Texte et photos d'Edouard Disdichian - Groupe 2
Le chemin des Huguenots
Avec le soleil retrouvé, le chemin des Huguenots par le col de la Chaudière et vers Saint-Benoit fut très agréable et chaud.Les parties ombragées furent très appréciées, ainsi que les caresses du vent. Les paysages de la Drôme ont enchanté beaucoup d'entre nous. Nous attendons la suite du parcours avec plaisir.
J'ai eu le plaisir de guider le groupe 2, et aussi de l'emmener vers le point haut de cette randonnée, la Montagne de Farraud, qui culmine à 1 202 m. De là- haut, nous avons eu droit à une vue magnifique, à 360°, sur tous les massifs voisins , comme le Grand Veymont, le massif du Dévoluy et le bel Obiou. Il restera de belles images de cette chaude journée.
Groupe 2 |
Les groupes 1 et 2 font une pause |
Texte et photos de Giselle Rigal - Groupe 3
De plain-pied
Ce matin,
direction la Drôme. Depuis l'année dernière, Denise F a mis sur pieds des
randonnées qui suivent grosso-modo l'itinéraire des Huguenots en fuite contre
les persécutions, les guerres religieuses. C'est le passé. Mais comme quoi l'exil ne date pas
d'aujourd'hui. Et aujourd'hui on peut, peut-être, faire des pas de côté, oser l'éloge de la
différence, de la singularité, des manières de vivre, se demander ce qui est
bien, ce qui est juste...comment vivre juste. Tant de choses sont possibles si
on les rêve, les pense, les active.
Ce sentier
part des Cévennes ou de la Drôme, passe par le Dauphiné, remonte vers la
Suisse, rejoint l'Allemagne. L'année passée on est parti de Poët Laval pour
regagner La Chaudière.
A l'heure
qu'il est on est aux pieds de la Chaudière, on vise Saint Benoît, tous derrière
Denise et Michelle nos guides.
La première
chose qui attrape le regard avant même le paysage de collines saturées de bleus
et jaunes mélangés , de maisons suspendues dans le vide, des sommets enneigés,
au loin, des Alpes, la première chose
qui attrape le regard c'est la lumière. Le ciel bleu, si bleu qu'il titille
"le désir irrépressible de s'y baigner". Que faire. S'abandonner à
l'endurance, la durée, l'abondance qui planent.
Un pied
devant l'autre. La tête n'entend pas ce que le pied lui dit. Il y a trop de
choses entre les deux. L'un dit à l'autre, cesse de geindre, je vais te
raconter ce pays à ma sauce, tel que je le vois, tel que je le ressens, tel que
tu ne peux pas l'entendre, car ne dit-on pas "bête comme des pieds?"
Sur le chemin, que des trésors. Là, une
coquille rampe, ici un mille pattes tout
en or gît et là un morceau de nuage est mort. Une douce brise par moments
repousse les méchants rayons du soleil, balaie les genêts pas encore fleuris
qui disent oui, l'oasis verdoyante des fossés et les pétales blancs, roses des
cerisiers sauvages. Un roi de cœur céleste abat ses cartes une à une. Toutes de
beauté. Mais il y a, c'est la vie, le
roi de pique à l'affût. Un jour de plaisir pour nous, un jour. Un poison violent pour d'autres, beaucoup de
jours. Et est-ce qu'un jour il ne restera ni grive, ni corbeaux?
De fil en
aiguilles on est aux Rioux, on bifurque,
ne pas rater le Col de la Baume, le col Lacroix, flûte, rebrousser tout en
douceur, jeter un œil sur les panneaux, passer par-dessus les rivières, y
mettre les pieds...Faire de toutes petites pauses contemplatives, vite où sont
les montagnes du Vercors, le Diois, les Trois Becs. On marche à l'ombre des
forêts. Accueillir la rosée où le matin va boire. Pour le moment, des fleurs,
non pas encore, même si elles pleurent pour sortir. Pour le moment moirures,
nuances, dégoulinades de gris de Peyne, de vert anglais. Pour le moment
fragilité, délicatesse, intimité sans triche. L’arbre dort encore, il n'a pas
défait ses lacets. Attendre le papillon, le grillon, le peuple des insectes. Au
sommet d'une grimpette au Serre des Trois Bornes, d'un côté L'Adret, de l'autre
L'Ubac un coin d'ombre, il fera l'affaire pour le casse-croûte. Assise
herbeuse, doucereuse, on voudrait s'y coucher, s'y rouler...Et puis quoi
encore...on repart, les jambes en veulent encore. Descendre. Obliquer à gauche?
Trop raide, on continue tout droit sur Malvoisin. On longe le ruisseau du
Buisson d'un côté, de l'autre le Tour de la Roanne. Mal aux pieds, patience ! Ça
en vaut la chandelle. Saint Benoît est en vue, juché sur un mamelon. Calme
absolu dans le village de 39 habitants, on le traverse, on visite l'église qui
veille sur le petit cimetière. Tout va bien, en ordre, à sa place. Et on
arrive, on est parti d'un point, on est allé jusqu'au bout. Ce soir on pourra
dormir, croire à notre sommeil qui détient notre repos, qui soutient nos
forces, qui nous délivrera du poids de nos pieds et de nos yeux qui ont fait le
beau des paysages regardés.
Merci à
Denise qui nous a mis l'eau à la bouche avec ces randonnées
"culturelles"...mais ce n'est pas la peine de nous montrer de belles
pâtisseries si on ne peut pas les manger. En deux mots, pourquoi ne pas aller jusqu'en
Allemagne? Un morceau de l'itinéraire par an, en mettant les bouchées doubles, est ce qu'on a le
temps. Dis est ce qu'on a le temps...
Merci à tous
nos animateurs et à l'équipe de mardi montagne.
Groupe 3 |
Vue sur l'Eglise Saint-Benoit |
Texte de Danielle Cardinaletti - Groupe 4
Une
jolie balade
En descendant du car, un agréable petit air frais matinal et printanier était au rendez -vous.
nous avons démarré dans un large chemin forestier où nous avons pu admirer une magnifique vue panoramique, de la belle Drome Provencale, le ciel d'un bleu azur au-dessus de nos têtes.
Puis ensuite,le chemin s'est rétréci, voilà le GR , tracé à flanc de montagne,qui ne laissait place qu'à notre passage, bordé de chaque côté de thym odorant.
Balade sympa, mais qu'il faisait chaud pour grimper !! Malgré les arbres squelettiques, qui ont maintenant fière allure avec leurs nouvelles parures vertes, pour agréablement nous faire de l'ombre.
Pique nique Groupe 1, sous la montagne de Faraud. Vue sur les 3 Becs Photo Adrien Berton |
Photo d'Edouard |
Photo de Monique - Groupe 3 |
Photo de Monique |
Sur le parking du retour, cet orchis brûlé attendait Monique... et voilà :