23/02/2016 : Du lac de St André à Barreaux

Texte de Jacky Micoud (groupe A) photos de Christian Ceuninck (groupe B)
En ce mardi 23 février, petit crachin et brouillard font partie du décor.
Départ du lac St André classé "grand site du département". Havre de charme, au milieu des vignes, il abrite de nombreux oiseaux, insectes et plantes. Après l'avoir contourné nous prenons de la hauteur. Le brouillard se déchire. Un instant j'ai le temps d'admirer la haute 
muraille du Granier. De gros rochers dans les champs attestent de ses nombreux éboulements au cours des siècles.
Bellecombe est en vue. Heureusement car une pluie insidieuse se met à tomber. Un appenti et le four communal nous serviront d'abri. Repas dans la joie et la bonne humeur. Distribution habituelle de friandises dont un excellent gâteau chocolat courgette dont vous devriez trouver la recette dans le blog. Avant de repartir nous prenons le temps de
contempler les restes du château delphinal. Celui-ci, perché à plus de 300 m d'altitude, occupait une place prépondérante pour surveiller la vallée. Dauphinois et Savoyards se sont battus pendant plus de 300 ans pour sa possession. On en trouve trace dès 1073.
La pluie est partie faire sa petite sieste. Nous en profitons pour reprendre la route vers le but ultime de la journée : Fort Barraux. La construction de ce fort est commencée le 24 août 1597 par le Duc de Savoie Charles Emmanuel 1er pour assurer la défense de la vallée du
Grésivaudan. Le fort est pris par Lesdiguières le 15 mars 1598. Conçu par l'architecte piémontais Ercole Négro il a subi plusieurs modifications au XVIIème siècle avant d'être profondément remanié par Vauban de 1692 à 1698. Il a également servi de prison pendant la révolution et même au moment des deux guerres mondiales. Désaffecté en 1985 le fort est inscrit aux monuments historiques. La double porte monumentale est ouverte. Nous entrons mais on nous fait vite comprendre qu'il faut quitter les lieux : les militaires sont en exercice. Descente jusqu'au village de Barraux où nous attend Patrick. Crottés, mais heureux, après cette agréable randonnée hivernale. Merci Christian.
P.S :   C P T  (1 + 2 = A)  Après une nuit blanche je n'ai toujours pas compris. Einstein Au Secours !!!!!


Pique-nique tous groupes réunis à Bellecombe

Pique-nique tous groupes réunis à Bellecombe
Texte de Gisèle Rigal (groupe B) 
Réflexions en marchant
Il faut partir, s'ébrouer, s'échauffer, ne pas traîner... on se parle à soi même, on parle à son cœur, on se dit  ne sois pas triste admire et le dire et redire : plaisir, admiration, rire, fou rire, admire c'est beau le paysage dans la brume, le soleil naissant, profite avant que sa langue acérée d'Août morde ta peau... Est-ce qu'on peut choisir l'abeille, le rossignol, le merle, la perdrix peut être saurait-on choisir mais on n'a pas le choix tout est là et si tu t'émeus mon cœur n'aie pas honte, ne tremble pas d'être si petit, il se peut que le rire crie sur le désespoir ou les petits soucis ou sur rien après tout... Splendides les cascades, les feuilles rousses encore accrochées sur les chênes, les verts buissons, oh ! et là un immense bouquet de primevères. Un souffle de brise fait ici moins de bruit que les conversations avides de l'un, l'autre chacun son tour. La moindre goutte d'eau brille plus clair que mille sources, ce que l'un dit l'autre le redira depuis mille et mille ans que l'homme se ressemble,  jeune, toujours nouveau... pour quelques heures, il y a dix, vingt, trente ans c'est de plus en plus hier n'est ce pas, rassure moi, nous étions en fleurs puis en cloque avant d'être en loques...Nous avons la tête pleine d'images, de visages, de souvenirs mais comment fait on pour tout mettre dans notre petite boîte crânienne et pourtant nous ne sommes pas encore arrivés, nous n'avons pas encore attrapés l'horizon... oui mon cœur, on n'a pas  fini et tout est à continuer... la nuit va tomber admire les fleurs du ciel, à chacune sa lueur, sa brillance c'est beau la vie. Admire celui qui parle, que sa parole soit une joie, une ombre bienheureuse où reposer ta solitude....

Texte de Jeannine Revol (groupe C) 
Nous débutons aussi par le contour du lac Saint André, un rayon de soleil se mirant dans cette eau tranquille nous donne de l'allant. La zone humide de ce lac fait l'objet de mesures de protection afin de préserver ce cadre naturel d'exception (le nénuphar blanc par exemple).
Christian PT avait précisé l'important éboulement du Granier en 1248 qui laissa des terrains couverts de rochers et parsemés de petits lacs. Le défrichement s'étala sur 7 siècles.
Nous atteignons la croix Saint André, le secteur des Abymes à nos pieds, défriché et remodelé pour planter la vigne. Le brouillard nous cache la vue.
Bellecombe apparaît avec les ruines de son château. Nous cassons la croûte avec les  2 autres groupes , à l'abri des auvents de fortune car la pluie se fait menaçante.
Mais la bonne ambiance y est !
Voilà encore une  balade intéressante pour la (re)découverte des ressources patrimoniales de la région, la commune de Chapareillan avec ses granges immenses, ses maisons imposantes, son activité basée autour de la vigne et même une exploitation hélicole " les escargots de Chartreuse" élevage à 700 mètres d'altitude !!
Notre périple se termine avec les autres groupes par le tour extérieur de Fort BARRAUX.
Merci à Séraphine !!   Merci à tous.

16/02/2016 : Virignin (Ain)

Texte de Jacky Micoud (groupes 1 et 2) photos de Nicole Beauvy (groupes 1 et 2)
Aujourd'hui, 16 février, le groupe 2 s'est pacsé avec le groupe 1. Comment va se passer la cohabitation ?
Sentier sympa dans la forêt. Les arbres moussus donnent un petit air irréel. La grimpette se fait plus raide. Quelques passages avec les mains, rien d'inquiétant, nous amènent à un premier belvédère qui nous permet de mettre un nom sur les monts et collines qui attirent notre regard. Nous parvenons sur la crête. Un vaste espace surplombant la plaine où,
paresseusement, s'étire le Rhône, nous accueille pour la pause déjeuner.
Le soleil montre le bout de son nez.
Malheureusement, il faut recharger la mule. Pas question de lézarder plus longtemps. Petit bémol : un long cheminement sur la route et c'est avec plaisir que nous retrouvons un sentier. Quelques kilomètres plus loin, à travers la dense végétation, la Chartreuse de Pierre Châtel. Ancien château fort des Comtes de Savoie sa position sur un éperon rocheux, accessible en un seul point, lui a donné un rôle stratégique qui lui permettait de contrôler la route passant par le Rhône et qui menait au Piémont. Il devient la résidence d'Amédée III de Savoie, jusqu'à Pierre II.
En 1383 Amédée VI de Savoie le lègue à l'ordre des Chartreux. Le Prieur d'Aillon dans les Bauges devient le Commandant de la forteresse. En 1825 on y construit le fort. Démilitarisé en 1935 il est vendu aux enchères. Depuis le 1 er février 1996 il est classé au titre de monument historique. Propriété privée, l'accès en est interdit. Dommage.
J'ai du mal à détacher mes yeux de cet imposant ouvrage mais il faut redescendre sur Virignin où nous attend Patrick au volant de son car.
J'ai la réponse à mon questionnement du début : le ménage à treize a bien fonctionné. Sous la houlette de notre Robert national le groupe 1 a gentiment adopté la vitesse du groupe 2. Sympa les copains !!!!
A mardi pour d'autres aventures.
P.S - Vito merci pour les bonbons.



Vue sur le Rhône

Pique nique des groupes 1 et 2

Pierre Chatel

Texte de Gisèle Rigal  (groupe 3) photos de Christian Ceuninck (groupe 3)
La terre un trésor
Tous les mardis nous roulons, traversons, marchons, trottinons sur un trésor... la terre. Nous nous rappelons les paroles rabâchées par nos pères, il fallait la labourer, la retourner...et quand nous convoquons nos souvenirs ou nos lectures nous revoyons le soc qui en ressortait luisant comme l'argent, quelque fois lourd de glaise, quelque fois arrachant la pierre et rayant le rocher. Qui l'a retourné la terre, qui en a secoué la poussière à la chaleur du plein été, qui l'a bêchée avec la fourche, la pelle... nous nous asseyons sur elle le temps du casse croûte et nous relevons avec les fesses fraîches, nous nous y agenouillons pour gravir un rocher, nous nous y allongeons pour faire une courte sieste. Nous la prions comme l'oiseau mendie sa mère, donne tes fruits, nourris les tiges et la racine, fleuris les fleurs...nous tendons la main, secouons l'arbre, ouvrons la bouche... Les paysans sèment,  nous ne les voyons pas mais nous découvrons l'odeur de la sève et de la fleur du blé...ils la labourent, ils la creusent, ils la retournent, se servent de la lune, des jours, des saisons. Ils attendent la pluie et le soleil de Juin, les fortes gelées comme il faut les craindre et la neige en son temps. Le blé fin Mai monte, vert et tendre, l'averse l'arrose, le soleil le bénit avec le chant du merle : merveille. La terre garde tout ce qu'on lui confie et transforme même en trésor nos déchets ! Elle les enfouit et parfois les restitue...que fera t-telle des sachets plastiques, canettes, verres inaltérables dans cinq ou mille ans? Pauvres ou riches trésors, qui les déchiffrera, qui se demandera d'où viennent ces objets, de quel temps ils sont, à quoi ils servaient? Comment nous décrirons ils?
Nous la regardons  dessus, l' imaginons dessous...la scrutons grasse avec ses graviers, luisante, fraîche et pleine de promesses. Nous la regardons rousse et blonde, sableuse et presque blanche, nous nous y enfonçons, ou bien elle est sèche, rétive et pauvre quand les racines du bouleau s'accrochent et la dévorent.Nous la voyons nue, lisse et comme indifférente à l'eau qui lui glisse dessus, nous la découvrons en hiver en robe de labour noire et la mémoire courre sur les cailloux à fleur de sol, la mémoire comme un murmure. Nous marchons sur la terre, elle porte nos pas, nous allons au dessus du sol comme un vol d'alouettes et même si nous pleurons, nous crachons, nous pissons dessus elle nous supporte, ni l'espace ni la distance nous engloutissent.  Bientôt,elle nous offrira des pissenlits et des jonquilles et nous la regarderons encore comme une première fois.


Pique nique des groupes 3 et 4

Panafoud !
Photo d' Yves Odasso Ceuninck (groupes 1 et 2)
ça monte encore !!!
Autre texte de Gisèle Rigal  (groupe 3)
Les bonbons (lettre à Simone)
Marie Pierre absente confie les bonbons à Simone. Simone malade confie les bonbons à Vito avec beaucoup de recommandations. Elle a une grippe carabinée  une forte fièvre et un traitement de cheval. Elle ne randonnera pas aujourd'hui, avant qu'il parte mardi matin de bonne heure, du fond de son lit elle s'efforce malgré sa faiblesse de lui faire mille recommandations : "tu les mets au dessus de ton sac, n'oublie pas, dès le retour de la rando tu les installes sous tes yeux, fais attention tu risques d'être accaparé par l'un ou l'autre, distrait peut être par Ange ou Robert qui n'en loupent pas une, reste bien concentré et répète toi mes paroles plusieurs fois dans la journée : Simone m'a dit de ne pas oublier les bonbons, Simone...Il y en a c'est sûr un pour chacun et sûrement deux pour les plus gourmands. Est-ce qu'il y a bien les bonbons à la menthe glacée pour Jean, des caramels pour René, et ceux à la pie qui chantent pour Louis, vérifie, n'oublie pas, je COMPTE sur toi!"
Simone on ne peut pas te laisser dans l'incertitude, si, si il a oublié. Les bonbons sont restés bien rangés dans la soute et devant notre désarroi il n'a pensé qu'à lui, les reproches que tu allais lui faire, comment il allait justifier la trahison de ta confiance. T'affronter? -Impossible! Alors il a commencé à échafauder des plans...Ah Simone décidément on ne peut pas compter sur ...là on est pas d'accord on les aime trop pour dire ce genre de bêtise.
Signé : des amis Astasiens qui vous veulent du bien.

09/02/2016 : Autour de Belmont (journée des bugnes)

Texte de Jacky Micoud (groupe 2) photos de Pierre Labbe (groupe 3)
En ce mardi 9 février direction Belmont dans les terres froides. La météo est un peu inquiétante mais, néanmoins, nous restons confiants.
Petite randonnée de 11 km. et quelques 300 m. de dénivelée, par monts et par vaux.
A 1 km du retour sur le village, Denise, notre animatrice, nous improvise un petit parcours du combattant : crapahutage sur pente glissante puis, tous à plat ventre pour franchissement de barbelés. Moment de franche rigolade.
Enfin, voici la salle des fêtes de Belmont où nous attendent les autres groupes impatients. La faim les tenaille mais surtout la soif !!!.
Les hommes ont été chargés d'apporter les boissons (je dois dire qu'ils n'ont pas lésiné). Les femmes, au fourneau ! pour de bonnes bugnes craquantes ou moelleuses, mardi gras oblige.
La bunuyi, terme ancien désignant ce beignet délicieux, était, à l'origine, une spécialité du Dûché de Savoie mais, dans la Rome Antique, on la dégustait déjà. Elle marquait le début du carême pour les catholiques. Rabelais, fin gourmet et médecin, en fait l'apologie dans
son Pantagruel publié en 1532.
Les estomacs enfin sustentés, notre président entonne la chanson fétiche de l'Asta, Etoile des Neiges, suivi par la joyeuse assemblée puis vient le tour de Pierre, notre chanteur d'opéra qui nous envoûte de sa belle voix grave suivi de Fanafoud qui reste fidèle à ses chansons russes enfin, Tony nous amuse avec sa Tantina de Burgos.
Mais les bonnes choses ont une fin. Il est temps de regagner nos pénates. Ce n'est qu'un au revoir. Mardi prochain nous retrouverons copains et copines pour d'autres randonnées découvertes.
Merci à nos dévoués accompagnateurs sans qui les choses ne seraient que ce qu'elles sont.


Belle maison du Dauphiné

Doux paysage du Nord-Isère

Rencontre amicale



Un vrai Capitaine Haddock

Jean chanteur inspiré !


02/02/2016 : Compostelle, du Grand Lemps à Faramans


Texte de Jeannine Revol (groupe 4) photos de Pierre Labbe (groupe 3)

Composé de 7 personnes dont notre'animateur Roland P., le groupe démarre allègrement, comme tous les groupes au GRAND LEMPS, dans une ambiance printanière et paisible.
Comme dit notre animateur " on écoute le silence ".
Cette randonnée  nous fait découvrir combien cette région est riche de maisons de châtelains : le château de Villandières, la maison forte de Montgontier, le château de Pointières... Elle nous fait aussi apprécier l'hospitalité des gens habitant sur le chemin de Compostelle, tel ce vieux monsieur qui nous  offre  un verre de vin blanc du cépage Noah, vin au goût musqué !!
Les hameaux clairsemés aux maisons en pisé ont des  murs remarquables par leur structure de galets et de briques, ces dernières pour absorber l'humidité.
La journée se termine à La Côte Saint André. Nous avons pu apprécier quelques édifices : le château de LOUIS XI où se déroule chaque année le festival Berlioz, l'église, les halles. Une figurine de Johan Barthod Jongkind, aquarelliste nous fait un clin d'oeil, le père Jonquille, appelé ainsi par les enfants de  cette ville, où il séjourna. 
Belle randonnée après 16 kms et peu de dénivelé, dans la campagne découverte de la plaine de la Bièvre. Merci à Roland.  Merci à tous .


Oeuvre de Jongkind

Sur le chemin
Texte de Jacky Micoud (groupe 2) photo de Pierre Labbe (groupe 3)
En cette journée printanière j'ai du mal à croire que nous sommes au mois de février. La nature a perdu la boule. Notre animateur est cool cool. C'est super. Merci Christian.
En passant à La Frette j'ai retrouvé l'esprit du chemin que j'avais déjà rencontré lors de mon périple sur le chemin du Puy. Un charmant monsieur nous a invité à boire le godet de l'amitié : un petit vin blanc de sa fabrication, à même le tonneau. Sympa dans ce monde de brutes.
Aussi, ami astasien, prend ta besace et ton bourdon et pars pour Santiago.
Quelles que soient nos motivations  le chemin n'appartient à personne. Il porte nos rêves d'évasion, la joie de marcher sur les traces de nos valeureux prédécesseurs.
Sur le chemin tout est admiration et sympathie au hasard des rencontres, ces mains tendues pour nous offrir quelques fruits ou de l'eau fraîche, ces automobilistes qui klaxonnent pour saluer notre courage, ce parisien et ses ampoules aux pieds qui continue à avancer malgré ses souffrances.
C'est tout cela qui fait du Camino de Santiago des instants inoubliables. Le seul but du pélerin est d'arriver jusqu'au bout mais lorsque tu parviendras au Monte Do Gobo (le Mont de la Joie), avant de plonger sur la ville, ta marche se fera plus lente pour ne pas arriver
trop vite car, lorsque, sur la place de la cathédrale, tu poseras le pied sur la coquille symbolisant le kilomètre zéro du chemin, le rêve s'achèvera, ce sera la fin de ton Champ de l'Etoile.

Pause banane du groupe 3

Photo d' Yves Odasso (groupe 1)

Pique-nique du groupe 1  à La Côte St André