Groupe 4 |
Groupes 1 et 2 |
Dans les nuages ! |
Vallée des Belleville |
Après la pluie
Surpris par la pluie. Y aller ou non ? La question ne se pose plus. Y
aller en coup de vent, à la va vite ? _Haussement d'épaules. La route nous
amène à Saint Martin de Belleville pour un pèlerinage, un chemin de croix parsemé
de saints jusqu'à La Chapelle Notre Dame De La Vie. Je n'en relève que quelques-uns
: Saint Martin, Saint Jean, Saint Claude,
Saint Marcel...priez pour nous, faites cesser la pluie. Ce qui fût fait.
Dès notre arrivée, ce n'est pas l'exotisme qui nous surprend mais un
quelque chose de jadis ancré dans le présent. Le village est toujours dominé
par son clocher, toujours resserré autour de fermes et étables toutes
transformées discrètement et avec goût et toujours reliées par d'étroites
ruelles. Belleville porte bien son nom.
Christian, responsable de la randonnée aujourd'hui nous l'a annoncé dans
le car : "Ce village de montagne, situé dans le massif de la Vanoise, en
Tarentaise nous déroulera en cette saison un tapis vert entre deux vallées,
celle de Belleville et celle des Allues. L'hiver, un domaine skiable en
rassemble trois : Belleville, Méribel, Courchevel et grâce à ces trois vallées
cette commune est l'une des plus riches de France et première destination
touristique du monde " Quand Christian ouvre la bouche, je ne sais pas si
c'est pour rire alors tout le long de la randonnée je vais essayer de
comprendre d'où vient la "richesse" et si elle se voit. Au premier
coup d’œil et sans tape à l’œil, tout est harmonieux...On verra plus tard, pour
le moment on démarre d'un bon pas. C'est que les uns et deux sont partis pour
une course folle et le trois comme une flèche, je crois. Le départ est toujours
violent pour nos corps alourdis par la semaine, un peu surpris, bêtas et
ahuris. Après qu'on en a fini avec lui, on s'autorise à lever le nez, les yeux
sont surpris par les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués.
Rien ne nous paraît sauvage ou trop domestiqué. Mais on sent que l'été se
liquéfie, change imperceptiblement. Comme les personnes il passe d'un état à un
autre sans brutalité, les jours fondent les uns après les autres et mènent
irrémédiablement à l'automne, à l'hiver...sans marteler, sans fouetter, sans
tambouriner...Alors, il reste à se laisser pénétrer de toute chose, belle,
ineffable plénitude dans le cristal ou la rosée du ciel ou le manteau royal et
splendide des verts pâturages. On marche dans la bouse et l'odeur de vase qui
cache la grenouille verte, dans les flaques d'eau noire. Les vaches dorment au
sec au loin sur la pente, plus haut et on les imagine qui ruminent avec des
soupirs d'aise. On atteint la crête. On la longe un moment avant de rejoindre
le groupe trois pour la pause pique-nique, au bord d'un lac tout irisé de
rouilles et de naphtes. Moment tendre et dolent entre les herbes et l'eau et
les rares gouttes qui troublent ce temps. La crainte de la pluie nous fait
déguerpir. On ramasse nos affaires, on plie bagages et on file sur le petit
sentier qui longe la crête. Pas de pluie et le soleil revenu chasse la brume
qui nous cache la vallée et peut être le Mont Blanc. Toutes les sentes sont
recouvertes de myrtilles et de nos pieds monte une sève si tendre des arbustes,
une liqueur si délicate qu'il semblerait que les fruits naissent de l'endroit
le plus sévère de l'hiver et la tiédeur du printemps encore nu. C'est là que
dorment les sauterelles, vertes, elles aussi. Et c'est comme ça qu'après mille
petits détours ou mille petites montées accompagnées de mille petites descentes
nous retrouvons les chemins carrossables. On aurait voulu que toute la montagne
fût à nous, que le moindre caillou n'eut de valeur que pour nous, que chaque
plante fût un objet de respect, le paysage que sauvage. On a alors regardé les
4x4, les remontées mécaniques et même les VTTistes d'un sale œil. Et on s'est
demandé si l'hiver la montagne n'aurait de valeur que son estimation en dollars
ou en roubles. Accablement, progrès insensés, brutaux ?
A première vue et à première vue seulement rien de tout cela et on s'en
tient là.
On a pris le temps de couler des heures heureuses toute la journée et on
est rentré repu une fois de plus des magnifiques paysages de montagne. La pluie
? Ah, oui ce matin...mais que ce matin de bonne heure, tout le reste de la
journée il a fait soleil...
A Christian, à Denise et Ange et Roland hourra, hourra, hourra et hourra !!!
Merci à tous.
Texte de Danielle Cardinaletti - Groupe 4
Lorsque nous sommes partis ce mardi matin il pleuvait, lorsque nous avons fait la route il pleuvait encore, mais lorsque nous sommes sortis du car, miracle il ne pleuvait plus.Le ciel était encombré par des gros nuages menaçants, mais une agréable température nous a permis de progresser rapidement dans les montées, à travers des alpages aux jolies couleurs nuancées, et parsemées de très belles maisons construites en pierres.Nous avons atteint le lac couvert d'une fine couche de brume pour la pause casse-croûte, et nous sommes redescendus par un sentier de retour qui traversait les deux vallées, d'un coté celle des Allues, de l'autre celle de St martin de Belleville.Et alors qui nous accompagnait ? Et bien oui, un chaud soleil d'été ! Pas de pluie !Belle rando.