06/03/18 - Circuit de Montclair



Un tour dans le pays des Chambarand, l'Asta y trace son sillon.

Texte et photos d’Edouard Disdichian - Groupe 1

La bonne surprise de ce jour fut que la pluie nous a laissés tranquilles, juste un petit bonjour matinal, mais vraiment bien amical et puis le soleil est venu nous réchauffer le dos, et c'était avec un grand plaisir, à titre personnel. J'ai guidé le groupe 1, ce qui m'a tenu d'être bien attentif au parcours et un peu moins au paysage, mais ce fut une belle randonnée, vallonnée, sur crêtes, en forêt ou sur des plateaux bien dégagés.

Nous avons rencontré un groupe de Peggy les cochonnes, bien roses et bien

nourries, .de belles bêtes, bientôt en jambons et saucissons et autres préparations que l'on retrouve chez nos charcutiers.

Tout le monde est bien rentré au car, je n'ai perdu personne en route.



Pause déjeuner du groupe 1

Photos de Patrice Amiel - Groupe 1

La Chapelle de Serrein 



Trois gouttes de pluie

Texte de Giselle Rigal - Groupe 4 
Photos Josette Misandeau Groupe 4

Ce matin, soit on reste  dans notre lit puis on traînaille toute la matinée, on ira peut être courir les rues, errer dans les magasins ou bien on part...arpenter, baguenauder, vagabonder à travers les paysages. Si  on a le choix, c'est vite vu ! 
Dans la fraîcheur de cet agréable matin de mars on s'est mis en route de bonne heure. On a traversé le Nord Isère pour faire halte à Saint Clair de Galaure.  Que de Saints, des vrais des faux, des escrocs dans la toponymie Dauphinoise, celui-là est un abbé Viennois.
Appuyés chacun sur nos bâtons, ragaillardis par le chant des oiseaux, à l'affût de celui du coucou, on ne marche pas longtemps avant d'atteindre la chapelle de Serrein. Son histoire la voici; vers 1880, face à l'urbanisation, l'installation d'un champ de tir, l'expropriation de leurs terrains les habitants des hameaux de Fournet, Saint Clair, Feyta sont déplacés ainsi que leur église, leur forge...et leur chef lieu. Opposés à ces changements la communauté des habitants construit sa chapelle !!!
Est-ce que je vous ai dit qu'elle est en galets ? et des galets on va en voir toute la journée...Sur le bord des chemins, dans les champs, dans les constructions...Ils ont roulé leur bosse, des glaciers à la Grande Chartreuse, du Vercors, des rivières, heurtés, frappés, ils ont fini par se mettre en boule, tantôt dessus, tantôt dessous, ils ont tournés, se sont retournés, ont disparu, sont revenus. On marche, on respire l'odeur fraîche des champs, on avance heureux, le long des chemins humides, savourant l'intimité laissée par la nuit...attendant les bruits du jour...rien, pas un bruit, pas une cloche. Ce qui étreint, ce qui étonne c'est qu'il ne reste rien de ces petits villages traversés. Ni l'odeur du fournil, ni les senteurs des foins secs, plus de vestiges de douceur, ni reflet de tendresse...crève-cœur, rien qui puisse évoquer la proximité des hommes et des bêtes.  Pourtant la beauté demeure quoique enfermée derrière les piquets ou bien au ciel, au plein ciel de l'eau pas toute déversée. Le ciel, jardin de la mer où fleurit des vagues de formes noires, grises, blanches, opaques, transpire des brouillards, balance une petite brise, héberge le soleil.
On passe à Monfalcon, refuge des faucons ? Avec Michelle comme devant une photo de nos parents vieillis, on imagine le château avant qu'il ne soit en ruines. Il reste ce qui a été une tour, les douves sont en partie comblées, la motte s'est affaissée, une route la traverse ! Il a été édifié sur la frontière entre Dauphiné et Savoie sur des terres brûlées d'où le nom du hameau Brulefer. Et après le château on découvre un élevage de truies et porcs en plein air...soudain tombés en enfance on s'exclame devant leurs petits yeux, le nombre considérable de leurs mamelles, de leur peau si rose...et j'en passe.
L'heure est venue, on a une petite faim. Inutile de vous dire que tout à un goût de banquet.
Après une longue pause on repart.
La Galaure, on ne l'a pas vu, mais la racine de son nom, (gal gual ) est hydronymique. Quant à la Gavaleyson c'est une charmante rivière, et Yves le plus galant a voulu la voir de  près. Prends garde a t-il dit à Eliane, reste là j'y vais. Un petit pont, jeté sur la rivière, d'un bord à l'autre, étroit, large comme une main posée là...par un plaisantin ? Et voilà notre Yves qui se prend pour Nadia Comaneci, un pied devant l'autre, tiendra, tiendra pas, Plouf !!!Voilà. C'est fait. Sur le dos, dans l'eau, il se débat, se bat, y arrivera, y arrivera pas, s'approche du bord, s'accroche. Qui le tire ? que fait-on? Il s'ébroue... demi-tour! On finit par rigoler, peut-être même siffloter. Puis, enfin, on peut prendre soin de ses pieds, de ses mains, guetter un futur rhume, chercher au fond des sacs, maillots, pulls, et miracle au fond du sac de Michel un pantalon "au cas où". Yves parle, tout va bien, on rit jaune mais on rit et lui aussi.
Repasser le pont, non! dit Denise. Revenir sur nos pas, ils regardent par-là, tournent la tête, trouve un autre chemin. On file sans broncher, un peu vite pour qu'il se réchauffe, heureusement nous ne sommes pas loin de l'arrivée mais il faut attendre les autres groupes, on le fait au soleil jusqu'au moment où Yves a froid. Alors on regagne Saint Clair et le car...Quelle belle journée, on ne vous remerciera jamais assez  pour tout le luxe apporté. Merci Eliane, Yves, Denise ...et Denise, Roland.