Un tour dans le pays des Chambarand, l'Asta y trace son sillon.
Texte et photos d’Edouard Disdichian - Groupe 1
La bonne surprise de ce jour fut que la pluie nous a laissés tranquilles, juste un petit bonjour matinal, mais vraiment bien amical et puis le soleil est venu nous réchauffer le dos, et c'était avec un grand plaisir, à titre personnel. J'ai guidé le groupe 1, ce qui m'a tenu d'être bien attentif au parcours et un peu moins au paysage, mais ce fut une belle randonnée, vallonnée, sur crêtes, en forêt ou sur des plateaux bien dégagés.
Nous avons rencontré un groupe de Peggy les cochonnes, bien roses et bien
nourries, .de belles bêtes, bientôt en jambons et saucissons et autres préparations que l'on retrouve chez nos charcutiers.
Tout le monde est bien rentré au car, je n'ai perdu personne en route.
Pause déjeuner du groupe 1 |
Photos de Patrice Amiel - Groupe 1
La Chapelle de Serrein |
Trois gouttes de pluie
Texte de Giselle Rigal - Groupe 4
Photos Josette Misandeau Groupe 4
Ce matin, soit on reste dans notre lit puis on traînaille toute la
matinée, on ira peut être courir les rues, errer dans les magasins ou bien on
part...arpenter, baguenauder, vagabonder à travers les paysages. Si on a le choix, c'est vite vu !
Dans la fraîcheur de cet agréable matin de mars on
s'est mis en route de bonne heure. On a traversé le Nord Isère pour faire halte
à Saint Clair de Galaure. Que de Saints,
des vrais des faux, des escrocs dans la toponymie Dauphinoise, celui-là est un
abbé Viennois.
Appuyés chacun sur nos bâtons, ragaillardis par le
chant des oiseaux, à l'affût de celui du coucou, on ne marche pas longtemps
avant d'atteindre la chapelle de Serrein. Son histoire la voici; vers 1880,
face à l'urbanisation, l'installation d'un champ de tir, l'expropriation de
leurs terrains les habitants des hameaux de Fournet, Saint Clair, Feyta sont
déplacés ainsi que leur église, leur forge...et leur chef lieu. Opposés à ces
changements la communauté des habitants construit sa chapelle !!!
Est-ce que je vous ai dit qu'elle est en galets ? et
des galets on va en voir toute la journée...Sur le bord des chemins, dans les
champs, dans les constructions...Ils ont roulé leur bosse, des glaciers à la
Grande Chartreuse, du Vercors, des rivières, heurtés, frappés, ils ont fini par
se mettre en boule, tantôt dessus, tantôt dessous, ils ont tournés, se sont
retournés, ont disparu, sont revenus. On marche, on respire l'odeur fraîche des
champs, on avance heureux, le long des chemins humides, savourant l'intimité
laissée par la nuit...attendant les bruits du jour...rien, pas un bruit, pas une
cloche. Ce qui étreint, ce qui étonne c'est qu'il ne reste rien de ces petits
villages traversés. Ni l'odeur du fournil, ni les senteurs des foins secs, plus
de vestiges de douceur, ni reflet de tendresse...crève-cœur, rien qui puisse
évoquer la proximité des hommes et des bêtes.
Pourtant la beauté demeure quoique enfermée derrière les piquets ou bien
au ciel, au plein ciel de l'eau pas toute déversée. Le ciel, jardin de la mer
où fleurit des vagues de formes noires, grises, blanches, opaques, transpire
des brouillards, balance une petite brise, héberge le soleil.
On passe à Monfalcon, refuge des faucons ? Avec
Michelle comme devant une photo de nos parents vieillis, on imagine le château
avant qu'il ne soit en ruines. Il reste ce qui a été une tour, les douves sont
en partie comblées, la motte s'est affaissée, une route la traverse ! Il a été
édifié sur la frontière entre Dauphiné et Savoie sur des terres brûlées d'où le
nom du hameau Brulefer. Et après le château on découvre un élevage de truies et
porcs en plein air...soudain tombés en enfance on s'exclame devant leurs petits
yeux, le nombre considérable de leurs mamelles, de leur peau si rose...et j'en
passe.
L'heure est venue, on a une petite faim. Inutile de
vous dire que tout à un goût de banquet.
Après une longue pause on repart.
La Galaure, on ne l'a pas vu, mais la racine de son
nom, (gal gual ) est hydronymique. Quant à la Gavaleyson c'est une charmante
rivière, et Yves le plus galant a voulu la voir de près. Prends garde a t-il dit à Eliane, reste
là j'y vais. Un petit pont, jeté sur la rivière, d'un bord à l'autre, étroit,
large comme une main posée là...par un plaisantin ? Et voilà notre Yves qui se
prend pour Nadia Comaneci, un pied devant l'autre, tiendra, tiendra pas, Plouf
!!!Voilà. C'est fait. Sur le dos, dans l'eau, il se débat, se bat, y arrivera,
y arrivera pas, s'approche du bord, s'accroche. Qui le tire ? que fait-on? Il
s'ébroue... demi-tour! On finit par rigoler, peut-être même siffloter. Puis,
enfin, on peut prendre soin de ses pieds, de ses mains, guetter un futur rhume,
chercher au fond des sacs, maillots, pulls, et miracle au fond du sac de Michel
un pantalon "au cas où". Yves parle, tout va bien, on rit jaune mais
on rit et lui aussi.
Repasser le pont, non! dit Denise. Revenir sur nos
pas, ils regardent par-là, tournent la tête, trouve un autre chemin. On file
sans broncher, un peu vite pour qu'il se réchauffe, heureusement nous ne sommes
pas loin de l'arrivée mais il faut attendre les autres groupes, on le fait au
soleil jusqu'au moment où Yves a froid. Alors on regagne Saint Clair et le
car...Quelle belle journée, on ne vous remerciera jamais assez pour tout le luxe apporté. Merci Eliane,
Yves, Denise ...et Denise, Roland.