10/04/2018 : Drôme - Montagne du Lozeron

Texte et photos d’Edouard Disdichian – Groupe 1
Il nous avait été promis de l'eau pour la randonnée de ce jour, et comme bien souvent la météo propose, et la nature dispose et distribue les bons et les mauvais épisodes. Eh bien, le mardi montagne s'en est bien sorti. Il faut le dire, la randonnée fut belle, comme ce coin de la Drome ! De beaux espaces ouverts, des forets, du soleil, un peu de pluie et du vent sur les hauteurs. Nous avons eu tous les temps aujourd'hui, et je trouve que ça fait partie du charme d'une belle randonnée. Je suis rentré avec de belles images dans les yeux : beaucoup de petits hameaux avec de belles maisons et de belles pierres bien sauvegardées.
Nous n'avons pas vu beaucoup de monde sur le parcours et dans les hameaux.
Par curiosité, il y a à Gigors-Lozeron au recensement de 2015, 163 habitants. Il y eut quand même 687 habitants en 1806, sous le 1er Empire. Il y  avait donc une vie plus active, agricole plutôt.
L'église à l'entrée de Gigors est de style roman et date du 5eme siècle.
Groupe 1 en pause banane

Groupe 1
Texte et photos de Gisèle Rigal – Groupe 3
Montagne du Lozeron
La Drôme !!! c'est ce qu'il nous faut au sortir de l'hiver. Le hic, c'est la météo, si on en fait tout un plat on ne vient pas, et si on ne vient pas c'est bien entendu à cause du climat... Avant, on avait les nuages, maintenant on a la télé, les sites, les bons, les moins bons...ça fait la conversation. A qui la faute toute cette neige, et la pluie, la chute des arbres, les désordres de l'eau, les fureurs de la terre, la couche d'ozone...
Avant, on avait pour parer les peurs et les délires, des dieux, des danses, des sacrifices...A qui on coupe la tête aujourd'hui pour qu'il fasse beau ? Qui faut-il adorer, célébrer, prier pour occuper le terrain ? Or, on fait tout à l'envers, tu m'étonnes qu'après la nature pleure à chaude larmes : les animaux nous les assassinons, la nature, elle nous fait une belle jambe, les mers les océans pourvu qu'on s'y baigne peu importe qui s'y noie et pourquoi. Mais le climat on y tient et s'il venait à nous lâcher on s'affolerait.
Ne parlons pas de choses qui fâchent. On a rendez-vous en belle compagnie. Tant mieux. Il pleut sur presque tout le trajet mais le ciel finit par s'éclaircir et même une large bande bleue surgit. Tant mieux aussi. Le car, poussif grimpe les côtes des villages hauts perchés. La vue sur les contreforts sud du Vercors et au loin la forêt de Saou est splendide. Tout joyeux, on débarque à Gigors. Gigors, figurez-vous qu'en langue d’Oïl : Gigorne, est un mal emmanché, un mal-foutu quoi ! Pourtant pour des malhabiles ils nous ont légués de belles choses à voir. D'abord le village, l'immobile épaisseur des pierres des fortifications, ce qu'il en reste, et ce sont de beaux restes, bien retapés, les passages voûtés, l'austère église Romane Saint Pierre, juchée sur sa motte. On imagine que ça a dû barder dans le coin. Les yeux veulent tout engloutir. Des yeux plus gros que le ventre, pardi. On a tous enfilé des bottes de sept lieues, il nous faudra bien ça pour passer, piétiner, écraser, avancer sur les chemins. Yves n'y est pas allé de mains mortes, pour tous les groupes, plus de quinze kilomètres même pour le groupe quatre. Au loin, l'herbe verte est couleur anis, le soleil tombé du lit, en morceaux dans les champs de colza s'éclate de joie. Comment est-ce possible, la terre, la lumière, l'horizon et le ciel si vastes. Pourquoi broyer sans pitié tous ces vers de terre appelés par la pluie, si petits. Fini le vent d'hiver, l'horizon défait, le soleil dépassé. Bientôt tomber à genoux devant les jonquilles, les narcisses et les orchidées, la menthe et le thym et la terre réchauffée. Feuilles vertes. De tous les verts. Dans le flux de la sève qui monte et qui descend. Certes on attend. Mais qu'est ce qui presse. La branche, la feuille, la graine, le parfum de la prairie, les forêts de châtaigniers et la terre, le rythme patient, on saura attendre.
On est passé par les Vignes, La Chaux, Les Trois Près, et les Peupliers, on a longé La Serre Du bois, traversé Lozeron, et crapahuté jusqu'à Perrache. Pause pique-nique, à l'abri d'une maison, moment de récompense et de bonne humeur. Mais le méchant vent s'est levé et on a déguerpi en quatrième vitesse, est arrivée une belle et courte giboulée. En douce je m'en suis réjouie. Puis, on retrouve notre Roland, jusque-là c'est Michelle qui tenait la barre, -le pré, on le coupe-, - la route, laisse tomber-, - ce petit sentier, n'est-il pas merveilleux-,-tout droit, cap sur Sagnol- et Gigors par un sentier empierré. Les vestiges d'un long mur- bouclier, épais d'un mètre quarante sur plus de cent mètres nous intriguent. Ce sont les restes d'une forteresse médiévale démantelée par les guerres de religion.
On se dit qu'on reviendra. Oui, on reviendra, les animateurs l'ont promis. Quand les vergers seront en fleurs et les prairies à l'ombre de la pluie, ou bien quand les pommes seront mûres, ou bien quand l'herbe sera fauchée, ou à l'automne, moment où les senteurs de la terre sont les plus fruitées ou quand l'eau coulera sous l'écorce, entre les pierres, on reviendra.
Merci Yves. Merci Roland C., et Michelle et Dominique. Et Roland P, et Robert, Denise M, et Jean-Jacques...et à toute l'équipe de mardi montagne.

Pique-nique du groupe 3

Groupe 3

Groupe 3
Photos de Pierre Labbe – Groupe 4

Groupe 4

Groupe 4


Photos de Robert Selbmann – Groupe 1
Groupe 1, au retour du Pic des Vautours
Photos de Josette Misandeau – Groupe 4
Groupe 2


Photos de Gérard Ducey – Groupe 2
Groupe 2
Photos de Marie-Chantal Arnaud Goddet – Groupe 1
Groupe 1