24/11/2015 : Autour de St-Genix-sur-Guiers

Texte de Jacky Micoud (groupe 2) photos de En (groupe 2)
Aujourd'hui la randonnée sera cool : 13km pour 100 m. de dénivelée. Le départ s'effectue à St Genix sur Guiers.
Cette charmante cité bénéficie d'un climat privilégié : lacs, bois et collines sont à la portée du randonneur.
Son origine étymologique viendrait de Saint Genest, greffier, martyr, mort en l'an 300 à Arles que les habitants imploraient afin qu'il les protège des inondations causées par le Rhône tout proche.
L'histoire du village commence avant le Moyen Age : à la suite de nombreuses migrations un peuple venu de l'Est " les Allobroges " occupe le territoire. En l'an 121 ces peuplades sont repoussées par les armées romaines.Dans la seconde moitié du III ème siècle les barbares venus de Germanie envahissent la région détruisant tout sur leur passage. Finalement, les empereurs rétablissent l'ordre.
Nous longeons le Guiers pour arriver à son confluent avec le Rhône. C'est une suite de passages sur route et sur sentiers. Finalement, nous revenons, vers 12 h.30, à notre point de départ. Une salle bien chaude nous accueille pour le repas partagé des 4 groupes. Nous apprécions par cette journée de froidure. Les dames ont confectionné plein de bonnes choses. Les messieurs se sont chargés des bouteilles. Ambiance festive.
Mais il faut passer à la réunion. Notre Président, dans son discours, rend hommage à nos indispensables bénévoles. Applaudissements nourris.
Jacques, après de bons et loyaux services, tire sa révérence. Il est aussitôt remplacé par Marie Pierre notre "bonbonnière préférée" Merci à elle.
La gourmande que je suis se doit de parler de la spécialité du village le "St Genix".
L'origine de cette brioche est liée à la légende de Sainte Agathe, martyre sicilienne du III ème siècle. Cette jeune fille repoussant ses avances, le proconsul romain décida de lui faire renier sa foi chrétienne en la torturant. Cette dernière ne cédant pas, il lui fit couper les seins mais, oh miracle !, ils repoussèrent le lendemain. Elle fut conduite au bûcher. La terre trembla, ses bourreaux furent tués.
Lors du rattachement de la Sicile au Duché de Savoie en 1713 les femmes prirent l'habitude de confectionner un gâteau en forme de sein, le 5 février, jour anniversaire de la sainte . Mais c'est vers 1860 que le St Genix connut la célébrité grâce à Labully et à sa femme Françoise Guillaud. Depuis cette époque la brioche est fabriquée de père en fils. Pour rejoindre le car nous sommes passés devant la boulangerie plusieurs fois centenaire.
Après cette histoire je pense que vous regarderez la précieuse brioche d'un autre œil.

Et voilà, c'est fini ....   A mardi si ......
Le pont à 5 arches de St Genix sur Guiers

Le lieu de la réunion annuelle
Texte de Denise Merlin (groupe 4)
Rencontre avec le Gâteau de St Genix
 Vous connaissez très certainement cette célèbre brioche fourrée aux pralines si fondantes…
Une brioche au levain, légèrement parfumée à la fleur d’oranger, des pralines rouges et entières,sur et dans le gâteau
Un emballage blanc et rouge reconnaissable parmi tous qui rappelle, selon les versions, les couleurs du gâteau, les couleurs du sucre utilise autrefois (sucre non pareil présenté sous forme de petites boules rouges et blanches) ou bien encore les couleurs de la Savoie

L’origine de cette pâtisserie serait liée à Ste Agathe, martyre sicilienne du IIIème siecle
Comme cette jeune chrétienne repoussait ses avances, le proconsul romain voulut lui faire abjurer sa foi sous la torture, mais en vain. Agathe eut les seins coupés mais ils repoussèrent miraculeusement le lendemain ; Et, quand elle monta sur le bûcher,la terre trembla, tuant ses bourreaux .
L a Savoie s’appropria la légende après le rattachement de la Sicile au duché, en 1713, et les femmes prirent l’habitude de confectionner un gâteau en forme de sein le 5 février, jour anniversaire de la sainte
Ceci reste avant tout une légende…

Composition traditionnelle :
Œufs frais, beurre, farine, sucre, pralines entières eau de fleurs d’oranger
1) le gâteau est une brioche faite sur levain : Il faut pétrir deux levains : un le soir que l’on appelle « le chef », et un levain le matin vers 4 heures
2) On utilise du beurre clarifié :
Faire fondre le beurre sans le faire trop chauffer
Prélever le beurre fondu qui reste sur le dessus et uniquement celui-ci
Le verser en plusieurs fois dans la pâte.
Il faut un tour de main pour disposer judicieusement les pralines car chaque portion de gâteau doit contenir des pralines à l’intérieur et à l’extérieure ; ni trop (la pâte serait trop chargée), ni pas assez (le gâteau serait moins fondant) Aujourd’hui encore le gâteau comme autrefois est toujours moulé dans des « coppets » (moules en bois de tilleul)
Le poids classique du gâteau est de 600à 700g


Extrait du dossier de presse de l’office du tourisme Val Guiers

Photos d' Annick Ropert (groupe 2)
Le groupe 2 sur les talons du groupe 1

La confluence du Guiers et du Rhône
Photos de Pierre Labbe (groupe 4)


On prend des forces avant l'assemblée générale !
Allocution du président
Notre secrétaire
Texte de Matilda Tio (groupe 3)
Un parcours praliné autour de Saint Genix !!!  Entre légende et histoire !!!!
Nous avons contourné le site comme nous aurions fait le tour de cette brioche symbolique aux formes arrondies, au goût de l'enfance.
Avant de dénicher la pâtisserie Pierre Labully qui, en 1880,  avait  perfectionné la recette d'origine, il nous a fallu battre la campagne labourée, parcourir les chemins boueux certes,   venus alourdir un peu nos pas, peu importe...
Une première halte à la confluence du Rhône et du Guiers,  nous rappelle que Saint Genix sur Guiers constituait au Moyen Age un point stratégique au cœur du triangle Savoie-Dauphiné-Bugey. Pont romain, rempart et muraille du XVI, nous indiquent  que le village a enjambé les siècles et leurs turbulences.
Nous sommes bien sur les plaines du Bas Dauphiné avec ses bâtisses cubiques, leurs  toits pointus en forme d'éteignoir, les  maisons de pisé aux tuiles-écailles.
Mais il est difficile d'oublier la légende évoquée par Denise, celle d'Agathe de Catane qui, au III ème siècle eût les seins coupés pour avoir résisté au consul romain. La tradition voudrait que le 5 février jour de sa fête et de la Saint Chat, il soit interdit aux  femmes de faire les miches.
Le temps  était de la partie puisqu'il nous a privé de la barrière enneigée du Chat et de l' Épine.
Ouf, nous l'avons échappé belle... ce mardi de novembre... sinon pas de gâteaux pour l'assemblée de la RAM. 

Allez, un peu de fleur d'oranger pour nous remonter le moral.....


17/11/2015 : Compostelle, de Yenne à Grésin

Texte et photo d' Annick Ropert (groupe 3)
L’histoire d’une randonnée en principe sans problème 
C’était une des étapes des chemins de Compostelle avec un parcours en forêt et en balcon au dessus du Rhône par un beau temps ensoleillé. « L’angoisse » et le suspense nous ont accompagné toute la journée. L’organisation était un peu compliquée : pour ne pas laisser sur le carreau des marcheurs, 3 gentils participants s’étaient proposés pour prendre leur voiture et faire du covoiturage. Mais comme la randonnée était une traversée, il fallait que les voitures déposent les marcheurs au point de départ, puis que 2 voitures aillent à l’arrivée et qu’une voiture revienne au point de départ. Pendant ce temps (40 minutes aller-retour), les passagers du car savouraient un petit café sur une aire d’autoroute et les passagers des voitures se gelaient dehors…..
Un grain de sable s’est introduit dans les rouages de ce scénario bien huilé. Jacqueline, une de nos gentils chauffeurs fait l’aller retour Yenne-Grésin en laissant sa voiture à Grésin et revient à Yenne dans la voiture de Robert. Et là, patatras, elle s’aperçoit qu’elle a égaré ses clés de voiture. Impossible de les retrouver. La randonnée part quand même. A mi-parcours, Robert (accompagné de Louis et Yves) qui marchait dans le groupe 1 fait demi-tour et revient à Yenne pour récupérer sa voiture. Il a aussi quelques malheurs en égarant une partie de son gps, ce qui l’oblige à revenir en arrière pour le chercher. Enfin il arrive à sa voiture. Miracle (nous sommes sur les chemins de Compostelle….), la clé de Jacqueline est retrouvée sous le siège passager. L’aventure n’est pas encore terminée : il faudra faire encore une fois l’aller et retour Grésin-Yenne-Grésin pour récupérer la troisième voiture…..

La morale de l’histoire : un grand merci à tout ceux qui ont permis que cette randonnée « sans histoire » se termine avec le sourire.  

Le Rhône

Texte et photos de Roland Calvas (groupe 2)
Une secrétaire de mairie très sympa 
Il était 17 h 30... nous vîmes partir la voiture qui avait retrouvé sa clef !!  Puis le car..
Sentiment de solitude, d’abandon... pour les 7 randonneurs, laissés à l’abandon dans la nuit noire, près de l’église de GRESIN.
Heureusement pas de pluie, mais un froid pénétrant...brrree !!
17 h50 : René voit de la lumière à la Mairie et culotté, s’en va demander l’hospitalité.. c’est là que son charme joue..
La secrétaire de Mairie nous fait entrer et miracle de gentillesse, offre café, thé, tisane au pauvres naufragés...
Et nous voilà installés au chaud dans la salle du Conseil (à noter sur la photo la présence du Maire, Mr Phana foot,venu nous tenir compagnie)
Il va s’en dire que nous avons chaudement remercié la “secrétaire” ; René s”est dévoué !! pour la bise
Il y a quand même des gens SYMPA.........
Arrivée à CROLLES à 19 h 15  !!!!


Les pauvres naufragés

La mairie de Grésin

Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photo d' Annick Ropert (groupe 3)
Compostelle " Le Champ de l'Etoile"
La naissance du sentier
 L'apôtre Jacques fut envoyé évangéliser l'Europe. Il se rend dans les tribus Celtibères vivant dans la contrée qui deviendra l'Espagne mais il ne fait que quelques disciples. Retournant en Palestine, ses conversions auront un tel succès qu'il sera arrêté et condamné à mort sur l'ordre du roi des Juifs Hérode d'Agrippa. Son corps aurait été déposé dans une barque par deux de ses compagnons de route : Théodore et Athanases. Après avoir traversé la Méditerranée et rejoint l'océan la barque se serait échouée sur le bord de la rivière Ulla en Galice à Ira Flavia.
La reine de Galice décide alors de faire don de son palais pour y déposer la dépouille de Jacques le Majeur. Durant presque 800 ans, la sépulture sera oubliée mais, vers l'an 813, elle est redécouverte par un ermite, Pelayo qui, dans un songe, en identifia l'emplacement grâce au reflet d'une étoile. L'endroit fut immédiatement baptisé "Campus Stellae" (Champ de l'Etoile").
Aussitôt l'Evêque de Ira Flavia fait dégager le tombeau et Alphonse II roi des Asturies et de Galice entreprend la construction d'une église. Très rapidement la nouvelle fait le tour de l'Europe. Avec le soutien de l'Abbaye de Cluny, le sanctuaire de St Jacques de Compostelle devient le symbole de la reconquête de l'Espagne contre les Maures.
Et c'est ainsi que le chemin de Compostelle devient le plus célèbre pèlerinage d'Occident.
Aux XIII, XIV et XVème siècles il prit une grande ampleur.
A l'époque, il convenait d'effectuer l'aller et le retour à pied, soit près de 3000 km.
Malgré la difficulté de ce périple, due au climat très rude dans certaines régions, les voleurs qui investissent les chemins, Santiago de Compostela voit passer chaque année 200.000 pèlerins.
Dans toutes les villes, des églises et des chapelles dédiées à Jacques le Majeur sont construites ainsi que des hôpitaux. Le long du chemin de grands monastères créent des confréries chargées de nourrir et de soigner le pèlerin.
Au XVIème siècle les guerres de religion et le protestantisme portent un coup d'arrêt au pèlerinage. Depuis 1989, le bureau des pèlerins de St Jacques constate chaque année une augmentation du nombre de marcheurs : 120 * "créanciales" ont été délivrées en 1982, 150.000 en 1999.
En 2014 237.886 randonneurs pèlerins dont 89% de marcheurs, 10% de cyclistes, moins de 1% de cavaliers, 98 personnes en fauteuil roulant.
* la créanciale est le document délivré par un responsable religieux. Elle est présentée à chaque étape et tamponnée. elle permet de justifier de notre qualité de pèlerin.
 A suivre .....
Amis astasiens, à vos chaussures et sac à dos et prenez la route c'est une très belle expérience.

Notre-Dame-de-la-Montagne à Yenne

 Photos de Nicole Beauvy (groupe 2)
Sourire des randonneuses du groupe 2

Le groupe 2
Texte et photo de Matilda Tio (groupe 3)
Sur les chemins
Nous abordons la randonnée sous un léger voile de brume, étrange atmosphère que ce sentier  étroit : des buis aux allures fantasmagoriques, enserrés dans leur fourreau de mousse. À la croisée des chemins, des indications tout aussi étranges : sentiers de celliers, prison, puits de Bacchus. Sur quel circuit sommes nous, les vignobles de Yenne ?
Fallait-il avoir l'œil averti pour  déceler la première coquille... Nous sommes bien sur le « droit » chemin, celui de Saint Jacques de Compostelle. Le sentier s'élargit, et découvrons un paysage à géométrie variable.
À gauche un drapé de falaises bleutées, en contrebas, en  perspective, une mosaïque de champs cultivés. Chaque trouée nous offre l'occasion de poser le regard sur le  fleuve  apaisé et parsemé de quelques îlots de terre.

Une clairière ensoleillée, nous invite au traditionnel  repos.  Un oiseau nous accompagne, sans doute le signal de ralliement pour nos miettes éparses. Puis, nous abordons   la dernière montée, pas lents du pèlerin sur  les plaques patinées. Enfin nous glissons vers Gresin. ; entre ombre et lumière, dégradé de rouges, de gris et de bleus, le  clocher du village s efface, la nature nous offre son dernier tableau.
Crépuscule à l'arrivée
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3)
A ceux qui sont partis....
Comme il est étrange de vous écrire. J'ai l'impression que vous savez, savez tout, nous ne nous sommes jamais rencontrés mais ne cesserons jamais maintenant de nous croiser, vous vivrez longtemps, autrement, éternellement désormais dans nos coeurs, à travers nos yeux c'est notre seul espoir. Comment vous l'expliquer, je voudrais vous raconter avec des mots simples et précis la beauté du monde que chaque mardi nous traversons et comment nos excursions sont organisées et combien l'existence ici est difficile quand l'un d'entre nous perd ses clefs et l'autre son GPS et que nous rentrons tard et dans les bouchons... Comment faire, comment vous le dire: tout bas puisque maintenant vous nous entendez où que vous soyez. Je sais aussi que notre émotion ne vous parvient plus. Nous aimerions vous décrire notre train train avec moult détails, vous seriez étonnés et votre émoi aurait grandi devant tant de zèle à se raconter nous mêmes. En réalité ces mots avec leur luxe de détails ne parlent que de vous tels que vous avez été, tels que vous vous êtes éloignés de nous. Nos enfants ont votre âge, mais qui êtes vous? Aujourd'hui pour nous, vous êtes au rang des êtres suprêmes que l'on ne risque plus d'offenser, ni plus de perdre même si avant on ne vous aurait pas remarqué. Aujourd'hui mardi, vous êtes dans l'air de notre âme, l'air que nous respirons à notre insu, partout sur les chemins où l'on foule les tapis de feuilles mortes...Votre présence invisible, nos cascades d'émotions, le fracas du monde, la grèle des prémonitions, les suppositions, les craintes sont comme les bruits que fait la pluie sur nos vitres par une nuit d'automne. A quoi bon vous écrire, vous embellir, chose impossible inutile? D'autres vous ont fermés les yeux définitivement mais nous vous le promettons nous les ouvrirons pour vous et si nous ne pouvons pas le faire toujours c'est les yeux fermés que nous continuerons de voir avec vous, que nous partagerons avec vous nos moments de joie et de fête, que nous continuerons de vous parler de choses et d'autres, que nous causerons avec vous de tout et de rien.

10/11/2015 : Les collines ardéchoises

Photos d' Annick Ropert (groupe 3)
Les ruines du Château de Pierre Gourde

Les collines ardéchoises
Photos de Roland Calvas (groupe 1)


Le groupe 1 dans les ruines du Château de Pierre Gourde


Texte de Jacky Micoud (groupe 2),  photos de En (groupe 2)
Aujourd'hui la couleur du ciel nous laisse augurer d'une belle journée. Christian nous a annoncé 3 coups de "q". Le premier, dès le départ, se monte allègrement, les troupes sont fraîches. Le groupe 3 nous talonne : Denis aurait-il peur de se perdre ?.
Au détour du large chemin se dresse, sur un piton rocheux de plus de 600m. de hauteur, une ruine imposante. Il s'agit du château de Pierre Gourde (qui signifie en vieux français "tour de guet de pierre". Datant du 13ème siècle ce dernier, lors des guerres de religion entre catholiques et protestants, a servi de refuge pour les paysans qui, en échange d'une poule, y trouvait la protection, ce dernier étant rarement pris d'assaut. Il aurait été détruit au 17ème siècle sur l'ordre de Richelieu.
Il fut dès lors pillé pour la construction des fermes environnantes.
Le deuxième coup de "?" vient d'être franchi. Un peu plus loin le groupe 1 trône sur le bas-côté. C'est leur pause pique nique. Sur le milieu du chemin quelqu'un a placé une bouteille. Serait-ce un effet de leur grande bonté ? Mais non, Jackie tu es trop naïve !! Ils ont pris soin de n'en pas laisser une seule goutte.
Nous les abandonnons à leur triste sort pour aller nous installer un peu plus loin dans une agréable clairière à l'abri du vent.
Pause repas toujours la bienvenue mais jamais assez longue. Il faut toujours repartir.
Dernière grimpette et c'est la descente.
Randonnée agréable en grande partie en forêt. Dommage les bruyères sont sèches. De belles vues sur la montagne ardéchoise et les vallées de l'Heyrieux et du Rhône.
A mardi comme le dit Jean "si le coeur vous en dit".

90 personnes au départ !

Le groupe 2 sous le Château de Pierre Gourde

Le groupe 2 : pique-nique dans la clairière de Serre Barrite
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3) 
Je ne suis pas" connectée".
Aller d'un côté, de l'autre vers quelque chose d'inaccessible comme l'horizon, quelque chose de dérobé à la vue, atteindre un sommet, s'apercevoir que celui ci n'en était pas un, tout recommencer et aller au delà par les plis des terrains, des sentiers des cailloux...Prendre par ici, pour aller par là me semble une expression aussi dénuée de sens que prendre à l'est, pour aller à l'ouest. Ne riez pas, du moment que je peux voir loin, le ciel et la terre et le petit cœur encore vert et frais des feuilles de chêne que lustre même à l'ombre le soleil qui les baigne...Malgré mon envie d'enlacer le gros châtaignier,  nous passons sans nous arrêter et sans avoir l'air de regarder au loin ce que je m'imagine pouvoir toucher du doigt. Au lieu de prendre le chemin qui longe les clôtures et qui descend dans les champs nous en prenons un autre à l'oblique qui monte à des ruines et nous fait déboucher sur un autre paysage tout pareil et pourtant différent. Quelques belles bâtisses sont posées ça et là je les jauge, me les accapare un moment...Dans les morceaux de forêt épaisse le feuillage diminué est flétri et noirci. La terre est sèche et sans parfum. La vie, à petits pas semble renoncer et préparer l'hiver. Les oiseaux invisibles s'ingénient à nous signaler, explorent encore des notes prolongées dans la solitude environnante. Le silence et l'immobilité semblent arrêter pour toujours l'instant que l'on cherche pourtant à faire passer plus vite en se courant les uns derrière les autres. De temps en temps le soleil pose à terre un quadrillage de clarté quand il arrive à passer à travers les bois touffus et bleus. Se dire regarde, plisse les yeux pour te souvenir toujours, pour croire que tu sauras mieux voir si pendant un moment tu cesses de regarder. Et puis faire se succéder le plaisir poétique de la marche à celui de la gourmandise du casse croûte,  des douceurs, de la chaleur et du repos. Autour de nous c'est comme si la nature avait choisi des teintes mangeables ou de tendres embellissements. Avez vous vu les boutons rouges sanguines des houx surchargés et les couleurs fraises, pistaches des chrysanthèmes sur les tombes des huguenots rencontrées ici et là? Je voulais aussi vous parler du vent dans les sentes, à côté de nous, du côté des arbres , sur la plaine bombée. Il se propage comme nous ce matin, comme un flot sur l'immense étendue et vient se coucher murmurant et tiède parmi les feuilles mortes à nos pieds...Après une si belle journée, nous avions bien le temps de rentrer...


03/11/2015 : De Bouvante Le Haut à Léoncel

Annonce de René Pélisson (groupe 4)
Expo 
Bonjour à tous,
Si la peinture vous intéresse, René Pélisson (dit Fanafoude) organise une journée portes ouvertes chez lui, 30 chemin de la Revirer à Meylan - tel 04 76 90 47 97, le samedi 7 novembre 2015 de 9 h à midi, et de 14 h à 18 h pour vous faire découvrir son travail (environ 80 tableaux).
Il serait très heureux de vous recevoir pour partager un moment ensemble, et boire une coupe de champagne ou un verre de punch.
Dans l'attente de votre visite, je vous transmets mes amitiés.

Photos de Robert Selbmann (groupe 1)




Pique-nique aux bougies au refuge d'Ambel


Texte et photos d' Annick Ropert (groupe 3)
Les randonnées de la RAM se suivent et ne se ressemblent pas. La semaine dernière, nous admirions le feuillage doré de l’arbre aux violettes (voir photo de la semaine dernière). Aujourd'hui, nous avons foulé un épais tapis de feuilles (même le bitume de la route conduisant à Bouvance disparaissait sous les feuilles) et nos violettes s'étaient fondues dans la grisaille des capes de pluie. Que dire de la randonnée ?. Nous avons marché…. Le courroux céleste nous poursuivait. Au terme de cette randonnée ventée, nous avons visité l'abbaye cistercienne de Leoncel, chef d'œuvre de l'architecture gothique du 12ème siècle en attendant les groupes 1 et 2.

Tapis de feuilles

Eglise de Léoncel


Texte de Jacky Micoud (groupe 2),  photos de En (groupe 2) 
Bouvante  - Abbaye de Léoncel 
Aujourd'hui nous partons de Bouvante. Le ciel n'est pas du tout encourageant mais l'Astasien en a vu d'autres.
Nous progressons dans une forêt de hêtres majestueux. Le sentier est un tapis de feuilles. Il pleut, il pleut bergère, la cape est de mise.
Nous atteignons le porche du Roc de la Truite. Ce passage, en bord de falaise, est impressionnant et nous offre une vue exceptionnelle sur le vallon de Bouvante.
Denis est surpris d'arriver, déjà, au refuge de Gardiol. Nos vêtements sont mouillés. Nous avons le plaisir de déjeuner à l'abri. Cependant il faut repartir sous la pluie. Au bout de quelques minutes celle-ci abandonne la partie et le vent, toujours présent, sèche rapidement capes et pantalons.Nous parcourons les vastes pâturages du Plateau d'Ambel. Arrivés à la Croix, nous profitons d'un vaste panorama sur la vallée de la Gervanne et les Gorges d'Omblèze. Nous apercevons même, dans le lointain, les 3 Becs. Le soleil fait de timides apparitions. Direction le Col de la Bataille sur un superbe sentier balcon. Sur notre droite le Roc de Toulau.
A proximité du col, la Ferme d'Ambel a connu la résistance. En effet, fin décembre 1942, un groupe de 31 réfugiés polonais s'est caché en ce lieu. Le 6 décembre 1943 ils sont remplacés par 8 cheminots de Fontaine qui refusent le travail obligatoire en Allemagne. Le site va abriter jusqu'à 85 hommes. Ils étaient prévenus de l'arrivée de l'ennemi grâce à un système d'alerte installé à Bouvante : 3 coupures de courant rapprochées et tout le monde partait se cacher dans les bois.
Après le Col, la descente douce est agréable. Je suis décontrastée (comme le disait l'humoriste Garcimore). Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Un sentier annoncé "dangereux" se présente. Ce sentier, certes, est pittoresque mais je ne suis pas rassurée et c'est avec plaisir que j'aperçois l'Abbaye de Léoncel.
L'abbaye de Léoncel a été fondée en 1137 par 12 moines venus de Bonnevaux près de Vienne. Le lieu avait été choisi pour son calme propice à la prière, mais  aussi pour son eau. Dans le Vercors, massif karstique,  l'eau est rare mais Léoncel possède une tourbière qui retient l'eau et qui a donné naissance à son ruisseau. L'eau est également source d'énergie d'où l'implantation de moulins nécessaires à la vie d'une communauté.
Dès 1840 l'abbaye figure sur la première liste officielle des Monuments Historiques publiée par Prosper Mérimée.
Le monastère devint rapidement le plus important du Royans.
De nos jours on est bien loin du calme et de la méditation. L'Abbaye est devenue un lieu spirituel touristique avec 20000 visiteurs par an.
Magnifique randonnée. La pluie du matin n'arrête pas l'Astasien et je pense que personne n'a regretté d'avoir tenté l'aventure.
Merci à nos gentils animateurs. Un merci particulier à Jean-Claude pour son soutien moral dans les passages aventureux.
A mardi sous le soleil ou sous ......... Vous avez dit la pluie ? Comme c'est bizarre. 

Le groupe 2 au refuge d'Ambel

Passage obligé pour accéder aux Rochers de la Truite et au
plateau d'Ambel
Texte de Matilda Tio (groupe 3)
Zoom arrière .... inspiration Céüse 
Sur les crêtes comme un fil
silhouettes et profils
à pas lents

brodent le temps
Sur les crêtes comme un fil
aiguilles et ombres
hors du cadran
se confondent
sur la ligne de fuite
¿¿ vont - «  ailes »  s'envoler ??.