22/05/2018 : Dévoluy - Col de Navitte, Crête des Glaisettes

Texte de Nora Villiot - Groupe 2
La palme d 'or pour la production revient à Adrien BERTON, producteur qui a pensé, réalisé cette merveille dans le DÉVOLUY.
La palme d'or pour la réalisation, scénario, est attribuée à Alain LE GUYADER pour sa mise en scène, BÂTONS AUX PIEDS. Alain est l'ALMODOVAR DE L'ASTA ; Il nous a fait ramper, accrocher aux branches, les pieds lourds par la boue, il nous a demandé de traverser les CHUTES VICTORIA ( OUI c'est vrai ) et même que nos partenaires nous attendaient gentiment de l'autre côté de la rive pour nous tendre la main et éviter de tomber. Oui tomber c'est être mouillées et nous les filles on ne voulait pas mouiller notre culotte. De plus les pierres étaient tellement polies nous ne voulions pas faire de faux pas.
Quant au scénario du vrai AUDIARD, allez je vous jette quelques phrases, attention, c'est du lourd.
VITO lance cette réplique, alors que ses compagnons enjambaient un fil barbelé, Hé les gars attention aux bourses, ou alors pause pipi, pause banane, on se déshabille, Hé on se calme c'est un film porno ou quoi, mais non ce n'est que le haut qu'il faut enlever, mardi, ce sera le bas.
Enfin pour la pause il a réservé une table au col des Prêtres, digne des plus grandes tables étoilées : vue imprenable, majestueuse, déclinaison de couleurs, tapis de vert, rouge, bleu blanc.
Le repas fut délicieux normal, nous étions en compagnie de bonnes personnes, dégageant des énergies positives, dans un environnement paradisiaque .
Allez bon film c'est gratuit.


Texte et photo de Giselle Rigal - Groupe 4
Grand bien nous a fait
On ne parle pas seulement de faire un pique-nique, on apporte la salade de pommes de terre ou le saucisson, assis dans une prairie avec en face les montagnes chapeautées de blanc neigeux... La vie ne peut pas nous apporter mieux. Et régulièrement on fait le tour de la question...même si Mimi, Hélène et d'autres rêvent devant leur grand écran de princesse et de prince, pas besoin de gamberger tout est là sous nos yeux, sur notre terre. Notre gros caillou rond tiédi par le soleil, recouvert de merveilles, de vastes nappes d'eau à frémir, entouré par une belle couche de ciel. On veut y vivre et pas sur un autre. Combien de temps au rythme où il se réchauffe? Oui, mais comment ne pas prendre l'avion et se "faire la Thaïlande" pour un oui, pour un non, les bagnoles, les centrales, les usines, les engrais, vaches, cochons qui pètent à tout-va et vomissent des tonnes de gaz dans la petite couche d'air qui se transforme en loupe. CA chauffe ! Vous riez, vous vous taisez. Je vous bassine je le sais...Tant pis, on aura toute la journée pour se rabibocher.
On part de Lus La Croix Haute, derrière Michèle qui nous mène aujourd'hui. Lus à l'origine serait le nom d'un Gaulois, Luns, Lunis...qui occupait les lieux. Pas difficile d'imaginer cette époque tant la nature à cet endroit semble protégée. Ce qu'on a vu d'humains_ la route où passent des bolides à toute berzingue_ et un chevreuil heurté dans le fossé, mais plus haut, d'énormes bâtisses presque aveugles tant les fenêtres sont minuscules dans l'immensité des murs. Encore plus haut, une bergerie et des patous collés aux moutons parqués.
En bas, des prairies chatoyantes de jade et d'or, bleus profonds, ivoire, narcisses, gentianes désirantes. Des cours d'eau secoués par les tourbillons des derniers orages. Regarder les pierres, suivre des yeux l'impétueux courant filant comme une flèche, un moment au bord du pré, du bout de l'herbe. Tel un œil morne, avant que nos ombres s'allongent, le ciel d'abord pâle dans la naissante chaleur s'effiloche en spirales laiteuses. On monte, on regarde au loin quand il y a une trouée, la terre et ses vallonnements, on marche, on va. Qui montera le plus haut des autres groupes, qui marchera sur le ciel ?
Faire un pas, c'est le premier qui coûte, après les autres on ne les compte plus.
Le dernier non plus, quand il faudra lever le pied et marcher tranquillement dans le chemin des habitudes.
Pour le moment on marche, c'est la montagne, un peu plus haut on se fait une grimpette à nous couper le souffle jusqu'au Col de Lus et après un petit replat une descente d'enfer ! On danse entre les pierres, prudemment ou comme des fous, à reculons ou de côté, en biais, à croupeton, à cloche-pied, plus à saute- moutons, fini ce temps-là. Après le pique-nique rebelote, on s'enfonce dans des verts, de tous les verts dans une belle forêt de pins noueux et vieux et des arbres aux pieds d'éléphants majestueux. Quand on en sort, on est sur un balcon, les bleus du printemps nous aveuglent, au loin des rubans folâtres s'accrochent aux arêtes des montagnes tandis que les pics restent voilés de brume. On redescend, direction Col de Grimone. Le retour se fait mollement, des quatre bords de l'horizon on laisse les nuages, en bandes, se faire plaisir et nous balancer quelques gouttes. Trop tard, on est dans le car. Merci Adrien et à tous les copains.

Le groupe 4 derrière Michelle

Photos de Marie-Rose Charlot - Groupe 4

Le groupe 4 au col de Lus



Le groupe 4 sur le sentier balcon

Photos de Christiane Despesse - Groupe 4
Le groupe 4

Pique-nique du groupe 4
Photos d'Anne Persillon - Groupe 3

Le groupe 3
Photos de Patrice Amiel (voir son site) - Groupe 2
Le groupe 2

Passage délicat !