Texte et photos d' Anne-Marie de Contes
Le car roule vers Grenoble, nous avons dans la tête les cascades, les torrents, les fleurs si généreuses aux couleurs infinies, les sommets et les névés encore nombreux… Aussi un peu de fatigue dans les jambes !
Juste le temps d'admirer l'Obiou et son Bonnet de Calvin, puis le Mont Aiguille et le Grand Veymont, voilà de gros nuages noirs et menaçants qui ne tardent pas à donner une
belle averse et en cadeau un superbe arc en ciel.
Peu importe, tout au long de la randonnée, nous avons été réchauffés par le soleil, un peu trop parfois ! Mais pas question de nous plaindre !
Ce matin, c'est à l'entrée du Parc des Écrins, que nous avons démarré sur un large chemin plat, vers la beauté de ces montagnes intactes.
Nous marchons tranquillement et sans effort. Bientôt des cailloux demandent un peu plus de vigilance, puis le Désert et ses gros rochers, certains ressemblent parfois à de gros navires échoués sur une plage. D'ailleurs, nous foulons parfois un joli sable fin.
Même à cette altitude, les fleurs d'une diversité étonnante nous offrent leurs superbes couleurs. Les étoiles rouges de la joubarbe, le rose violacé du lys martagon, le rose des rhododendrons qui commencent à défleurir, le rose pâle des superbes buissons d'églantine, le bleu discret de quelques myosotis et une multitude de fleurs encore… Mais aussi des orties ! On ne va jamais nous en débarrasser ! Il paraît qu'elles poussent jusqu'à 2500 m d'altitude ! Heureusement, elles ne sont pas trop nombreuses et l'oseille sauvage a la gentillesse de nous protéger le plus souvent.
Puis le sentier amorce la montée vers le refuge de Font Turbat.
Bonne surprise, on y sert à manger et à boire, une boisson fraîche c'est le bonheur, avec une vue exceptionnelle.
Nous traversons quelques torrents, où nous aurions envie de plonger !
Les magnifiques cascades sont d'une abondance extraordinaire et constituent un spectacle fantastique, sans cesse renouvelé, la reine étant la Cascade de la Pisse.
Le vigoureux torrent de la Bonne, que nous longeons, nous offre des petites cascades plus modestes mais si belles et bondissantes.
Longue fut la randonnée mais tellement belle qu'elle valait tous les efforts.
Merci à Robert, notre valeureux animateur.
Merci à Edouard, notre dévoué animateur et serre file qui a pris en charge deux randonneurs en difficulté.
Texte et photos d' Edouard Disdichian
Aujourd'hui, une randonnée au départ du Désert de Valjouffrey, aux portes du parc des Ecrins. Pourquoi "le Désert" ? Est-ce parce que le hameau se trouve tout au bout de la route qui part d'Entraigues ? une fin du monde civilisé. Le hameau a compté jusqu'à 300 âmes vers 1840.
C'est le départ du vallon qui mène au refuge de Font Turbat à 2169m. Le vallon est traversé par la Bonne, torrent puissant qui lors de crues peut modifier le chemin d'accès au refuge. Elle prend sa source au lac des Pissoux à 2632m, sous le Glacier des Selettes. Apres 40km, elle se jette dans le Drac, en amont du pont de Ponsonnas. Font Turbat est dominé par les falaises de l'Olan, 3371m.
La marche est facilitée par une montée douce est régulière, entre les hauts sommets et des cascades, abondantes cet été. La plus connue est celle de la Pisse. Le soleil est bien présent, pour nous rappeler que nous sommes enfin en Juillet. Il maltraite quelques organismes pas encore habitués à la chaleur !
Il y a beaucoup de fleurs, impossible pour moi de les reconnaître toutes, mais pas mal de campanules, des joubarbes toutes neuves, des lys martagon disséminés, quelques lys orangé, par contre très peu de rhododendrons, typiques des alpages.
Le retour comme prévu s'annonce long, très long sous le soleil et la perspective d'une boisson fraîche à l'arrivée permet de maintenir la cadence, mais dans un ordre bien dispersé que l'on ne reconnait plus les groupes.
Merci aux organisateurs et animateurs pour cette belle randonnée !
Photos de Marie-Chantal Arnaud-Goddet