En ce mardi 23 février, petit crachin et brouillard font partie du décor.
Départ du lac St André classé "grand site du département". Havre de charme, au milieu des vignes, il abrite de nombreux oiseaux, insectes et plantes. Après l'avoir contourné nous prenons de la hauteur. Le brouillard se déchire. Un instant j'ai le temps d'admirer la haute
muraille du Granier. De gros rochers dans les champs attestent de ses nombreux éboulements au cours des siècles.
Bellecombe est en vue. Heureusement car une pluie insidieuse se met à tomber. Un appenti et le four communal nous serviront d'abri. Repas dans la joie et la bonne humeur. Distribution habituelle de friandises dont un excellent gâteau chocolat courgette dont vous devriez trouver la recette dans le blog. Avant de repartir nous prenons le temps de
contempler les restes du château delphinal. Celui-ci, perché à plus de 300 m d'altitude, occupait une place prépondérante pour surveiller la vallée. Dauphinois et Savoyards se sont battus pendant plus de 300 ans pour sa possession. On en trouve trace dès 1073.
La pluie est partie faire sa petite sieste. Nous en profitons pour reprendre la route vers le but ultime de la journée : Fort Barraux. La construction de ce fort est commencée le 24 août 1597 par le Duc de Savoie Charles Emmanuel 1er pour assurer la défense de la vallée du
Grésivaudan. Le fort est pris par Lesdiguières le 15 mars 1598. Conçu par l'architecte piémontais Ercole Négro il a subi plusieurs modifications au XVIIème siècle avant d'être profondément remanié par Vauban de 1692 à 1698. Il a également servi de prison pendant la révolution et même au moment des deux guerres mondiales. Désaffecté en 1985 le fort est inscrit aux monuments historiques. La double porte monumentale est ouverte. Nous entrons mais on nous fait vite comprendre qu'il faut quitter les lieux : les militaires sont en exercice. Descente jusqu'au village de Barraux où nous attend Patrick. Crottés, mais heureux, après cette agréable randonnée hivernale. Merci Christian.
P.S : C P T (1 + 2 = A) Après une nuit blanche je n'ai toujours pas compris. Einstein Au Secours !!!!!
Pique-nique tous groupes réunis à Bellecombe |
Pique-nique tous groupes réunis à Bellecombe |
Réflexions en marchant
Il faut partir, s'ébrouer, s'échauffer, ne pas traîner... on se parle à soi même, on parle à son cœur, on se dit ne sois pas triste admire et le dire et redire : plaisir, admiration, rire, fou rire, admire c'est beau le paysage dans la brume, le soleil naissant, profite avant que sa langue acérée d'Août morde ta peau... Est-ce qu'on peut choisir l'abeille, le rossignol, le merle, la perdrix peut être saurait-on choisir mais on n'a pas le choix tout est là et si tu t'émeus mon cœur n'aie pas honte, ne tremble pas d'être si petit, il se peut que le rire crie sur le désespoir ou les petits soucis ou sur rien après tout... Splendides les cascades, les feuilles rousses encore accrochées sur les chênes, les verts buissons, oh ! et là un immense bouquet de primevères. Un souffle de brise fait ici moins de bruit que les conversations avides de l'un, l'autre chacun son tour. La moindre goutte d'eau brille plus clair que mille sources, ce que l'un dit l'autre le redira depuis mille et mille ans que l'homme se ressemble, jeune, toujours nouveau... pour quelques heures, il y a dix, vingt, trente ans c'est de plus en plus hier n'est ce pas, rassure moi, nous étions en fleurs puis en cloque avant d'être en loques...Nous avons la tête pleine d'images, de visages, de souvenirs mais comment fait on pour tout mettre dans notre petite boîte crânienne et pourtant nous ne sommes pas encore arrivés, nous n'avons pas encore attrapés l'horizon... oui mon cœur, on n'a pas fini et tout est à continuer... la nuit va tomber admire les fleurs du ciel, à chacune sa lueur, sa brillance c'est beau la vie. Admire celui qui parle, que sa parole soit une joie, une ombre bienheureuse où reposer ta solitude....
Texte de Jeannine Revol (groupe C)
Nous débutons aussi par le contour du lac Saint André, un rayon de soleil se mirant dans cette eau tranquille nous donne de l'allant. La zone humide de ce lac fait l'objet de mesures de protection afin de préserver ce cadre naturel d'exception (le nénuphar blanc par exemple).
Christian PT avait précisé l'important éboulement du Granier
en 1248 qui laissa des terrains couverts de rochers et parsemés de petits
lacs. Le défrichement s'étala sur 7 siècles.
Nous atteignons la croix Saint André, le secteur des Abymes
à nos pieds, défriché et remodelé pour planter la vigne. Le brouillard nous
cache la vue.
Bellecombe apparaît avec les ruines de son château. Nous
cassons la croûte avec les 2 autres
groupes , à l'abri des auvents de fortune car la pluie se fait menaçante.
Mais la bonne
ambiance y est !
Voilà encore une
balade intéressante pour la (re)découverte des ressources patrimoniales
de la région, la commune de Chapareillan avec ses granges immenses, ses maisons
imposantes, son activité basée autour de la vigne et même une exploitation
hélicole " les escargots de Chartreuse" élevage à 700 mètres
d'altitude !!
Notre périple se termine avec les autres groupes par le tour
extérieur de Fort BARRAUX.
Merci à Séraphine !!
Merci à tous.