29/03/2016 : Journée des animatrices à Mens

Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photos de En (groupe 2)

En ce dernier mardi du mois de mars, journée des animatrices = rando surprise. On se pose des questions : où va-t-on ? Un indice : ramassage à Varces. Nous allons donc dans le Trièves. Le car avance, avance. Toujours pas de réponse. Enfin, à Clelles, le car prend la direction de Mens. L'étau se resserre.
Après la dépose, en route pour l'aventure. Une première surprise nous attend, un bain de boue. C'est mon pantalon et mes chaussures qui sont contents! Nous essayons d'y échapper en passant par les bois mais, peine perdue, il nous faut revenir sur le droit chemin. Enfin, nous sortons de cet enfer fangeux et nous retrouvons les trois autres groupes dans le parc de Mens pour un repas partagé, joyeux et goûteux. Les cuisinières se sont surpassées. La boue est oubliée.
Pour l'après-midi : 2 groupes pour la visite du vieux Mens et ses maisons aux toits de tuiles "écailles" où les engrangeaux accueillaient les récoltes et qui font
aujourd'hui
le charme de la petite ville et un groupe pour la visite du musée et l'exposition du culte protestant.
L'heure tourne. A 16 h. il faut rejoindre notre bus.
Une dernière surprise nous attend : distribution de la "bouffette", ce petit gâteau fait de 2 petites génoises fourrées d'une crème au sucre, dont la recette est tenue secrète. Les spécialistes du patrimoine ont retrouvé le menu d'un banquet d'anciens combattants de l'année 1889 sur
lequel elle apparaissait.
Selon la légende "une mendiante reçue avec la plus grande charité par les époux Baup leur aurait offert la recette en remerciement".
Journée boue, bouffe et bouffettes.
Merci à nos animatrices : Séraphine, Eliane et nos 2 Denise pour ce beau programme culturel et sportif. Nous attendons avec impatience leur prochaine sortie "surprise".





Photos de Christiane Despesse



Photo d'Annick Ropert



22/03/2016 : Balcons du Drac, de St Firmin à Corps

Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photo de Nicole Beauvy (groupe 2)
Petit clin d’œil au Printemps avec la première strophe du beau poème d'Alfred de Musset : A la Mi Carême
Le carnaval s'en va, les roses vont éclore
Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon
Cependant du plaisir la frileuse saison
Sous ses grelots légers rit et voltige encore
Tandis que, soulevant les voiles de l'aurore
Le printemps inquiet parait à l'horizon.


Sac à dos bien arrimé, bâtons bien en mains, c'est l'envol de la RAM. Robert est notre meneur du jour.
Première halte au château fort de Saint Firmin. Dominant le village ce dernier a été construit en 1377 par Pierre d'Ambel Seigneur du Valgaudemar. Il reste d'imposantes ruines. Selon la légende le souterrain renfermerait un trésor caché par les Templiers.
Vers les 12h.45 le groupe un est en vue et se prépare à repartir. Nous nous égayons dans la prairie : c'est la pause déjeuner. Jean-Claude nous montre le Mont Feraud. Pas le temps de musarder, la route est longue, longue...
A Aspres les Corps, beau château flanqué de ses 2 tours. Il fut construit en 1220 par Jean d'Aspres. Le 5 mars 1815, à son retour de l'Ile d'Elbe, Napoléon 1er s'y est arrêté.
Montées et descentes se succèdent. Petit arrêt à la source sulfureuse au lieu-dit "Sous la Roche".Bientôt nous surplombons le lac du Sautet face à l'Obiou, de sinistre mémoire, où 53 pélerins canadiens trouvèrent la mort lors du crash de leur DC4 en 1950.
Le sentier balcon à pic m'inquiète un peu mais il faut suivre la caravane astasienne. Pas le temps de m'apitoyer.
Et ça monte encore et encore !!! Enfin le car est en vue au village de vacances de Corps. Ouf, ouf!!!!
Journée printanière malgré un petit vent frisquet, soleil, ciel bleu.
Les montagnes russes du sentier, véritables "casse pattes" n'ont pas réussi à saper le moral des troupes.
Merci à nos GA. Un merci spécial à Louis qui a gentiment émoustillé nos papilles.
A mardi pour la journée des animatrices.




Texte de Gisèle Rigal (groupe 3), photo de Nicole Beauvy (groupe 2)
Battez pour qu'ils soient mousseux
Quelques jaunes d'oeufs
Voyons, sucrées, salées quelles recettes
Pour nous régaler?
Incorporez sucre, sel
Battez jusqu'à ce que le tout blanchisse
Ajoutez la farine en pluie
Montez les blancs
Ajoutez les délicatement
A la levure et l'essence amère
D'un doigt preste goûtez
Jetez quelques cerises, angélique, raisins secs
Beurrez un moule
Versez gouttes à gouttelettes
Votre mousse dans le puits
Passez la dans le four...
Blondes, blondinettes
Les gaies tartelettes
S'entasseront sur la grand table improvisée
Avec quiches, beignets, pizzas et tomates vernies
Bordeaux, bourgogne et pourquoi pas un bon Chianti
Mardi, surprise !!!
Heureux qui comme Ulysse
Nous ferons un beau voyage.

Le groupe 2
Texte de Régine Dupuy (groupe 2), photo de Nicole Beauvy (groupe 2)

C’est la foire des Rameaux !
L’ASTA, c’est magnifique !
Après avoir traversé les hameaux du Valgaudemar endormis par l’hiver, toisés par des cimes inconnues enroulées dans leurs écharpes de brume; après avoir visité les ruines de fier château montant la garde au carrefour des vallées, nous avons pique-niqué très joyeusement, grâce à Louis qui a donné de la couleur à nos verres et à nos rires, qu’il en soit remercié, nous aurions même bien fait une petite sieste à « la Belle Etoile » mais le plus drôle nous attendait : sous l’œil glauque du Drac, nous avons eu droit à un grand tour de montagnes russes et tout cela sans un sou à débourser !
Merci Adrien pour nous avoir tricoté une belle balade même si, une maille à l’endroit puis deux à l’envers puis trois à l’endroit avaient un peu hérissé le poil de Jean et de son équipe, mais, grâce au bon vouloir et à la gentillesse de tous, comme par magie, tout a été parfait.

15/03/2016 : Compostelle, de Faramans à Moissieu-sur-Dolon

Texte de Gisèle Rigal (groupe 4), photos de Nicole Beauvy (groupe 2)
Pour les copains du groupe 4
Nous y voici.
Le regard jauge tout de suite le temps qu'il va faire, les étangs, la vallée d'arbres encore nus et les prés dans leurs sources vertes, la tête des copains et comme pour le temps : beau pas beau, traits tirés ou pas, teint frais ou chargé...
Ma foi, tout le monde à l'air en forme.
Après la bonne poignée de mains, les bras forts chargés du sac, les voix qui appellent, on tourne les yeux pas encore écorchés par le vent et le soleil, les corps fatigués de soi parfois ont de la peine à démarrer et se traînent un peu de travers mais ça ne dure pas ! Une fois la machine en marche rien ne les arrête.
Voici
L'hivernal été semble durer et dans sa stérilité ouvre ses fleurs sans graines des pervenches, des primevères. Quelque éclat de soleil, l'aveuglante lumière déjà, le frémissement du lac et un, deux canards statufiés attirent nos yeux attentifs. Mais ce sont les oreilles tout à coup qui malgré elles se tendent. Antoine raconte une blague, Christian glousse de plaisir, je demande à ce qu'il la répète...et la gorge de rire et remplir la longue, large, spacieuse et vide aire de nos solitudes. Quelque chose de nous s'entrouvre et on éprouve le besoin de raconter sans trop de pudeur, il y a comme un écho quelque part dans la tête. Quelqu'un qui parle et qui se tait. Qui sait peut être ce qu'il faut dire. Et parfois le dit, peut être. Réfléchir ...et c'est Jeanine qui se retourne et raconte la sienne...et rire et faire craquer les résistances et la raison la plus solide, j'entre-aperçois des petits sourires pour celui qui se retient.
Bah! Qu'est ce que cela fait si ce n'est rompre la glace, fondre les tabous et les craintes, dire pas dire, ô fidèle miroir nous sommes donc allés sur le même modèle de cabinets au fond du jardin et essuyés avec le même papier !!!
Délices de vivre...il descend des gros chênes, des immenses châtaigniers quelques dernières feuilles sèches. Oui on entend bien une mésange, on la devine ébouriffée d'un vol entre deux branches.
Merveilleuses les choses qu'on voit pour la première fois, qu'on ne reconnait pas, même les plus familières : sont ce des corbeaux  par milliers dans ce champ, non des sacs plastiques à moitié enterrés... étonnés devant le vrai talus, le vrai fossé devant un paysage inconnu tel que nous ne l'avions jamais remarqué, jamais vu même en allant dans n'importe quel sens...enterrer des sacs plastiques avec le blé ça se fait ?
Aïe, ouille ! vite on retourne dans nos mémoires et n'y retenons que douceur et lumière à faire remonter dans nos cœurs dont on ne sait de quelle très vieille enfance.Nous sommes tous passés à travers les orties les pierres et les ronces de la vie, oui mais quel bonheur aujourd'hui de cheminer ensemble, nous étions menés par Jean, sur les beaux sentiers, à gauche, à droite neuf à  suivre les yeux fermés le Bonheur, il n'y a rien d'étonnant à que nous ayons ce mot à la bouche si souvent.


Groupe 3

Le groupe 3 bien regroupé

Le groupe 3 éparpillé


Photo d'Yves Odasso (groupe 1)
Le groupe 1 avec son invitée américano-suisse

08/03/2016 : Montagne de Morettet

Texte de Nora Villot (groupe 1) photos de Nicole Beauvy (groupe 1)
Remerciements
Un grand bravo à Robert, toujours constant, sourire permanent, bienveillant.
Un balade agréable, et pour ne pas faire injure à MARS, nous avions les giboulées.Grand merci à Arlette, et sa gentillesse, son sens du partage, sa bonne humeur
La journée de la femme, c'est un jour que les hommes nous accordent pour mieux nous exploiter les autres jours de l'année. Je préfère à cette coutume la jolie phrase du poète, qui dit ceci : LA FEMME EST L AVENIR DE L HOMME.



Pique-nique du groupe 1
Groupe 1
Texte de Jacky Micoud (groupe 2) photo de Josette Misandeau (groupe 4)
Départ du parking des Ducs à Rochefort Samson, village situé près d'une des plus belles gorges des Monts du Matin, la Combe d'Oyans qui s'ouvre sur un paysage de collines et d'apaisants vallons.
L'église du village a une particularité, elle n'a pas de clocher. Les fonds pour sa construction manquant, un habitant légua une somme d'argent à la commune pour terminer l'ouvrage mais sa famille s'opposa à ce don. Après plusieurs procès survint la guerre de 14-18. Par la suite la somme d'argent s'avéra nettement insuffisante.
Montée agréable en forêt. Bientôt nous rencontrons Dame Neige. Au Pas du Loup belle vue sur les collines et sur la Vallée de Valence.
Pour le repas nous retrouvons le groupe 1 qui fête l'anniversaire d'Arlette. Gentiment, elle nous invite à participer aux agapes : vin, fromage, gâteau maison, digestif, l'Asta fidèle à sa convivialité !
De petits flocons virevoltent sur nos têtes. Il ne fait pas très chaud et nous sommes heureux de repartir sur un magnifique sentier balcon, dans la neige et dans la boue.
Avant d'aller retrouver notre car bien chaud, nous remarquons sur la colline un pan de mur de l'ancien château datant du Moyen Age.
Robert : merci pour cette très belle randonnée. J'attends avec impatience que tu nous concoctes, à nouveau, une belle balade dans cette paisible montagne des Ussets.

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Cabane de chasseurs, où a pique-niqué le groupe 4
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3) photo de Josette Misandeau (groupe 4)
Dès le matin en traversant la ville toute grise, toute fleurie de poudre de verglas neige et nuées on n'y croit pas , c'est pour du beurre...ça va pas tenir.
D'abord où est passé le soleil ? A bout de souffle il s'est caché?
Tout est blanc, on regarde le silence, on se dit que l'été c'est dans pas longtemps et qu'il se chargera de nous réchauffer les os, qu'il déploiera chaque feuille verte du noisetier, du hêtre et qu'il mettra des taches jaunes au ventre des fleurs et sur le dos de la chenille. On pense aux cerisiers, pommiers de la semaine passée... et on entend les mouches, guêpes mordre dans les plus beaux fruits en juin, rien que d'y penser on s'en lèche les doigts.
C'est pour du beurre
Un dernier caprice
Même si tout est blanc entre nous et le ciel et par terre des traces, des nœuds, des visages, des roses des sables se dessinent sous nos pas... des roses blanches tout simplement.
Demain, en juin justement elles nous offriront leur parfum dans l'ombre des haies et le grillon crissera et les sauterelles aussi dans l'herbe en fleurs bonne pour la fauche...parfum encore...
Je le sens, c'est bien pour du beurre
même pas peur
même si les feuilles sont de dentelles et les arbres parés d'un indolent plumage d'un hiver auquel on ne croit pas, trop tard, les violettes pointent leur nez et la neige trop molle ne frissonne même pas...
c'était pour de rire
ni il a plu, ni il a fait froid

et l'après midi le clin d’œil du soleil que nous n'avions pas vu était bien là. 
Derniers assauts de l'hiver

01/03/2016 : De Serignan-du-Comtat à Mornas

Texte de Jacky Micoud (groupe 2) photo de Josette et Bernard Misandeau (groupe 2)
Aujourd'hui 1er Mars c'est le dépaysement. Nous partons pour les collines vauclusiennes. Nous arrivons à Sérignan. On y note la présence de l'homme dès la préhistoire (découverte de silex, couteaux etc...). Vers le VIème siècle les phocéens et les grecs s'y installent puis
vient, ensuite, l'occupation romaine qui a duré près de 5 siècles et a été marquée par de grands travaux : marais asséchés, canaux  creusés... De nombreuses caves voûtées datant de cette période ont été retrouvées dans le vieux village. Diane de Poitiers séjourna au château vers 1565.
Le départ est donné. Nous traversons les vignobles d'appelation "Côte du Rhône" puis vient la garrigue où se côtoient thym et romarin odorants. Ça et là de belles orchidées. Les oliviers font également partie du décor. Nous sommes bien en Provence. Repas joyeux et goûteux mais, pas le temps de musarder, le chemin est encore long.
Bientôt, perchée sur une falaise de 137 m, la forteresse de Mornas qui, telle une sentinelle, semble protéger le village médiéval niché à ses pieds. Elle a connu une importance majeure de l'Antiquité à la Révolution Française à partir de laquelle elle est tombée en ruines.
Elle a été redécouverte dès le XIXème siècle et depuis 1978 elle a fait l'objet de nombreuses rénovations par les Amis de Mornas. L'histoire de cette forteresse est liée à celle du Rhône qui servait de frontière à l'époque gauloise et qu'il s'agissait de surveiller des attaques ennemies. Elle a été longtemps disputée par les Comtes de Toulouse et les Archevêques d'Arles.
Descente très raide sur le village où nous retrouvons Pascal notre chauffeur.
Aujourd'hui nous avions un invité : un impétueux mistral mais, ne nous plaignons pas, dans sa besace il avait apporté un grand ciel bleu.
Merci à Vito (qui n'oublie plus les bonbons) l'initiateur de cette belle randonnée. Mais n'oublions pas ses célèbres lieutenants du jour : Denise, Jacques et Jean.

P.S - Bienvenue au petit nouveau Edouard qui vient enrichir la palette
de nos hommes.


Un passage délicat

Château de Mornas


Texte de Gisèle Rigal (groupe 3) photo de Pierre Labbe (groupe 3)
En hommage à Ginette
Oui. Lorsqu'il nous parvient à la conscience que notre mort ne serait pas seulement la fin de notre vie biologique et le commencement d'une autre aventure inimaginable on admet l'évidence que tous nos souvenirs vont mourir ensemble ? Alors nous sommes pris de vertige et le grand vent de l'épouvante nous souffle au cœur avec autant de violence que celui de ce matin. Serait ce un signe... Et nous restons là, encore plus ridés d'une vieillesse inattendue, gelés dans la certitude irréfutable de clarté. Comment l'oublier, c'était mardi dernier la mort a trouvé notre amie Ginette, l'a attrapée,et l'a emportée... se lamenter, pleurer, déplorer l'irremplaçable absence, une perte sans prix et chaque instant de sa conscience. Aujourd'hui les autres copains de l'ASTA auront un dernier sanglot que personne n'entendra et un dernier cri ultime et silencieux. Les pleureuses viendront dire quelques mots sur sa dépouille, on l'arrosera de larmes et d'eau, il y aura des chants rituels et ils allumeront des lampes sur elle toute voilée de fleurs.
S'il faut s'en aller un jour, nous nous en irons mais en attendant laissons nous caresser par tout ce que nous voyons car il n'y aura aucune image sur la route étroite de l'éternité. Nous ne savons rien ou plutôt nous connaissons la grâce du chemin, l'air tout gonflé de soleil sur l'herbe courte, les promesses de la vigne et la lavande pas encore  fleurie et aussi la respiration de la terre dorée semblable à la notre mélangée. Tout ça nous lui dédions... Elle avait lu tant de livres, fait tant de voyages et admiré tant de fleurs, pas deux, même pas seulement deux qui comme nous se ressemblent.
Nous sommes vieux comme la mer en ces instants et comme elle splendide, l'entendez-vous rire? Ecoutez la qui tremble, roulant les soleils de ses ondes, le ciel immense et tous les univers, écoutez la frémir et qui s'avance et s'en retourne au rythme de notre tristesse et de notre joie de vivre mélangée.
A Ginette
Photos de Pierre Labbe (groupe 3)

Gisèle soigne une fracture de l’œil

En arrivant au château de Mornas