autrement aujourd'hui tant il se donne à entendre. Lui faire une place en soi ou bien le laisser aller s'éteindre dans les fourrés où il se fond jusqu'au "presque plus rien". Il fuit devant nous, s'enfuit en
faisant ployer, en faisant trembler les pins sur son passage. Alors on peut écouter le bruissement des feuilles, des cônes mourir sous nos pas, la belle écoute des uns ou des autres, une chose, une autre jusqu'à un moment de grâce, le pffff des ailes d'un rouge gorge se lovant sur une branche. Il faut être vivant pour entendre, et on est bien vivant, jusqu'à entendre les sons du champignon pousser la sciure de la terre ? On essaie.
Le bruit, une petite chose, le presque rien que fait le mouvement de nos corps et le vent qui froisse nos vêtements. La laisser courir, la laisser mûrir les bourgeons, éclater en soleil les fleurs de coucou, laisser revenir les rouges exubérants, fondre les bleus entrés en eux-mêmes. Pour le moment se contenter d'un fugitif éclat vert des forêts de conifères, choisir l'éphémère pour tenter de l'éterniser. On a atteint " le sommet de la montagne" pour le casse-croûte. Joie.
Vue sur les contreforts du Vercors, la plaine de Valence, les monts d'Ardèche, les sommets de la Raye...on cherche à mettre des noms, on est sûr de rien. Le vent revenu, un peu froid nous déloge. On repart. " Je pars d'un point et je continue autour". (Picasso) On prend des petits sentiers, souvent étroits, escarpés, caillouteux, tous tissés de petits bouts, ou sans bout, sans fin. On passe sous les fils de fer ou par-dessus, aïe, les genoux ou les hanches qui coincent, les doigts de pieds qui cognent au bout des souliers, les broussailles qui griffent...On est parti ce matin pour aller jusqu'au bout. On est allé jusqu'au bout, en passant par la Grand-Dent et le Pas Du Lièvre.
Merci, à Georges, Denise, Michelle, Marie-Françoise, Séraphine, Jean-Jacques, Ange et...Jacques, Jean Claude enfin revenu.


Photos de Pierre Labbe – Groupe 4
Groupe 4

Rencontre avec le groupe 3

Descente à travers la prairie

Vue panoramique sur le campagne
Photos de Monique – Groupe 3
Belle rencontre

Passage délicat ? 
Photos de Gérard Ducey – Groupe 2
Le groupe 2 dans une grimpette
Une partie du G2
Un chasseur de photos pour le blog ? 



27/03/2018 - Crête des apôtres - Col de l'Angélus - Hautes Alpes

Photo de Giselle Rigal – Groupe 3
Pique-nique groupe 3
Texte de Danielle Cardinaletti – Groupe 4
Comme souhaité pour cette belle balade, le ciel était tout bleu, l'air frais du matin, réchauffé par les rayons du soleil déjà bien présents, nous avons pu grimper, avec cette agréable ambiance matinale.
A l'heure du casse-croûte, comme promis par notre animatrice bienveillante, nous nous sommes régalés d'un doux moment de repos sympa, dans un groupe sympa, sur une jolie vue plongeante.😊

Texte de Gisèle Rigal – Groupe 3
Chi va piano, va sano
Le temps est bougon depuis quelques jours et ce matin il semble s'être levé du pied gauche. On se dit que ça lui passera, pardi, on va dans les Hautes Alpes, le ciel bleu, la lumière...
Gérard est au commande du car, direction La Faurie, retour Aspres sur Buech.(Aspres: pentes raides et Buech du Gaulois bodios, jaunes).
On arrive, on sort du car, décidément ça devient une habitude, le temps bougon fait vraiment la gueule et nous envoie quelques bonnes torgnoles de vent glacé. Il s'apaise bientôt, s'adoucit et devient vite tout sucre mais bon, on reste sur nos gardes. De toute façon qu'il vente, qu'il gèle nous on vient voir les rochers couleur ocre, dorée, les mélèzes veloutés de vert émeraude, on vient voir les diadèmes scintillants de neige et de glace sur les hauts sommets. Nos yeux cherchent, ils ne peuvent pas ne pas voir et transmettre à l'âme le merveilleux.
Nous avons pris un chemin de terre à gauche, on suit Georges, on se retrouve cahotant sur un autre délaissé à droite, le soleil arrive presque de face, on laisse la vallée dans l'ombre de l'autre côté pour atteindre le Col de l'Angélus. On s'arrête une minute, on voit, on goûte les paysages alpins et méditerranéens, tout de forêts et de végétations sauvages. Le visage de la terre s'est enduit de magnifiques tapis blancs, jaunes, terre de sienne, poussières qui encrassent les plis anciens de la roche, l’aspérité des pierres. Nos pieds écrasent - on passe, on peine, à peine - Après une calme montée régulière on s'éveille devant des pentes enneigées et pentues. L'épaisse couche de neige mouchetée de glace est transformée en névés verdâtres. Georges plein d'attentions chausse les uns de crampons tandis que les autres prudents, bâtons et talons s'enfoncent dans la neige. On en sort, on rencontre alors un petit torrent en tresse, il reflète toute la lumière et la moindre ombre et les lueurs adoucies jusqu'au clair du fond. Vite. On prend un pont, des marches faites de bric et de broc et on approche un petit hameau déserté, Agnielles. Il y a quelques maisons sur pieds mais surtout des pans de murs, des pierres recouvertes d'herbes sauvages, les ruines d'une église au milieu d'un cimetière retourné et parsemé de croix en fer, debout face au temps et à l'oubli.
Pause casse-croûte à table sur un banc.
On repart. On crapahute, le sentier est très étroit, les petits cailloux roulent, la gorge est profonde...je crois mourir de peur mais que le paysage est grandiose. "Ne regarde pas ! " dit Michelle, "colle toi à droite dit Béatrice. Après quelques mètres on en sort et c'est un environnement provençal qui apparaît, bois, sous-bois, broussailles, rochers éclatés, les premières fleurs balbutiantes. Crocus, colchiques printanières, anémones "hépatiques" bleues, roses pourprés.
Le temps qui a retrouvé sa bonne humeur est devenu charmant, tout juste s'il ne nous enlace pas de ses doux rayons. Quelle belle journée. Oui, une très belle journée grâce à nos animateurs Adrien, Alain, Georges, Séraphine et à toute l'équipe de mardi montagne.

Photos de François Gilanton – Groupe 1
Groupe 1

Groupe 2

Groupe 1
Photos de Pierre Labbe – Groupe 4
Groupe 4

Pique-nique groupe 4

Le groupe 3 devant le groupe 4

Nouveau - Informations diverses

A lire sur le site de L'ASTA 

- charte de sécurité

- trousse de secours (il est conseillé d'avoir sa propre trousse, sa couverture de survie, ses médicaments personnels...)


A lire sur le site du blog de mardi montagne (différentes rubriques sous la photo d'accueil)

- les consignes en cas d'accident

- les conditions d'inscriptions

20/03/2018 - Du Trièves à la Matheysine

Texte de Danielle Cardinaletti – Groupe 4

Gla ! gla !
Ballade frigorifique ce premier jour de printemps !
Lorsque nous sommes descendus du car, un vent glacé nous souhaité la bienvenue. Encapuchonnés jusqu’aux yeux, qui est qui? Nous avons courageusement, pris la route jusqu'au pont de Cognet;
Il fallait marcher un peu vite pour se réchauffer.
Le vent s'était peu à peu calmé, nous avons casse crouté, puis nous sommes remontés, jusqu’à St Jean d’Hérans, accompagnés du ruisseau qui lui serpentait en descendant le bois suivant le même parcours.
Le soleil n'était pas au rendez-vous du printemps, c 'est sous un ciel laiteux que nous avons eu le bonheur de randonner.
Edouard Disdichian - Groupe 1

13/03/18 - Tour Penchée de Soyons - Château de Crussol (Ardèche)


Texte et photo d'Edouard Disdichian - Groupe 1


Enfin une  très belle journée pour la randonnée du Mardi, et en plus une belle randonnée qui nous à permis de dominer la vallée du Rhône.



Le soleil et la lumière furent excellents aujourd'hui. Ce fleuve est vraiment imposant et dégage une puissance incomparable. C’est bien heureux qu'il reste dans son lit.
Après un passage à la Tour penchée de Soyons , et un grand crochet vers Toulaud , nous sommes revenus en direction du Rhône et avons escaladér la Montagne de Crussols , puis marché sur les crêtes jusqu'aux ruines du château du même nom. Une belle vue s'offrait à nous, sur le Rhône et la plaine et la ville de Valence. On peut y constater une belle activité, routière et ferroviaire, et aussi industrielle.

Je ne sais pas si c’est l'approche du printemps ou cette belle douceur qui nous a accompagnés aujourd'hui, mais il y avait comme une euphorie dans les groupes et il faut le dire, une belle et heureuse pagaille. C’est que les randonneurs sont heureux d'être ensemble et de marcher !!

Au bas du château de Crussols , côté Saint-Peray , nous avons eu droit à un air de Bel Canto d'un professeur de collège italien , sûrement inspiré par les arènes. D'autres ont poussé la chanson, ainsi que les collégiennes italiennes encore un bon moment.




Patrice Amiel Groupe 2


François Gilanton - Groupe 1



Texte de Giselle Rigal – Groupe 3

Voici le printemps
Ce matin, ouverture d'une grande brèche dans le ciel. Les nuages s'agitent, rognent, entament l'eau du ciel, chassent l'averse, chassent le froid. Depuis quelques jours le soleil qui veut avoir le dernier mot réchauffe l'air et la terre.
Et Robert qui lui donne raison nous amène en Ardèche.
Les arbres en fleurs, amandiers et pêchers défilent le long de la route. A tant regarder à travers la vitre, le temps nous paraît court pour arriver à Soyons situé sur la rive droite du Rhône, près de Valence.
Un doux courant d'air nous accueille et accompagne nos premiers mètres. Raides, jusqu'à la Tour Penchée de Soyons ou Tour Maudite. Elle domine l'agglomération et se dresse telle la Tour de Pise sur un roc dénudé. On en  fait le tour, on  repart, pour s'élever encore un peu . Qu'il est merveilleux de contempler. Les yeux nous disent le monde. Ce qui reste. Ce qui dure. Tout ce qu'on peut nommer et ce qu'on ne peut pas. Là, qu'est-ce que c'est ? A gauche, les Alpes, de ce côté le Vercors, à droite les montagnes de l’Ardèche bornent la vue. Et là, ces grandes cheminées qui fument, les centrales nucléaires au sud de Valence, Cruas, Tricastin...On lève la tête, on ouvre grands les yeux sur l'horizon de brumes et d'ombres bleues, plus bas les prairies, les chemins qui serpentent, les crêtes d'arbres, les vignes à flanc de coteaux enserrées par les tentacules de la ville de Peray qu'on surplombe. Au-dessus de nous le soleil baille et s'étire, il prend son temps. Autour de nous tout est bruissement...on tend l'oreille aux premières notes des oiseaux et même d'un grillon...Nos yeux cherchent dans les talus la verdure, la floraison printanière sous la végétation fanée, endeuillée de l'hiver quand soudain un bleu déjà vu, si pâle, avec des ombres roses légères, nuancées, fragiles, des pervenches! Faut avancer qu'ils disent, s'arracher à la contemplation, brise tendre, chaude, humide, balbutiante. Porter ses yeux, son cœur ailleurs. On traverse, ou bien on les voit de loin de charmants villages posés sur des mamelons ou  dans de vastes cuvettes de verdure, des maisons fortes, des fortifications, fiefs protestants. Au château de Meyret halte pour la pause déjeuner de tous les groupes mais chacun son territoire!
On regarde le château, le temps, la vie semblent y stagner, tout est absence, mystérieux, inexplorable sauf la girouette posée sur une des tours.
Il fait chaud. On s'étonne. Cette nuit c'était encore un peu l'hiver, ce matin, ce soir se sera le printemps, peut-être un peu l'automne mais ce milieu de journée c'est l'été! On repart sous les rayons du soleil qui tombent sur nous dans un tumulte de sensations, stries, fissures d'un seul coup asséné. Qui l'aurait cru il y a quelques semaines ? Aussi on cherche l'ombre des chênes. Des chênes à foison, parés d'un éclat presque solaire qui traîne çà et là sur les coteaux, çà et là sur les branches poussières d'or. Roland à l'affût nous fait observer de loin les ruines du château de Crussol. Il s'élève sur les flancs d'une montagne d'éboulis et de rochers. Bâti au douzième  siècle, il a joué lui aussi un rôle dans les guerres religieuses en Vivarais et c'est les protestants qui l'ont dégommé.
Notre belle journée s'est terminée à Saint-Peray.
" O! Saint-Peray! Saint vénéré!
Béni soit ton vin doré,
Vigne d'amour et de vaillance 
Chaudes larmes du vieux soleil,
Vin des aïeux, vin sans pareil,
Salut des cœurs en défaillance."

 François Gilanton - Groupe 1

 François Gilanton - Groupe 1

François Gilanton - Groupe 1


Patrice Amiel - Groupe 1


Patrice Amiel - Groupe 2
Viviane Breuillard - Groupe 3

Viviane Breuillard - Groupe 3

Roland Calvas - Groupe 3

Texte de Danielle Cardinaletti – Groupe 4

Après une belle journée de rando,le soleil en prime, nous avons eu le plaisir, assis sur des gradins en bas du château de Crussol,avec une vue, splendide, d’assister à un concert franco italiano.
Une chorale d'enfants improvisée a chanté, accompagnée de nos plus belles voix de l'ASTA, dans la joie et la bonne humeur, super !!!!!


NDLR : La photo de la chorale étant introuvable, voici les photos du pique-nique au-dessus du Château de Meyret !


Roland Calvas - Groupe 3
Edouard Disdichian - Groupe 1

Edouard Disdichian - Groupe 1

06/03/18 - Circuit de Montclair



Un tour dans le pays des Chambarand, l'Asta y trace son sillon.

Texte et photos d’Edouard Disdichian - Groupe 1

La bonne surprise de ce jour fut que la pluie nous a laissés tranquilles, juste un petit bonjour matinal, mais vraiment bien amical et puis le soleil est venu nous réchauffer le dos, et c'était avec un grand plaisir, à titre personnel. J'ai guidé le groupe 1, ce qui m'a tenu d'être bien attentif au parcours et un peu moins au paysage, mais ce fut une belle randonnée, vallonnée, sur crêtes, en forêt ou sur des plateaux bien dégagés.

Nous avons rencontré un groupe de Peggy les cochonnes, bien roses et bien

nourries, .de belles bêtes, bientôt en jambons et saucissons et autres préparations que l'on retrouve chez nos charcutiers.

Tout le monde est bien rentré au car, je n'ai perdu personne en route.



Pause déjeuner du groupe 1

Photos de Patrice Amiel - Groupe 1

La Chapelle de Serrein 



Trois gouttes de pluie

Texte de Giselle Rigal - Groupe 4 
Photos Josette Misandeau Groupe 4

Ce matin, soit on reste  dans notre lit puis on traînaille toute la matinée, on ira peut être courir les rues, errer dans les magasins ou bien on part...arpenter, baguenauder, vagabonder à travers les paysages. Si  on a le choix, c'est vite vu ! 
Dans la fraîcheur de cet agréable matin de mars on s'est mis en route de bonne heure. On a traversé le Nord Isère pour faire halte à Saint Clair de Galaure.  Que de Saints, des vrais des faux, des escrocs dans la toponymie Dauphinoise, celui-là est un abbé Viennois.
Appuyés chacun sur nos bâtons, ragaillardis par le chant des oiseaux, à l'affût de celui du coucou, on ne marche pas longtemps avant d'atteindre la chapelle de Serrein. Son histoire la voici; vers 1880, face à l'urbanisation, l'installation d'un champ de tir, l'expropriation de leurs terrains les habitants des hameaux de Fournet, Saint Clair, Feyta sont déplacés ainsi que leur église, leur forge...et leur chef lieu. Opposés à ces changements la communauté des habitants construit sa chapelle !!!
Est-ce que je vous ai dit qu'elle est en galets ? et des galets on va en voir toute la journée...Sur le bord des chemins, dans les champs, dans les constructions...Ils ont roulé leur bosse, des glaciers à la Grande Chartreuse, du Vercors, des rivières, heurtés, frappés, ils ont fini par se mettre en boule, tantôt dessus, tantôt dessous, ils ont tournés, se sont retournés, ont disparu, sont revenus. On marche, on respire l'odeur fraîche des champs, on avance heureux, le long des chemins humides, savourant l'intimité laissée par la nuit...attendant les bruits du jour...rien, pas un bruit, pas une cloche. Ce qui étreint, ce qui étonne c'est qu'il ne reste rien de ces petits villages traversés. Ni l'odeur du fournil, ni les senteurs des foins secs, plus de vestiges de douceur, ni reflet de tendresse...crève-cœur, rien qui puisse évoquer la proximité des hommes et des bêtes.  Pourtant la beauté demeure quoique enfermée derrière les piquets ou bien au ciel, au plein ciel de l'eau pas toute déversée. Le ciel, jardin de la mer où fleurit des vagues de formes noires, grises, blanches, opaques, transpire des brouillards, balance une petite brise, héberge le soleil.
On passe à Monfalcon, refuge des faucons ? Avec Michelle comme devant une photo de nos parents vieillis, on imagine le château avant qu'il ne soit en ruines. Il reste ce qui a été une tour, les douves sont en partie comblées, la motte s'est affaissée, une route la traverse ! Il a été édifié sur la frontière entre Dauphiné et Savoie sur des terres brûlées d'où le nom du hameau Brulefer. Et après le château on découvre un élevage de truies et porcs en plein air...soudain tombés en enfance on s'exclame devant leurs petits yeux, le nombre considérable de leurs mamelles, de leur peau si rose...et j'en passe.
L'heure est venue, on a une petite faim. Inutile de vous dire que tout à un goût de banquet.
Après une longue pause on repart.
La Galaure, on ne l'a pas vu, mais la racine de son nom, (gal gual ) est hydronymique. Quant à la Gavaleyson c'est une charmante rivière, et Yves le plus galant a voulu la voir de  près. Prends garde a t-il dit à Eliane, reste là j'y vais. Un petit pont, jeté sur la rivière, d'un bord à l'autre, étroit, large comme une main posée là...par un plaisantin ? Et voilà notre Yves qui se prend pour Nadia Comaneci, un pied devant l'autre, tiendra, tiendra pas, Plouf !!!Voilà. C'est fait. Sur le dos, dans l'eau, il se débat, se bat, y arrivera, y arrivera pas, s'approche du bord, s'accroche. Qui le tire ? que fait-on? Il s'ébroue... demi-tour! On finit par rigoler, peut-être même siffloter. Puis, enfin, on peut prendre soin de ses pieds, de ses mains, guetter un futur rhume, chercher au fond des sacs, maillots, pulls, et miracle au fond du sac de Michel un pantalon "au cas où". Yves parle, tout va bien, on rit jaune mais on rit et lui aussi.
Repasser le pont, non! dit Denise. Revenir sur nos pas, ils regardent par-là, tournent la tête, trouve un autre chemin. On file sans broncher, un peu vite pour qu'il se réchauffe, heureusement nous ne sommes pas loin de l'arrivée mais il faut attendre les autres groupes, on le fait au soleil jusqu'au moment où Yves a froid. Alors on regagne Saint Clair et le car...Quelle belle journée, on ne vous remerciera jamais assez  pour tout le luxe apporté. Merci Eliane, Yves, Denise ...et Denise, Roland.