14/08/2018 : Savoie - Crêtes entre vallée de Belleville et vallée des Allues

Photos de Jean-Jacques Saharoff - Groupe 4

Groupe 4
Photos de Patrice Amiel – Groupes 1 et 2 (voir son site ICI
Groupes 1 et 2

Dans les nuages !

Vallée des Belleville
Texte de Gisèle Rigal - Groupe 4
Après la pluie
Surpris par la pluie. Y aller ou non ? La question ne se pose plus. Y aller en coup de vent, à la va vite ? _Haussement d'épaules. La route nous amène à Saint Martin de Belleville pour un pèlerinage, un chemin de croix parsemé de saints jusqu'à La Chapelle Notre Dame De La Vie. Je n'en relève que quelques-uns :  Saint Martin, Saint Jean, Saint Claude, Saint Marcel...priez pour nous, faites cesser la pluie. Ce qui fût fait.
Dès notre arrivée, ce n'est pas l'exotisme qui nous surprend mais un quelque chose de jadis ancré dans le présent. Le village est toujours dominé par son clocher, toujours resserré autour de fermes et étables toutes transformées discrètement et avec goût et toujours reliées par d'étroites ruelles. Belleville porte bien son nom.
Christian, responsable de la randonnée aujourd'hui nous l'a annoncé dans le car : "Ce village de montagne, situé dans le massif de la Vanoise, en Tarentaise nous déroulera en cette saison un tapis vert entre deux vallées, celle de Belleville et celle des Allues. L'hiver, un domaine skiable en rassemble trois : Belleville, Méribel, Courchevel et grâce à ces trois vallées cette commune est l'une des plus riches de France et première destination touristique du monde " Quand Christian ouvre la bouche, je ne sais pas si c'est pour rire alors tout le long de la randonnée je vais essayer de comprendre d'où vient la "richesse" et si elle se voit. Au premier coup d’œil et sans tape à l’œil, tout est harmonieux...On verra plus tard, pour le moment on démarre d'un bon pas. C'est que les uns et deux sont partis pour une course folle et le trois comme une flèche, je crois. Le départ est toujours violent pour nos corps alourdis par la semaine, un peu surpris, bêtas et ahuris. Après qu'on en a fini avec lui, on s'autorise à lever le nez, les yeux sont surpris par les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués. Rien ne nous paraît sauvage ou trop domestiqué. Mais on sent que l'été se liquéfie, change imperceptiblement. Comme les personnes il passe d'un état à un autre sans brutalité, les jours fondent les uns après les autres et mènent irrémédiablement à l'automne, à l'hiver...sans marteler, sans fouetter, sans tambouriner...Alors, il reste à se laisser pénétrer de toute chose, belle, ineffable plénitude dans le cristal ou la rosée du ciel ou le manteau royal et splendide des verts pâturages. On marche dans la bouse et l'odeur de vase qui cache la grenouille verte, dans les flaques d'eau noire. Les vaches dorment au sec au loin sur la pente, plus haut et on les imagine qui ruminent avec des soupirs d'aise. On atteint la crête. On la longe un moment avant de rejoindre le groupe trois pour la pause pique-nique, au bord d'un lac tout irisé de rouilles et de naphtes. Moment tendre et dolent entre les herbes et l'eau et les rares gouttes qui troublent ce temps. La crainte de la pluie nous fait déguerpir. On ramasse nos affaires, on plie bagages et on file sur le petit sentier qui longe la crête. Pas de pluie et le soleil revenu chasse la brume qui nous cache la vallée et peut être le Mont Blanc. Toutes les sentes sont recouvertes de myrtilles et de nos pieds monte une sève si tendre des arbustes, une liqueur si délicate qu'il semblerait que les fruits naissent de l'endroit le plus sévère de l'hiver et la tiédeur du printemps encore nu. C'est là que dorment les sauterelles, vertes, elles aussi. Et c'est comme ça qu'après mille petits détours ou mille petites montées accompagnées de mille petites descentes nous retrouvons les chemins carrossables. On aurait voulu que toute la montagne fût à nous, que le moindre caillou n'eut de valeur que pour nous, que chaque plante fût un objet de respect, le paysage que sauvage. On a alors regardé les 4x4, les remontées mécaniques et même les VTTistes d'un sale œil. Et on s'est demandé si l'hiver la montagne n'aurait de valeur que son estimation en dollars ou en roubles. Accablement, progrès insensés, brutaux ?
A première vue et à première vue seulement rien de tout cela et on s'en tient là.
On a pris le temps de couler des heures heureuses toute la journée et on est rentré repu une fois de plus des magnifiques paysages de montagne. La pluie ? Ah, oui ce matin...mais que ce matin de bonne heure, tout le reste de la journée il a fait soleil...

A Christian, à Denise et Ange et Roland hourra, hourra, hourra et hourra !!! Merci à tous.

Texte de Danielle Cardinaletti - Groupe 4
Lorsque nous sommes partis ce mardi matin il pleuvait, lorsque nous avons fait la route il pleuvait encore, mais lorsque nous sommes sortis du car, miracle il ne pleuvait plus.Le ciel était encombré par des gros nuages menaçants, mais une agréable température nous a permis de progresser rapidement dans les montées, à travers des alpages aux jolies couleurs nuancées, et parsemées de très belles maisons construites en pierres.Nous avons atteint le lac couvert d'une fine couche de brume pour la pause casse-croûte, et nous sommes redescendus par un sentier de retour qui traversait les deux vallées, d'un coté celle des Allues, de l'autre celle de St martin de Belleville.Et alors qui nous accompagnait ? Et bien oui, un chaud soleil d'été ! Pas de pluie !Belle rando.