15/03/2016 : Compostelle, de Faramans à Moissieu-sur-Dolon

Texte de Gisèle Rigal (groupe 4), photos de Nicole Beauvy (groupe 2)
Pour les copains du groupe 4
Nous y voici.
Le regard jauge tout de suite le temps qu'il va faire, les étangs, la vallée d'arbres encore nus et les prés dans leurs sources vertes, la tête des copains et comme pour le temps : beau pas beau, traits tirés ou pas, teint frais ou chargé...
Ma foi, tout le monde à l'air en forme.
Après la bonne poignée de mains, les bras forts chargés du sac, les voix qui appellent, on tourne les yeux pas encore écorchés par le vent et le soleil, les corps fatigués de soi parfois ont de la peine à démarrer et se traînent un peu de travers mais ça ne dure pas ! Une fois la machine en marche rien ne les arrête.
Voici
L'hivernal été semble durer et dans sa stérilité ouvre ses fleurs sans graines des pervenches, des primevères. Quelque éclat de soleil, l'aveuglante lumière déjà, le frémissement du lac et un, deux canards statufiés attirent nos yeux attentifs. Mais ce sont les oreilles tout à coup qui malgré elles se tendent. Antoine raconte une blague, Christian glousse de plaisir, je demande à ce qu'il la répète...et la gorge de rire et remplir la longue, large, spacieuse et vide aire de nos solitudes. Quelque chose de nous s'entrouvre et on éprouve le besoin de raconter sans trop de pudeur, il y a comme un écho quelque part dans la tête. Quelqu'un qui parle et qui se tait. Qui sait peut être ce qu'il faut dire. Et parfois le dit, peut être. Réfléchir ...et c'est Jeanine qui se retourne et raconte la sienne...et rire et faire craquer les résistances et la raison la plus solide, j'entre-aperçois des petits sourires pour celui qui se retient.
Bah! Qu'est ce que cela fait si ce n'est rompre la glace, fondre les tabous et les craintes, dire pas dire, ô fidèle miroir nous sommes donc allés sur le même modèle de cabinets au fond du jardin et essuyés avec le même papier !!!
Délices de vivre...il descend des gros chênes, des immenses châtaigniers quelques dernières feuilles sèches. Oui on entend bien une mésange, on la devine ébouriffée d'un vol entre deux branches.
Merveilleuses les choses qu'on voit pour la première fois, qu'on ne reconnait pas, même les plus familières : sont ce des corbeaux  par milliers dans ce champ, non des sacs plastiques à moitié enterrés... étonnés devant le vrai talus, le vrai fossé devant un paysage inconnu tel que nous ne l'avions jamais remarqué, jamais vu même en allant dans n'importe quel sens...enterrer des sacs plastiques avec le blé ça se fait ?
Aïe, ouille ! vite on retourne dans nos mémoires et n'y retenons que douceur et lumière à faire remonter dans nos cœurs dont on ne sait de quelle très vieille enfance.Nous sommes tous passés à travers les orties les pierres et les ronces de la vie, oui mais quel bonheur aujourd'hui de cheminer ensemble, nous étions menés par Jean, sur les beaux sentiers, à gauche, à droite neuf à  suivre les yeux fermés le Bonheur, il n'y a rien d'étonnant à que nous ayons ce mot à la bouche si souvent.


Groupe 3

Le groupe 3 bien regroupé

Le groupe 3 éparpillé


Photo d'Yves Odasso (groupe 1)
Le groupe 1 avec son invitée américano-suisse

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