28/08/2018 : Savoie - La Plagne - Mont Jovet et crête des Etroits

Photos de François Gilanton - groupe 2



La crête menant au Bécoin

Une partie du groupe 2
Texte et photos d'Edouard Disdichian - Groupe 1
Oh la belle journée que nous venons de vivre. Un beau changement de décor.
Le temps est déjà au rendez-vous dès le matin.
Nous arrivons à La Plagne 2000. Eh bien alors, suis-je à la montagne ou en ville ! Des immeubles hauts, quelques couleurs tapantes , bof. Heureusement la montagne est là. Nous allons du côté pas abimé par l'industrie du ski.
Après une longue approche, et une belle rampe, nous voici au Mont Jovet. Déjà là, nous avons une très belle vue sur le Mont-Blanc, et on commence à voir la Vanoise. A partir du Mont Jovet, nous commençons la parcours des crêtes. Quel magnifique passage, que ces Crêtes des Etroits. J'avais l'impression d’être entre ciel et terre, pas d'obstacles pour une vue bien dégagée. Dommage que je ne connaisse pas beaucoup le nom de tous ces sommets (ça rentre d'un coté et aussitôt ressorti..) 
Le parcours a été quand même exigeant mais un tel spectacle, ça vaut bien un effort !
Le groupe 1

La Crête des Etroits

Pique-nique du groupe 1
Texte de Gisèle Rigal - Groupe 4 
Jolie Savoie
Qu'as-tu écrit Anne Marie, qu’ Aime la Plagne est en Vanoise ? En Tarentaise, rectifie Vito. Il faut dire qu'avec tous ses massifs la Savoie a de quoi nous perdre. On ne va pas tous les citer tant il y en a. Et la Savoie n'est pas faite que de massifs, si beaux soient-ils, elle fut aussi comté, duché, maison, royaume et c'est avec la baïonnette dans les reins qu'elle est devenue, en 1860, c'était hier, un département Français parmi les quatre-vingt-seize autres.
En descendant du car, occupés à chercher nos sacs, on ne voit pas tout de suite le Mont Blanc qui émerge de la brume. Grandiose.
C'est parti. Chacun derrière celui qui a le parcours dans la tête, GPS dans les neurones, la carte, la radio, qui n'a pas bien dormi tant notre sécurité lui importe et qui devra toute la journée supporter nos remarques : "ici, là, non pas ici, par-là,...oh non, pas cette montée, ici j'ai le vertige, c'est trop vite, pas assez " !!! On a un répertoire inépuisable sauf quand la fatigue augmente et à mesure que l'on grimpe. Alors plutôt qu'à la langue on fait appel aux jarrets et aux poumons, à notre sang-froid et à la prudence sur la si belle crête qu'il aurait été dommage de rater. Car de là-haut comment ne pas s’exclamer et goûter aux paysages Alpestres. Mais avant, au Pas des Brebis, on déjeune et on ne prête pas attention à Christian qui paye sa tournée avec une très bonne bouteille. Il ne dit pas qu'il fête son anniversaire. "Bon Anniversaire Christian". _Quand on aime on ne compte pas, donc on ne dit rien. On repart, on passe sur les crêtes magnifiques, les pieds choisissent le meilleur endroit où se poser, on se rassure de la présence du compagnon ou devant, ou derrière et on éclate de joie quand on en sort pour se diriger vers le Roc du Bécouin puis redescendre sous des remontées mécaniques.
C'est bien cela que nous venons chercher, sans le savoir peut-être, nous engager à sortir des sentiers battus.
Merci à Vito et tous les animateurs de nous apporter autant de bonheur.

Chantal Lacroix, adhérente à l'ASTA, qui marchait entre autres dans notre section est décédée la semaine dernière. Nous étions plusieurs aujourd'hui à regarder la beauté du monde, des montagnes, en pensant à elle.

21/08/2018 : Savoie - Lac de St Guerin

Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI
Groupe 2 en marche !

Groupe 2 au-dessus du lac de St Guerin
Photos de Marie-Chantal Arnaud Goddet – Groupe 1



Texte de Nora Villiot - groupe 3
Salut les veinards, me revoilà, et oui quand on aime on ne compte pas.
Ce jour Mardi 21 AOUT est à inscrire dans las annales de l'ASTA, et pourquoi me diriez- vous???
Simplement, Séraphine sans le vouloir a créé un mouvement de marche féminin. Nous étions douze poulettes, et avec ça on n'a même pas cassé les œufs. Il faut dire qu'à nos âges nos pontes ne sont plus fertiles.
En marche Amazones,  oui mais je garde mon sein, guerrière oui mais féminine quand même, et de plus nos hommes à nous, on ne veut pas les rendre handicapés, on a en ENCORE  besoin 
11H45 nous  commençons l'ascension vers la croix du berger. La troupe s'élance vers le but final, quant à moi j'ai été consacrée. Des douleurs musculaires se sont manifestées le long de mes jambes.
Mes sœurs d'infortune se rapprochent de moi, et comme dans une salle d’accouchement, essaient de m'aider comme elle le peuvent. Les contractions sont de plus en plus fortes et rapprochées.
Je lève les yeux vers la croix et implore que ce monstre sorte. Miracle j'expulse avec force (la douleur voyons ) enfin libérée, délivrée (la reine des neiges) mes copines rassurées, la descente pourra se faire sans encombre.
Ha messieurs, une journée bien féminine sans crêpage de chignon, douce, sans testostérone
Allez portez-vous bien !

Photos de Josette Misandeau – Groupe 4 (voir son site ICI)




Photos de Christian Ceuninck - Groupe 4
Pique nique du groupe 4 au refuge de l'Econdu

Refuge de l'Econdu
Photos de Viviane Breuillard - Groupe 3
Le groupe 3 vu de haut !

Le barrage
Texte de Gisèle Rigal - Groupe 4
Lac des féesEntre Arêches-Beaufort et Saint Guérin tout n'est que pentes, massifs embrouillés, reliefs déchiquetés, lacets serrés, en épingles que le ruban de la route dessine tel un hérisson qui essaierait de faire le dos rond. Enfin on arrive, et pour certain il était temps. Dès qu'il a les pieds sur terre, l’œil voit de gigantesques amphores grises, posées côte à côte, ce sont les voûtes du barrage-lac, qui fait partie du complexe hydroélectrique Roselend la Bâthie construit de 1957 à 61.
Est-ce l’œil, l'oreille qui aime d'abord en découvrant un lieu ? L'oreille pour les copains. L’œil pour le lac sauvage, envahi de camaïeu de vert, émeraude, du ciel à l'envers ou de la végétation exubérante qui s'y reflète.Les groupes éclatent, s'éparpillent, pour notre groupe, vers le Lac des Fées, formule magique de la journée. L’œil est aspiré par le haut, le massif est pentu, bosselé, le sentier à l'aise à travers un jardin botanique bien gras et touffu pas encore entièrement englouti par les chèvres, moutons, vaches qui escaladent les menhirs rocailleux.Saint Guérin, patron des troupeaux a donné son nom à la vallée et au barrage. Et en guise de fée, c'est d'une brebis qu'il s'agit, en patois on dit la "feya" sans prononcer le "a". C'est à partir de l'élevage de Tarines et d'Abondances, de leur lait, que le fromage Beaufort est fabriqué. Et c'est à partir d'innombrables et déroutants écheveaux de torrents qui dévalent la montagne que la houille blanche a été exploitée, les barrages construits. Et, cerise sur le gâteau depuis le début du xx -ème siècle, les paysages tout blancs de l'hiver transforment la montagne en domaine skiable, nordique...et dès la belle saison en tourisme vert, culturel, sportif, gourmand.Scruter l'horizon, chercher un détail curieux où poser les yeux, où découvrir le bruit insolite. Tendre l'oreille sur la montagne impavide et luxuriante que l'été torride n'a pas pu étioler, délaver, agrippe le regard, ravit.On redescend du refuge, un peu déçu de ne pas être allé plus haut, et, à chaque instant garder l’œil vigilant et l'orteil sûr, baisser le regard pour voir où on pose les pieds jusqu'à la passerelle himalayenne. Une fois traversée on fait le tour du lac et on passe sur les voûtes pour revenir au point de départ.Et voilà pour un tour "du petit Tyrol Français".Merci à Édouard et bravo pour cette "première".

14/08/2018 : Savoie - Crêtes entre vallée de Belleville et vallée des Allues

Photos de Jean-Jacques Saharoff - Groupe 4

Groupe 4
Photos de Patrice Amiel – Groupes 1 et 2 (voir son site ICI
Groupes 1 et 2

Dans les nuages !

Vallée des Belleville
Texte de Gisèle Rigal - Groupe 4
Après la pluie
Surpris par la pluie. Y aller ou non ? La question ne se pose plus. Y aller en coup de vent, à la va vite ? _Haussement d'épaules. La route nous amène à Saint Martin de Belleville pour un pèlerinage, un chemin de croix parsemé de saints jusqu'à La Chapelle Notre Dame De La Vie. Je n'en relève que quelques-uns :  Saint Martin, Saint Jean, Saint Claude, Saint Marcel...priez pour nous, faites cesser la pluie. Ce qui fût fait.
Dès notre arrivée, ce n'est pas l'exotisme qui nous surprend mais un quelque chose de jadis ancré dans le présent. Le village est toujours dominé par son clocher, toujours resserré autour de fermes et étables toutes transformées discrètement et avec goût et toujours reliées par d'étroites ruelles. Belleville porte bien son nom.
Christian, responsable de la randonnée aujourd'hui nous l'a annoncé dans le car : "Ce village de montagne, situé dans le massif de la Vanoise, en Tarentaise nous déroulera en cette saison un tapis vert entre deux vallées, celle de Belleville et celle des Allues. L'hiver, un domaine skiable en rassemble trois : Belleville, Méribel, Courchevel et grâce à ces trois vallées cette commune est l'une des plus riches de France et première destination touristique du monde " Quand Christian ouvre la bouche, je ne sais pas si c'est pour rire alors tout le long de la randonnée je vais essayer de comprendre d'où vient la "richesse" et si elle se voit. Au premier coup d’œil et sans tape à l’œil, tout est harmonieux...On verra plus tard, pour le moment on démarre d'un bon pas. C'est que les uns et deux sont partis pour une course folle et le trois comme une flèche, je crois. Le départ est toujours violent pour nos corps alourdis par la semaine, un peu surpris, bêtas et ahuris. Après qu'on en a fini avec lui, on s'autorise à lever le nez, les yeux sont surpris par les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués. Rien ne nous paraît sauvage ou trop domestiqué. Mais on sent que l'été se liquéfie, change imperceptiblement. Comme les personnes il passe d'un état à un autre sans brutalité, les jours fondent les uns après les autres et mènent irrémédiablement à l'automne, à l'hiver...sans marteler, sans fouetter, sans tambouriner...Alors, il reste à se laisser pénétrer de toute chose, belle, ineffable plénitude dans le cristal ou la rosée du ciel ou le manteau royal et splendide des verts pâturages. On marche dans la bouse et l'odeur de vase qui cache la grenouille verte, dans les flaques d'eau noire. Les vaches dorment au sec au loin sur la pente, plus haut et on les imagine qui ruminent avec des soupirs d'aise. On atteint la crête. On la longe un moment avant de rejoindre le groupe trois pour la pause pique-nique, au bord d'un lac tout irisé de rouilles et de naphtes. Moment tendre et dolent entre les herbes et l'eau et les rares gouttes qui troublent ce temps. La crainte de la pluie nous fait déguerpir. On ramasse nos affaires, on plie bagages et on file sur le petit sentier qui longe la crête. Pas de pluie et le soleil revenu chasse la brume qui nous cache la vallée et peut être le Mont Blanc. Toutes les sentes sont recouvertes de myrtilles et de nos pieds monte une sève si tendre des arbustes, une liqueur si délicate qu'il semblerait que les fruits naissent de l'endroit le plus sévère de l'hiver et la tiédeur du printemps encore nu. C'est là que dorment les sauterelles, vertes, elles aussi. Et c'est comme ça qu'après mille petits détours ou mille petites montées accompagnées de mille petites descentes nous retrouvons les chemins carrossables. On aurait voulu que toute la montagne fût à nous, que le moindre caillou n'eut de valeur que pour nous, que chaque plante fût un objet de respect, le paysage que sauvage. On a alors regardé les 4x4, les remontées mécaniques et même les VTTistes d'un sale œil. Et on s'est demandé si l'hiver la montagne n'aurait de valeur que son estimation en dollars ou en roubles. Accablement, progrès insensés, brutaux ?
A première vue et à première vue seulement rien de tout cela et on s'en tient là.
On a pris le temps de couler des heures heureuses toute la journée et on est rentré repu une fois de plus des magnifiques paysages de montagne. La pluie ? Ah, oui ce matin...mais que ce matin de bonne heure, tout le reste de la journée il a fait soleil...

A Christian, à Denise et Ange et Roland hourra, hourra, hourra et hourra !!! Merci à tous.

Texte de Danielle Cardinaletti - Groupe 4
Lorsque nous sommes partis ce mardi matin il pleuvait, lorsque nous avons fait la route il pleuvait encore, mais lorsque nous sommes sortis du car, miracle il ne pleuvait plus.Le ciel était encombré par des gros nuages menaçants, mais une agréable température nous a permis de progresser rapidement dans les montées, à travers des alpages aux jolies couleurs nuancées, et parsemées de très belles maisons construites en pierres.Nous avons atteint le lac couvert d'une fine couche de brume pour la pause casse-croûte, et nous sommes redescendus par un sentier de retour qui traversait les deux vallées, d'un coté celle des Allues, de l'autre celle de St martin de Belleville.Et alors qui nous accompagnait ? Et bien oui, un chaud soleil d'été ! Pas de pluie !Belle rando.

07/08/2018 : Ecrins : Lac Bramant, col de l'Etendard

Photos de Jean-Jacques Saharoff - Groupe 3
Pause banane du groupe 3

Lac Blanc


Photos de Robert Selbmann - Groupe 1

Le groupe 1
Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI) 
Groupe 2


Pique-nique du groupe 2
Texte et photos de Gisèle Rigal - Groupe 4
Partons
Beaucoup sont partis en vacances, et nous pas.
Tout le reste de la semaine, on est occupé à remplir nos jours de choses répétitives, insignifiantes qu'on appelle corvée, besogne, quotidien, des petits riens, étroitesses de nos vies, toute notre vie ? Donc, mardi est devenu notre quantité de vitamines recommandée par semaine (QRS). Pendant un certain temps, simple randonneur comme un autre, on arpente les sentiers connus, reconnus, inconnus et puis on apprend "les trucs du métier » : regardeur, contemplateur, suiveur, parleur, écouteur, taiseur... ceux qui n'accrochent pas au groupe, partent, on ne les revoit pas, et même si on prend à cœur leur défection on s'en remet, un autre revient. Et c'est comme ça qu'on finit par former un noyau, et c'est comme ça qu'on finit par compter sur un tel ou un tel en cas de coup dur, haut le cœur, ou sueurs froides. Un groupe, ça peut "gonfler" mais ça donne surtout du cœur au ventre.
On aurait la bougeotte, on ne rêverait que d'une chose, on ne tiendrait pas en place, on ne voudrait que décamper ? _aujourd'hui, oui. Destination, les Lacs de Bramant : Grand Lac, Lac Blanc, Lac Tournant. La randonnée commence à la Croix de Fer. J'aperçois les Aiguilles D'Arves. Savoie, Maurienne ? Qu'est-ce qu'elles font là ? Je ne comprends pas et je n'ose pas en parler...On est venu de Bourg D'Oisans, passé devant le barrage de Grand Maison _ Les Grandes Rousses ? la question me prend la tête. Alors avec hésitation, je demande. Réponse : (j'aimerais que vous entendiez le ton) "Le col de la Croix de Fer, jadis appelé Col d'Olle se situe à la limite du Massif des Grandes Rousses et les Arves et relie les vallées de la Maurienne, Savoie, et de la Romanche, Isère, à l'Est on voit les Aiguilles d'Arves, en effet, et côté Ouest la chaîne de Belledonne et les Aiguilles d'Argentières" ! Demain, je déploierai ma carte, pas eu le temps cette semaine faite de petits riens ! Le départ n'est pas très folichon, on remonte le long des pistes de ski. Mais c'est Marie-Françoise qui mène le groupe 4, rassuré et serein. Elle choisit l'itinéraire le moins raide, avec de multiples lacets. Et c'est tranquillement qu'on arrive au Col des Tufs. Devant nous des merveilles, des lacs entourés de cimes, des Aiguilles et tout au fond, "le Glacier Saint Sorlin". On commence à crapahuter dans des éboulis puis à prendre un sentier qui ceinture tous les lacs...au loin on aperçoit le groupe 3, entre deux lacs sur un monticule. On le rejoint pour le déjeuner. S'asseoir et regarder. Se taire, ravir le paysage, l'enlever, la beauté de toute chose se suffit à elle-même, baiser d'un soleil d'été qui ne dure qu'un moment ? Il a bien fallu s'en retourner. On a longé les lacs sur l'autre rive et on a pu admirer les miroitements du ciel, les brumes comme de grandes tuniques, des ailes dansants dans les eaux, les silhouettes des montagnes à peine verdies, claires-obscures, les reflets fringants, flétris, illuminés, ombrés, hésitants, émouvants. Regarder car après, nul ne se souvient, si ce que l'on a regardé est encore de mise.
On lève un peu le pied, on peut ralentir s'il le faut, prendre encore le sentier le moins compliqué, pourquoi courir, l'orage ? Il nous attendra. Et à quelques minutes près il nous a attendu et un peu mouillé de quelques gouttes dont nous avions rêvé toute la semaine.
Merci à tous pour cette très belle randonnée.
Le lac, au pied du glacier

De l'eau, partout !