Photo de Martine Gonnetand (groupe 4)
Photos de François Gilanton (groupe 2)
Photo de Michel Derenne (groupe 4)
Groupe 4 |
Le photographe photographié |
Photos de Nicole Delorme (groupe 3)
Photo d' Yves Odasso (groupe 1)
Pique-nique du groupe 1 sur le plateau de Bure |
Photos de Viviane Breuillard (groupe 3)
Photos de Patrice Amiel (groupe 2)
Saint Etienne en Dévoluy
Ce
matin direction le pays des Hautes Alpes.
1900
« Saint
Etienne en Dévoluy est un petit village de sept cents âmes. Situé au centre du
Dévoluy il est entouré d’un cirque de hautes montagnes sauvages et pittoresques
d’où partent de nombreuses excursions. Malheureusement les moyens de
communication sont difficiles. Cependant le pays semble appelé à devenir sous
peu un centre de séjours ». Ils ont du nez, de là à imaginer une station ?
…
1966 à peu près. Création de
Superdévoluy et conception de la première multipropriété ou immobilier
à temps partagé. Barres d’immeubles linéaires, « aux pieds des pistes,
les skis aux pieds ».
A
partir de ce moment-là tout est fait pour que la station, été comme hiver,
constitue l’essentiel de l’activité économique. Adieu Perrette et le pot au
lait, vaches, cochons, moutons… et vive la moquette fumée.
1980
et un peu
plus. Installation sur le plateau de Bure d’immenses paraboles qui servent à
capter des ondes radioélectriques émises par les astres.
2019
pour les
gens d’ici, qui nous voient débarquer ce matin, qu’est-ce qu’on est ? Des
touristes ? Des randonneurs ? Des montagnards ? Eux oui mais
nous, faut pas pousser. On ne fait pas l’ascension du Pic De Bure à 2712
m !!! mais quand même le Gr1 ira jusqu’au plateau et trouvera quelques
plaques de verglas sur le sentier. Jean avouera qu’il s’est mis sur les fesses,
un court instant, mais sur les fesses. Et voilà comment nos mythes, nos héros
dégringolent.
Gr
4, nos ambitions sont plus modestes mais non moins réjouissantes. Jean Claude
est notre guide. Partis un peu tard, notre journée est déjà très entamée. Donc
rythme un peu soutenu pour atteindre le col du Rabou. Mot obscur dont je n’ai
pas trouvé la signification.
Pas
tout à fait à sa place en ce mois d’octobre, le soleil a jeté certainement un
sort à l’automne pour la journée. Il illumine aveuglément les ombres et creuse
intensément en passant de drôles de formes. Tous les pâturages sont jaunis
d’herbe rare, rase, sèche et cassante. Le berger rencontré nous dit qu’il va
devoir rentrer les bêtes pour les nourrir pas à cause de la neige mais de l’été
caniculaire qui a étouffé trop tôt le printemps et asséché la terre. On
l’écoute poliment et on passe notre chemin...nous on ne demande rien et on
continue à désirer tout. Terre gonflée d’odeurs, de fleurs, de la floraison des
orges, de moissons fumantes, de sueurs et de septembre le temps des plus douces
langueurs.
On
arrive les uns après les autres au col. Le Gr 3 est au-devant de la scène, face
aux montagnes. Casse-croûte pour tous, vite avalé. Jean-Claude nomme les
montagnes au milieu des bavardages. A l’ouest le chaînon du Grand Ferrand, au
nord l’Obiou,et à l’est le Pic de Bure. Il y a le défilé de la Souloise dans
lequel coule la rivière du même nom vers le Drac et le lac du Sautet. On repart
par le GR du Tour du Dévoluy et on le laissera filer sa vie alors que nous
irons prendre notre car à Superdévoluy toujours accompagnés du soleil
pourfendu, sans douceur.
Merci
à la si agréable compagnie du Gr 4 et à Jean Claude.