Groupe 2 en marche ! |
Groupe 2 au-dessus du lac de St Guerin |
Texte de Nora Villiot - groupe 3
Salut les veinards, me revoilà, et oui quand on aime on ne compte pas.
Ce jour Mardi 21 AOUT est à inscrire dans las annales de l'ASTA, et pourquoi me diriez- vous???
Simplement, Séraphine sans le vouloir a créé un mouvement de marche féminin. Nous étions douze poulettes, et avec ça on n'a même pas cassé les œufs. Il faut dire qu'à nos âges nos pontes ne sont plus fertiles.
En marche Amazones, oui mais je garde mon sein, guerrière oui mais féminine quand même, et de plus nos hommes à nous, on ne veut pas les rendre handicapés, on a en ENCORE besoin
11H45 nous commençons l'ascension vers la croix du berger. La troupe s'élance vers le but final, quant à moi j'ai été consacrée. Des douleurs musculaires se sont manifestées le long de mes jambes.
Mes sœurs d'infortune se rapprochent de moi, et comme dans une salle d’accouchement, essaient de m'aider comme elle le peuvent. Les contractions sont de plus en plus fortes et rapprochées.
Je lève les yeux vers la croix et implore que ce monstre sorte. Miracle j'expulse avec force (la douleur voyons ) enfin libérée, délivrée (la reine des neiges) mes copines rassurées, la descente pourra se faire sans encombre.
Ha messieurs, une journée bien féminine sans crêpage de chignon, douce, sans testostérone
Allez portez-vous bien !Photos de Josette Misandeau – Groupe 4 (voir son site ICI)
Photos de Christian Ceuninck - Groupe 4
Pique nique du groupe 4 au refuge de l'Econdu |
Refuge de l'Econdu |
Le groupe 3 vu de haut ! |
Le barrage |
Lac des féesEntre Arêches-Beaufort
et Saint Guérin tout n'est que pentes, massifs embrouillés, reliefs
déchiquetés, lacets serrés, en épingles que le ruban de la route dessine tel un
hérisson qui essaierait de faire le dos rond. Enfin on arrive, et pour certain
il était temps. Dès qu'il a les pieds sur terre, l’œil voit de gigantesques
amphores grises, posées côte à côte, ce sont les voûtes du barrage-lac, qui
fait partie du complexe hydroélectrique Roselend la Bâthie construit de 1957 à
61.
Est-ce l’œil,
l'oreille qui aime d'abord en découvrant un lieu ? L'oreille pour les copains.
L’œil pour le lac sauvage, envahi de camaïeu de vert, émeraude, du ciel à
l'envers ou de la végétation exubérante qui s'y reflète.Les groupes
éclatent, s'éparpillent, pour notre groupe, vers le Lac des Fées, formule
magique de la journée. L’œil est aspiré par le haut, le massif est pentu,
bosselé, le sentier à l'aise à travers un jardin botanique bien gras et touffu
pas encore entièrement englouti par les chèvres, moutons, vaches qui escaladent
les menhirs rocailleux.Saint Guérin,
patron des troupeaux a donné son nom à la vallée et au barrage. Et en guise de
fée, c'est d'une brebis qu'il s'agit, en patois on dit la "feya" sans
prononcer le "a". C'est à partir de l'élevage de Tarines et
d'Abondances, de leur lait, que le fromage Beaufort est fabriqué. Et c'est à
partir d'innombrables et déroutants écheveaux de torrents qui dévalent la montagne
que la houille blanche a été exploitée, les barrages construits. Et, cerise sur
le gâteau depuis le début du xx -ème siècle, les paysages tout blancs de
l'hiver transforment la montagne en domaine skiable, nordique...et dès la belle
saison en tourisme vert, culturel, sportif, gourmand.Scruter
l'horizon, chercher un détail curieux où poser les yeux, où découvrir le bruit
insolite. Tendre l'oreille sur la montagne impavide et luxuriante que l'été
torride n'a pas pu étioler, délaver, agrippe le regard, ravit.On redescend du
refuge, un peu déçu de ne pas être allé plus haut, et, à chaque instant garder
l’œil vigilant et l'orteil sûr, baisser le regard pour voir où on pose les
pieds jusqu'à la passerelle himalayenne. Une fois traversée on fait le tour du
lac et on passe sur les voûtes pour revenir au point de départ.Et voilà pour un
tour "du petit Tyrol Français".Merci à Édouard
et bravo pour cette "première".