Pour les copains du groupe 4
Nous y voici.
Le regard jauge tout de suite le temps qu'il va faire, les étangs, la
vallée d'arbres encore nus et les prés dans leurs sources vertes, la tête des
copains et comme pour le temps : beau pas beau, traits tirés ou pas, teint frais
ou chargé...
Ma foi, tout le monde à l'air en forme.
Après la bonne poignée de mains, les bras forts chargés du sac, les voix
qui appellent, on tourne les yeux pas encore écorchés par le vent et le soleil,
les corps fatigués de soi parfois ont de la peine à démarrer et se traînent un
peu de travers mais ça ne dure pas ! Une fois la machine en marche rien ne les
arrête.
Voici
L'hivernal été semble durer et dans sa stérilité ouvre ses fleurs sans
graines des pervenches, des primevères. Quelque éclat de soleil, l'aveuglante
lumière déjà, le frémissement du lac et un, deux canards statufiés attirent nos
yeux attentifs. Mais ce sont les oreilles tout à coup qui malgré elles se
tendent. Antoine raconte une blague, Christian glousse de plaisir, je demande à
ce qu'il la répète...et la gorge de rire et remplir la longue, large, spacieuse
et vide aire de nos solitudes. Quelque chose de nous s'entrouvre et on éprouve
le besoin de raconter sans trop de pudeur, il y a comme un écho quelque part
dans la tête. Quelqu'un qui parle et qui se tait. Qui sait peut être ce qu'il
faut dire. Et parfois le dit, peut être. Réfléchir ...et c'est Jeanine qui se
retourne et raconte la sienne...et rire et faire craquer les résistances et la
raison la plus solide, j'entre-aperçois des petits sourires pour celui qui se
retient.
Bah! Qu'est ce que cela fait si ce n'est rompre la glace, fondre les tabous
et les craintes, dire pas dire, ô fidèle miroir nous sommes donc allés sur le
même modèle de cabinets au fond du jardin et essuyés avec le même
papier !!!
Délices de vivre...il descend des gros chênes, des immenses châtaigniers
quelques dernières feuilles sèches. Oui on entend bien une mésange, on la devine ébouriffée d'un vol entre deux branches.
Merveilleuses les choses qu'on voit pour la première fois, qu'on ne
reconnait pas, même les plus familières : sont ce des corbeaux par milliers dans
ce champ, non des sacs plastiques à moitié enterrés... étonnés devant le vrai
talus, le vrai fossé devant un paysage inconnu tel que nous ne l'avions jamais
remarqué, jamais vu même en allant dans n'importe quel sens...enterrer des sacs
plastiques avec le blé ça se fait ?
Aïe, ouille ! vite on retourne dans nos mémoires et n'y retenons que douceur
et lumière à faire remonter dans nos cœurs dont on ne sait de quelle très
vieille enfance.Nous sommes tous passés à travers les orties les pierres et les
ronces de la vie, oui mais quel bonheur aujourd'hui de cheminer ensemble, nous
étions menés par Jean, sur les beaux sentiers, à gauche, à droite neuf à suivre
les yeux fermés le Bonheur, il n'y a rien d'étonnant à que nous ayons ce mot à
la bouche si souvent.
Groupe 3 |
Le groupe 3 bien regroupé |
Le groupe 3 éparpillé |
Photo d'Yves Odasso (groupe 1)
Le groupe 1 avec son invitée américano-suisse |
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