Texte de Nora Villiot - Groupe 2
MATHEYSINE VOYAGES bonjourrrrrrrrrrrrrrrrrr
Dans le car, tous sont prêts pour la conquête du TABOR 2389 dans le massif
du Taillefer.
Le responsable d'agence VITO, paré de son bandana, nous annonce que le
TABOR c'est fini, pas de sortie, trop dangereux. Cet homme est prudent, il ne
veut pas de perte d'hommes et surtout pas de concurrence avec la faucheuse qui
rode déjà sur les têtes en, attendant l'heure.
TABOR c'est fini et dire que c'était l'endroit où je voulais aller.
Alors il nous sort son plan B, qu'est le SENEPY, et moi j'entends GÉNÉPI
40°,
Alors là non, deux mardis de vinasse, et voilà que l'on sombre dans
l’alcool fort, je ne veux pas être dans un bocal, je refuse la
conservation. Ma douce voisine Marie Claude, me dit que je m'égare et que ce
n'est pas le Génépi, mais SENEPY, ha bon OK je m'incline.
OUPS, les auditeurs ont été retournés comme des crêpes, et contrairement à
l’équipe de France en AFRIQUE DU SUD en 2010 qui a fait grève, restée
dans le bus, nous, on a écouté notre coach VITO. Et hop, tous dehors.
DIRECTION SENEPY.
On a marché, pris des chemins, foulé des champs aux herbes hautes, tels les
pèlerins. En guise de croix, on avait nos sacs à dos. Quelle galère.
On a pris une autoroute qui n'en finissait pas. Je maugrée sur cette voie
royale .
Mais heureusement mon pote PAUL est derrière moi, pour me soutenir et me
dire, Résistes il faut que tu réussisses, le mont n'est pas très loin, retiens
toi et persistes.
SENEPY, ma délivrance, et comme me chuchote PAUL notre souffrance,
quelle souffrance effacée devant tant de beauté.
Vive la Matheysine et vive VITO, et comme dirait l'autre PAPAGALLI "on
n’est pas des quand même"
Le groupe 2 - Photo de Gérard Ducey |
Le groupe 2 - Photo de Gérard Ducey |
Groupe 1
Photo de Marie-Chantal Arnaud-Goddet |
Photo de Marie-Chantal Arnaud-Goddet |
Photo de Yves Odasso |
Texte de Giselle Rigal et photos de Jean-Jacques Saharoff - Groupe 3
Jour où on sort
Jour nouveau. On a
jamais autant regardé le ciel. On y va. Où? On ne sait pas encore. On prend les
copains à Champ. Vito qui organise la randonnée ne sait toujours pas où nous
amener, suspense...Le Tabor, non, il est recouvert de neige. Saint Honoré, la
Pierre Percée, peut être. Le Sénépy, j'aimerais tant. On monte par le
Monteynard et Vito, du coin, sait qu'en sortant du village il verra si le ciel
a dégagé toute sa brume accumulée sur les sommets depuis des jours, la pluie,
les nuages menaçants. Je vous fais lambiner comme il a fait. Avant le petit
promontoire, ce jour de mai, regardant la mer des champs si verte, les nuages
que je veux minuscules, au loin, les petites collines mauves et rousses des
nouvelles herbes, les rochers si bleus, on se demande ce qui nous attend, on...
Bingo! C’est gagné, Sénépi. Les uns et deux partiront de la Mure. Les trois et
quatre des Signaraux.
Le soleil plane sur
nos têtes et pas lui seulement, les alouettes. Le sentier est doux et la
montagne à portée de la main. On longe les bois Duyat, on grimpe la côte
Fouillouse pour atteindre le col du Sénépy. On voulait voir les fleurs? On voit
des fleurs à foison. Narcisses enivrants. Gentianes, orchidées, anémones se
pavanent langoureusement rivalisant d'élégances. Ce que nous savons voir
d'elles n'est que le côté séducteur, esthétique. Les imaginer, comme nous le
ferions de nous, la tête enfoncée dans le sol ne montrant que nos fesses, me
fait rire toute seule...ce qui nous rapproche d'elles? Le mouvement. Elles ont
des racines, et nous des neurones et des jambes...en bas! Assez rêvassé, faut
pas traîner. Mais pas non plus passer à côté comme si de rien n'était car de
toutes les merveilles du monde la plus merveilleuse c'est qu'on croit que la
prochaine fois qu'on voudra les voir, on sera là et elles aussi. Alors les
regarder. Les tenir à bras le corps, porter leur fraîcheur, les étreindre corps
à corps et même rester sans voix. Regarder la terre et les fleurs à son corsage
et tant de couleurs sur son front et de robes vertes, elle a tant de visages la
terre.
On aperçoit au loin
une énorme tâche bleue, étalée. On se demande quel lac cela peut être. Hop, un
smartphone, Le Sautet, dit Jean Jacques. Il y a de l'eau sur les flancs de la
terre, les croupes de ses collines, et l'eau de tout un tas de rivières. On
continue pour atteindre le sommet. Vue à 360 ° mais décision de se protéger du
vent et de pique-niquer dans un trou! Je serais bien allée avec Roland un peu
plus loin, un peu plus haut faire face à la longue chaîne de montagnes qui part
de Die jusqu'à Sassenage...D'ici, on voit le Grand Veymont et le Mont Aiguille.
Bizarre cette colonne rectangulaire isolée de toute part. D'ici, on voit
arriver avec joie les uns après les
autres les autres groupes.
Puis on repart à
travers les prairies de la montagne sans voir ni hameaux, ni granges, ni
vaches. Tout l'espace, un temps est pour les fleurs. En amorçant la descente on
traverse des pâturages, on piétine les hautes herbes, des mottes de terre, la
sauge, le chiendent, le trèfle, les pissenlits toutes les plantes odorantes. En
voyant les arbres, les pommiers et les oiseaux dans leurs branches, l'herbe à
leur pied et le ciel par-dessus qui mène les saisons j'ai eu le cœur serré. Où
sont les branches nouvelles et les racines et ses graines échappées ? Et mes
orteils écrasés et les chemins où on a marché et nos paroles qui les a
emportées...Déjà, il faut rentrer.
Merci Vito. On t'a
fait faire quelques cheveux blancs cette semaine, t’inquiète ça te va comme un
gant!
Merci à tous de votre
agréable compagnie.
Pause banane du Groupe 3 |
Le groupe 3 s'oriente et prend des photos |