Aujourd'hui, 16 février, le groupe 2 s'est pacsé avec le groupe 1. Comment va se passer la cohabitation ?
Sentier sympa dans la forêt. Les arbres moussus donnent un petit air irréel. La grimpette se fait plus raide. Quelques passages avec les mains, rien d'inquiétant, nous amènent à un premier belvédère qui nous permet de mettre un nom sur les monts et collines qui attirent notre regard. Nous parvenons sur la crête. Un vaste espace surplombant la plaine où,
paresseusement, s'étire le Rhône, nous accueille pour la pause déjeuner.
Le soleil montre le bout de son nez.
Malheureusement, il faut recharger la mule. Pas question de lézarder plus longtemps. Petit bémol : un long cheminement sur la route et c'est avec plaisir que nous retrouvons un sentier. Quelques kilomètres plus loin, à travers la dense végétation, la Chartreuse de Pierre Châtel. Ancien château fort des Comtes de Savoie sa position sur un éperon rocheux, accessible en un seul point, lui a donné un rôle stratégique qui lui permettait de contrôler la route passant par le Rhône et qui menait au Piémont. Il devient la résidence d'Amédée III de Savoie, jusqu'à Pierre II.
En 1383 Amédée VI de Savoie le lègue à l'ordre des Chartreux. Le Prieur d'Aillon dans les Bauges devient le Commandant de la forteresse. En 1825 on y construit le fort. Démilitarisé en 1935 il est vendu aux enchères. Depuis le 1 er février 1996 il est classé au titre de monument historique. Propriété privée, l'accès en est interdit. Dommage.
J'ai du mal à détacher mes yeux de cet imposant ouvrage mais il faut redescendre sur Virignin où nous attend Patrick au volant de son car.
J'ai la réponse à mon questionnement du début : le ménage à treize a bien fonctionné. Sous la houlette de notre Robert national le groupe 1 a gentiment adopté la vitesse du groupe 2. Sympa les copains !!!!
A mardi pour d'autres aventures.
P.S - Vito merci pour les bonbons.
Vue sur le Rhône |
Pique nique des groupes 1 et 2 |
Pierre Chatel |
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3) photos de Christian Ceuninck (groupe 3)
La terre un trésor
Tous les mardis nous roulons, traversons, marchons, trottinons sur un trésor... la terre. Nous nous rappelons les paroles rabâchées par nos pères, il fallait la labourer, la retourner...et quand nous convoquons nos souvenirs ou nos lectures nous revoyons le soc qui en ressortait luisant comme l'argent, quelque fois lourd de glaise, quelque fois arrachant la pierre et rayant le rocher. Qui l'a retourné la terre, qui en a secoué la poussière à la chaleur du plein été, qui l'a bêchée avec la fourche, la pelle... nous nous asseyons sur elle le temps du casse croûte et nous relevons avec les fesses fraîches, nous nous y agenouillons pour gravir un rocher, nous nous y allongeons pour faire une courte sieste. Nous la prions comme l'oiseau mendie sa mère, donne tes fruits, nourris les tiges et la racine, fleuris les fleurs...nous tendons la main, secouons l'arbre, ouvrons la bouche... Les paysans sèment, nous ne les voyons pas mais nous découvrons l'odeur de la sève et de la fleur du blé...ils la labourent, ils la creusent, ils la retournent, se servent de la lune, des jours, des saisons. Ils attendent la pluie et le soleil de Juin, les fortes gelées comme il faut les craindre et la neige en son temps. Le blé fin Mai monte, vert et tendre, l'averse l'arrose, le soleil le bénit avec le chant du merle : merveille. La terre garde tout ce qu'on lui confie et transforme même en trésor nos déchets ! Elle les enfouit et parfois les restitue...que fera t-telle des sachets plastiques, canettes, verres inaltérables dans cinq ou mille ans? Pauvres ou riches trésors, qui les déchiffrera, qui se demandera d'où viennent ces objets, de quel temps ils sont, à quoi ils servaient? Comment nous décrirons ils?
Nous la regardons dessus, l' imaginons dessous...la scrutons grasse avec
ses graviers, luisante, fraîche et pleine de promesses. Nous la regardons rousse
et blonde, sableuse et presque blanche, nous nous y enfonçons, ou bien elle est
sèche, rétive et pauvre quand les racines du bouleau s'accrochent et la
dévorent.Nous la voyons nue, lisse et comme indifférente à l'eau qui lui glisse
dessus, nous la découvrons en hiver en robe de labour noire et la mémoire courre
sur les cailloux à fleur de sol, la mémoire comme un murmure. Nous marchons sur
la terre, elle porte nos pas, nous allons au dessus du sol comme un vol
d'alouettes et même si nous pleurons, nous crachons, nous pissons dessus elle
nous supporte, ni l'espace ni la distance nous engloutissent. Bientôt,elle nous
offrira des pissenlits et des jonquilles et nous la regarderons encore comme une
première fois.
Pique nique des groupes 3 et 4 |
Panafoud ! |
ça monte encore !!! |
Les bonbons (lettre à Simone)
Marie Pierre absente confie les bonbons à Simone. Simone malade confie les bonbons à Vito avec beaucoup de recommandations. Elle a une grippe carabinée une forte fièvre et un traitement de cheval. Elle ne randonnera pas aujourd'hui, avant qu'il parte mardi matin de bonne heure, du fond de son lit elle s'efforce malgré sa faiblesse de lui faire mille recommandations : "tu les mets au dessus de ton sac, n'oublie pas, dès le retour de la rando tu les installes sous tes yeux, fais attention tu risques d'être accaparé par l'un ou l'autre, distrait peut être par Ange ou Robert qui n'en loupent pas une, reste bien concentré et répète toi mes paroles plusieurs fois dans la journée : Simone m'a dit de ne pas oublier les bonbons, Simone...Il y en a c'est sûr un pour chacun et sûrement deux pour les plus gourmands. Est-ce qu'il y a bien les bonbons à la menthe glacée pour Jean, des caramels pour René, et ceux à la pie qui chantent pour Louis, vérifie, n'oublie pas, je COMPTE sur toi!"
Simone on ne peut pas te laisser dans l'incertitude, si, si il a oublié.
Les bonbons sont restés bien rangés dans la soute et devant notre désarroi il
n'a pensé qu'à lui, les reproches que tu allais lui faire, comment il allait
justifier la trahison de ta confiance. T'affronter? -Impossible! Alors il a
commencé à échafauder des plans...Ah Simone décidément on ne peut pas compter
sur ...là on est pas d'accord on les aime trop pour dire ce genre de
bêtise.
Signé : des amis Astasiens qui vous veulent du bien.