29/05/2018 : Matheysine - Le Sénépy


Texte de Nora Villiot - Groupe 2

MATHEYSINE VOYAGES bonjourrrrrrrrrrrrrrrrrr

Dans le car, tous sont prêts pour la conquête du TABOR 2389 dans le massif du Taillefer.
Le responsable d'agence VITO, paré de son bandana, nous annonce que le TABOR c'est fini, pas de sortie, trop dangereux. Cet homme est prudent, il ne veut pas de perte d'hommes et surtout pas de concurrence avec la faucheuse qui rode déjà sur les têtes en, attendant l'heure. 
TABOR c'est fini et dire que c'était l'endroit où je voulais aller.
Alors il nous sort son plan B, qu'est le SENEPY, et moi j'entends GÉNÉPI 40°,
Alors là non, deux mardis de vinasse, et voilà que l'on sombre dans l’alcool fort, je ne veux pas être dans un bocal, je refuse la  conservation. Ma douce voisine Marie Claude, me dit que je m'égare et que ce n'est pas le Génépi, mais SENEPY, ha bon  OK je m'incline.
OUPS, les auditeurs ont été retournés comme des crêpes, et contrairement à l’équipe de France en AFRIQUE DU SUD en 2010 qui a fait grève,  restée dans le bus,  nous, on a écouté notre coach VITO. Et hop, tous dehors.
 DIRECTION  SENEPY. 
On a marché, pris des chemins, foulé des champs aux herbes hautes, tels les pèlerins. En guise de croix, on avait nos sacs à dos. Quelle galère.
On a pris une autoroute qui n'en finissait pas. Je maugrée sur cette voie royale .
Mais heureusement mon pote PAUL est derrière moi, pour me soutenir et me dire, Résistes il faut que tu réussisses, le mont n'est pas très loin, retiens toi et persistes.
 SENEPY, ma délivrance, et comme me chuchote PAUL  notre souffrance, quelle  souffrance effacée devant tant de beauté.
Vive la Matheysine et vive VITO, et comme dirait l'autre PAPAGALLI "on n’est pas des quand même"


Le groupe 2 - Photo de Gérard Ducey

Le groupe 2 - Photo de Gérard Ducey

Groupe 1

Photo de Marie-Chantal Arnaud-Goddet

Photo de Marie-Chantal Arnaud-Goddet
Photo de Yves Odasso


Texte de Giselle Rigal et photos de Jean-Jacques Saharoff - Groupe 3


Jour où on sort

Jour nouveau. On a jamais autant regardé le ciel. On y va. Où? On ne sait pas encore. On prend les copains à Champ. Vito qui organise la randonnée ne sait toujours pas où nous amener, suspense...Le Tabor, non, il est recouvert de neige. Saint Honoré, la Pierre Percée, peut être. Le Sénépy, j'aimerais tant. On monte par le Monteynard et Vito, du coin, sait qu'en sortant du village il verra si le ciel a dégagé toute sa brume accumulée sur les sommets depuis des jours, la pluie, les nuages menaçants. Je vous fais lambiner comme il a fait. Avant le petit promontoire, ce jour de mai, regardant la mer des champs si verte, les nuages que je veux minuscules, au loin, les petites collines mauves et rousses des nouvelles herbes, les rochers si bleus, on se demande ce qui nous attend, on... Bingo! C’est gagné, Sénépi. Les uns et deux partiront de la Mure. Les trois et quatre des Signaraux.
Le soleil plane sur nos têtes et pas lui seulement, les alouettes. Le sentier est doux et la montagne à portée de la main. On longe les bois Duyat, on grimpe la côte Fouillouse pour atteindre le col du Sénépy. On voulait voir les fleurs? On voit des fleurs à foison. Narcisses enivrants. Gentianes, orchidées, anémones se pavanent langoureusement rivalisant d'élégances. Ce que nous savons voir d'elles n'est que le côté séducteur, esthétique. Les imaginer, comme nous le ferions de nous, la tête enfoncée dans le sol ne montrant que nos fesses, me fait rire toute seule...ce qui nous rapproche d'elles? Le mouvement. Elles ont des racines, et nous des neurones et des jambes...en bas! Assez rêvassé, faut pas traîner. Mais pas non plus passer à côté comme si de rien n'était car de toutes les merveilles du monde la plus merveilleuse c'est qu'on croit que la prochaine fois qu'on voudra les voir, on sera là et elles aussi. Alors les regarder. Les tenir à bras le corps, porter leur fraîcheur, les étreindre corps à corps et même rester sans voix. Regarder la terre et les fleurs à son corsage et tant de couleurs sur son front et de robes vertes, elle a tant de visages la terre.
On aperçoit au loin une énorme tâche bleue, étalée. On se demande quel lac cela peut être. Hop, un smartphone, Le Sautet, dit Jean Jacques. Il y a de l'eau sur les flancs de la terre, les croupes de ses collines, et l'eau de tout un tas de rivières. On continue pour atteindre le sommet. Vue à 360 ° mais décision de se protéger du vent et de pique-niquer dans un trou! Je serais bien allée avec Roland un peu plus loin, un peu plus haut faire face à la longue chaîne de montagnes qui part de Die jusqu'à Sassenage...D'ici, on voit le Grand Veymont et le Mont Aiguille. Bizarre cette colonne rectangulaire isolée de toute part. D'ici, on voit arriver avec joie  les uns après les autres les autres groupes.
Puis on repart à travers les prairies de la montagne sans voir ni hameaux, ni granges, ni vaches. Tout l'espace, un temps est pour les fleurs. En amorçant la descente on traverse des pâturages, on piétine les hautes herbes, des mottes de terre, la sauge, le chiendent, le trèfle, les pissenlits toutes les plantes odorantes. En voyant les arbres, les pommiers et les oiseaux dans leurs branches, l'herbe à leur pied et le ciel par-dessus qui mène les saisons j'ai eu le cœur serré. Où sont les branches nouvelles et les racines et ses graines échappées ? Et mes orteils écrasés et les chemins où on a marché et nos paroles qui les a emportées...Déjà, il faut rentrer.
Merci Vito. On t'a fait faire quelques cheveux blancs cette semaine, t’inquiète ça te va comme un gant!

Merci à tous de votre agréable compagnie.

Pause banane du Groupe 3

Le groupe 3 s'oriente et prend des photos

Photos de Monique - Groupe 4
Un groupe chemine sur le Senepy

Groupe 4