17/11/2015 : Compostelle, de Yenne à Grésin

Texte et photo d' Annick Ropert (groupe 3)
L’histoire d’une randonnée en principe sans problème 
C’était une des étapes des chemins de Compostelle avec un parcours en forêt et en balcon au dessus du Rhône par un beau temps ensoleillé. « L’angoisse » et le suspense nous ont accompagné toute la journée. L’organisation était un peu compliquée : pour ne pas laisser sur le carreau des marcheurs, 3 gentils participants s’étaient proposés pour prendre leur voiture et faire du covoiturage. Mais comme la randonnée était une traversée, il fallait que les voitures déposent les marcheurs au point de départ, puis que 2 voitures aillent à l’arrivée et qu’une voiture revienne au point de départ. Pendant ce temps (40 minutes aller-retour), les passagers du car savouraient un petit café sur une aire d’autoroute et les passagers des voitures se gelaient dehors…..
Un grain de sable s’est introduit dans les rouages de ce scénario bien huilé. Jacqueline, une de nos gentils chauffeurs fait l’aller retour Yenne-Grésin en laissant sa voiture à Grésin et revient à Yenne dans la voiture de Robert. Et là, patatras, elle s’aperçoit qu’elle a égaré ses clés de voiture. Impossible de les retrouver. La randonnée part quand même. A mi-parcours, Robert (accompagné de Louis et Yves) qui marchait dans le groupe 1 fait demi-tour et revient à Yenne pour récupérer sa voiture. Il a aussi quelques malheurs en égarant une partie de son gps, ce qui l’oblige à revenir en arrière pour le chercher. Enfin il arrive à sa voiture. Miracle (nous sommes sur les chemins de Compostelle….), la clé de Jacqueline est retrouvée sous le siège passager. L’aventure n’est pas encore terminée : il faudra faire encore une fois l’aller et retour Grésin-Yenne-Grésin pour récupérer la troisième voiture…..

La morale de l’histoire : un grand merci à tout ceux qui ont permis que cette randonnée « sans histoire » se termine avec le sourire.  

Le Rhône

Texte et photos de Roland Calvas (groupe 2)
Une secrétaire de mairie très sympa 
Il était 17 h 30... nous vîmes partir la voiture qui avait retrouvé sa clef !!  Puis le car..
Sentiment de solitude, d’abandon... pour les 7 randonneurs, laissés à l’abandon dans la nuit noire, près de l’église de GRESIN.
Heureusement pas de pluie, mais un froid pénétrant...brrree !!
17 h50 : René voit de la lumière à la Mairie et culotté, s’en va demander l’hospitalité.. c’est là que son charme joue..
La secrétaire de Mairie nous fait entrer et miracle de gentillesse, offre café, thé, tisane au pauvres naufragés...
Et nous voilà installés au chaud dans la salle du Conseil (à noter sur la photo la présence du Maire, Mr Phana foot,venu nous tenir compagnie)
Il va s’en dire que nous avons chaudement remercié la “secrétaire” ; René s”est dévoué !! pour la bise
Il y a quand même des gens SYMPA.........
Arrivée à CROLLES à 19 h 15  !!!!


Les pauvres naufragés

La mairie de Grésin

Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photo d' Annick Ropert (groupe 3)
Compostelle " Le Champ de l'Etoile"
La naissance du sentier
 L'apôtre Jacques fut envoyé évangéliser l'Europe. Il se rend dans les tribus Celtibères vivant dans la contrée qui deviendra l'Espagne mais il ne fait que quelques disciples. Retournant en Palestine, ses conversions auront un tel succès qu'il sera arrêté et condamné à mort sur l'ordre du roi des Juifs Hérode d'Agrippa. Son corps aurait été déposé dans une barque par deux de ses compagnons de route : Théodore et Athanases. Après avoir traversé la Méditerranée et rejoint l'océan la barque se serait échouée sur le bord de la rivière Ulla en Galice à Ira Flavia.
La reine de Galice décide alors de faire don de son palais pour y déposer la dépouille de Jacques le Majeur. Durant presque 800 ans, la sépulture sera oubliée mais, vers l'an 813, elle est redécouverte par un ermite, Pelayo qui, dans un songe, en identifia l'emplacement grâce au reflet d'une étoile. L'endroit fut immédiatement baptisé "Campus Stellae" (Champ de l'Etoile").
Aussitôt l'Evêque de Ira Flavia fait dégager le tombeau et Alphonse II roi des Asturies et de Galice entreprend la construction d'une église. Très rapidement la nouvelle fait le tour de l'Europe. Avec le soutien de l'Abbaye de Cluny, le sanctuaire de St Jacques de Compostelle devient le symbole de la reconquête de l'Espagne contre les Maures.
Et c'est ainsi que le chemin de Compostelle devient le plus célèbre pèlerinage d'Occident.
Aux XIII, XIV et XVème siècles il prit une grande ampleur.
A l'époque, il convenait d'effectuer l'aller et le retour à pied, soit près de 3000 km.
Malgré la difficulté de ce périple, due au climat très rude dans certaines régions, les voleurs qui investissent les chemins, Santiago de Compostela voit passer chaque année 200.000 pèlerins.
Dans toutes les villes, des églises et des chapelles dédiées à Jacques le Majeur sont construites ainsi que des hôpitaux. Le long du chemin de grands monastères créent des confréries chargées de nourrir et de soigner le pèlerin.
Au XVIème siècle les guerres de religion et le protestantisme portent un coup d'arrêt au pèlerinage. Depuis 1989, le bureau des pèlerins de St Jacques constate chaque année une augmentation du nombre de marcheurs : 120 * "créanciales" ont été délivrées en 1982, 150.000 en 1999.
En 2014 237.886 randonneurs pèlerins dont 89% de marcheurs, 10% de cyclistes, moins de 1% de cavaliers, 98 personnes en fauteuil roulant.
* la créanciale est le document délivré par un responsable religieux. Elle est présentée à chaque étape et tamponnée. elle permet de justifier de notre qualité de pèlerin.
 A suivre .....
Amis astasiens, à vos chaussures et sac à dos et prenez la route c'est une très belle expérience.

Notre-Dame-de-la-Montagne à Yenne

 Photos de Nicole Beauvy (groupe 2)
Sourire des randonneuses du groupe 2

Le groupe 2
Texte et photo de Matilda Tio (groupe 3)
Sur les chemins
Nous abordons la randonnée sous un léger voile de brume, étrange atmosphère que ce sentier  étroit : des buis aux allures fantasmagoriques, enserrés dans leur fourreau de mousse. À la croisée des chemins, des indications tout aussi étranges : sentiers de celliers, prison, puits de Bacchus. Sur quel circuit sommes nous, les vignobles de Yenne ?
Fallait-il avoir l'œil averti pour  déceler la première coquille... Nous sommes bien sur le « droit » chemin, celui de Saint Jacques de Compostelle. Le sentier s'élargit, et découvrons un paysage à géométrie variable.
À gauche un drapé de falaises bleutées, en contrebas, en  perspective, une mosaïque de champs cultivés. Chaque trouée nous offre l'occasion de poser le regard sur le  fleuve  apaisé et parsemé de quelques îlots de terre.

Une clairière ensoleillée, nous invite au traditionnel  repos.  Un oiseau nous accompagne, sans doute le signal de ralliement pour nos miettes éparses. Puis, nous abordons   la dernière montée, pas lents du pèlerin sur  les plaques patinées. Enfin nous glissons vers Gresin. ; entre ombre et lumière, dégradé de rouges, de gris et de bleus, le  clocher du village s efface, la nature nous offre son dernier tableau.
Crépuscule à l'arrivée
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3)
A ceux qui sont partis....
Comme il est étrange de vous écrire. J'ai l'impression que vous savez, savez tout, nous ne nous sommes jamais rencontrés mais ne cesserons jamais maintenant de nous croiser, vous vivrez longtemps, autrement, éternellement désormais dans nos coeurs, à travers nos yeux c'est notre seul espoir. Comment vous l'expliquer, je voudrais vous raconter avec des mots simples et précis la beauté du monde que chaque mardi nous traversons et comment nos excursions sont organisées et combien l'existence ici est difficile quand l'un d'entre nous perd ses clefs et l'autre son GPS et que nous rentrons tard et dans les bouchons... Comment faire, comment vous le dire: tout bas puisque maintenant vous nous entendez où que vous soyez. Je sais aussi que notre émotion ne vous parvient plus. Nous aimerions vous décrire notre train train avec moult détails, vous seriez étonnés et votre émoi aurait grandi devant tant de zèle à se raconter nous mêmes. En réalité ces mots avec leur luxe de détails ne parlent que de vous tels que vous avez été, tels que vous vous êtes éloignés de nous. Nos enfants ont votre âge, mais qui êtes vous? Aujourd'hui pour nous, vous êtes au rang des êtres suprêmes que l'on ne risque plus d'offenser, ni plus de perdre même si avant on ne vous aurait pas remarqué. Aujourd'hui mardi, vous êtes dans l'air de notre âme, l'air que nous respirons à notre insu, partout sur les chemins où l'on foule les tapis de feuilles mortes...Votre présence invisible, nos cascades d'émotions, le fracas du monde, la grèle des prémonitions, les suppositions, les craintes sont comme les bruits que fait la pluie sur nos vitres par une nuit d'automne. A quoi bon vous écrire, vous embellir, chose impossible inutile? D'autres vous ont fermés les yeux définitivement mais nous vous le promettons nous les ouvrirons pour vous et si nous ne pouvons pas le faire toujours c'est les yeux fermés que nous continuerons de voir avec vous, que nous partagerons avec vous nos moments de joie et de fête, que nous continuerons de vous parler de choses et d'autres, que nous causerons avec vous de tout et de rien.