18/06/2019 : Champsaur - Montagne de Ceüse

Texte de Gisèle Rigal (groupe 4)
A Éliane des Hautes Alpes et beau pays du Büech
Sommet montagneux du Bochaine, la Montagne de Céüse en forme de fer à cheval culmine à 2016 m.
Son nom est, soit d’origine latine et tire son nom de silex qui signifie cailloux en Occitan, soit d’origine celtique et signifierait une « espèce de chien celtique » auquel est ajouté un suffixe ia : « montagne ». Cela donnerait « la Montagne des chiens ».
Des chiens, on n’en a point vu. Par contre on a rencontré un monstre en pierre, frappé d’une paralysie faciale qui nous décoché un sourire en biais au passage. La preuve, Bernard et Robert l’ont pris en photo.
Les groupes 1, 2 et 3 partent un peu avant le parking, direction le Pas du Loup. Nous le 4, on part à droite du parking vers le pied du téléski des Marseillais. On se croit plus malins, on va couper et arriver avant eux !!!
Plus haut, plus loin faut pas suivre la piste principale mais la quitter en piquant tout droit dans une vague trace, heureusement Robert a l’œil. C’est qu’on veut que des pentes douces et celle-là si on avait pu l’éviter, on l’aurait fait, elle est si raide qu’on s’attend à des jérémiades. Elles ne tardent pas.
Le paysage est magnifique mais le cœur n’y est pas, il geint, se plaint, pleurniche et nous trouve bizarre, moitié rêveur, moitié jobastre de lui infliger tant de peine. Est-ce dans sa tête que ça se passe ou dans ses artères, l’aorte qui fait des siennes, ou les jambes qui ne lui envoient plus de jus ? Les deux probablement. En plus on lui demanderait d’admirer les fleurs, voir les mille choses du monde autour de lui, les drôleries, les encouragements, faut pas pousser et se moquer ! Enfin on arrive comme on peut au sommet des Marseillais, on prend alors une pente qui nous semble douce. Rien n’y fait, le cœur ne veut pas suivre, pour le distraire on lui raconte des histoires, Camille la chenille, Mireille l’abeille, Oscar le cafard...et c’est comme ça qu’on arrive au sommet et à l’arrivée du téléski de la Corniche et qu’on pense avoir fait le plus dur.
Aidés d’un cycliste de passage, tour d’horizon, il vaut le coup d’œil. Massif du Dévoluy, silhouette du plateau de Bure, derrière, le Grand Ferrand, à droite le Massif des Ecrins et demi-tour droite en bas Gap, Sisteron au loin et le Massif des Baronnies…. etttttttttt….Jocouu...  Oui, on arrive. De lapiaz en lapiaz on rejoint les copains installés pour le casse-croûte. Pris, en quatrième vitesse, faut pas traîner. C’est parti pour... que 2 km 800 à peu près...dit Robert. Fastoche, on compte les faire sur les mains, en poiriers, les doigts dans le nez, mais de fil en aiguilles on s’aperçoit que ça l’fait pas.  Décidément se dit le cœur, j’suis trop lent, beaucoup trop, à contre-courant, j’ai beau pousser sur mes jambes, agrandir mon regard, souffler ou boire un coup, j’y arrive pas. Or, 2 km 800 plus loin aux Marais de Raux, c’est l’accalmie, sur la Crête des Lumineuses aussi, mais ensuite la Barre n’en finit pas et dire qu’il reste encore 2 km 800 jamais je n’y arriverai. Regardez, se sont mes dernières forces, j’suis à genoux, Le Vallon, La Manche, et enfin 2 km 800 plus loin La Sapie, on cherche des yeux le torrent, il est à sec. J’peux plus, j’veux plus...heureusement d’un coup on est aux téléskis de la Miane. Reste la descente, ça va le faire et celle-là on est certain qu’elle ne fait pas 2 k 800 !!!.

Cette belle randonnée valait bien un petit texte pour le petit cœur d’Éliane.

Merci Robert de toute ta joyeuseté...merci à tous les animateurs.

Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI )





 Photos de Bernard Misandeau – Groupe 2 (voir toutes ses photos du jour ICI )
Terrain pas facile !